Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

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Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

par energy_isere » 11 avr. 2025, 23:22

Greece’s Metlen sees gallium production at 50t in 2028, enough to cover EU needs

Reuters | March 27, 2025 |

Greek energy and metals group Metlen said on Thursday that in 2028 its production in critical mineral gallium, which is used in smartphones, will reach 50 tonnes and suffice to fully cover the European Union’s needs.

The European Commission this week published a list of 47 strategic projects, including in Greece, to boost the EU’s production of materials it deems critical for its energy transition and security. Gallium, which is also used in high-quality semiconductors, is among them.

“From 2028, Metlen will produce 50 tonnes of gallium fully covering EU demand,” Metlen’s president and chief executive officer Evangelos Mytilineos told journalists.

China, with a 98.8% share of refined gallium production, imposed restrictions on the export of the metal this year.

The Greek company, which already processes bauxite, plans to invest 300 million euros in the extraction of gallium from raw materials and hopes to expand its activity to rare-earth metal scandium and to germanium which has widespread military applications.

Commission Vice President Stephane Sejourne, who is responsible for defining the bloc’s industrial strategy, said during a visit to Metlen’s mines in Greece that EU will support the project.

“Greece can play an important role in critical minerals,” Sejourne told journalists.
https://www.mining.com/web/greeces-metl ... -eu-needs/

et :

Greece pushes for Europe’s first gallium plant amid rare metal revolution vidéo 3mn : https://www.youtube.com/watch?v=_06BZQ5wLpE
Al Jazeera English
15,5 M d’abonnés

le Gallium serait tiré de traces dans la bauxite qui fait localement de l' Aluminium.

Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

par energy_isere » 28 mars 2025, 23:16

Les restrictions chinoises font flamber les prix du bismuth en un mois et demi

RFI le : 24/03/2025

C'est une hausse spectaculaire : +700 % en un mois et demi ! Les prix du bismuth, un métal utilisé pour fabriquer des médicaments, de la peinture ou encore des alliages utilisés dans l'industrie électronique, n'ont pas connu de répit depuis plusieurs semaines.

Le bismuth est soumis à des restrictions chinoises depuis début février. Cela fait partie des réponses prises par la Chine aux sanctions américaines. Le métal, qui se caractérise par une couleur jaune quand il est utilisé comme pigment, n'est pas interdit à l'exportation, mais sa vente fait l'objet de contrôles drastiques.

Le temps de mettre en œuvre la nouvelle règlementation qui vise à identifier les destinataires et les usages qu'ils comptent faire du bismuth, les exportateurs chinois ont considérablement ralenti leurs exportations. L'impact sur les prix a été immédiat. Avant les restrictions, le métal s'échangeait à 12 dollars le kilo, il se vend autour de 85 dollars aujourd'hui et des offres à 90 dollars commencent à circuler. On parle des prix européens. Aux États-Unis, où le métal est taxé à 45 %, les prix sont encore plus élevés.

La Chine raffine 80 % du bismuth
Sur Terre, il y a peu de bismuth, et l'essentiel est raffiné en Chine. Les États-Unis n'en produisent plus depuis plus de 10 ans. Leur seule source propre vient du recyclage d'alliages. Ces 5 dernières années, le recyclage leur a permis de récupérer entre 3 et 10 % de leurs besoins. Les États-Unis achètent les deux tiers de leur bismuth en Chine et un peu plus de 20% en Corée du Sud. L'Europe est, elle aussi, très dépendante vis-à-vis de l'Asie pour son approvisionnement.

La demande commence à baisser

Les prix actuels ont un impact sur la demande, car les industriels ne sont pas tous capables d'absorber la hausse vertigineuse des prix. Même s'ils utilisent peu de bismuth, à 100 dollars le kilo, le prix n'est plus anodin.

« Jusque-là, le bismuth n'était pas cher et n'était pas une préoccupation, c'est à ce moment-là qu'il aurait fallu constituer des stocks », explique Vincent Donnen, patron de la Compagnie des métaux rares (CDMR), une société de conseil en investissement.

S'ils durent trop longtemps, ces prix élevés pourraient pousser à une réorientation géographique des approvisionnements. « Il y a du bismuth ailleurs, la Chine n'a pas le monopole de l'extraction, mais elle a su investir pour prendre un quasi-monopole de raffinage », rappelle l'expert.
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... is-et-demi

Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

par energy_isere » 28 févr. 2025, 09:18

Les métaux de nos objets connectés, face cachée de l’impact environnemental du numérique

The Conversation •28/02/2025

Nos équipements numériques abritent chacun des dizaines de métaux, quasiment tous extraits en dehors de l'Europe. L'explosion du secteur numérique et la croissance exponentielle à venir de nos usages invitent à se pencher sur notre dépendance à ces matériaux et à leurs impacts environnementaux, sociaux et géopolitiques.


En constante progression, le secteur du numérique représente 4,4% de l'empreinte carbone française, révèle un avis publié par l'Agence de la transition écologique (Ademe) le 9 janvier 2025. Un chiffre d'ailleurs sous-estimé, puisqu'il repose sur des données antérieures à l'avènement de l'intelligence artificielle générative grand public, dont l'usage est appelé à faire exploser l'impact environnemental du numérique – bien que l'on peine à ce stade à mesurer à quel point.

Le verdict de l'Ademe est, en tout cas, sans appel. Aujourd'hui, l'épuisement des ressources minérales utilisées dans les équipements numériques – en particulier en lien avec l'extraction des métaux – pèse lourd dans le bilan environnemental global du numérique. Un simple smartphone contient ainsi une cinquantaine de métaux différents. Consommation d'énergie et d'eau, pollution, conséquences sanitaires, conflits d'usage avec les populations… L'exploitation de ces métaux pose de gros enjeux sociaux et environnementaux dans les pays où ils sont extraits.

Dans ce contexte, l'Ademe a également mené une étude sur les 25 principaux métaux présents dans 20 équipements numériques fréquents. De quoi évaluer leur degré de criticité au regard de différents critères – notamment la capacité à les recycler – afin de réaliser une analyse prospective à l'horizon 2035.

Des métaux nombreux et peu d'informations

Premier constat : l'étude met en lumière le manque d'informations et de transparence sur la composition métallique des équipements numériques ainsi que sur la provenance des métaux incorporés. Un flou qui s'explique en partie par la multitude d'intermédiaires en jeu qui rend difficile la traçabilité et le manque de volontarisme à la transparence des fabricants d'équipements, faute de réglementation les y astreignant.

Ce qui ne laisse aucun doute, c'est que chaque équipement compte de multiples métaux, bien souvent des alliages, qui chacun présente des propriétés physiques spécifiques. Pour donner quelques exemples :

un écran contient entre autres de l'argent, de l'étain, du germanium, du platine, du palladium ou encore du tantale ;
une batterie lithium-ion a, quant à elle, besoin d'aluminium, de cobalt, de cuivre, de lithium, de manganèse ou encore de nickel ;
et une carte mère d'aluminium, d'antimoine, d'argent, de cuivre, de nickel ou d'or.

On peut identifier plusieurs grands types de métaux :

# ceux qui sont nécessaires en quantités importantes, tels que le cuivre et l'aluminium, mais pour lesquels le numérique représente une part assez faible de la production mondiale ;
# ceux présents en faible quantité dans les équipements mais pour lesquels le numérique représente 80 à 90 % du gisement mondial – à savoir le germanium, le gallium et l'indium ;
# et, enfin, les métaux précieux comme l'argent, l'or ou le palladium : moins de 20 % de leur gisement est dédié au numérique.

L'analyse de l'Ademe identifie, parmi les 25 métaux, 5 métaux dits «critiques» : l'étain, l'argent, le ruthénium, le nickel et l'antimoine, juste devant l'or et le cuivre.

La criticité signifie qu'un risque pèse, à court ou moyen terme, sur leur approvisionnement au regard de différents critères : leurs impacts sociaux et environnementaux, la volatilité de leur prix, les incertitudes géopolitiques qui leur sont associées et la disponibilité du métal par rapport aux besoins mondiaux.

Ce dernier critère s'inscrit en outre dans un contexte où les métaux requis pour le numérique vont également connaître une demande croissante dans le cadre de la transition écologique, comme l'électrification des véhicules ou le déploiement des énergies renouvelables. Il sera donc nécessaire de fixer les priorités.

Des enjeux géopolitiques, environnementaux et sociétaux

Penchons-nous sur ces enjeux qui pèsent sur ces métaux et rendent leur approvisionnement particulièrement incertain à l'avenir.

Rappelons d'abord que la chaîne de valeur de l'extraction des métaux n'est pas située en Europe. Les métaux utilisés dans les équipements du numérique sont produits partout dans le monde à l'exception de l'Europe (en dehors de la Russie qui exploite le palladium). Cela pose, pour le Vieux Continent, de forts enjeux de souveraineté, avec une dépendance extrêmement forte vis-à-vis d'un petit nombre de pays pour la plupart des métaux.

Parmi ces derniers, la Chine domine largement : premier producteur sur 15 des 25 métaux étudiés, elle jouit d'un quasi-monopole pour 7 d'entre eux. Cette position vaut non seulement pour l'extraction mais plus encore pour l'affinage des métaux, qui demandent dans le numérique un degré de pureté extrêmement important.

Avec des conséquences directes : en décembre 2024, le pays a ainsi annoncé interdire l'exportation de germanium et de gallium vers les États-Unis. Notons en la matière que la dernière sortie de Donald Trump sur ses velléités d'annexer le Groenland n'est pas sans lien avec la richesse de ce territoire en métaux et la volonté du nouveau président américain de renforcer la souveraineté de son pays face à la Chine.

Ce contexte présente aussi des enjeux majeurs sur le plan environnemental, l'extraction de ces métaux pouvant être particulièrement dévastatrice. Elle exige ainsi parfois de creuser sur plusieurs centaines de mètres sous la roche, avec des consommations en énergie et en eau colossales et l'usage de produits chimiques polluants.

Au-delà de leurs effets délétères sur les écosystèmes, cette captation de la ressource retentit sur les populations locales, avec des conséquences sanitaires et des conflits d'usage – c'est le cas au Chili avec l'eau nécessaire à l'extraction du cuivre – allant parfois jusqu'à des conflits armés meurtriers et des violations des droits humains dramatiques, comme c'est le cas en République démocratique du Congo pour l'extraction du cobalt ou du tantale.

Enfin se pose, au-delà de l'extraction, la question de la fin de vie de ces métaux. Sur les 25 étudiés et plus généralement sur les 50 identifiés par l'Ademe, moins d'une dizaine sont recyclés. Ce recyclage concerne ceux qui ont le plus de valeur (comme l'or, l'argent, le platine ou le palladium) et ceux que l'on retrouve en plus grand nombre (comme le fer, le cuivre ou l'aluminium). Autrement dit, les métaux pour lesquels il y a une incitation économique au recyclage.

Ce recyclage ne permet par ailleurs quasiment jamais une réutilisation dans le secteur du numérique, car le degré de pureté exigé n'est pas atteignable. Les équipements comptent en outre de nombreux alliages de métaux qui ne sont pas éligibles au recyclage.

Un levier, la sobriété

Face à la question des métaux dans le numérique, plusieurs leviers existent.

En amont, à l'échelle réglementaire et des industriels, il s'agit d'agir sur l'écoconception des objets et de travailler sur la transparence des chaînes de valeurs pour contraindre les acteurs économiques à la responsabilité en la matière. L'Union européenne doit par ailleurs construire des politiques de souveraineté pour diminuer sa dépendance aux pays producteurs.

À titre individuel, on peut mobiliser des leviers comme l'allongement de la durée d'usage des équipements, le recours à la réparation, l'entretien des produits pour éviter les pannes – la plupart étant liées à un mauvais usage et une mauvaise protection – ou l'achat de produits reconditionnés. Il s'agit d'encourager le déploiement d'une économie de la fonctionnalité, moins centrée sur l'usage que sur la possession. En fin de vie ou d'usage, privilégions le don, la revente ou si nécessaire la remise de l'objet aux filières réglementaires de DEEE.

Mais ne nous leurrons pas, qu'il s'agisse de souveraineté ou d'impact environnemental, le principal levier demeure la sobriété. L'enjeu est d'autant plus crucial que notre possession d'objets connectés en France est appelée, au rythme actuel, à exploser. Le chiffre de 250 millions en France aujourd'hui devrait grimper à 10 milliards en 2050. Une seule solution s'impose pour freiner cette croissance exponentielle : limiter notre consommation de numérique et le nombre d'équipements que l'on possède.

Par Erwann Fangeat
Coordinateur de pole, Ademe (Agence de la transition écologique)
https://www.boursorama.com/conso/actual ... e068769123

Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

par energy_isere » 07 déc. 2024, 00:02

La Chine prive les USA de germanium : une bonne affaire pour la RDC qui peut en produire

Agence Ecofin 04 décembre 2024

Grâce à une usine mise en service à Lubumbashi en 2023, la RDC vise une production annuelle de 30 tonnes de germanium. À l’origine du projet, la Gécamines se rêve en alternative à la Chine sur le marché, alors que Pékin vient d’interdire les exportations de ce métal critique vers les États-Unis.

La Chine a annoncé, mardi 3 décembre, une interdiction immédiate des exportations vers les États-Unis de plusieurs minéraux critiques, dont le gallium et le germanium. Cette mesure prise en réaction à des restrictions américaines sur la vente de technologies à Pékin peut conforter la RDC dans ses plans visant à contester l’hégémonie chinoise sur le germanium.

Le pays d’Afrique centrale veut en effet assurer 30 % de l’approvisionnement mondial en germanium, selon la Gécamines, qui porte les ambitions de la RDC sur ce dossier. Dans une interview accordée à Reuters en juillet 2023, son président Guy Robert Lukama expliquait que les restrictions de la Chine offraient des opportunités à la RDC. À l’époque déjà, Pékin avait imposé des mesures qui ne visaient pas spécifiquement les États-Unis, mais qui perturbaient l’approvisionnement en minéraux critiques, dont le germanium.

« La décision de la Chine va créer une certaine pénurie sur le marché, ce qui signifie que notre germanium, qui n'est pas encore réservé, pourrait avoir plus de valeur […] Il n'y a pas encore de clients, mais il y a de l'intérêt, il y en a depuis que nous avons commencé le projet et nous sommes sûrs que nous aurons bientôt plus d'intérêt pour notre germanium », prédisait alors le dirigeant.

Depuis, la Gécamines a effectivement annoncé en mai 2024 un accord avec le belge Umicore, afin d’assurer le traitement du germanium issu du site de résidus miniers dénommé « Big Hill » à Lubumbashi. Les premières exportations de concentré de germanium vers la Belgique ont ainsi commencé en octobre 2024. Les risques de perturbations accrues déclenchées par la nouvelle mesure de Pékin peuvent aider la Gécamines à attirer de nouveaux clients, et inciter à des investissements supplémentaires pour exploiter d’autres sites congolais de résidus miniers.

Rappelons que l’usine hydrométallurgique de Lubumbashi, d’une capacité de production annuelle de 30 tonnes de germanium, est le fruit d’un investissement de 75 millions $ réalisé en 2023. Outre le germanium, l’installation peut livrer de l'oxyde de zinc, du cuivre et du cobalt.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... -ses-plans

Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

par energy_isere » 25 nov. 2024, 09:46

Anglo American se retire du charbon sidérurgique en cédant ses mines en Australie

AFP le 25 novembre 2024

Le géant minier britannique Anglo American a annoncé lundi la vente à l'américain Peabody Energy de ses mines de charbon sidérurgique en Australie, pour un montant maximum de 3,775 milliards de dollars, ce qui lui permet de se retirer définitivement de cette activité.

"La vente de notre activité de charbon sidérurgique est une nouvelle étape importante dans la mise en oeuvre de la stratégie que nous avons définie en mai pour créer une entreprise de classe mondiale dans les domaines du cuivre, du minerai de fer de qualité supérieure et des nutriments pour les cultures", s'est félicité Duncan Wanblad, directeur général du groupe.

Anglo American avait annoncé en mai un projet de scission de plusieurs activités, dont le charbon pour la métallurgie, mais aussi le platine et les diamants en Afrique du Sud, pour se concentrer sur le cuivre, le minerai de fer haut de gamme et les engrais.

Ce projet avait été présenté au moment même où le géant minier australien BHP s'était lancé dans un processus de rachat, une fusion qui aurait été la plus importante dans le secteur depuis des années, mais qui n'a pas abouti.

L'opération était notamment motivée par les perspectives juteuses pour le cuivre, métal clé pour la transition énergétique, car utilisé dans de nombreuses applications industrielles, dont la composition de batteries de véhicules électriques.

Anglo American avait récemment annoncé la vente de sa participation dans l'entreprise australienne Jellinbah pour 1,1 milliard de dollars, une co-entreprise opérant dans le secteur du charbon sidérurgique.

"Toutes les transactions nécessaires à la transformation de notre portefeuille sont en bonne voie - la scission d'Anglo American Platinum est prévue pour la mi-2025 et nous avons constaté un vif intérêt pour notre activité nickel, le processus de vente étant bien avancé", a précisé M. Wanblad.

Anglo American, fondée en 1917 en Afrique du Sud par l'industriel d'origine allemande Ernest Oppenheimer, est aujourd'hui l'une des plus grandes sociétés minières du monde, cotée à la fois à Londres, où est son siège, et à Johannesbourg.
https://www.connaissancedesenergies.org ... lie-241125

Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

par energy_isere » 27 août 2024, 23:25

Australie: le géant minier BHP annonce une chute de son bénéfice net annuel, évoque des coûts exceptionnels

Boursorama avec AFP •27/08/2024

Le géant minier australien BHP a annoncé mardi une chute de son bénéfice net sur un an, plombé par des versements de compensations exceptionnelles et un engorgement sur le marché du nickel.

Le bénéfice net de l'entreprise s'est établi à 7,9 milliards de dollars (7 milliards d'euros), un effondrement de 39% sur la période allant jusqu'au 30 juin.

En cause notamment, selon le groupe, 37 milliards de réais (6,7 milliards de dollars, soit six milliards d'euros) dépensés à titre de compensation et de réparation après la rupture en 2015 au Brésil du barrage de Samarco, compagnie minière brésilienne dont BHP était copropriétaire.

Cette catastrophe survenue dans le sud-est du pays, près de la ville de Mariana, a fait 19 morts et engendré un désastre écologique.

BHP a également invoqué la suspension temporaire de l'exploitation du nickel en Australie-Occidentale en raison d'un engorgement du marché pour expliquer ses résultats.

Des chiffres que le directeur général Mike Henry a toutefois qualifiés de "solides", citant un bénéfice sous-jacent (sans coûts exceptionnels) en progression de 2%, à 13,7 milliards de dollars (12,3 milliards d'euros).

"A court terme, nous nous attendons à une volatilité du marché", a-t-il cependant prévenu, soulignant la reprise économique "inégale" de la Chine, l'un de ses principaux partenaires, dans les secteurs d'utilisation de l'énergie.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 259c290865

Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

par energy_isere » 29 mai 2024, 23:44

suite du post au dessus.
Mines: BHP renonce à s'emparer d'Anglo American et à son projet de titan du cuivre

AFP •29/05/2024

Le géant minier australien BHP a renoncé mercredi à faire une offre ferme de rachat sur son rival Anglo American et à son projet de former un titan du cuivre, après que le britannique a refusé de prolonger les discussions.

"BHP ne fera pas d'offre ferme sur Anglo American", a déclaré Mike Henry, directeur général de BHP, dans un communiqué, dans lequel le groupe se dit "déçu que le conseil d'administration d'Anglo American ait décidé de ne pas poursuivre les discussions".

Plus tôt mercredi, Anglo American avait rejeté une demande de BHP, qui aurait voulu plus de temps pour préparer une offre de rachat révisée. Selon les règles britanniques en matière d'OPA, BHP devait faire une offre ferme mercredi avant 16H00 GMT ou se retirer.

BHP "n'a pas répondu aux préoccupations fondamentales du conseil d'administration sur le risque disproportionné associé à la structure" de l'offre, qui prévoit notamment de se séparer de deux filiales sud-africaines d'Anglo American, avait indiqué le groupe britannique.

"Nous n'avons pas pu parvenir à un accord avec Anglo American" sur ce sujet, a confirmé Mike Henry dans le communiqué de BHP. "Malgré nos efforts pour nous engager de manière constructive et nos nombreuses demandes, Anglo American n'a pas fourni les informations clés nécessaires" à améliorer l'offre, a-t-il regretté.

Une fusion entre les deux groupes aurait été la plus importante dans le secteur depuis des années, motivée notamment par les perspectives juteuses pour le cuivre, métal clé pour la transition énergétique.

Anglo American avait refusé la semaine dernière la dernière offre améliorée à 38,6 milliards de livres (45,4 milliards d'euros), mais avait laissé la porte entrouverte en acceptant de prolonger les discussions pendant sept jours.

Le groupe britannique d'origine sud-africaine avait précédemment rejeté deux offres plus faibles et épinglait notamment la "complexité significative" et les "risques" pour les actionnaires d'Anglo American d'une offre qui prévoyait de se séparer de l'activité de platine et de celle de minerai de fer.

Cette proposition avait provoqué l'émoi en Afrique du Sud, à l'approche d'élections générales — organisées ce mercredi — qui s'annoncent comme les plus serrées depuis des décennies.

- Projet concurrent -

"Dès le départ, la structure du rachat semblait trop compliquée et les investisseurs préfèrent au bout du compte des espèces" à une opération réglée en actions comme le proposait BHP, a commenté Dan Coatsworth, analyste chez AJ Bell, qui dit s'attendre désormais à des offres d'autres géants du secteur des mines, comme Glencore ou Rio Tinto.

Le titre d'Anglo American a terminé en baisse de 3,05% à 2.480 pence mercredi à la Bourse de Londres, tandis que celui de BHP a gagné 0,77% à 2.353 pence.

Tôt mercredi, BHP avait plaidé qu'"une nouvelle prolongation du délai (était) nécessaire pour permettre un travail plus poussé sur sa proposition", dans un communiqué à la Bourse australienne.

Le groupe disait avoir présenté une série de mesures visant à apaiser les inquiétudes — notamment en s'engageant à maintenir les effectifs d'Anglo American à Johannesbourg.

L'offensive visait largement à mettre la main sur les mines de cuivre d'Anglo American, mais le groupe britannique compte capitaliser ces actifs pour son propre compte.

Anglo American a en effet annoncé il y a deux semaines un projet concurrent de scission de plusieurs activités, dont le charbon pour la métallurgie, mais aussi le platine et les diamants en Afrique du Sud, pour se concentrer sur le cuivre, le minerai de fer haut de gamme et les engrais.

"Nos actionnaires bénéficieront (...) d'un portefeuille plus simple d'actifs de classe mondiale, d'une performance opérationnelle toujours plus forte et d'une croissance très attractive" dans ces trois domaines prioritaires, s'est félicité mercredi en fin de journée Stuart Chambers, président du CA d'Anglo American, dans un communiqué.

Le cuivre, utilisé dans de nombreuses applications industrielles, dont la composition de batteries de véhicules électriques, a vu ses cours s'envoler depuis un an et ceux-ci devraient continuer à grimper fortement vu la demande qui explose et les ressources limitées.

Anglo American, fondée en 1917 en Afrique du Sud par l'industriel d'origine allemande Ernest Oppenheimer, est aujourd'hui l'une des plus grandes sociétés minières du monde, cotée à la fois à Londres, où est son siège, et à Johannesbourg.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 1b2481fc93

Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

par energy_isere » 14 mai 2024, 00:31

Anglo American rejette une offre de rachat de BHP relevée à 34 milliards de livres

AFP •13/05/2024

Le géant minier australien BHP s'est dit "déçu" après le rejet lundi d'une offre de rachat relevée à 34 milliards de livres (près de 43 milliards de dollars), sur son rival britannique Anglo American.

L'offre initiale se situait à 31,1 milliards de livres, soit près de 39 milliards de dollars.

"BHP est déçu que le conseil d'administration d'Anglo American ait choisi de ne pas engager de discussions avec BHP à propos de sa proposition révisée et de ses termes améliorés", d'après le communiqué du groupe australien.

Dans sa nouvelle copie, qui avait été présentée le 7 mai, BHP a augmenté le nombre de ses actions qui seraient reçues par les actionnaires d'Anglo American.

Comme dans sa première offre, présentée le 16 avril, BHP ne prévoit pas dans sa nouvelle mouture de reprendre deux filiales sud-africaines d'Anglo American, l'activité de platine et celle de minerai de fer, dont les actions seraient distribuées aux actionnaires d'Anglo.

"BHP a présenté une offre révisée au CA d'Anglo American qui, nous le pensons vivement, serait une option gagnante-gagnante pour" les actionnaires des deux groupes, assure Mike Henry, le directeur général de BHP.

Il répète que les deux groupes formeraient une "bonne combinaison stratégique" avec de nombreuses synergies.

L'action d'Anglo American perdait 1,06% à 2.744,00 pence à la mi-séance, et celle de BHP 0,22% à 2.292,00 pence.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... cb1a86e01c

Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

par energy_isere » 26 avr. 2024, 11:05

suite du post au dessus.
Mines: Anglo American rejette une offre de son rival BHP à 38,8 milliards de dollars

AFP •26/04/2024

Le groupe minier britannique Anglo American a rejeté vendredi une offre "non contraignante" de rachat intégral par son rival australien BHP, formulée la veille pour 38,8 milliards de dollars, jugée trop faible et "très peu attractive" pour les actionnaires du groupe visé.

"Le Conseil d'administration a examiné la proposition avec ses conseillers et a conclu que la proposition sous-évalue considérablement Anglo American et ses perspectives d'avenir", a indiqué le britannique dans un communiqué.

"La proposition envisage en outre une structure que le Conseil estime très peu attractive pour les actionnaires d'Anglo American", en raison notamment de "l'incertitude et de la complexité" qui l'entourent "ainsi que des risques d'exécution importants", poursuit le communiqué.

La proposition de BHP impliquerait une scission par Anglo American de ses activités de production de platine et de minerai de fer en Afrique du Sud.

Le Conseil d'administration d'Anglo American dit avoir "rejeté la proposition à l'unanimité".

..................................
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 591743ca36

Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

par energy_isere » 25 avr. 2024, 08:56

Le géant minier Anglo American dit faire l'objet d'une proposition de rachat de son concurrent BHP

BOURSORAMA AVEC AFP •25/04/2024

Le groupe minier britannique Anglo American a annoncé jeudi faire l'objet d'une proposition de rachat "non sollicitée" de son concurrent australien BHP, ce qui pourrait déboucher sur l'une des plus importantes transactions dans ce secteur depuis des années.

"Le conseil d'administration examine actuellement cette proposition avec ses conseillers", a indiqué Anglo American dans un communiqué, ajoutant qu'"il n'y a aucune certitude qu'une offre sera faite, ni quant aux conditions dans lesquelles une telle offre pourrait être faite".

"Dans l'attente d'autres annonces, les actionnaires d'Anglo American ne doivent prendre aucune mesure", selon le géant britannique qui n'a pas communiqué le montant de cette offre "non sollicitée" devant être formulée avant la date limite du 22 mai.

La société anglo-australienne BHP, dont le siège est en Australie, a une valorisation boursière d'environ 148 milliards de dollars, tandis qu'Anglo American, établi à Londres, affiche une valorisation boursière d'environ 36 milliards de dollars.

La proposition de BHP impliquerait une cession par Anglo American de ses activités de production de platine et de minerai de fer en Afrique du Sud.

Le géant anglo-australien, l'une des plus grandes entreprises minières au monde, a récemment connu une chute de son bénéfice suite à la baisse des cours mondiaux du nickel et à des compensations versées à la suite d'une catastrophe minière survenue en 2015 au Brésil.

Anglo American a annoncé en début d'année son intention de supprimer des milliers d'emplois dans son activité platine en Afrique du Sud.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 8fbb585d34

Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

par energy_isere » 01 mars 2024, 18:49

Face à la chute des prix, les profits des grands miniers baissent et l'investissement se fait hésitant
Les résultats 2023 de tous les grands industriels de la mine ont été touchés par la dégringolade des prix des métaux. Entre les taux d'intérêt élevés et des cours jugés trop bas, certains hésitent à investir trop vite.

Nathan Mann 01 mars 2024 usinenouvelle

Image
Seuls les très grands projets déjà en opérations, comme la mine de cuivre d'Oyu Tolgoi qu'opère Rio Tinto en Mongolie, ont les faveurs de l'industrie.

Même le lithium, pourtant ingrédient star de l’industrie en plein essor des batteries électriques, ne suffit pas à rassurer l’industrie minière. A long terme, aucune inquiétude sur la demande. A court terme par contre, la dégringolade des prix décourage les bonnes volontés. Fin d’année 2023, l’or blanc se monnayait à 15 dollars le kilogramme ($/kg), en chute de plus de 80% sur 12 mois. D’où des décisions industrielles.

«Nous avons identifié des investissements stratégiques et des projets au sein de l’entreprise qui n’ont pas besoin d’avancer aussi vite à court terme », a déclaré Kent Masters, le PDG du groupe américain Albemarle, lors de la présentation de ses résultats annuels. Les cours sont jugés «non viables sur la durée, parfois en dessous des coûts de production de certains actifs en opération», au point que «les fondamentaux économiques pour de nouveaux projets ne sont pas là», liste l’homme à la tête du plus grand producteur de lithium dans le monde.

Chute des profits chez la plupart des grands miniers

Malgré une production qui augmente, les résultats nets d'Albemarle, à plus de 1,5 milliard de dollars en 2023, sont en forte baisse par rapport à l’année précédente (-42%) et même négatifs au dernier trimestre. Résultat : le groupe prévoit de diminuer de 300 à 500 millions de dollars ses investissements en 2024. Tout en continuant ses grands projets au Chili, en Australie et en Chine, il souligne sa volonté de «discipliner la dépense» face à un marché difficile.

Dans la litanie des résultats financiers des groupes miniers, la «discipline» semble faire office de mot d’ordre partagé. L'équation est simple : les cours sont bas, l'inflation complique les nouveaux projets et les actionnaires souhaitent garder une rentabilité. Or les résultats des grands du secteur, notamment ceux les plus exposés au nickel et au cobalt, sont à la peine. «Dans ces métaux de batteries, une grosse vague de capacités de production est arrivée, alors que la demande a été ralentie par la conjoncture en Chine et des ventes de voitures électriques moins exceptionnelles que prévu», rappelle Bernard Dahdah, analyse des prix des métaux senior chez Natixis.


De quoi faire mal à Eramet, dont l’Ebitda ajusté (-29%) et le résultat net ont dégringolé (-85%) en raison d'un «contexte de prix dégradés» lié à la chute du nickel et du manganèse. Le groupe français n'est pas seul. Le géant suisse Glencore affiche un revenu brut divisé par deux et des résultats nets en baisse de 75% (à 4,3 milliards de dollars), en raison du déclin des cours du charbon, mais aussi de la baisse des prix du zinc (-27%), du nickel (-28%) et surtout du cobalt (-50%). Victimes collatérales : les mines de cuivre africaines du groupe, dont le cobalt est d’habitude un coproduit lucratif, voient aussi leur rentabilité affectée.

Autre cas particulier : le sud-africain AngloAmerican a été particulièrement touché par la baisse des platinoïdes et des diamants, avec des profits en chute libre de 94%, incluant une importante dépréciation sur sa filiale diamantaire De Beers !

Le minerai de fer résiste


En réalité, le tableau n’est pas si sombre. La guerre en Ukraine avait propulsé les cours à des niveaux stratosphériques et «les prix restent relativement élevés si on les compare à l’historique des 15 dernières années», pointe Bernard Dahdah. En 2023, le prix du minerai de fer a même augmenté, et s’est négocié autour de 120 dollars la tonne, porté par la demande chinoise au quatrième semestre.

Le mastodonte australien du marché, BHP, affiche ainsi un chiffre d’affaires en légère hausse, porté par le fer et le charbon métallurgique. Si ses profits s’écrasent sur les six derniers mois de 2023, le contexte opérationnel ne joue qu’un rôle mineur dans la dégringolade de ses profits du second semestre 2023, surtout en raison de deux importantes dépréciations liées à la catastrophe minière de Samarco au Brésil et à la tourmente qui touche le nickel, qui le pousse à envisager sérieusement de suspendre l’activité de ses mines en Australie-Occidentale. Les deux autres grands producteurs de fer, le britannique Rio Tinto et le brésilien Vale, voient aussi les résultats de leur activité principale préservés et n'enregistrent qu'une baisse limitée respectivement de 9 % et 12% de leur Ebitda.

Problème : la situation n'est pas propice aux grands investissements. Dans le détail, Rio Tinto et BHP maintiennent des budgets d'investissement élevés pour poursuivre leurs grands projets en cours, notamment dans le fer et le cuivre. Glencore se renforce dans les métaux qui serviront à la transition… mais attend avant de sortir la grosse artillerie. «A 8 500 [dollars la tonne], je peux vous garantir que nous n’allons pas construire de nouveaux actifs : le marché semble tendu, mais les prix ne le reflètent pas», a défendu devant des analystes, Gary Nagle, le PDG du groupe suisse en référence à deux giga-projets de mine de cuivre en Argentine, baptisés El Pachon et Mara.

«Depuis plusieurs années, le capital d’investissement des grandes entreprises minières reste relativement bas, à moins de 50% de ce qu’il était à son plus haut en 2011. Elles attendent des prix élevés à très long-terme, d’autant qu’on a vu avec la crise du nickel que les investisseurs européens réclament des taux de retour sur investissement nettement plus élevés que leurs homologues asiatiques», commente Bernard Dahdah, de Natixis. Prudente du point de vue financier, cette stratégie risque de limiter les approvisionnements en métaux à moyen et long terme. En octobre dernier, le cabinet S&P chiffrait que les dépenses d’investissement des 30 plus grands acteurs miniers atteindrait près de 110 milliards de dollars en 2023, avant de diminuer en 2024 et 2025. Problème, décaler les investissements n'est pas anodin : «on observe un délai de 5 ans entre le moment où l'investissement baisse et celui où la production décroît, et ouvrir une mine prend 10 à 15 ans», rappelle Bernard Dahdah.
https://www.usinenouvelle.com/article/f ... t.N2209157

Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

par energy_isere » 24 oct. 2023, 19:30

En Europe, l’importation de métaux critiques de Russie bat son plein

Des chiffres douaniers obtenus par le média en ligne Disclose confirment que l’importation des métaux critiques russes qui ne sont pas sous sanctions – comme le titane, l’aluminium ou le nickel – est loin d’avoir cessé depuis la guerre en Ukraine. L’aéronautique, notamment, s'est ruée sur le titane.

Nathan Mann 24 octobre 2023

L’Europe reste encore très dépendante des métaux russe. Depuis la guerre en Ukraine, le Vieux continent a importé plus de 13 milliards d’euros de métaux critiques depuis la Russie, révèle le média d'investigation en ligne Disclose dans une enquête datée du 24 octobre. Si le constat n’est pas nouveau – la dépendance de l’industrie européenne aux approvisionnements russes étant telle qu’aucun métal critique n’est actuellement sous sanction, et que les importations sont donc parfaitement légales – les chiffres de Disclose donnent une idée de l’ampleur du problème. D’autant que la proximité des géants russe des métaux avec Vladimir Poutine «risque d’alimenter la machine de guerre du Kremlin», note le média.

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https://www.usinenouvelle.com/article/e ... n.N2186138

Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

par energy_isere » 27 sept. 2023, 22:52

Métaux critiques : la France signe des accords avec le Canada et l'Australie

AFP•27/09/2023

La France a signé mercredi deux accords bilatéraux avec le Canada et l'Australie pour "sécuriser" ses approvisionnements en métaux critiques, indispensables pour la transition énergétique et la réduction de ses émissions de CO2, a annoncé le ministère français de la Transition énergétique.

Ces deux accords "visent à développer les filières des minéraux critiques y compris des projets d'extraction, de traitement et de recyclage et à favoriser les coopérations", a indiqué le ministère dans un communiqué.

La signature de ces deux accords, à la veille du premier sommet de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) consacré à ces ressources, "est un pas de plus vers la sécurisation de nos approvisionnements en minéraux critiques", a estimé la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, citée dans le communiqué.

Elle a rappelé le lancement en mai d'un fonds d'investissement de deux milliards d'euros pour faciliter l'accès de la France à ces ressources utilisées notamment pour alimenter les quatre giga-usines de batteries en cours de construction dans le pays, ou pour raccorder les futurs champs d'éoliennes en mer.

Autre minerai critique, alors que la France a relancé la construction de centrales nucléaires: l'uranium.

"Les exportations d'uranium du Canada vers l'Europe ont augmenté significativement et nous nous attendons à ce qu'elles continuent à augmenter", a déclaré mercredi à l'AFP le ministre canadien de l'Energie et des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson.

Alors que le Canada est désormais le troisième fournisseur de l'UE, derrière le Kazakhstan et le Niger, les exportations de ce pays d'Afrique en proie à un coup d'Etat, pourraient "ne pas être aussi significatives dans les années à venir", a souligné M. Wilkinson, qui voit bien son pays continuer à progresser dans la hiérarchie des fournisseurs de l'Europe.

Les accords signés mercredi ne sont "pas des accords commerciaux qui vont sécuriser tel volume de contrat d'approvisionnement sur tels ou tels métaux", a précisé le ministère français.

"Il s'agit de développer ces filières de minéraux critiques sur le plan de l'extraction, du traitement, du recyclage, de favoriser les coopérations industrielles et universitaires en matière de recherche et de développement", entre les entreprises françaises et de ces deux pays qui ont les mêmes standards sociaux et environnementaux, a-t-on ajouté de même source.

Ce "cadre stratégique" porte "sur l'ensemble des minéraux et ça inclut l'uranium", a précisé le cabinet de la ministre, alors que parallèlement au sommet de l'AIE à Paris, la France organise aussi jeudi avec l'OCDE une autre conférence internationale, sur le nucléaire.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 0911bfc9f8

Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

par energy_isere » 22 août 2023, 07:50

BHP: bénéfice net en baisse de près de 40%

AFP le 22 août 2023

Le géant minier australien BHP a annoncé mardi la chute de près de 40% de son bénéfice de l'exercice 2022-2023 clos fin juin, imputée à l'inflation et à la chute des prix des matières premières.

BHP a enregistré un bénéfice annuel de 13,4 milliards de dollars, en baisse de 37% par rapport à l'année dernière, tandis que ses revenus mondiaux ont chuté de 17% à 53,8 milliards de dollars.

BHP a déclaré que le ralentissement du secteur immobilier chinois restait une source importante d'incertitudes et pourrait perturber la demande future pour les principales exportations de minerai de fer utilisé dans la fabrication de l'acier.

La récente décision de la Chine de reprendre les importations de charbon australien a eu "peu d'impact perceptible" sur l'entreprise.

Malgré des bénéfices plus faibles que prévu, BHP s'est dit confiant dans le fait que la demande mondiale de minerai de fer, de charbon et de cuivre resterait "relativement robuste".

L'un des plus gros pollueurs de carbone d'Australie, BHP a également vanté ses progrès en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), qu'il déclare vouloir réduire de 30% avant la fin de la décennie.

"A ce jour, BHP a les émissions opérationnelles de GES les plus faibles parmi les principales sociétés minières", a affirmé le directeur général Mike Henry.

Les résultats financiers de BHP reflètent ceux de sa rivale minière anglo-australienne Rio Tinto, qui a fait état d'une baisse de plus de 40% de ses bénéfices cette année.
https://www.connaissancedesenergies.org ... -40-230822

Re: Cuivre, zinc et autres métaux : la flambée ... disparait !

par energy_isere » 23 mai 2023, 09:19

Cours des matières premières, métaux rares : le "calme avant la tempête"?

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•23/05/2023

Telle est la thèse développée dans la 73e édition du rapport CyclOpe, qui fait référence dans l'analyse des marchés mondiaux des matières premières.

Les cours des matières premières, qui connaissent depuis quelques mois une relative accalmie, sont dans une situation de "calme avant la tempête", notamment en ce qui concerne les métaux rares, essentiels dans la transition énergétique, a estimé Philippe Chalmin, principal coordinateur du guide annuel des matières premières CyclOpe.

Il rappelle que 2022 a été le théâtre de plusieurs crises : une crise énergétique, résultat de la reprise économique, puis de la guerre en Ukraine, "qui semble presque se normaliser tout en maintenant quand même de fortes tensions" ; une crise agricole, qui est "un petit peu aussi derrière nous".

Le virage électrique, grand accélérateur?
"Paradoxalement, l'année a été relativement calme sur les marchés des métaux, même si c'est là que nous ressentons aujourd'hui les tensions potentielles à venir les plus grandes", ajoute M. Chalmin, fondateur de la société d'études CyclOpe, dont le 37e rapport annuel est paru mardi 23 mai (éditions Economica).

Le LME Index, un indice qui intègre les prix de l'aluminium, du cuivre, du plomb, du nickel, de l'étain et du zinc échangés sur la Bourse des métaux de Londres (LME), a atteint 3.669,70 points la semaine dernière, son plus bas niveau depuis plus de 6 mois. L'indice était en baisse de plus de 6% depuis le début de l'année. Certains de ces métaux très demandés sont notamment utilisés pour produire des batteries pour véhicules électriques.

"Nous sommes dans des situations pratiquement excédentaires, même si quand on se projette à trois, quatre ans, la faiblesse de capacités nouvelles de production et ce qu'on anticipe des besoins liés à la transition énergétique font craindre effectivement des situations de pénuries, à partir de 2025/26, et certainement aux alentours de 2030", a indiqué Philippe Chalmin. Toutefois, "s'il est un produit qui devrait nous agiter dans les années à venir, ce sera le cuivre", a souligné l'économiste, compte tenu du rôle crucial de ce métal pour conduire le courant, en pleine électrification des usages.

Le cuivre est également tombé à un prix plus vu depuis fin novembre 2022 sur le London Metal Exchange la semaine dernière, à 8.088,50 dollars la tonne, un peu plus d'un an après avoir atteint son record historique en mars 2022, dans la foulée du début de l'invasion russe de l'Ukraine. Il a depuis dévissé d'environ 25%. "On a l'impression que finalement, les crises sont passées, alors que nous voyons une aggravation des situations climatiques, que la transition énergétique est de plus en plus une urgence planétaire et que celle-ci a été dessinée,je pense particulièrement au cas européen, sans véritablement se préoccuper de l'approvisionnement nécessaire en matières premières", a ajouté Philippe Chalmin.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 571ff8ee70

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