Jeuf a écrit : ↑09 févr. 2023, 22:06
J'étudie le livre "l"effondrement n'aura probablement pas lieu".
Sans faire un résumé du livre, quelques éléments qui en sont extraits.
L'auteur liste, chapitre 3, trois types d'effondrement :
-arrêt cardiaque, blocage soudain de l'économie du fait de sa complexité
-panne sèche, plus assez de pétrole ou métaux
-cocotte-minute avec le réchauffement planétaire (qui s'étale sur plusieurs décennies)
Il réfute l'arrêt brutal (la complexité est aussi source de résilience) et le manque de ressources, le danger le plus important selon lui est le réchauffement de la planète.
Dans la conclusion , il cite la simulation de Meadows et ses mises à jour.
Turner en 2008 reprend les données de Meadows et conclut qu'on suit bien la trajectoire qui mène à un effondrement vers 2030, et cela a été bien entendu. Moins médiatique est l'étude de Gaya Branderhorst qui dit qu'il y a en fait beaucoup de possibilités, pas assez précision pour être certain que le modèle BAU s'applique, il y a aussi le "comprehensive technology" qui peut s'appliquer à la réalité observées depuis 1972.
Antoine Buéno conclut qu'une croissance infinie est possible dans un univers infini (dans 50 ans, le minage de corps céleste pourra apporter à profusion les métaux pour nourrir une nouvelle croissance). Et il fini plus largement par des propos qu'on peut qualifier de cosmiste, c'est à dire donnant à notre espèce une destinée cosmique (courant de pensée née au XIXème siècle en Russie, je ne sais pas si on a parlé de cet aspect épistémologique sur ce forum).
Entre temps, il évoque bien sûr la décroissance (comme étant impossible socialement), la sobriété (qui diffère de la décroissance), mais compte surtout sur l'innovation (pas forcément technologique, elle peut être sociale) et la technologie.
De nombreuses références de technologies sont citées, et là je me dis, avec le scepticisme décroissantiste qui me reste, que c'est un peu exagéré, un peu trop évanescent pour pouvoir s'appuyer dessus.
Mais je m'attèle alors à me pencher sur quelques unes de ces curieuses références, concentrées pages 282 à 290 (je vais pas tout vérifier).
-"Les recherches actuellement menées sur l'énergie quantique peuvent aussi demain révolutionner l'efficacité de la production industrielle et des bien de consommation" , réf revue Esiloon, mai 2002.
jamais entendu parlé de ça, ou bien s'il s'agit d'ordinateur quantique, je vois pas comment ça peut affecter largement l'efficacité de la production.
-La viande de synthèse. On arriverait à faire un steak végétal impossible à identifier d'un steak animal en aveugle. Producteur : la start up californienne "impossible foods"(je viens de voir des images sur googleimage; y'a pas de googletaste!)
Le bilan énergétique reste contreversé, d'après les études même qu'il cite.
-"la société Redhill Scientific[...] a mis au point un réacteur à plasma capable de capter l'azote de l'air pour permettre au cultivateur de fabriquer lui-même autant d'engrais que de besoin"
Ah oui, j'imagine le réacteur qui utilise de surplus d'électricité locale et fabrique à partir de l'azote de l'air des petit granulés...et localement en plus (un petit réacteur par village ou par ferme?) . Mais si c'était si simple de nourrir les plantes en azote...
Bon, je trouve que un site en anglais, je ne cherche pas à comprendre pour le moment.
-améliorer la photosynthèse avec des plantes OGM. Je me dis que la nature a eu des centaines de millions d'années pour tester toutes les combine pour trouver le meilleur rendement et je vois pas comment il pourrait être amélioré (du moins s'agit d'être biologique naturel, c'était dire autoreproductions localement. Les panneaux PV ont un rendement surfacique des dizaine de fois meilleur que la photosynthèse, mais ils bénéficient de matériau issu de plusieurs endroit de la planète, n'ont pas besoin de se reproduire par eux-même, ni à gérer l'intermittence de leur production d'énergie pour le moment). Ce serait un programme public de recherche (RIPE), que les multinationales ne devraient pas accaparer, mais parmi les cofinanceurs il y a la fondation Gates, de quoi faire frémir les anticapitalistes.
-les "hydropanneaux" qui peuvent produire 5 litre d'eau par jour même en plein désert (5 litre par jour et par quoi?)
on trouve une référence en français
https://www.enviesdeville.fr/transition ... u-potable/
avec même un prix commercial (5000 euros)
si ça marche 30 ans (soyons optimiste), ça fait 50 euros par m3 d'eau produite, 10 fois plus cher que sur le réseau, mais le prix de l'appareil peut baisser avec massification, et puis j'ai aucune idée du prix de l'eau dans le désert.
On peut quand même se dire que la massification va faire baisser le peu de quantité d'eau dans l'air, et le système moins bien fonctionner (à calculer!)