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Fortune : combien faut-il vraiment gagner pour être considéré comme riche ?

Article de Ines Chekirine 18 fev 2025

En 2025, une personne seule est considérée comme riche en France si elle perçoit un revenu de 3 860 euros nets par mois après impôts. Ce seuil, défini par l’Observatoire des inégalités, repose sur un multiple du niveau de vie médian et varie selon la taille du foyer. À partir d’un certain revenu, un ménage entre dans la catégorie des 7 à 8 % des Français les plus fortunés.

Le niveau de revenu permettant d’être qualifié de « riche » dépend du nombre de personnes vivant dans le foyer. Un couple sans enfant atteint ce statut à partir de 5 790 euros nets mensuels, tandis qu’avec un enfant de moins de 14 ans, le seuil s’élève à 6 948 euros. Un ménage avec trois enfants devra quant à lui percevoir au moins 10 808 euros nets par mois pour être considéré comme aisé.

Ces montants sont calculés en fonction du niveau de vie médian en France, qui s’établit à 2 012 euros nets mensuels en 2025, selon l’INSEE. Les revenus au-dessus de ce seuil permettent de situer un individu dans les différentes catégories de la population. À 3 000 euros nets par mois, un salarié figure parmi les 21 % des mieux rémunérés, tandis qu’à 4 000 euros, il intègre les 10 % les plus hauts revenus. Seuls les 1 % les plus riches perçoivent au moins 9 600 euros nets mensuels.

Vers un seuil officiel de richesse ?

L’Observatoire des inégalités propose d’établir un seuil officiel de richesse, à l’image du seuil de pauvreté fixé par l’INSEE. Anne Brunner, directrice des études de l’organisme invitée sur RMC, défend l’idée que cette mesure permettrait d’évaluer plus précisément les écarts de revenus et d’adapter la fiscalité en conséquence.

Louis Maurin, directeur de l’Observatoire, suggère de fixer ce seuil à deux fois le niveau de vie médian. « Puisque nous considérons que le seuil de pauvreté est fixé à la moitié du niveau de vie médian, nous avons choisi d’établir le seuil de richesse au double du niveau de vie médian. », a-t-il déclaré à nos confrères du Figaro. Cela correspondrait à un revenu de 4 024 euros nets par mois pour une personne seule, une définition plus large que celle actuellement retenue.

Le patrimoine, un autre indicateur de richesse

Le revenu n’est pas le seul critère permettant d’évaluer la richesse. Le patrimoine joue également un rôle clé dans les inégalités économiques. En France, le patrimoine médian des ménages est estimé à 177 200 euros, selon l’INSEE. Ce chiffre masque cependant de fortes disparités. Les 10 % les plus riches possèdent un patrimoine supérieur à 716 300 euros, tandis que le 1 % le plus aisé détient plus de 2,2 millions d’euros.

L’immobilier représente la principale composante du patrimoine des ménages français. La possession de biens immobiliers influence directement la perception de la richesse, en complément des revenus perçus.

Une perception d’être « riche » qui varie selon les contextes

Le seuil de richesse défini par l’Observatoire des inégalités met en lumière l’évolution des inégalités économiques en France. Toutefois, la perception de ce qu’est être « riche » dépend aussi du contexte économique et du coût de la vie dans les différentes régions.

Alors que certains estiment qu’un revenu de 3 860 euros nets mensuels représente un confort financier suffisant, d’autres considèrent que ce seuil reste modeste face à l’augmentation du coût de la vie, notamment dans les grandes métropoles.

alain2908 a écrit : ↑

04 oct. 2024, 08:29

nemo a écrit : ↑

20 janv. 2024, 15:41

Intéressant qu'il y en ai plus en France qu'en Allemagne alors que la population française est nettement plus faible.

la comparaison avec le japon est encore plus saisissante.

nemo a écrit : ↑

20 janv. 2024, 15:41

Intéressant qu'il y en ai plus en France qu'en Allemagne alors que la population française est nettement plus faible.

.......Michel Barnier a également exprimé sa volonté de faire participer « les plus fortunés ». C'est-à-dire, selon son exemple, les ménages ayant « un revenu fiscal de 500 000 euros par an » ou plus. L'objectif de ce plan viserait à « récupérer peut-être deux milliards », a-t-il estimé. « Je le demande sans plaisir […] Mais j'ai un devoir de responsabilité ». En somme, 65 000 personnes (les plus fortunés de France donc) pourraient rembourser l'équivalent de deux à trois milliards d'euros.

En France, les riches sont moins nombreux mais plus riches

AFP •05/06/2024

En France, 4,7 millions de personnes, soit 7,4% de la population, sont riches si on considère leurs revenus: en dix ans, ils sont devenus moins nombreux, mais sont en revanche "plus riches", selon un rapport d'une association, l'Observatoire des inégalités, publié mercredi.

A partir de quels revenus est-on riche en France? 3.860 euros par mois en 2021 pour une personne seule, impôts déduits, 5.790 euros pour un couple, et 9.650 euros pour une famille avec deux adolescents, estime cet Observatoire, qui a choisi d'utiliser le même critère que l'OCDE et le gouvernement allemand, soit deux fois le revenu médian.

Si l'Insee définit un seuil de pauvreté (1.158 euros en 2021), il ne fixe pas de seuil de richesse.

Selon les calculs de l'Observatoire basé sur des chiffres de l'Insee, de 2011 à 2021, le pourcentage des personnes considérées comme riches selon ce critère a baissé de 1,5 point et leur nombre a reculé de 784.000, sous l'effet à la fois de réformes fiscales et de l'élévation du niveau de vie médian. Mais ces "riches" sont plus aisés.

- "Décalage énorme" -

Le profil type? Un cadre supérieur, âgé et masculin: 43% des salariés riches sont des cadres supérieurs du privé, 21% de la fonction publique et 3% des directeurs généraux ou adjoints d'entreprises. Si on considère les actifs riches, 23% sont des indépendants (médecins et spécialistes, avocats, notaires, experts-comptables...), selon des données de 2019 analysées par l'Observatoire.

Les hommes sont deux fois plus nombreux que les femmes à percevoir un revenu situé dans les 10% les plus hauts.

L'âge compte aussi: 1% des ménages ayant moins de 30 ans perçoivent des revenus leur permettant d'être considérés comme riches, 10% des 55-59 ans mais 15% des 60-64 ans, selon ce troisième rapport de l'Observatoire, mené grâce à un financement participatif.

Au-delà des 0,1% d'ultra-riches, "le décalage est énorme entre cette France qui vit bien, profite pleinement de la société de consommation, et les catégories populaires et moyennes", souligne son directeur, Louis Maurin, auteur du rapport avec Anne Brunner.

Les riches en revenus sont en grande partie les mêmes que les riches en patrimoine - catégorie atteinte à partir de 531.000 euros de patrimoine pour un ménage en 2021 (soit trois fois le patrimoine médian) - selon l'Observatoire.

- Logements spacieux -

Quelque 87% des "riches" en termes de revenus sont propriétaires de leur logement, contre 58% des autres ménages, et 63% possèdent un deuxième bien immobilier (résidence secondaire, logement mis en location...), contre 22%, selon les données de 2019 analysées par Vivien Charbonnet, directeur du développement de l'Observatoire.

"La constitution de ce patrimoine immobilier est le premier pas d'une stratégie d'accumulation: les revenus qui en sont issus permettent de faire grossir la fortune qui, à son tour, procure des revenus", note l'Observatoire.

Les 10% les plus fortunés captaient ainsi en 2021 47% du patrimoine total des ménages français, un chiffre en hausse de six points en dix ans.

Les "riches" vivent en outre dans des logements plus grands, avec quelque 50% de surface supplémentaire dans les petites villes et l'agglomération parisienne et près de 70% dans les grandes villes (hors Paris), selon des travaux menés par M. Charbonnet à l'Université de Tours.

Ces personnes aisées sont concentrées à Paris (en particulier dans les arrondissements de l'ouest) et dans les Hauts-de-Seine (Neuilly-sur-Seine...). En province, elles vivent en particulier près de la frontière suisse: Veyrier-du-Lac, près d'Annecy, arrive en tête en 2020 du classement de l'Observatoire des petites villes où les riches sont les plus riches, avec plus de 10.000 euros par mois de revenus pour 10% de ses habitants.

« Le problème fondamental [en France], c'est que les milliardaires payent vraiment très peu d'impôts. […] La France est un paradis fiscal pour les ultra-riches. […] Les milliardaires ne payent quasiment aucun impôt sur le revenu parce qu'ils peuvent se payer des dividendes qu'ils gardent dans leurs sociétés holding […].

L'impôt sur la fortune immobilière ne vient pas taxer les très grandes fortunes qui sont surtout investies en titres financiers. Même quand l'ISF existait, il exonérait les très grandes fortunes des milliardaires. Et donc on est dans une situation où si vous regardez les taux effectifs d'imposition pour les 380 ménages aux revenus les plus élevés – donc le 0,001 % – on est à… 2 %. »

Jeudi a écrit : ↑

19 mars 2024, 16:47

mobar a écrit : ↑

19 mars 2024, 11:17

Avec un impôt adapté, un revenu maximum et quelques mesures d'accompagnement il serait tout a fait possible de réduire la grande pauvreté voire de l'éradiquer en France (2 000 000 de personnes seraient concernées selon l'Insee)

En France, le seuil de pauvreté est (…) fixé à 50 % ou à 60 % du niveau de vie médian.

Détail technique: la définition utilisée fait en sorte qu’il y aura toujours des gens sous la moitié de la médiane. Un autre problème est que les rentiers n’ont parfois pas de revenu, donc seraient dans les pauvres selon cette définition.

mobar a écrit : ↑

19 mars 2024, 11:17

Avec un impôt adapté, un revenu maximum et quelques mesures d'accompagnement il serait tout a fait possible de réduire la grande pauvreté voire de l'éradiquer en France (2 000 000 de personnes seraient concernées selon l'Insee)

En France, le seuil de pauvreté est (…) fixé à 50 % ou à 60 % du niveau de vie médian.