par sceptique » 23 déc. 2008, 23:52
Pour conclure sur le HS je dirais que sur Oleocene, il y a eu quand même pas mal de personnes qui ont tenu en substance ce discours :
les prix montaient, aidés par une bonne couche de spéculation, pour détruire la demande excédentaire par rapport à une offre contrainte. Mais que, tôt ou tard, une rupture se produirait. Entrainant une récession économique et une baisse importante de la consommation avec une baisse des cours du pétrole.
Maintenant, que cette rupture provienne ou non du pétrole, peu importe, elle devait arriver.
Maintenant, pour revenir au sujet, combien va-t-on perdre en potentiel de production ?
Par exemple, pour les champs matures (disons au pif 60% de la production), si on reprend le dernier rapport (8% de déclin) cela fait donc :
85 Mb/j * 0.60 * 0.08 = 4 Mb/j de déclin par an.
Les champs prévus qui devaient compenser ce déclin ne sont pas brusquement arrêtés. Ils sont simplement, au pire, ralentis. Du moins ceux prévus dans un avenir proche (moins de 2-3ans).
Ceux prévus à moyen terme (3-7 ans) doivent subir un coup de frein plus net. Quant à ceux prévus au delà, je pense que les pétroliers sont en train de tout stopper : sables bitumeux, deep_offshore brésilien, arctique ...
Donc, si la crise se prolonge disons 2-3ans et que l'économie repart, on devrait à nouveau rebuter sur une offre limitée assez vite. Avec une demande plus forte. La spéculation devrait alors se déchainer à nouveau jusqu'au prochain effondrement économique.
Toute la question est : combien de capacité va t-on perdre et à quelle échéance ? Plus exactement, le pétrole mature décline de 4 Mb/j normalement compensé par les nouveaux projets. Quelle fraction de ces 4 Mb/j ne sera pas remplacée ? Je dirais assez peu la première année (qq centaines de kb/j ?), de plus en plus ensuite.
Il suffit de revoir les nouveaux projets sur le fil had hoc : il n'y avait déjà pas assez après 2013-2015. A cette échéance on peut donc craindre une perte de l'ordre de 2-3 Mb/j.
Car même, si les nouveaux projets repartent disons vers 2011-2012 ils n'arriveront jamais dans les délais initiaux.
Pour conclure, je dirais, à la louche, que l'on va perdre à une échéance de 5-10 ans la moitié des capacités antérieurement prévues. Par exemple, avec 2 ans de récession, il nous manquera donc 2 * 2 Mb/j vers 2013-2018 par rapport à ce qui était prévu en pleine euphorie pétrolière. Et qui n'était pas rose déjà !
Du coup, ces 4 Mb/j ne seront jamais rattrapé.
Maintenant, les chiffres que je viens de citer ne sont que des ordres de grandeur, juste pour amorcer la discussion !
Un petit point de détail : j'ai lu que la Russie serait d'accord avec l'OPEP pour diminuer quelque peu sa production, officiellement pour soutenir les cours. En réalité cela l'arrange bien, car, avec la chute de ses rentrées en dollars elle est incapable d'investir pour compenser son déclin naturel.
Pour conclure sur le HS je dirais que sur Oleocene, il y a eu quand même pas mal de personnes qui ont tenu en substance ce discours :
les prix montaient, aidés par une bonne couche de spéculation, pour détruire la demande excédentaire par rapport à une offre contrainte. Mais que, tôt ou tard, une rupture se produirait. Entrainant une récession économique et une baisse importante de la consommation avec une baisse des cours du pétrole.
Maintenant, que cette rupture provienne ou non du pétrole, peu importe, elle devait arriver.
Maintenant, pour revenir au sujet, combien va-t-on perdre en potentiel de production ?
Par exemple, pour les champs matures (disons au pif 60% de la production), si on reprend le dernier rapport (8% de déclin) cela fait donc :
85 Mb/j * 0.60 * 0.08 = 4 Mb/j de déclin par an.
Les champs prévus qui devaient compenser ce déclin ne sont pas brusquement arrêtés. Ils sont simplement, au pire, ralentis. Du moins ceux prévus dans un avenir proche (moins de 2-3ans).
Ceux prévus à moyen terme (3-7 ans) doivent subir un coup de frein plus net. Quant à ceux prévus au delà, je pense que les pétroliers sont en train de tout stopper : sables bitumeux, deep_offshore brésilien, arctique ...
Donc, si la crise se prolonge disons 2-3ans et que l'économie repart, on devrait à nouveau rebuter sur une offre limitée assez vite. Avec une demande plus forte. La spéculation devrait alors se déchainer à nouveau jusqu'au prochain effondrement économique.
Toute la question est : combien de capacité va t-on perdre et à quelle échéance ? Plus exactement, le pétrole mature décline de 4 Mb/j normalement compensé par les nouveaux projets. Quelle fraction de ces 4 Mb/j ne sera pas remplacée ? Je dirais assez peu la première année (qq centaines de kb/j ?), de plus en plus ensuite.
Il suffit de revoir les nouveaux projets sur le fil had hoc : il n'y avait déjà pas assez après 2013-2015. A cette échéance on peut donc craindre une perte de l'ordre de 2-3 Mb/j.
Car même, si les nouveaux projets repartent disons vers 2011-2012 ils n'arriveront jamais dans les délais initiaux.
Pour conclure, je dirais, à la louche, que l'on va perdre à une échéance de 5-10 ans la moitié des capacités antérieurement prévues. Par exemple, avec 2 ans de récession, il nous manquera donc 2 * 2 Mb/j vers 2013-2018 par rapport à ce qui était prévu en pleine euphorie pétrolière. Et qui n'était pas rose déjà !
Du coup, ces 4 Mb/j ne seront jamais rattrapé.
Maintenant, les chiffres que je viens de citer ne sont que des ordres de grandeur, juste pour amorcer la discussion !
Un petit point de détail : j'ai lu que la Russie serait d'accord avec l'OPEP pour diminuer quelque peu sa production, officiellement pour soutenir les cours. En réalité cela l'arrange bien, car, avec la chute de ses rentrées en dollars elle est incapable d'investir pour compenser son déclin naturel.