par energy_isere » 27 sept. 2025, 11:01
Au Malawi, les réserves de rutile sont l'objet de toutes les convoitises
Agence Ecofin 23 sept 2025
Le marché mondial du rutile devrait atteindre 6,4 milliards USD en 2033, contre 4,2 milliards en 2024. Dans un contexte où les gisements historiques en Afrique, de la Sierra Leone au Kenya, s’épuisent, le Malawi s’affirme comme un nouveau pôle d’exploration pour cette matière première du titane.
Fortuna Metals a annoncé lundi 22 septembre la fin de ses premiers travaux d’exploration sur les projets de rutile Mkanda et Kampini au Malawi. La junior minière australienne a rejoint en début de mois les investisseurs intéressés par le potentiel de ce pays, qui héberge le plus grand gisement de rutile inexploité au monde.
Le 11 septembre dernier, Fortuna a annoncé un accord pour acquérir 100 % d’une société détenant les licences de Mkanda et Kampini, couvrant 658 km² au cœur de la nouvelle province émergente du rutile. Au cours des jours suivants, elle a collecté 358 échantillons de sols qui seront envoyés pour analyse en Afrique du Sud, avec les premiers résultats attendus entre novembre 2025 et janvier 2026. Des forages sont aussi en cours pour confirmer la présence de minéralisations, avant un programme de forage élargi si les résultats s’avèrent positifs.
Fortuna recherche des gisements de rutile dans la même région que Sovereign Metals, la société australienne qui développe le projet Kasiya. En 2021, Sovereign a publié une première estimation de ressources pour Kasiya, aujourd’hui évaluées à 1,8 milliard de tonnes titrant 1 % de rutile, ce qui en fait le plus grand gisement de rutile au monde. Ce potentiel a convaincu Rio Tinto, qui a investi dans la compagnie en 2023 et en est devenu depuis le premier actionnaire, avec 19,9 % d’intérêts.
Il faut dire que le rutile, forme la plus pure du dioxyde de titane, occupe une place stratégique dans les chaînes industrielles mondiales. Contrairement à l’ilménite, qui doit être fortement transformée, le rutile peut être utilisé presque tel quel pour produire du titane. Ce métal, à la fois aussi solide que l’acier, mais 45 % plus léger, est prisé dans l’aéronautique, la défense, l’automobile ou encore les dispositifs médicaux. Sa version sous forme d’oxyde est aussi utilisée pour la fabrication de pigments, notamment dans les peintures et papiers.
Or, l’offre mondiale de rutile naturel est en déclin, avec l’épuisement progressif de gisements comme Sierra Rutile en Sierra Leone ou Kwale au Kenya. Selon IMARC Group, le marché du rutile, évalué à 4,2 milliards USD en 2024, devrait atteindre 6,4 milliards en 2033, tiré par la demande croissante en énergies renouvelables, implants médicaux, automobile et aéronautique.
Selon l’United States Geological Survey, la Chine demeure le premier producteur et consommateur de minerais de titane, représentant à elle seule près d’un tiers de la production mondiale d’ilménite. En Afrique, le rutile est produit en Sierra Leone, au Kenya, au Mozambique, à Madagascar et en Afrique du Sud. Le Malawi ambitionne de rejoindre ces pays avec Kasiya, dont le développement nécessiterait un investissement initial de 665 millions USD. Selon une étude de préfaisabilité de janvier 2025, la mine ainsi construite peut livrer annuellement 246 000 tonnes de rutile sur une durée de vie de 25 ans.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... onvoitises
[quote] [b][size=110]Au Malawi, les réserves de rutile sont l'objet de toutes les convoitises[/size][/b]
Agence Ecofin 23 sept 2025
Le marché mondial du rutile devrait atteindre 6,4 milliards USD en 2033, contre 4,2 milliards en 2024. Dans un contexte où les gisements historiques en Afrique, de la Sierra Leone au Kenya, s’épuisent, le Malawi s’affirme comme un nouveau pôle d’exploration pour cette matière première du titane.
Fortuna Metals a annoncé lundi 22 septembre la fin de ses premiers travaux d’exploration sur les projets de rutile Mkanda et Kampini au Malawi. La junior minière australienne a rejoint en début de mois les investisseurs intéressés par le potentiel de ce pays, qui héberge le plus grand gisement de rutile inexploité au monde.
Le 11 septembre dernier, Fortuna a annoncé un accord pour acquérir 100 % d’une société détenant les licences de Mkanda et Kampini, couvrant 658 km² au cœur de la nouvelle province émergente du rutile. Au cours des jours suivants, elle a collecté 358 échantillons de sols qui seront envoyés pour analyse en Afrique du Sud, avec les premiers résultats attendus entre novembre 2025 et janvier 2026. Des forages sont aussi en cours pour confirmer la présence de minéralisations, avant un programme de forage élargi si les résultats s’avèrent positifs.
Fortuna recherche des gisements de rutile dans la même région que Sovereign Metals, la société australienne qui développe le projet Kasiya. En 2021, Sovereign a publié une première estimation de ressources pour Kasiya, aujourd’hui évaluées à 1,8 milliard de tonnes titrant 1 % de rutile, ce qui en fait le plus grand gisement de rutile au monde. Ce potentiel a convaincu Rio Tinto, qui a investi dans la compagnie en 2023 et en est devenu depuis le premier actionnaire, avec 19,9 % d’intérêts.
Il faut dire que le rutile, forme la plus pure du dioxyde de titane, occupe une place stratégique dans les chaînes industrielles mondiales. Contrairement à l’ilménite, qui doit être fortement transformée, le rutile peut être utilisé presque tel quel pour produire du titane. Ce métal, à la fois aussi solide que l’acier, mais 45 % plus léger, est prisé dans l’aéronautique, la défense, l’automobile ou encore les dispositifs médicaux. Sa version sous forme d’oxyde est aussi utilisée pour la fabrication de pigments, notamment dans les peintures et papiers.
Or, l’offre mondiale de rutile naturel est en déclin, avec l’épuisement progressif de gisements comme Sierra Rutile en Sierra Leone ou Kwale au Kenya. Selon IMARC Group, le marché du rutile, évalué à 4,2 milliards USD en 2024, devrait atteindre 6,4 milliards en 2033, tiré par la demande croissante en énergies renouvelables, implants médicaux, automobile et aéronautique.
Selon l’United States Geological Survey, la Chine demeure le premier producteur et consommateur de minerais de titane, représentant à elle seule près d’un tiers de la production mondiale d’ilménite. En Afrique, le rutile est produit en Sierra Leone, au Kenya, au Mozambique, à Madagascar et en Afrique du Sud. Le Malawi ambitionne de rejoindre ces pays avec Kasiya, dont le développement nécessiterait un investissement initial de 665 millions USD. Selon une étude de préfaisabilité de janvier 2025, la mine ainsi construite peut livrer annuellement 246 000 tonnes de rutile sur une durée de vie de 25 ans.
[/quote]
https://www.agenceecofin.com/actualites/2309-131688-au-malawi-les-reserves-de-rutile-sont-lobjet-de-toutes-les-convoitises