par energy_isere » 24 nov. 2024, 20:32
Au Havre, des déchets comme source d’énergie décarbonée en circuit court
Analyse Suez a inauguré au Havre, vendredi 22 novembre, une centrale de valorisation de déchets non recyclables, pour doubler la taille du réseau de chaleur de la ville et fournir de la vapeur à des industriels. Le gouvernement veut multiplier par cinquante l’énergie produite ainsi. De nombreuses collectivités sont sur les rangs, mais les aides publiques sont en baisse.
Jean-Claude Bourbon, le 22/11/2024
C’est un bel exemple de circuit court. Toutes sortes de déchets vont être brûlés, plutôt qu’enfouis, et serviront à produire de la vapeur et de l’eau chaude pour les industriels et les ménages. La métropole du Havre et Suez ont inauguré, vendredi 22 novembre, une centrale de valorisation énergétique, Biosynergy, située au cœur de la zone industrielle du port, à Gonfreville-l’Orcher.
L’investissement de Suez et...
abonnés
https://www.la-croix.com/economie/avec- ... r-20241122
et
C’est quoi cette usine qui va bientôt chauffer une partie du Havre grâce aux déchets ?
Biosynergy, la nouvelle unité de valorisation énergétique de déchets normands du groupe Suez, à Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime) a été inauguré ce vendredi 22 novembre 2024.
La construction de l’usine Biosynergy située sur la Grand Port du Havre, à Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime) a débuté en 2021. Visant la production d’énergie renouvelable, elle est en fonctionnement permanent, 24h/24, 7jrs/7, depuis la fin octobre 2024. (©ML/76actu)
Par Marie LEMAISTRE Publié le 24 nov. 2024 actu.fr
Dans la salle de commande, un opérateur contrôle les écrans. Sur l’un d’eux, les images en temps réel d’un four chauffé à près de mille degrés. « Le déchet est préparé, déposé dans la fosse, puis on va l’enfourner pour produire l’énergie attendue », décrit Anthony Ramoni, directeur national des activités de valorisation énergétique au sein du groupe Suez.
En fonctionnement permanent depuis la fin octobre 2024, l’usine Biosynergy, la nouvelle unité de valorisation énergétique du groupe Suez située sur le Grand Port du Havre, à Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), est capable d’engloutir près de 90 000 tonnes par an de déchets normands, soit 350 tonnes par jour en moyenne, auparavant destinés à l’enfouissement. « L’objectif est de fournir une alternative », poursuit Antoine Girardet, directeur des activités de valorisation énergétique du territoire Nord-Ouest chez Suez.
Près de 90 000 tonnes par an de déchets normands, non-recyclables, sont valorisés. (©ML/76actu)
Une distribution d’énergie locale
Concrètement, la chaudière valorise ces rebuts en les transformant en source d’énergie thermique sous forme de vapeur d’eau. Pour s’approvisionner, l’unité, inaugurée ce vendredi 22 novembre 2024, peut compter sur TriNergy, un centre de préparation des déchets construit à la place de l’ancienne friche réhabilitée Citron, sur la commune voisine de Rogerville.
La salle de commande, aussi appelée le « cerveau » de cette unité.
Cette plateforme a été créée parallèlement par le groupe Suez afin de produire du combustible à partir de résidus d’activités économiques et de meubles en fin de vie. « Dans ce centre, on trie puis on broie les déchets, avant de les apporter dans l’usine pour produire de la chaleur », détaille le directeur France.
Pour parfaire cette courte boucle, une fois la collecte, le traitement et la valorisation des détritus assurés par la société spécialisée dans la gestion de l’eau et des déchets, l’énergie issue du bois (biomasse) et du combustible solide de récupération (CSR) est elle-même distribuée localement.
Elle est employée d’une part en alternative à l’énergie fossile par les entreprises Safran, Yara et Chevron, approvisionnées directement pour leurs besoins en procédés, en chaleur et en eau chaude, via des canalisations enterrées dans la zone industrialo-portuaire. Une autre part alimente le réseau de chauffage urbain de la ville du Havre, exploité par Réseau Océane.
Déjà 15 000 Havrais en bénéficient
L’unité produit 300 000 MWh d’énergie décarbonée par an, dont environ deux tiers alimentent pour l’instant les industriels. Avec l’extension, d’ici à deux ans, du réseau de chaleur urbain de la ville du Havre, en remplacement des chaudières à gaz, ce système atteindra sa pleine capacité. « C’est l’équivalent de 24 000 habitants, soit 70 % du réseau de chaleur urbain (RCU), qui seront chauffés grâce à cette production d’énergie », évalue le directeur Nord-Ouest.
Ils profiteront d’une énergie « à prix stable », en particulier durant la période de chauffe, où la distribution du réseau urbain sera privilégiée.
Selon le groupe Suez, l’usine est « pionnière en France », puisqu’elle repose sur des sources de déchets mixtes et dispose d’« une complexité assez unique » avec quatre réseaux de distribution d’énergie. Elle vise une économie de près de 50 000 tonnes de CO2 par an, avec des engagements envers ses clients pris pour une vingtaine d’années.
Le site a représenté un investissement de 85 millions d’euros, dont 20 millions par l’État via l’Ademe et 1,5 million par la région. Au total, 45 emplois seront créés sur les deux sites d’ici à deux ans. Aujourd’hui, près de la moitié des effectifs est déjà en poste.
https://actu.fr/normandie/gonfreville-l ... 05753.html
[quote] [b]Au Havre, des déchets comme source d’énergie décarbonée en circuit court[/b]
Analyse Suez a inauguré au Havre, vendredi 22 novembre, une centrale de valorisation de déchets non recyclables, pour doubler la taille du réseau de chaleur de la ville et fournir de la vapeur à des industriels. Le gouvernement veut multiplier par cinquante l’énergie produite ainsi. De nombreuses collectivités sont sur les rangs, mais les aides publiques sont en baisse.
Jean-Claude Bourbon, le 22/11/2024
[img]https://i.la-croix.com/729x0/smart/2024/11/22/1888122-la-centrale-biosynergy-fonctionnera-avec-des-combu.jpg[/img]
C’est un bel exemple de circuit court. Toutes sortes de déchets vont être brûlés, plutôt qu’enfouis, et serviront à produire de la vapeur et de l’eau chaude pour les industriels et les ménages. La métropole du Havre et Suez ont inauguré, vendredi 22 novembre, une centrale de valorisation énergétique, Biosynergy, située au cœur de la zone industrielle du port, à Gonfreville-l’Orcher.
L’investissement de Suez et...
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https://www.la-croix.com/economie/avec-les-dechets-le-havre-double-la-taille-de-son-reseau-de-chaleur-20241122
et
[quote] [b][size=120]C’est quoi cette usine qui va bientôt chauffer une partie du Havre grâce aux déchets ? [/size]
Biosynergy, la nouvelle unité de valorisation énergétique de déchets normands du groupe Suez, à Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime) a été inauguré ce vendredi 22 novembre 2024.[/b]
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[i]La construction de l’usine Biosynergy située sur la Grand Port du Havre, à Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime) a débuté en 2021. Visant la production d’énergie renouvelable, elle est en fonctionnement permanent, 24h/24, 7jrs/7, depuis la fin octobre 2024. (©ML/76actu)[/i]
Par Marie LEMAISTRE Publié le 24 nov. 2024 actu.fr
Dans la salle de commande, un opérateur contrôle les écrans. Sur l’un d’eux, les images en temps réel d’un four chauffé à près de mille degrés. « Le déchet est préparé, déposé dans la fosse, puis on va l’enfourner pour produire l’énergie attendue », décrit Anthony Ramoni, directeur national des activités de valorisation énergétique au sein du groupe Suez.
En fonctionnement permanent depuis la fin octobre 2024, l’usine Biosynergy, la nouvelle unité de valorisation énergétique du groupe Suez située sur le Grand Port du Havre, à Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), est capable d’engloutir près de 90 000 tonnes par an de déchets normands, soit 350 tonnes par jour en moyenne, auparavant destinés à l’enfouissement. « L’objectif est de fournir une alternative », poursuit Antoine Girardet, directeur des activités de valorisation énergétique du territoire Nord-Ouest chez Suez.
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[i]Près de 90 000 tonnes par an de déchets normands, non-recyclables, sont valorisés. (©ML/76actu)[/i]
[b]Une distribution d’énergie locale[/b]
Concrètement, la chaudière valorise ces rebuts en les transformant en source d’énergie thermique sous forme de vapeur d’eau. Pour s’approvisionner, l’unité, inaugurée ce vendredi 22 novembre 2024, peut compter sur TriNergy, un centre de préparation des déchets construit à la place de l’ancienne friche réhabilitée Citron, sur la commune voisine de Rogerville.
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[i]La salle de commande, aussi appelée le « cerveau » de cette unité. [/i]
Cette plateforme a été créée parallèlement par le groupe Suez afin de produire du combustible à partir de résidus d’activités économiques et de meubles en fin de vie. « Dans ce centre, on trie puis on broie les déchets, avant de les apporter dans l’usine pour produire de la chaleur », détaille le directeur France.
Pour parfaire cette courte boucle, une fois la collecte, le traitement et la valorisation des détritus assurés par la société spécialisée dans la gestion de l’eau et des déchets, l’énergie issue du bois (biomasse) et du combustible solide de récupération (CSR) est elle-même distribuée localement.
Elle est employée d’une part en alternative à l’énergie fossile par les entreprises Safran, Yara et Chevron, approvisionnées directement pour leurs besoins en procédés, en chaleur et en eau chaude, via des canalisations enterrées dans la zone industrialo-portuaire. Une autre part alimente le réseau de chauffage urbain de la ville du Havre, exploité par Réseau Océane.
Déjà 15 000 Havrais en bénéficient
L’unité produit 300 000 MWh d’énergie décarbonée par an, dont environ deux tiers alimentent pour l’instant les industriels. Avec l’extension, d’ici à deux ans, du réseau de chaleur urbain de la ville du Havre, en remplacement des chaudières à gaz, ce système atteindra sa pleine capacité. « C’est l’équivalent de 24 000 habitants, soit 70 % du réseau de chaleur urbain (RCU), qui seront chauffés grâce à cette production d’énergie », évalue le directeur Nord-Ouest.
Ils profiteront d’une énergie « à prix stable », en particulier durant la période de chauffe, où la distribution du réseau urbain sera privilégiée.
Selon le groupe Suez, l’usine est « pionnière en France », puisqu’elle repose sur des sources de déchets mixtes et dispose d’« une complexité assez unique » avec quatre réseaux de distribution d’énergie. Elle vise une économie de près de 50 000 tonnes de CO2 par an, avec des engagements envers ses clients pris pour une vingtaine d’années.
Le site a représenté un investissement de 85 millions d’euros, dont 20 millions par l’État via l’Ademe et 1,5 million par la région. Au total, 45 emplois seront créés sur les deux sites d’ici à deux ans. Aujourd’hui, près de la moitié des effectifs est déjà en poste.
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https://actu.fr/normandie/gonfreville-l-orcher_76305/c-est-quoi-cette-usine-qui-va-bientot-chauffer-une-partie-du-havre-grace-aux-dechets_61905753.html