oleocene.org

Hygreen Energy livre un électrolyseur de 25 MW pour le plus grand projet d’hydrogène du Shandong
Hygreen Energy a fourni un système d’électrolyseur de 25 MW à Huadian Weifang Power Generation Co., marquant une étape clé pour la production d’hydrogène à grande échelle et la transition énergétique en Chine.

energynews Le 13 décembre 2024

Hygreen Energy, un fabricant mondial d’électrolyseurs et développeur de technologies de l’hydrogène, a récemment livré un système d’électrolyseur de 25 mégawatts (MW) à Huadian Weifang Power Generation Co., Ltd. Ce projet, situé à Weifang, dans la province chinoise du Shandong, constitue la plus grande initiative de production d’hydrogène dans la région à ce jour. Cette livraison marque une avancée majeure dans l’intégration des électrolyseurs dans des projets à grande échelle, consolidant leur rôle dans la transition énergétique.

Conçu pour produire jusqu’à 3,6 tonnes d’hydrogène par jour avec une pureté atteignant 99,999 %, le système livré comprend cinq stacks d’électrolyseurs, chacun ayant une capacité de 5 MW. Hygreen Energy a également conçu et fabriqué les systèmes d’équilibrage de l’installation, garantissant une intégration optimale dans les infrastructures existantes.

Une solution intégrée au réseau énergétique local

Ce projet s’intègre dans la centrale électrique de Huadian Weifang, réduisant le gaspillage des énergies renouvelables tout en renforçant la résilience du réseau électrique local. L’hydrogène produit alimentera une station de ravitaillement située sur le site et sera également mélangé au gaz naturel pour une utilisation industrielle et résidentielle dans la région. Les travaux d’installation et de mise en service ont débuté en novembre 2024, avec une finalisation prévue pour le premier trimestre 2025.

Soutenir les ambitions nationales chinoises

Le projet est une première démonstration à grande échelle de stockage d’énergie par hydrogène sous l’initiative nationale « L’hydrogène pour dix mille foyers ». Cette stratégie, lancée par le gouvernement chinois, vise à promouvoir l’adoption de l’hydrogène comme solution durable pour divers secteurs, y compris les infrastructures urbaines et les industries lourdes. Huadian Weifang Power Generation appartient à la China Huadian Corporation, l’un des plus grands groupes de production d’énergie du pays.

Le directeur général de Hygreen Energy, Benny Wang, a déclaré : « Avec ses 25 mégawatts, notre livraison est une validation importante du rôle des électrolyseurs dans les projets hydrogène à grande échelle et met en lumière la fiabilité de notre technologie pour d’autres initiatives à travers le monde. »

Perspectives pour le secteur de l’hydrogène

Outre ce projet, Hygreen Energy continue d’élargir sa présence dans le secteur de l’hydrogène, notamment avec la signature récente d’un contrat pour un système d’électrolyseur de 40 MW dans un autre grand projet en Chine. Ces développements soulignent l’importance croissante de l’hydrogène comme solution clé dans la transition énergétique mondiale, en particulier pour les économies émergentes cherchant à réduire leur empreinte carbone tout en maintenant une croissance industrielle.

Hydrogène : ultra-efficient, cet électrolyseur chinois serait le plus grand au monde

21.10.2024 Jean-Luc PONCIN



Présenté comme le plus grand électrolyseur alcalin du monde, le nouvel électrolyseur de Shuangliang pourrait produire près de 450 kilos d'hydrogène par heure, le tout avec une efficience record.

Si l'Europe tente par tous les moyens de ralentir leur arrivée sur le Vieux Continent, les fabricants d'électrolyseurs chinois continuent d'innover. Basée à Shanghai, Shuangliang vient de présenter une nouvelle génération d'électrolyseur alcalin. Selon les données fournies par le fabricant, celui-ci serait capable de produire 5000 Nm3 d'hydrogène par heure, soit 450 kilos, avec une consommation énergétique de l'ordre de 43 kWh/kilo d'hydrogène produit. L'entreprise promet par ailleurs une plage de fonctionnement allant 10 à 110 %, rendant la solution particulièrement adaptée aux énergies intermittentes.

"Cette réalisation marquante démontre non seulement la force de Shuangliang en matière d'innovation technologique, mais favorise également l'innovation dans la production d'hydrogène pour l'ensemble de l'industrie" a précisé le fabricant dans son communiqué.

Pile hydrogène : Toyota franchit une étape majeure en Chine

24.08.2024 Michaël TORREGROSSA

A travers sa co-entreprise Huafeng Fuel Cell, Toyota vient d’ouvrir une nouvelle usine de recherche, développement et production de piles à hydrogène à Pékin, en Chine.

Détenue à parts égales par Toyota et SinoHytec, cette installation marque une étape majeure dans l'expansion des capacités de production de piles à hydrogène en Chine.

Dotée d’une capacité de production initiale pouvant atteindre 10 000 systèmes de piles à hydrogène par an, l’usine est principalement destinée à répondre à la demande croissante en véhicules lourds à hydrogène dans le pays.


Installée sur une surface de 44 000 m², la nouvelle usine chinoise de Toyota est dotée d'une capacité initiale de 10 000 systèmes de piles à combustible par an

Etalée sur une surface actuelle de 44 000 m², l’usine sera étendue à 113 000 m² lors d'une seconde phase de construction prévue pour 2026. Outre sa ligne de production, elle comprend également des ateliers de test et des bâtiments dédiés aux activités de R&D.

Les piles à hydrogène produites sur ce site seront basées sur la technologie que Toyota utilise déjà dans ses propres véhicules, comme la Toyota Mirai. Avec ses piles à combustible, la firme nippone s’est déjà positionnée avec certains constructeurs chinois tels que China First Automobile et le groupe Dongfeng Motor.

Hydrogène : la Chine construit le plus long pipeline du monde
Produire de l’hydrogène vert, c’est bien, mais encore faut-il pouvoir le transporter ! Pour y parvenir et accélérer l’utilisation d’hydrogène, la Chine vient de lancer le projet du plus grand pipeline à hydrogène au monde, lançant une course internationale dans un secteur en pleine expansion.

Kevin CHAMPEAU 14 Mar 2024

Depuis quelques années, la Chine multiplie les projets pharaoniques dans le domaine de l’énergie, qu’il s’agisse d’hydroélectricité, de solaire, de nucléaire ou encore d’éolien. Cette fois, c’est pour le transport de l’hydrogène qu’elle bat un nouveau record en lançant la construction du plus long « hydrogènoduc » au monde. Avec ses 737 km, le pipeline Zhangjiakou Kangbao – Caofeidan devrait relier une usine de production d’hydrogène vert de Zhangjiakou jusqu’au port de Caofeidan, à environ 250 km de Pékin.

Selon les porteurs du projet, ce pipeline devrait permettre d’accélérer l’adoption de la pile à combustible hydrogène pour le transport lourd routier, ainsi que l’usage de l’hydrogène vert dans l’industrie chimique et métallurgique. Enfin, le pipeline devrait favoriser les exportations d’hydrogène vert ainsi que d’ammoniac. La construction, qui devrait débuter dès l’été 2024 et se terminer en 2027, pour un montant total de 845 millions d’euros.

Les hydrogènoducs se multiplient

Si les chiffres de ce projet impressionnent, la Chine est loin d’être le seul pays à s’attaquer au sujet du transport de l’hydrogène. Sur tous les continents, et en particulier en Europe, des projets émergent sur le sujet. Entre l’Afrique et l’Europe, le projet GASLI (Gazoduc Algérie – Sardaigne – Italie) devrait, à terme, permettre l’acheminement de 8 milliards de mètres cubes d’hydrogène par an. À travers l’Europe, le vaste projet H2Med vise à créer un corridor énergétique depuis le Portugal jusqu’en Allemagne en passant par l’Espagne et la France. L’un de ces tronçons, appelé BarMar, reliera le Portugal, l’Espagne ainsi que la France, et sera capable de transporter aussi bien du gaz de type méthane que de l’hydrogène. L’ensemble du projet H2Med devrait être mis en service à l’horizon 2030.

De manière plus globale, l’Europe souhaite créer, à travers 12 gestionnaires de réseau de transport de gaz, un vaste réseau de plus de 39 000 km pour réunir 21 pays. Une grande partie de ce réseau s’appuierait sur la conversion de canalisations existantes destinées au gaz naturel. Par ailleurs, de nombreux projets d’hydrogènoducs sont également conçus pour acheminer également du gaz naturel, en proportions variables. Il n’est donc pas garanti que ces installations soient exclusivement destinées à transporter la si convoitée molécule de dihydrogène.

Plastic Omnium lance la construction d’une usine de réservoirs à hydrogène à Shanghai

L’équipementier automobile français Plastic Omnium a débuté la construction d’une usine de réservoirs à hydrogène haute pression à Shanghai (Chine) avec son partenaire, le groupe énergétique étatique Shenergy. Le site, d’une capacité de production annuelle de 60 000 réservoirs, doit être opérationnel en 2026.

Antoine Vermeersch 26 janvier 2024

Plastic Omnium poursuit son offensive sur l’hydrogène. L’équipementier automobile français a annoncé vendredi 26 janvier avoir débuté en Chine la construction d’une usine de réservoirs à hydrogène haute pression (de types III et IV) au sein du district de Jiading, à Shanghai. L’unité de production de 28 000 m², d’une capacité annuelle de 60 000 unités, doit être opérationnelle en 2026. Elle vise à livrer des réservoirs pour équiper des véhicules commerciaux au sein du marché chinois. En attendant le début des livraisons commerciales, une ligne pilote sera opérationnelle dans le courant de l’année 2025.

[...abonnés]

La Chine galère avec ses électrolyseurs... Une mauvaise nouvelle pour l'hydrogène vert

En Chine, le plus grand projet d'hydrogène vert au monde rencontre des difficultés majeures pour produire de l'hydrogène vert à partir d’énergies renouvelables. Les électrolyseurs, fournis par les trois principaux fabricants chinois, sont en cause. Ces problèmes de performance toucheraient aussi les fabricants occidentaux.

Aurélie Barbaux 22 janvier 2024


Quelle que soit la technologie, PEM ou Alcalin, aucun fabricant n’a pu démontrer sur le long terme l’efficacité de son électrolyseur.

Dans l’hydrogène, la Chine caracole en tête. Alors que dans le monde, les capacités d’électrolyse déployées ont atteint les 1,1 GW à fin octobre 2023 (+60 % en un an), c’est la Chine qui dispose des plus grandes capacités, avec 610 MW installés selon le rapport Hydrogen Insights publié en décembre par l’Hydrogen Council. Pour décarboner sa raffinerie Tahe Refining & Chemical, le pétrolier et chimiste chinois Sinopec a mis en service en juin 2023 la puissante unité de production d’hydrogène vert dans le monde dans la province du Xinjiang, le projet Kuqa. D’une puissance de 260 mégawatts (MW) d’électrolyse, l’unité doit produire 20 000 tonnes d’hydrogène vert par an en rythme de croisière. Les débuts sont plus que laborieux. Le site n’a produit que 2000 tonnes d’hydrogène en six mois ! Et ce sont les électrolyseurs, chinois, qui sont en cause.

Fournis par trois fabricants, Cockerill Jingli (120 MW), Longi (80 MW) et Peric (60 MW), ces électrolyseurs rencontrent chacun leurs propres problèmes techniques, mais tous ont un problème commun lié à leur flexibilité, expliquait dès novembre un analyste de BloombergNEF (BNEF), Xiaoting Wang. Si l’installation a fonctionné à moins d'un tiers de sa capacité installée, ce serait en raison de dispositifs de sécurité manquants dans la conception du système et des rendements inférieurs à ceux promis, explique l’expert de BNEF. Les électrolyseurs chinois, de technologie alcaline, ne géreraient pas correctement l’intermittence des renouvelables. L’unité étant alimentée par un parc de 300 MW de photovoltaïque.

Un problème général de maturité des technologies
[...abonnés]

Chine : une année 2023 marquée par un essor exceptionnel de l'hydrogène vert

04.01.2024 JEAN-LUC PONCIN h2-mobile

2023 a été une année remarquable pour l'industrie chinoise de l'hydrogène. La Chine veut devenir le leader mondial de l’hydrogène vert et la newsletter Chinahydrogen a passé au crible tous les ressorts mis en œuvre par Pékin, en analysant 27 feuilles de route de provinces chinoises (sur 31). Bilan : l’Empire du Milieu est bien parti pour tenir son objectif. Tant du point de vue du développement des véhicules à pile à combustible, que de la construction de nouvelles installations de production d’hydrogène vert et même de la création d’une chaîne industrielle complète ; la Chine a déployé en 2023, avec succès, tous les pans de sa stratégie hydrogène.

.....................

GillesH38 a écrit : ↑

19 déc. 2023, 09:48

ah ben si l'intermittence est aussi un problème pour la production d'hydrogène, ça va compliquer le tableau... par exemple dans le scénario tout renouvelable de RTE, les électrolyseurs à hydrogène jouaient un rôle clé pour équilibrer la production électrique.

Pourquoi le plus puissant électrolyseur d’hydrogène vert au monde galère à fonctionner
Tout n’est pas rose pour le plus grand électrolyseur vert au monde. La méga centrale de production d’hydrogène bas-carbone de Kucha en Chine aurait, en effet, des problèmes engendrés par les variations de puissance de la centrale solaire qui y est associée.

Kevin CHAMPEAU 18 Déc 2023

Il avait tout pour lui : le nouvel électrolyseur d’hydrogène vert inauguré en juillet dernier par la société Sinopec devait, une fois de plus, montrer la capacité de la Chine à développer et mettre en service des mégaprojets dans le domaine des énergies renouvelables. L’infrastructure de Kucha dispose, en effet, de 260 MW d’électrolyseurs alimentés principalement par une centrale photovoltaïque ainsi que d’un parc éolien. Lors de l’inauguration, Sinopec annonçait une capacité de production initiale de 10 000 tonnes d’hydrogène par an, puis de 20 000 tonnes par an ainsi que d’une capacité de stockage de 210 000 m³ d’hydrogène.

Cependant, quelques mois seulement après la mise en service, il semblerait que tout ne se passe pas comme prévu. Xiaoting Wang, analyste de la BNEF (Bloomberg New Energy Finance), a ainsi expliqué, dans une interview pour le site américain Hydrogen Insight, que les électrolyseurs provenant de 3 fabricants différents, à savoir Cockerill Jingli (120 MW), Longi (80 MW) et Peric (60 MW), présenteraient des défauts de conception.

Censés pouvoir fonctionner sur une plage comprise entre 30 et 100 % de la puissance nominale, ils ne pourraient finalement pas s’adapter aux variations de puissance de la centrale photovoltaïque de 361 MW et de la ferme éolienne associés à l’installation. Toujours selon l’analyste, la plage d’utilisation pourrait plutôt se situer entre 50 et 100 %, entraînant une baisse de rendement de l’installation toute entière, et donc un véritable manque à gagner financier.

Des modifications du régime de fonctionnement

Le manque de flexibilité des électrolyseurs proviendrait d’un défaut de conception interne, il semble donc qu’un retrofit ne soit pas envisageable. Face à ce constat, Sinopec serait en train de modifier le fonctionnement de la centrale pour éviter que les électrolyseurs ne fonctionnent à moins de 50 % de leur puissance nominale.

Pour cela, l’entreprise modifie les algorithmes de gestion des électrolyseurs pour passer d’une gestion intra-électrolyseur à une gestion inter-électrolyseur, ce qui revient à jouer sur le nombre d’électrolyseurs en fonctionnement, plutôt que de jouer sur leur puissance d’utilisation. L’analyste indique néanmoins qu’une telle gestion pourrait entraîner une usure prématurée des électrolyseurs, et donc réduire leur durée de vie. Pour l’heure, Sinopec n’a pas communiqué directement sur le sujet.

Hydrogène : le chinois Trina Solar va devenir l'un des plus gros fabricants d'électrolyseurs au monde

MICHAËL TORREGROSSA h2-mobile



Attendue en 2024, la nouvelle gigafactory de Trina Solar fera de l'entreprise l’un des plus grands fabricants d’électrolyseurs au monde.

Si certains pensent que la Chine a du retard en matière d’hydrogène par rapport à l’Europe et aux Etats-Unis, les industriels semblent avancer de plus en plus rapidement. C’est le cas de Trina Solar qui vient d’entamer la construction d’une gigafactory dédiée à la production d’électrolyseurs dans la province de Jiangsu, dans l’est du pays.

Dotée d’une capacité de 1.5 GW, l’installation représente un investissement de 700 millions de yuans, soit 91 millions d’euros. Lorsqu’elle sera opérationnelle, en mai ou juin 2024, l’installation fera de Trina Hydrogen le cinquième plus grand fabricant mondial d’électrolyseurs selon les projections de BNEF.

Une concurrence grandissante

Si cette production d’électrolyseur sera en premier lieu adressée au marché chinois, Trina Solar ne cache pas ses ambitions de se lancer à l’international. Une menace bien réelle pour les industriels européens, d’autant que l’entreprise n’en est pas à son coup d’essai. Née dans les années 2010, Trina Solar était déjà parvenu à percer dans le secteur du solaire grâce à ses modules particulièrement abordables.

« Il faut se méfier des Chinois, car ils ont tendance à avancer cachés »… difficile de ne pas se rappeler cette phrase de Patrick Koller, patron de Forvia , prononcée en marge de l’inauguration de la nouvelle usine de Symbio. « Ils ont des investissements dans le renouvelable qui sont très largement supérieurs aux nôtres. Ils vont donc avoir de l'hydrogène vert en grande quantité qui va d'abord probablement aller vers la décarbonation de leur industrie, mais qui ira également sur la mobilité. Ce qui caractérise la Chine, c'est la vitesse, la coordination, la constance » avait-il alors averti.

Un constat que ne contredira pas le classement réalisé par BNEF qui projette que les entreprises chinoises occuperont une grosse part des capacités de production dès fin 2024.


Le top des fabricants d'électrolyseurs à fin 2024 selon les projections réalisées par BNEF

Hydrogène bas carbone: la Chine en passe de contrôler 50% des électrolyseurs du monde

AFP le 22 sept. 2023

Fin 2023, la Chine contrôlera la moitié de la capacité installée d'électrolyseurs produisant de l'hydrogène bas carbone dans le monde, indique l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport qui s'inquiète par ailleurs du ralentissement des projets de nouvelles installations dû à l'inflation.

"Après un lent démarrage, la Chine a pris la tête du déploiement des électrolyseurs: d'ici la fin de l'année, la capacité installée d'électrolyseurs en Chine devrait atteindre 1,2 Gigawatt, soit 50% de la capacité mondiale de production", précise l'AIE dans ce rapport consacré à l'hydrogène.

Les électrolyseurs sont les équipements qui permettent de séparer de façon industrielle l'hydrogène et l'oxygène au sein de la molécule d'eau (H20) grâce à l'utilisation d'électricité, venant elle-même de sources peu ou pas carbonées (énergie solaire, éolienne, hydro-électrique ou nucléaire).

Avec la transition énergétique en cours, les électrolyseurs deviennent essentiels pour remplacer le mode de production traditionnel de l'hydrogène industriel, issu jusqu'à présent du gaz méthane (CH4) fossile, une méthode souvent liée à l'industrie pétrochimique, peu chère mais fortement émissive de CO2.

Selon l'AIE, la production d'hydrogène bas carbone pourrait atteindre 38 millions de tonnes en 2030 si tous les projets annoncés sont réalisés.

Mais elle s'inquiète de la hausse des coûts des équipements due à l'inflation, qui "met des projets à risque" et "réduit l'impact des aides gouvernementales".

"Certains projets ont révisé leurs estimations initiales de coûts jusqu'à 50%", précise l'AIE.

Côté consommation, l'agence s'inquiète aussi de la lenteur du remplacement de l'hydrogène gris, produit de manière traditionnelle, par l'hydrogène vert dans le monde.

"En 2022, la progression de l'utilisation de l'hydrogène bas carbone est très lente, couvrant seulement 0,7% de la demande mondiale d'hydrogène", souligne le rapport, "ce qui implique que la production et l'utilisation d'hydrogène en 2022 a émis 900 millions de tonnes d'équivalent CO2".

"L'utilisation d'hydrogène bas carbone est encore loin de ce qui est nécessaire pour satisfaire les objectifs climatiques", souligne le rapport.

L'AIE souhaite aussi plus de coopération internationale pour "éviter une fragmentation du marché".

Hydrogène solaire : Sinopec inaugure la plus grande centrale de Chine

02.09.2023 MICHAËL TORREGROSSA

inopec (China Petroleum & Chemical Corporation) annonce avoir finalisé la construction de la plus grande usine d'hydrogène photovoltaïque chinoise.

Lancé en 2021, grâce à un investissement de 470 millions de dollars provenant directement de la société, ce projet va lui permettre de produire 20 000 tonnes d'hydrogène chaque année.

L'hydrogène vert généré par l'installation de Sinopec Xinjiang Kuqa alimentera l'usine de Sinopec Tahe Petrochemical. Cet hydrogène bas-carbone sera produit grâce à l'exploitation des vastes ressources solaires de la région désertique du Xinjiang.

Le projet inclut : une centrale produisant de l'hydrogène par électrolyse, des réservoirs de stockage sphérique pouvant stocker 210 000 m³ d'hydrogène et un hydrogénoduc d'une capacité de 28 000 m³/h.

"Nous voulons accélérer le développement de l'hydrogène à travers la Chine via la création de plus d'une centaine de stations d'approvisionnement", révèle Sinopec. "Notre nouvelle usine devrait permettre d'économiser près de 485 000 tonnes de CO2 par an."

Ce projet n'est toutefois pas le seul mené par les équipes de Sinopec. En février dernier, le groupe a inauguré à Dalian, ville de la province chinoise du Liaoning, une station de ravitaillement produisant son propre hydrogène à partir de méthanol. Unique au monde, l'installation produit actuellement 1000 kg d'hydrogène chaque jour.

Sinopec a également lancé en 2023 un projet d'hydrogène vert de 828 millions de dollars en Mongolie Intérieure. Cette initiative, visant à soutenir la décarbonation du traitement du charbon, devrait produire chaque année jusqu'à 30 000 tonnes d'hydrogène vert.

Shanghai adopte un méga plan hydrogène pour les transports

27.07.2023 GAËLANN SCHWOERER h2-mobile

Considérée comme la plus grande ville de Chine, Shanghai accélère sur la mobilité hydrogène. Selon un plan présenté le 20 juillet dernier, ce sont plus de 10 000 véhicules à piles à combustible et 70 stations d’avitaillement que devrait compter la métropole chinoise d'ici à 2025. Le tout réparti entre plusieurs projets.

Au niveau industriel, un couloir réservé aux poids lourds hydrogène pour le transport de l’acier sera développé le long du fleuve Yangtze. Il reliera diverses entreprises des provinces de Shangaï, Jiangsu, Anhui et Hubei concernées dans le processus.

...............................