économie russe

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Re: économie russe

par phyvette » 25 oct. 2024, 15:54

energy_isere a écrit :
14 sept. 2024, 01:50
Russie : face à l'inflation galopante, la Banque centrale relève son taux directeur à 19%
La Russie relève son taux directeur à 21%, du jamais-vu depuis 2003

La Banque centrale russe (BCR) a annoncé vendredi relever son taux directeur de 19 à 21%, son niveau le plus élevé depuis 21 ans, pour tenter de contenir l'inflation élevée.

https://www.latribune.fr/economie/inter ... 09792.html

Re: économie russe

par energy_isere » 25 sept. 2024, 22:35

Russie: un budget 2025 plus que jamais sous le signe de l'économie de guerre

Article de Anissa El Jabri 25 sept 2024

Le projet de budget 2025 de la Russie est désormais sur la table du ministère des Finances, rapporte la presse russe ce mercredi 25 septembre. S'il peut encore être modifié par le gouvernement avant d’être présenté à la Douma au plus tard le 1ᵉʳ octobre, les grandes lignes du projet sont claires : l'année 2025 devrait être placée sous le signe d'une priorité absolue donnée au militaire.


Avec une hypothèse de déficit à 0,5% pour le budget 2025 et une croissance qui s’établissait au deuxième trimestre à un rythme de 4% sur un an, le pouvoir russe pavoise. En témoignent les déclarations du Premier ministre Mikhail Michoustine lors d’une réunion gouvernementale en partie filmée le 24 septembre : « L'économie russe subit une pression énorme. Les paquets de sanctions et de restrictions continuent sans cesse d'être élargis par les pays qui nous sont hostiles. Cela crée des défis logistiques, technologiques, financiers et autres. Néanmoins, sous la direction du président, avec les efforts coordonnés du gouvernement et de la Banque de Russie, nous parvenons à les contrer. De plus, nous continuons à soutenir nos citoyens, les entreprises et les projets de développement, formant la base de notre croissance future ». Cette croissance reste en grande majorité tirée par les dépenses militaires, et la tendance va encore s’accentuer.

La presse russe commente le sujet avec prudence, à l'instar du journal Kommersant qui note pudiquement : « les recettes comme les dépenses seront fortement augmentées ». On y trouve aussi cette autre formule très prudente : « La croissance des revenus sera assurée principalement par la réforme fiscale. L'augmentation des dépenses est due aux trois priorités du gouvernement : les services sociaux, les dépenses militaires et le développement de la technologie et des infrastructures ».

La réforme fiscale en question porte sur l'augmentation des impôts annoncée au printemps dernier. Le taux unique à 13% ne sera plus appliqué. Désormais, en Russie, les plus riches, ceux dont les revenus dépassent 2, 4 millions de roubles, soit environ 23 600 euros, se verront taxer sur cette tranche à 15%. Avant de passer à 18, 20, voire 22%.

Les autorités invoquent la justice fiscale

Cette mesure permet en tout cas de garder les grands équilibres budgétaires et surtout de faire rentrer de l'argent dans les caisses d'un État qui chaque semaine ou presque envoie des signes de renforcement de son économie de guerre. La semaine dernière par exemple, Vladimir Poutine a visité un centre de pointe de fabrication de drones à Saint-Pétersbourg.

Le chef de l'État russe a ensuite tenu une réunion en partie filmée et a fixé ses objectifs : « couvrir totalement les besoins de l’armée en drones » et sur chacun de ces appareils sans pilotes, « améliorer leurs caractéristiques tactiques et techniques, notamment en introduisant des éléments d'intelligence artificielle, en modernisant constamment en tenant compte de l'expérience de combat. Presque chaque semaine, il doit y avoir une mise à jour ». Ajoutant ensuite : « Celui qui répond le plus rapidement à ces exigences sur le champ de bataille, est celui qui gagne ».

Dans la même veine, quand Vladimir Poutine, la semaine dernière, a signé son oukase, ordonnant une forte augmentation des effectifs de son armée, il a aussi précisé dans la foulée : « à charge du gouvernement de fournir à l'armée les ressources financières dont elle a besoin ».

Explosion attendue des dépenses de Défense

La facture des dépenses de Défense de l'année dernière était déjà inédite par leur ampleur, en vertu d'un choix très clair : pour la première fois dans la Russie de Vladimir Poutine, le poste des dépenses sociales passait de la première à la deuxième place. Les dépenses militaires sont devenues le budget numéro 1. Cette année, ce mouvement va encore s'amplifier. L'agence Bloomberg l'avait révélé dès ce 24 septembre. Les autorités préparent des coupes dans les dépenses sociales, notamment les prestations de retraite – moins 700 milliards de roubles au total, soit tout de même 10% du budget.

En parallèle, la facture des dépenses de Défense s'alourdit : 13 000 milliards supplémentaires en 2025. Ce qui veut dire qu'en 2025, sur 3 roubles dépensés par l'État russe, 1 rouble sera consacré à la Défense. Cela englobe des commandes de Défense de l'État, tout comme les salaires de ceux qui signent des contrats de volontaires ou encore les primes et prestations en cas de blessure ou de décès, notamment. La Russie consacre désormais un peu plus de 6% de son PIB à la défense. C'est un record depuis l'époque de l'Union soviétique.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/mon ... 5390&ei=12

Re: économie russe

par energy_isere » 14 sept. 2024, 01:50

Russie : face à l'inflation galopante, la Banque centrale relève son taux directeur à 19%1

Boursorama avec Media Services •13/09/2024

L'explosion des dépenses publiques, liées aux commandes dans le complexe militaro-industriel pour équiper l'armée en Ukraine, alimente depuis plusieurs mois un cycle de salaires et de dépenses des ménages à la hausse.

Déjà touché par les sanctions occidentales, le pouvoir d'achat des Russes est plombé par une inflation qui approche des 10%. Pour faire face, la Banque centrale russe (BCR) a annoncé vendredi 13 septembre relever son taux directeur d'un point de pourcentage à 19%.

"Les pressions inflationnistes actuelles restent élevées", a indiqué la BCR dans un communiqué, jugeant ainsi "nécessaire" un "nouveau resserrement de la politique monétaire". La hausse des prix a atteint en août 9,05%, selon des chiffres officiels.

Le taux directeur avait déjà été relevé fin juillet de 16% à 18%, au moment où l'inflation atteignait sur ce mois-là 9,13%, son niveau le plus élevé depuis février 2023, bien au-dessus de l'objectif officiel de 4% affiché par les autorités.

La directrice de la BCR, Elvira Nabioullina, répète vouloir tout faire pour parvenir à une baisse durable de l'inflation, qui plombe le pouvoir d'achat des Russes, déjà touchés par les effets des sanctions occidentales. L'institution monétaire a dit vendredi désormais s'attendre "probablement" à une inflation supérieure à "6,5-7%" en fin d'année , alors que "le marché du travail reste tendu", touché par des pénuries de main d’œuvre dans de nombreux secteurs à cause du départ au front ou à l'étranger de centaines de milliers d'hommes.

Explosion des dépenses publiques

L'explosion des dépenses publiques, liées aux commandes dans le complexe militaro-industriel pour équiper l'armée en Ukraine, alimente depuis plusieurs mois un cycle de salaires et de dépenses des ménages à la hausse.

Le budget fédéral a augmenté de près de 50% depuis 2021, des milliards d'euros allant à l'armée, aux soldats, à leurs familles et aux entreprises d'armements , permettant à l'économie de résister aux sanctions, tout en tirant les prix du quotidien à la hausse.

De nombreux dirigeants d'entreprises se sont eux émus ces derniers mois du coût des emprunts bancaires, et donc des investissements, freinant à leurs yeux la croissance notamment dans les secteurs déconnectés de l'armée.

Certains observateurs anticipent, à moyen terme, un scénario de stagflation -quand l'économie souffre d'une forte inflation et d'une croissance très faible-, mais les autorités russes évoquent, de leur côté, une hausse du PIB de +3,9% pour 2024 avant de décélérer légèrement en 2025 et 2026 .
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 767c64ee22

Re: économie russe

par phyvette » 28 août 2024, 08:42

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Re: économie russe

par energy_isere » 28 août 2024, 08:41

Le rouble russe touche son plus bas niveau depuis 10 mois par rapport au dollar suite à l'attaque de Koursk

Le 13 août 2024
https://www.zonebourse.com/cours/devise ... -47638716/

Re: économie russe

par energy_isere » 28 août 2024, 08:08

Le Kremlin se dit préoccupé par le niveau de l'inflation en Russie, qui atteint 8,59% sur un an en juin
Ce chiffre, dévoilé jeudi par l'agence nationale des statistiques Rosstat, est notamment lié à l'explosion des dépenses publiques destinées à soutenir l'assaut militaire en Ukraine.

franceinfo avec AFP 25/07/2024

Un record dont Moscou se serait sans doute passé. L'inflation en Russie a atteint 8,59% sur un an en juin contre 8,3% en mai, selon les chiffres de l'agence nationale des statistiques Rosstat, dévoilés jeudi 25 juillet et consultés par l'AFP. C'est le niveau le plus élevé depuis février 2023, largement supérieur à l'objectif officiel de 4% affiché par les autorités. Le Kremlin se dit préoccupé par un tel taux d'inflation, accéléré par l'explosion des dépenses publiques destinées à soutenir l'opération militaire en Ukraine.

"Certains processus inflationnistes sont présents, cela suscite l'inquiétude du gouvernement et de la Banque centrale, donc des mesures sont élaborées. Cibler l'inflation est l'une de nos priorités", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Il a précisé que des hausses de prix étaient visibles "dans différents segments" de l'économie, notamment dans le transport aérien.

Des déficits de main-d'œuvre

L'explosion des dépenses publiques, liées aux commandes dans le complexe militaro-industriel pour équiper l'armée en Ukraine et aux importantes primes versées aux soldats et à leurs familles, alimente depuis plusieurs mois un cycle de salaires et de dépenses des ménages à la hausse. Parallèlement, des déficits de main-d'œuvre dans de nombreux secteurs, causés par les départs d'hommes au front et l'exil à l'étranger de centaines de milliers d'autres, ont également nourri cette spirale.

La hausse rapide des prix pourrait pousser la Banque centrale russe à rehausser son taux directeur – déjà au niveau élevé de 16% – lors de sa prochaine réunion sur le sujet, prévue vendredi 26 juillet. Sa gouverneure, Elvira Nabioullina, a reconnu début juillet qu'une telle décision était clairement sur la table : "Le principal sujet de discussion sera l'ampleur de la hausse des taux", a-t-elle précisé. Plusieurs dirigeants d'entreprises se sont toutefois déjà dits opposés à un tel scénario, qui pourrait selon eux ralentir l'activité économique.
https://www.francetvinfo.fr/monde/russi ... 86166.html

Re: économie russe

par phyvette » 26 juil. 2024, 23:59

14:45

La Banque centrale russe relève son taux directeur pour lutter contre l’inflation, liée à l’effort de guerre.

La Banque centrale russe (BCR) a annoncé vendredi la révision de son taux directeur de 16 % à 18 % pour tenter de contenir l’inflation, consécutive à l’explosion des dépenses militaires dans le budget fédéral.

https://www.lemonde.fr/international/li ... id-1728855

Re: économie russe

par energy_isere » 26 juil. 2024, 00:11

Le Kremlin "inquiet" du niveau de l'inflation en Russie

BOURSORAMA AVEC AFP •25/07/2024

Le Kremlin s'est dit jeudi préoccupé par le haut niveau de l'inflation en Russie, accélérée par l'explosion des dépenses publiques destinées à soutenir l'assaut militaire en Ukraine.

"Certains processus inflationnistes sont présents, cela suscite l'inquiétude du gouvernement et de la Banque centrale, donc des mesures sont élaborées. Cibler l'inflation est l'une de nos priorités", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Il a précisé que des hausses de prix étaient visibles "dans différents segments" de l'économie, notamment dans le transport aérien.

La Banque centrale devrait augmenter à nouveau vendredi son taux directeur pour tenter de ralentir l'inflation.

L'inflation annuelle en Russie a atteint 8,59% en juin sur un an contre 8,3% en mai, selon l'agence nationale des statistiques Rosstat. C'est le niveau le plus élevé depuis février 2023, largement supérieur à l'objectif officiel de 4% affiché par les autorités.

L'explosion des dépenses publiques, liées notamment aux commandes dans le complexe militaro-industriel pour équiper l'armée en Ukraine et aux importantes primes versées aux soldats et à leurs familles, alimente depuis plusieurs mois un cycle de salaires et de dépenses des ménages à la hausse.

Parallèlement, des déficits de main d'oeuvre dans de nombreux secteurs, causés par les départs d'hommes au front et l'exil à l'étranger de centaines de milliers d'autres notamment pour fuir la mobilisation, ont également nourri cette spirale.

La hausse rapide des prix pourrait pousser la Banque centrale russe (BCR) à rehausser son taux directeur - déjà au niveau élevé de 16% - lors de sa prochaine réunion sur le sujet prévue le 26 juillet.

Sa gouverneure Elvira Nabioullina a reconnu début juillet qu'une telle décision était clairement sur la table: "Le principal sujet de discussion sera l'ampleur de la hausse des taux", avait-elle précisé.

Plusieurs dirigeants d'entreprises se sont toutefois déjà dits opposés à un tel scénario, qui pourrait selon eux ralentir l'activité économique.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... a7f52514be

Re: économie russe

par alain2908 » 16 mai 2024, 06:57

l'article de Marie Lombard est éclairant et conforte une autre lecture que j'avais eu juste avant le début du conflit ou était indiqué que la démographie déclinante de la Russie ne laissait pas le choix à Poutine. Plus il attendait, moins il serait en mesure de déployer une force armée suffisante pour mener la guerre.

Re: économie russe

par energy_isere » 15 mai 2024, 09:07

La Russie toujours en croissance, selon la Berd

AFP •15/05/2024

L'économie russe s'est montrée plus résiliente que prévu et continuera à croître cette année malgré les sanctions occidentales, tandis que la guerre à Gaza pèse sur les pays de la région, selon de nouvelles prévisions de la Berd parues mercredi.

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), qui tient son assemblée annuelle à Erevan en Arménie jusqu'à jeudi, a publié de nouvelles prévisions de croissance pour l'ensemble des régions qu'elle couvre.

"Je pense qu'il était irréaliste de s'attendre à ce que des sanctions contre la Russie conduisent à une crise économique et financière profonde, comme beaucoup l'espéraient", a commenté auprès de l'AFP Beata Javorcik, cheffe économiste de la Berd.

La Russie, qui a connu une croissance économique de 3,6% l'an dernier, devrait enregistrer une hausse de 2,5% de son produit intérieur brut (PIB) cette année, soit 1,5 point de plus que prévu en septembre, d'après les dernières projections de la Berd. L'économie russe est désormais revenue au-dessus des niveaux d'avant la guerre en Ukraine.

Le pays a "recentré son économie sur l'effort de guerre. Cela conduit donc à une croissance plus rapide", mais cela "se traduit-il par une amélioration du bien-être de sa population? On peut en douter", a estimé Mme Javorcik.

Selon la Berd, les sanctions ont limité les importations de technologie de la Russie et s'ajoutent au départ de multinationales et à l'exode d'une main-d’œuvre qualifiée. "La croissance russe à moyen terme sera inférieure à ce qu'elle aurait été en l’absence de sanctions", a souligné l'économiste.
extrait de https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f285f832c0

Re: économie russe

par supert » 07 mai 2024, 14:24

Entre 2007 et l'année 2021, la population active de la Russie a diminué de 5,8 millions de personnes.
Si ce chiffre est vrai, il est impressionnant !
Bon, y'a une horrible faute de grammaire à la ligne suivante. Encore un effort la Marie !


Supert qui crème l'un sans salir l'autre.

Re: économie russe

par energy_isere » 07 mai 2024, 09:55

Ukraine : la Russie envoie ses travailleurs au front... et manque de bras pour le pétrole et le gaz

Article de Marie Lombard 7 mai 2024

Pour alimenter son effort de guerre, la Russie affecte sa force de travail au front. Une situation qui dépeuple le secteur des énergies fossiles, pourtant indispensable à l'économie de la Fédération.

Les chiffres s’égrainent, impitoyables. Depuis le début du conflit en Ukraine, quelque 150 000 soldats russes ont été tués, selon les dernières estimations communiquées par le ministre français des Affaires étrangères dans l'édition européenne du journal russe indépendant Novaya Gazeta, vendredi 3 mai. De son côté, Volodymyr Zelensky avançait en février le nombre de 180 000 Russes morts dans les combats.

Dans sa quête de nouveaux territoires dans l’Est de l’Ukraine, Russie dépense les soldats sans compter, et s’appuie sur ses conscrits pour combler les trous. Ce printemps, quelque 147 000 jeunes hommes âgés de 18 à 30 ans doivent rejoindre l’armée. Ils seront poussés à contractualiser par d’alléchantes propositions financières : dans un pays où 11% de la population vivait en 2021 sous le seuil de pauvreté selon Statista, la prime d’engagement forfaitaire nationale de 195 000 attire un public en difficulté financière.

L'armée ou le pétrole

Toutefois les campagnes de recrutements poussives de Moscou blessent, par ricochet, son économie largement tournée vers les énergies fossiles. Selon les analyses de Bloomberg, les entreprises énergétiques, qui offrent traditionnellement des salaires plus élevés que les autres branches de l’industrie, font face à des difficultés de recrutement, se retrouvant en concurrence avec l'armée russe et les fabricants d'armes pour recruter des travailleurs.

Ainsi le secteur pétrolier et gazier russe manque d'environ 40 000 employés cette année, selon les estimations de Kasatkin Consulting, basé à Moscou. Les offres d’emploi en ligne dans le secteur ont augmenté de 24 % par rapport à 2023, explique Bloomberg, qui a recoupé les données de la principale plateforme de recrutement russe hh.ru.

"La concurrence avec les salaires des forces armées et du complexe militaro-industriel a certainement eu un impact sur la disponibilité de la main-d'œuvre pour l'industrie pétrolière et gazière russe", conclut Dmitry Kasatkin, associé de la société Kasatkin Consulting. "Ce secteur a des postes vacants pour des électriciens, des chauffeurs, des mécaniciens, des soudeurs, des machinistes, des ouvriers, des directeurs des ventes, des ingénieurs concepteurs, des vendeurs", renchérit Anna Osipova, responsable des communications externes régionales chez hh.ru.

C’est sans compter le vide laissé par les travailleurs immigrés, aux abonnés absents depuis le début des hostilités en 2022 : en 2023, l'afflux net officiel de migrants étrangers dans le pays s'est élevé à près de 110 000 personnes, à peine un quart du niveau de 2021.

Et la guerre en Ukraine arrive au sommet de la pile des problématiques qui ont grignoté la part des actifs dans la population russe ces dernières décennies. Ainsi, retrace Bloomberg, les bouleversements économique de 1990, suite à l’éclatement de l’URSS, ont fait chuter le taux de natalité, et la barre ne s’est pas redressée depuis. Entre 2007 et la fin de l'année 2021, la population active de la Russie a diminué de 5,8 millions de personnes. Il faut ajouter à cela les 750 000 décès liés au Covid entre 2020 et 2022, à en croire les données du Service fédéral des statistiques.

Alors les industries gazières et pétrolières sont toutes voiles dehors pour palier au manque de main d’oeuvre, à grand renfort d’avantages en nature. Selon les offres d'emploi publiées sur le site hh.ru, un travailleur de terrain effectuant des rotations mensuelles quelque part en Sibérie ou dans l'Arctique peut s'attendre à des "repas chauds trois fois par jour" et à des visites médicales régulières prises en charge par l'employeur.

Certains employeurs proposent également des incitations qui rappelle celles de l'ère soviétique, telles que des "cadeaux de nouvel an pour les enfants" et des voyages dans des centres de villégiature, d'après des annonces récentes sur le site. D'autres entreprises ont mis en place une politique de cooptation "amenez votre ami et soyez payé", offrant entre 50 et 100 dollars par nouvel employé.

Une économie au chevet de la guerre
Pour l’économie russe, tout ralentissement serait dommageable : l'industrie des hydrocarbures représente 27 % du PIB de la Russie et leurs ventes à l'étranger représentent environ 57 % des exportations totales du pays, a indiqué en décembre 2023 Alexandre Novak, le vice-premier ministre russe chargé de l'énergie. Les recettes pétrolières et gazières de Moscou en avril devraient presque doubler cette année par rapport à 2023 pour atteindre 14 milliards de dollars grâce à la hausse des prix, selon les calculs de Reuters.

Le pays, pourtant sous le coups de multiples sanctions, continue d’exporter le brut de l’Oural et le gaz, grâce à sa grandissante flotte noire, et à ses nouveaux partenaires privilégiés, l’Inde et la Chine. "En peu de temps, la Chine a remplacé l'Union européenne en tant que premier acheteur d'énergie et fournisseur de biens de la Russie, donnant à cette dernière à la fois des liquidités et les produits manufacturés dont elle a besoin pour survivre", notaient les analystes Yanmei Xie et Thomas Gatley dans une note pour la société d'études économiques Gavekal en février, que nous rapportions dans la foulée.

De surcroît, le pays peut se targuer d’une rapide adaptation à la chute des exportations de gaz vers l’Union européenne : en quelques mois, la Russie a redirigé ses forces vers le gaz naturel liquéfié. Les livraisons vers le vieux continent ont augmenté de 11 % entre 2021 et 2023, selon l'Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA). Pour l’instant, l’Occident peine à étouffer les torchères russes.
https://www.msn.com/fr-fr/finance/other ... 6e1a&ei=69

Re: économie russe

par energy_isere » 23 avr. 2024, 20:12

La Russie prévoit une croissance du PIB de 2,8% en 2024
Le ministère russe de l'Economie a revu mardi à la hausse sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour 2024, de 2,3% à 2,8%, tout en envisageant un affaiblissement du rouble et une diminution de l'excédent des comptes courants dans les années à venir.

REUTERS 23 avril 2024

Le rebond économique de la Russie après un effondrement en 2022 repose largement sur la production d'armes et de munitions financée par l'État, alors que Moscou poursuit sa guerre en Ukraine, masquant ainsi des problèmes qui entravent l'amélioration du niveau de vie des Russes.

Le Fonds monétaire international a relevé ce mois-ci sa prévision de croissance du PIB de la Russie pour 2024 à 3,2%, contre 2,6% en janvier, soulignant l'importance des dépenses publiques et des investissements liés à la guerre, ainsi que des recettes d'exportation de pétrole élevées malgré les sanctions occidentales.

Le ministre de l'Economie, Maxim Rechetnikov, qui s'exprimait lors d'une réunion du gouvernement, a déclaré que le principal facteur de la croissance économique était la demande intérieure en matière de consommation et d'investissement.

Le ministère de l'Economie prévoit une croissance du PIB d'environ 2,3% en 2025-2026, tandis que le rouble devrait connaître une baisse régulière pour s'échanger en moyenne à 101,2 roubles pour un dollar en 2026, contre environ 93 actuellement.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... 4.N2211986

Re: économie russe

par energy_isere » 05 avr. 2024, 23:29

Russie: l'État vole au secours du groupe minier Alrosa en difficulté

RFI le : 04/04/2024

C'est le plus gros producteur de diamants en Russie, et l'un des leaders du marché mondial. Alrosa semble en difficulté. L'entreprise, frappée par des sanctions européennes depuis le début de l'année, a conclu un accord avec l'État : Moscou rachète une partie de sa production pour maintenir le groupe à flots.

Tout est parti d'une fuite révélée la semaine dernière par Interfax, une agence de presse russe. Selon plusieurs sources proches du dossier, un accord a été trouvé entre Alrosa et l'État russe pour un rachat d'une partie de la production du groupe minier. C'est finalement le vice-ministre des Finances, Alexeï Moiseev, qui a confirmé l'information dans un communiqué. « L'État russe achètera régulièrement des diamants à Alrosa », a-t-il déclaré, sans préciser ni les quantités ni le montant de la transaction.

Une annonce qui sonne comme un revirement, puisque le ministre lui-même avait annoncé en janvier dernier qu'il « ne s'attendait pas » à devoir mettre en place une telle opération.

Le signe que les sanctions fonctionnent ?

Alors concrètement, comment cela se déroule-t-il ? Les diamants sont achetés par Gokhran, un dépositaire public de pierres précieuses. Le tout avec les fonds de l'État, qui revendra la marchandise plus tard, lorsque le marché sera plus propice. C'est un processus assez courant en Russie. Déjà, lors de la crise de 2008, Moscou avait acheté pour 1 milliard de dollars de diamants à Alrosa, pour maintenir l'entreprise à flots.

Mais cette fois-ci, l'opération interroge : serait-ce le signe que les sanctions contre les diamants russes commencent à fonctionner ? Les États-Unis en 2022, puis l'Union européenne, en début d'année, ont interdit l'importation des pierres d'Alrosa. « On pourrait l'analyser ainsi », confie un industriel du secteur. « Cela permettrait à Alrosa d'avoir suffisamment de cash pour voir venir », explique-t-il.

Mais ce n'est pas la seule explication : le marché du diamant n'est pas porteur en ce moment. Les consommateurs américains et chinois ne sont pas au rendez-vous. Les ventes de De Beers, l'autre géant du secteur, sont en berne. « Cela pourrait expliquer le rachat de la production d'Alrosa », poursuit notre expert, qui ajoute qu'il est « encore trop tôt pour tirer les conséquences des sanctions contre les diamants russes ».
https://www.rfi.fr/fr/podcasts/chroniqu ... cult%C3%A9

Re: économie russe

par energy_isere » 24 févr. 2024, 10:27

La "flotte fantôme", moyen privilégié de la Russie pour contourner les sanctions sur son pétrole

AFP le 23 févr. 2024

Deux ans après l'invasion de l'Ukraine par la Russie et face à la cascade de sanctions occidentales contre Moscou, notamment sur ses exportations de pétrole brut par bateau, le pays a mis en place une "flotte fantôme", son moyen privilégié pour les contourner.

Vendredi, les Etats-Unis ont inscrit sur liste noire 14 pétroliers utilisés par la Russie afin de faire respecter le plafond imposé par l'Occident du prix du pétrole brut vendu par Moscou, à la veille du deuxième anniversaire de l'invasion de l'Ukraine.

Les sanctions annoncées dans un communiqué du Trésor américain visent la compagnie maritime nationale russe Sovcomflot, lui donnant 45 jours pour décharger le pétrole ou autres cargaisons des 14 navires.

Une "flotte fantôme" désigne des navires commerciaux qui ne sont pas détenus par les pays du G7 ou de l'UE, ou qui n'utilisent pas d'assurance P&I (une assurance spécifique au transport maritime qui indemnise de façon illimitée les dommages au tiers), selon la définition de la Kyiv School of Economics (KSE).

La réelle propriété des navires est souvent difficile à déterminer, en raison d'assemblages de sociétés à l'origine floue et d'intermédiaires compliquant la tâche.

Embargo pétrolier, plafonnement du prix du brut russe, interdiction de fournir les services permettant le transport maritime de pétrole... de nombreuses sanctions contre Moscou s'attaquent à la manne des exportations de pétrole, vitale pour la Russie notamment pour financer sa guerre en Ukraine.

Pour les contourner, Moscou a dû réduire sa dépendance à l'égard des services maritimes occidentaux en rachetant des tankers auxquels elle offre ses propres services d'assurance.

"Le programme russe d'évasion des sanctions à l'échelle industrielle devient de plus en plus compliqué et sophistiqué, grâce à une +flotte obscure+ en constante expansion", alertait le service d'information maritime Lloyd's List Intelligence dans un article de décembre.

Dans son rapport "Russian Oil Tracker" de janvier, l'institut économique ukrainien KSE basé à Kiev indique que "196 pétroliers" chargés d'or noir "ont quitté les ports russes en décembre 2023".

"Les compagnies maritimes basées aux Émirats arabes unis constituent le coeur de la flotte fantôme russe", affirme l'institut KSE, avec cinq nouvelles sociétés de transport "dont l'organisation et la structure de propriété ne sont pas transparentes" qui ont commencé à transporter du brut russe depuis novembre 2023 sans assurance P&I.

Ce type d'assurance en principe indispensable aux navires couvre des risques allant des guerres aux dommages environnementaux pour des montants qui peuvent être colossaux.

"Les trois premiers pavillons des navires de la flotte fantôme russe (...) sont le Panama, le Liberia et le Gabon", note par ailleurs l'institut.

En plus de permettre à la Russie d'échapper aux sanctions occidentales, cette flotte représente un danger environnemental conséquent.

L'institut KSE avance que 73% des pétroliers fantômes qui ont transporté du brut depuis la Russie en décembre ont été construits il y a plus de 15 ans.

Ces navires vieillissants, souvent sans assurance, n'ont pas fait l'objet d'un entretien de qualité ou n'ont pas été inspectés récemment, affirme Lloyd's List Intelligence, présentant ainsi des risques environnementaux importants.

Elisabeth Braw, chercheuse à l'American Enterprise Institute, évoque même "un désastre imminent" dans une tribune pour le site Politico, notant l'augmentation d'accidents impliquant cette flotte noire du fait de la vétusté des navires, mais aussi parce que, pour échapper aux radars, "ils éteignent souvent leur système d'identification automatique (AIS)", un signal GPS que les navires commerciaux sont tenus d'utiliser.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ole-240223

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