oleocene.org

par **rico** » 18 oct. 2014, 15:52

Et pourtant : Equitation : le cheval subit la crise de plein fouet

Un caprice de riches. L'équitation a de toute façon toujours été un truc de riches. Ah ben minces alors on est un peu moins riche alors zut de zut on ne peut plus s'faire sa p'tite ballade de cheval du mercredi du samedi ou du dimanche mince alors c'est balot. Bon tant pis à la place on va aller s'empifer au resto histoire de se consoler de toute cette misérable frustration.

par **FOWLER** » 18 oct. 2014, 14:41

Y a moins de pognon dans les mains des particuliers, c'est clair.

Alors pour certain, ça veut dire plus de cours de poney, bon, c'est pas un drame (à part la boucle rétroactive sur quelques milliers d'emplois)

Et pour beaucoup, ça veut dire on habite chez papa au lieu de louer une baraque, on jongle avec des temps partiels pour boucler...

Plein de petites choses qui installent un mode précaire. Dans le sens où si ça se dégrade encore plus, il y aura plus de marge

et l'arrivée des gros soucis alimentaires.

(ici l'épicerie sociale vieille de 10 ans fait 30 % d'adhérents en plus par an sur les trois dernières années)

Vous pouvez dire que tout va bien, mais allez distribuer des repas cinq minutes de temps en temps,... ça calme.

Ceci étant dit, et c'est peut-être ce que veut dire Rico, il y a encore trop de gens pour qui rien n'a changé...pour que ça change.

C'est connu : C'est quand la middle classe éduquée est touchée que ça commence à bouger, et là, c'est encore un peu tôt...

Mais comme dit Epe, ça peut aller vite.

par **EPE_bel** » 18 oct. 2014, 14:30

Balika73 a écrit :En France, ça sera la crise quand les classes moyennes et laborieuses qui font tourner tout ce bordel feront la queue à la soupe populaire (s'il y en a assez) avec les autres, là, ça sera la crise.

Sauf que ça peut arriver beaucoup plus vite que tu ne le penses. La richesse de la France et de beaucoup de pays d'Europe c'est l'épargne. Mais elle est où et elle vient d'où cette épargne? Essentiellement chez les retraités des trente glorieuses qui ont bien placé leurs économies en pleine période de croissance.

Je suis riche. Pas très riche mais riche. J'ai la nu-propriété de l'héritage de mon père, ma mère partira dans quelques années tout au plus, j'ai payé l'apport (50%) pour ma maison avec l'héritage de ma tante et il m'en reste encore un peu de disponible. Mais moi, né pendant les trente glorieuses, qui ai commencé à travailler après les trente glorieuses (mais n'ai jamais chômé), est-ce que j'ai pu accumuler de l'épargne? Un peu avant d'avoir des enfants puis plus rien.

Est-ce qu'un jeune qui rentre (ou plutôt essaie de rentrer) sur la marché du travail peut accumuler de l'épargne? Ne fut-ce que de quoi avoir l'apport suffisant pour avoir un crédit pour son appart sans coup de pouce de ses parents ou grands parents? Non.

Pour le moment on est en phase de recyclage de l'épargne des trente glorieuse. Et ça durera moins de temps qu'il n'en a fallu pour l'accumuler. On avance toujours mais réservoir vide, on roule sur la réserve. Et pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'avoir des parents ou grands-parents non seulement de la classe moyenne mais plus fourmis que cigales, j'en connais beaucoup pour qui c'est déjà pâtes 4 fois par semaine et sans écran plat.

par **energy_isere** » 18 oct. 2014, 12:32

et pourtant :

Equitation : le cheval subit la crise de plein fouet

Baisse du pouvoir d'achat, hausse de la TVA équestre, nouveaux rythmes scolaires: le monde équestre est en pleine déprime, de plus en plus de chevaux sont abandonnés et les clubs hippiques enregistrent une baisse de fréquentation, pour la première fois depuis 30 ans.

Début octobre à Toulouse, un cheval maltraité et affamé est découvert "en train d'errer" sur la voie publique dans un quartier proche de zones industrielles.

"Depuis le début de l'année, on a déjà accueilli 62 chevaux, contre 89 l'an dernier, alors qu'on n'est qu'à mi-parcours", s'inquiète Adeline Maatouk, chargée de mission à la Fondation Brigitte-Bardot.

Même constat de la Fondation 30 millions d'amis qui est actuellement en pourparler pour acheter une ferme de 100 hectares près de Bourges pour installer plus de 200 chevaux abandonnés en 3 ans.

"Un cheval que l'on récupère et que l'on place nous coûte près de 200 euros par mois. Je préfère acheter une ferme", confie Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 millions d'amis qui travaille en partenariat avec le Centre d'hébergement et de protection des équidés maltraités (CHEM) pour la prise en charge des chevaux.

"Pour l'équarrissage, il faut compter près de 280 euros et les gens préfèrent abandonner leur bête que de les euthanasier", constate-t-elle rappelant que "l'entretien d'un cheval est onéreux: nourriture, frais vétérinaires, maréchalerie...."
................

http://www.boursorama.com/actualites/eq ... 957ba08474

par **rico** » 17 oct. 2014, 22:53

+1 Tout est dit.
La crise c'est dans la tête des gens et sur le papier pour faire vendre des journaux. Une vaste blague.

par **Balika73** » 17 oct. 2014, 19:00

Pi-r2 a écrit :
c'est pas comme si on était déjà sorti de la crise actuelle, ni de celle d'il y a trente ans d'ailleurs.

La crise, la crise, tout est relatif. Ca dépend pour qui.

En France, ça sera la crise quand on arrêtera de construire des appart' à 400 000 €, quand les gens prendront leur vélo (au lieu de leur bagnole) pour faire 3 kilomètres, quand les poubelles des supermarchés cesseront de dégorger de nourriture, quand la télé cessera de nous abreuver de conneries à acheter, etc.

Bref, quand les classes moyennes et laborieuses qui font tourner tout ce bordel feront la queue à la soupe populaire (s'il y en a assez) avec les autres, là, ça sera la crise.

Ce que vit l'immense majorité de la population, c'est juste une blague. Il n'y a "que" 11 millions de pauvres en France (essentiellement des jeunes, des femmes âgées et des familles mono-parentales). Une énorme majorité de gens a ses besoins de base largement satisfaits et n'en est toujours pas à choisir entre des pâtes ou du riz mais entre prendre une télé plus grande ou changer le papier-peint du salon.

par **Balika73** » 12 déc. 2012, 18:01

On marche sur la tête !

Bon aller, je vais faire mon chouard (... ou chieur, au choix), répétez après moi :
"En France nous ne sommes pas, et nous n'avons jamais été, en démocratie".

Arrêtons, s'il vous plait, d'utiliser des mots qui expriment l'exact contraire de la réalité.
Nous ne sommes pas du tout en démocratie !

Les règles qui sont censées contrôler le pouvoir sont écrites par des gens de pouvoir, c'est une aberration. Pour ceux qui en doutent encore, quelques éléments de réflexion :
http://etienne.chouard.free.fr/Europe/

Regardez en France : les OGM, les centrales nucléaires, le traité constitutionnel européen ...
Le peuple est majoritairement CONTRE mais l'Etat est POUR (puisque les gens qui veulent se faire du pognon sont pour) ... cherchez l'erreur !

par **nemo** » 12 déc. 2012, 14:22

La nature éminemment manipulable de la grande masse de la population fait aussi que la démocratie n'a aucun sens dans tous ce qui concernent des questions d'ordre nationale. Et quand par miracle une part significative de la population s'empare d'une question et que sa décision déplait on ignore purement et simplement son point de vue. Voir l'exemple du référendum sur l'Europe par exemple...

par **epe** » 12 déc. 2012, 11:51

Tovi a écrit :n'est-ce pas la manifestation exacte du fait qu'ils ne sont là ni pour l'état, ni pour leur peuple ? Ils défendent leur carrière et leur caste.

Sans doute, même si en démocratie le politique doit suffisamment contenter l'électeur pour conserver son poste. Mais il fut un temps où les intérêts des financiers et des politiques étaient convergents, quand la finance était elle aussi essentiellement nationale. La finance internationale a acquis un tel pouvoir que les politiques sont aujourd'hui pratiquement aux ordres.

La finance ne négocie plus avec le politique, elle impose et ne laisse qu'une faible marge de négociation. Le politique se rebelle et veut imposer ses vues? Pas grave, le monde est vaste, la finance se moque des frontières et trouvera bien un autre politique plus accommodant ailleurs. Il suffit de voir, par exemple, comment Londres peut bloquer toute tentative de réguler la finance pour préserver la City.

par **Tovi** » 12 déc. 2012, 11:34

Les politiciens n'ont rien perdus du tout. Ils sont la pour ça ! Et ils sont très bien payés pour ça. Quand les députés réforment les régimes spéciaux des retraites ...SAUF LE LEUR ! ... n'est-ce pas la manifestation exacte du fait qu'ils ne sont là ni pour l'état, ni pour leur peuple ? Ils défendent leur carrière et leur caste.

par **kercoz** » 12 déc. 2012, 10:32

epe a écrit :
nemo a écrit :Tout dépend ce qu'on appelle "complot". A partir du moment ou les règles sont faites par des technocrates payé par des banquiers (les autres composantes de la société étant soit complice, soit impuissante) il est pas très surprenant au final que les règles leur soient favorables.
Encore une fois on touche à la nature humaine. L'argent n'est qu'une composante du pouvoir et l'homme dominant est avide de pouvoir. Les politiques qui changent les règles en leur faveur ou en faveur des leurs pour augmenter leur pouvoir ne font pas autre chose.

La seule chose qui ait changé avec "la crise" c'est que les financiers gagnent la guerre du pouvoir par rapport aux politiques. Les discours des politiques par rapport à cet état de fait est d'ailleurs assez pathétique : Ils essaient péniblement de prouver qu'ils sont encore des leaders mais leurs gesticulations stériles peinent à masquer leur douloureuse impuissance face à la finance. Et ils ont perdu cette guerre pour être resté ancrés au concept de nation pendant que la finance s'organisait au niveau mondial. Plus les financiers jouent des divisions des politiques, plus la partie est facile pour eux.

Les "politiques" restent ...et ont toujours été ( de façon moins évidente) l'interface entre le pouvoir financier et la population .....Ils n' ont pas d' uniformes ....mais ça viendra .

par **epe** » 12 déc. 2012, 08:35

nemo a écrit :Tout dépend ce qu'on appelle "complot". A partir du moment ou les règles sont faites par des technocrates payé par des banquiers (les autres composantes de la société étant soit complice, soit impuissante) il est pas très surprenant au final que les règles leur soient favorables.

Encore une fois on touche à la nature humaine. L'argent n'est qu'une composante du pouvoir et l'homme dominant est avide de pouvoir. Les politiques qui changent les règles en leur faveur ou en faveur des leurs pour augmenter leur pouvoir ne font pas autre chose.

La seule chose qui ait changé avec "la crise" c'est que les financiers gagnent la guerre du pouvoir par rapport aux politiques. Les discours des politiques par rapport à cet état de fait est d'ailleurs assez pathétique : Ils essaient péniblement de prouver qu'ils sont encore des leaders mais leurs gesticulations stériles peinent à masquer leur douloureuse impuissance face à la finance. Et ils ont perdu cette guerre pour être resté ancrés au concept de nation pendant que la finance s'organisait au niveau mondial. Plus les financiers jouent des divisions des politiques, plus la partie est facile pour eux.

par **nemo** » 12 déc. 2012, 00:35

Tout dépend ce qu'on appelle "complot". A partir du moment ou les règles sont faites par des technocrates payé par des banquiers (les autres composantes de la société étant soit complice, soit impuissante) il est pas très surprenant au final que les règles leur soient favorables. Ce n'est qu'une caricature certes mais ça dis bien ce que ça dis.
Un peu comme de laisser les technocrates du nucléaire prendre les décisions concernant l'énergie, on risque d'avoir un résultat assez prévisible à l'arrivée.

par **kercoz** » 11 déc. 2012, 13:34

il n' est point besoin de complot !...l' opportunisme suffit pour influencer la dynamique en cours qd elle penche ds le "bon " sens . Chacun agit de cette façon , et ceux qui "peuvent" le plus agiront plus ! ... c'est là des la physique basique ....le "bon sens" dira que l' argent va à l' argent , et le pouvoir au pouvoir .

par **Tovi** » 11 déc. 2012, 12:37

Ce n'est pas un vulgaire complot qui est planifié, c'est la fin du système de la sociale-démocratie. Ceux qui ont créé la FED ou la BCE, savaient ce qu'ils faisaient, et celà a bien été planifié non ? Ce n'est pas né de la tête d'un seul homme il me semble.
La fin de l'étalon-or, l'Euro, ne sont pas des complots, il s'agit de projets dont les bénéficiaires sont les banquiers, les riches, pas les peuples.
Seulement, sans cacher quoi que ce soit, il suffit d'expliquer que le peuple est trop bête pour comprendre. Circulez, y'a rien à voir, on s'occupe de tout. Faites confiance à vos "élus".

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