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La France va consommer beaucoup moins d'électricité que prévu selon RTE

Par Hector PIETRANI Publié le 27 novembre 2025

Le gestionnaire du réseau électrique français RTE s’apprête à publier de nouveaux scénarios de consommation 9 % inférieurs à ceux du bilan prévisionnel 2023, selon des informations révélées par Montel.

Dans un document préparatoire daté d’octobre et consulté par Montel, RTE s’apprête à réviser à la baisse ses projections de demande d’électricité à l’horizon 2030-2035. Les nouvelles estimations seraient 9 % inférieures aux précédentes. Le directeur de la prospective de RTE, Thomas Veyrenc, prévenait : « les prochains mois seront cruciaux ».

Le gestionnaire du réseau table désormais sur une demande comprise entre 470 et 510 TWh en 2030 puis 505 à 580 TWh en 2035. RTE constate donc un ralentissement de l’électrification à la fois conjoncturel et structurel.

L’efficacité et la sobriété compenseraient l’électrification
Pour construire ce nouveau scénario, RTE s’appuie sur deux trajectoires distinctes, une basse et une haute. La trajectoire basse décrit une France confrontée à une situation économique dégradée peinant à atteindre ses objectifs climatiques.

Dans ce scénario, seuls 6 millions de véhicules électriques circuleraient en 2030 tandis que la puissance installée des électrolyseurs plafonnerait à 1 GW. L’électrification industrielle progresserait faiblement (1,5 GW) et les centres de données représenteraient 2,4 GW de demande.

9 millions de voitures électriques en 2030 ?

La trajectoire haute, elle, correspond à un pays parvenant à respecter les objectifs européens de décarbonation tout en relançant ses industries. Elle prévoit 9 millions de véhicules électriques en 2030, 2,9 GW d’électrolyseurs, 3,4 GW d’électrification industrielle et 4,3 GW de consommation liée aux data centers. Attention tout de même à la concrétisation de ces projets, elle n’est pas au rendez-vous aujourd’hui.

Fait notable : dans tous les cas, la consommation des bâtiments stagnera, estime RTE. Les gains d’efficacité énergétique dans le résidentiel et le tertiaire compenseraient globalement la hausse attendue du chauffage électrique et du numérique.

La France n'avait pas exporté autant d'électricité sur un trimestre depuis 20 ans: grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables, les exportations de la France pourraient battre leur record en 2025

BFMTV le 25 nov 2025

Des hausses de production du parc nucléaire et des énergies renouvelables permettent d'exporter des quantités élevées d'électricité vers les pays voisins.

C'est une bonne nouvelle pour la balance commerciale française. Entre juillet et octobre, les exportations nettes d’électricité ont atteint leur niveau le plus élevé en vingt ans, d'après les données de RTE, le gestionnaire du réseau. Cela s'explique par une production accrue dans les secteurs nucléaire et des énergies renouvelables. En juillet, le solde des échanges d’électricité a frôlé le record historique de mai 2024, avec 8,9 TWh exportés (contre 9,2 TWh en mai). Depuis, il se maintient à un niveau élevé.

"La production nucléaire française a progressé d’environ 2% cette année. Conjuguée à une forte production d’énergies renouvelables, cette hausse a exercé une pression à la baisse sur les prix de l’électricité et a permis d’accroître les exportations vers les pays voisins", observe Michael Schrettle, expert au sein du cabinet d’analyse Volue, interrogé par Bloomberg.
Ces derniers mois, les exportations ont notamment bondi en direction de la Suisse, où des problèmes de production sont apparus. La centrale nucléaire de Gösgen est par exemple déconnectée du réseau jusqu'au mois de février, pour des réparations sur le système d'alimentation en eau.

La hausse des exportations s'explique aussi par la relative faiblesse de la demande en France. Lors des six premiers mois de l'année, cette demande est restée inférieure de 6 à 7% aux niveaux observés dans les années 2010, avant la crise sanitaire, selon RTE. Cela s'explique en partie par les prix élevés de l'électricité. Ces derniers contraignent les ménages à consommer moins pour faire des économies, et n'incitent pas suffisamment les industriels à abandonner le gaz ou le fioul.

Vers une année record?

À ce rythme, l'année 2025 pourrait égaler, voire surpasser, les exportations records de 2024. L'an dernier, le solde net des échanges d'électricité avait atteint 89 TWh, pulvérisant le sommet historique de 2002 (76 TWh), rapportant 5 milliards d’euros à la France. Fin octobre 2025, le solde était déjà de 73 TWh. Fin octobre 2025, le solde était déjà de 73 TWh, et le troisième trimestre a généré 1,2 milliard d’euros de recettes nettes, selon les données des douanes.

C'est un rebond spectaculaire après 2022, année noire pour le système électrique français. La production nucléaire d’EDF avait alors chuté à son plus bas niveau en 30 ans, en raison de la corrosion sous contrainte détectée dans plusieurs réacteurs. Pour la première fois depuis 42 ans, la France s'était retrouvée importatrice nette d'électricité sur presque l'ensemble de l'année.

"Garantir le bon état de fonctionnement des infrastructures électriques", les pylônes de cette ligne datant de 1936 sont en plein démontage

Laura Thommerel le 31/10/2025



La RTE, le gestionnaire du réseau public de transport d'électricité haute tension, démonte actuellement les pylônes d'une ligne entre le sud de Nantes et la commune de Divatte-sur-Loire. Une opération qui vise à renouveler le réseau.

"Garantir le bon état de fonctionnement des infrastructures électriques fait partie de nos missions de service public", explique David Pivot, directeur du centre développement et ingénierie de Nantes.

Et pour cause ; cette ligne aérienne de 90 000 volts, construite en 1936, commençait à se faire vieille. Longue de 6,4 kilomètres, elle traversait les communes de Saint-Sébastien-sur-Loire, Basse-Goulaine, Vertou et le sud de Nantes.

Des travaux qui ont débuté en août
Les opérations de démontage ont débuté en août dernier et concernent 27 pylônes, soit environ 90 tonnes d'acier à retirer du paysage urbain.

Les travaux commencés en août "seront achevés en décembre 2025 comme initialement prévu dans le planning" nous explique Caroline Guénot, responsable de projets à RTE.

À ce jour, il ne reste plus que sept infrastructures à démonter, situés sur la commune de Saint-Sébastien-sur-Loire.

Les travaux sont orchestrés par l'entreprise Cteam qui agit de deux manières différentes.

À l’aide d'une grue, permettant de retirer des éléments imposants rapidement. Ce type d'opération dure environ une demi-journée.

Mais quand l'espace restreint ne permet pas l'installation d'une grue, on fait appel aux lignards. Ces ouvriers qui grimpent directement en haut des tours pour découper et déboulonner les morceaux un à un. Cette méthode, plus minutieuse, demande en moyenne 2 à 3 jours d'exécution en fonction du poids de la structure.

Les pylônes et les câbles sont récupérés par l'entreprise Paprec. Ils seront ensuite recyclés pour permettre la réutilisation des métaux à d’autres usages.

Une ligne souterraine

Pour renouveler son réseau, RTE a fait le choix de remplacer l'ancienne ligne par un réseau souterrain.

Ce renouvellement n'emprunte pas le tracé initial. "Cette dernière traverse les communes de Haute-Goulaine et de Basse-Goulaine dont la construction a commencé début 2024, sa mise en service a eu lieu au mois de septembre 2025", précise la RTE.


La nouvelle ligne souterraine a été mise en circulation début septembre • © RTE

Une décision qui s'inscrit dans la volonté de l'entreprise de privilégier les lignes souterraines dans des zones urbaines.

Un confort visuel pour les habitants
Construite en 1936 sur un terrain maraîcher, l'espace s'est urbanisé au fil des années avec des maisons construites juste à côté des infrastructures.

Ce jeudi 30 novembre, l'entreprise a notamment pu retirer un pylône présent dans le jardin d'un riverain.

Si la présence des lignes ne présente pas de danger pour les habitants, leur démontage offrira un meilleur confort visuel et auditif des habitants.

L'électrification « devrait être notre première boussole », souligne le président de RTE

Connaissance des Énergies avec AFP le 17 octobre 2025

La France n'est pas sur le "bon rythme" d'électrification et doit sortir des incertitudes si elle veut atteindre ses objectifs de décarbonation, de croissance et d'industrialisation, a estimé jeudi Xavier Piechaczyk, le président du directoire du gestionnaire du réseau à haute tension (RTE).

Une consommation d'électricité stable ces dernières années

"La France ne s'électrifie pas suffisamment vite", a-t-il déclaré en référence au besoin de remplacer les énergies fossiles consommées dans les secteurs de l'automobile, du bâtiment et de l'industrie.

"On n'est pas encore rentré dans cette dynamique de bon rythme d'électrification qui nous mettrait sur la bonne trajectoire d'être un pays qui tient ses objectifs de neutralité carbone et qui en même temps est en croissance et se réindustrialise", a-t-il ajouté à l'occasion du colloque annuel de l'association professionnelle France renouvelables.

D'où une consommation d'électricité stable ces dernières années car les gains en termes d'électrification sont compensés par une meilleure efficacité énergétique, a-t-il expliqué. Cela peut nécessiter des ajustements en fonction de la consommation mais ne doit pas se traduire par une remise en cause des filières énergétiques.

"Est-ce que ça veut dire qu'il faut tout casser ? Bien évidemment, non (...). Il y a un truc que l'industrie déteste, c'est les stop-and-go. C'est ingérable", a-t-il martelé.

Nucléaire/renouvelables : éviter la « guerre de religion »

Les acteurs de l'énergie attendent depuis trois ans la publication de la feuille de route énergétique de la France par le gouvernement, mais celle-ci est sans cesse repoussée.

La troisième programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE3), indispensable notamment pour lancer des appels d'offres et sécuriser les investissements, a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique entre pro-nucléaires et partisans des renouvelables.

Le Rassemblement national et la droite ont tenté d'imposer un moratoire sur les nouvelles installations éoliennes et solaires, finalement rejeté par l'Assemblée nationale en juin, et le patron des Républicains, Bruno Retailleau, a lui aussi prôné un tel moratoire.

"Notre premier combat, nous qui sommes des acteurs de l'énergie, de l'électricité, ça doit être le combat de l'électrification des usages", a insisté Xavier Piechaczyk. "Ça devrait être notre première boussole !", a-t-il ajouté en estimant que le débat entre énergies renouvelables et nucléaire ne doit "pas se transformer en guerre de religion".

energy_isere a écrit : ↑

31 août 2025, 21:59

energy_isere a écrit : ↑

10 juil. 2025, 15:37

19.53 GW de solaire ce jeudi 10 juillet à 14h.

c'est le nouveau record de solaire PV en France.
la courbe pour cette journée :



avec au dessus de 10.0 GW de 9h30 à 18h15.