Il n'y a pas un seul prix du pétrole, mais un grand nombre, ce qui n'aide pas aux comparaisons.
Les plus suivis sont les bruts légers américains (Nymex Crude - New York et WTI = West texas Intermediate) qui ont des valeurs proches et sont généralement les plus hauts côtés.
Le Brent de la mer du Nord est également très suivi. Le spread (écart) avec les bruts légers nord-américains est relativement faible (quelques % en ce moment, le plus souvent en-dessous). C'est également un pétrole léger.
Une autre référence très importante est le panier de l'Opep (moyenne des prix de différents bruts des pays l'organisation). Le spread avec les bruts légers américains est généralement très important (souvent plusieurs dizaines de %). La fourchette de l'Opep utilise ce prix, ce qui explique qu'elle semble souvent ridiculement basse. Mais il y en a d'autres (AIE utilise le Dubai, par exemple).
Il est intéressant de noter que l'Opep vient juste (le 16 juin 2005) de modifier son panier. La nouvelle composition correspond à un pétrole de moins bonne qualité (plus lourd et plus sulfuré). Son prix est donc plus bas, ce qui remonte mécaniquement leurs fourchettes ou objectifs de prix. (50.18$ le 16 juin).
Le prix utilisé par l'agence américaine de l'énergie (EIA) ("le baril baissera à 24.5 dollars en 2010 puis montera à 30 en 2025") est encore différent : c'est une moyenne des prix pratiqués aux états-unis.
Lorsque les prix du baril sont utilisés pour des prévisions (ou pour des historiques), il sont généralement corrigés des effets de l'inflation. Par exemple les 30$ en 2025 sont des "dollars 2003" ; en dollars 2025, cela correspondrait à environ 50$
En réalité, chaque cargaison se fait à un prix différent (il y a certainement des ventes de pétroles lourds Saoudiens qui se font à 35$ le baril en ce moment. Le prix peut dépendre de la distance à parcourir ou de la tête du client (les asiatiques payent le pétrole du MO plus cher que les américains).
Tout cela est très simple, mais se complique un peu lorsque l'on considère les instruments financiers liés que sont les contrats à terme ou les futures. Avec ces outils, on peut acheter ou vendre du pétrole à une date donnée dans le futur (le mois prochain ou dans 10 ans). Les plus cités sont ceux du mois prochain (actuellement les échéances d'Août ; par exemple le future Nymex Crude d'Août vaut 59.18$). Ces instruments sont indispensables aux sociétés qui désirent contrôler leurs coûts et aux producteurs qui désirent contrôler leurs revenus. Par exemple, une compagnie aérienne peut s'assurer de disposer de kérosène à un certain prix l'année suivante, ou (ce qui revient au même) prendre une assurance pour se garantir contre la hausse (ou la baisse) des prix.
Pour les prévisionnistes des prix du pétrole, ces prix dans le futur sont intéressants, car il mesurent le sentiment des intervenants. Par exemple le future Crude Oil Nymex 2010 vient de passer pour la première fois 60$ hier, ce qui signifie que l'on ne croit plus guère à un retour dans la zone de 20$.
Ces outils sont également utilisés dans un but de spéculation pure.
Achats/ventes à terme, couvertures et spéculation existent depuis longtemps (la première opération spéculative connue remonterait à Thalès il y a plus de 2500 ans - il est vrai que c'était pour démontrer un point de philosophie !).
Contrairement à ce que j'ai pu lire sur d'autres files, j'estime que ces instruments ne sont ni bons ni mauvais, ni leur utilisation forcément cynique. Notre société et notre économie repose sur l'argent. Que l'on soit d'accord ou non avec cet état de fait sur le plan philosophique est un autre débat.
Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais lorsque je désire de la nourriture, de vêtements, un toit, de l'énergie, etc, on me demande ... de l'argent. Et je pense que cela sera encore le cas pendant de nombreuses années. Mon scénario "moyen préféré" est celui d'une crise économique s'aggravant progressivement ou par à coups. Il est très possible que cette crise soit accompagnée d'une inflation galopante comme celles des années 20 en Allemagne ou plus récemment en Amérique du Sud.
Le certificat dont il était question sur la file :
http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopi ... c&start=30
propose d'acheter pour 2010 un baril de Brent à 56 dollars (cours de vendredi) . Je suppose que certains d'entre vous ont quelques économies dont j'imagine qu'elles ne sont pas toutes constituées de billets de banque dans votre portefeuille. Vous estimez sans doute normal (et non cynique) d'au moins mettre cet argent dans un livret de caisse d'épargne pour vous garantir de l'inflation. Si un jour, il y a une inflation de 10-20% par mois, vos économies n'auront plus aucune valeur, mais vous aurez sans doute toujours besoin d'argent. Ce sera peut-être l'énergie qui sera devenu l'étalon monétaire. Le certificat 2010 est peut être votre livret de caisse d'épargne du futur !
Il n'y a pas un seul prix du pétrole, mais un grand nombre, ce qui n'aide pas aux comparaisons.
Les plus suivis sont les bruts légers américains (Nymex Crude - New York et WTI = West texas Intermediate) qui ont des valeurs proches et sont généralement les plus hauts côtés.
Le Brent de la mer du Nord est également très suivi. Le spread (écart) avec les bruts légers nord-américains est relativement faible (quelques % en ce moment, le plus souvent en-dessous). C'est également un pétrole léger.
Une autre référence très importante est le panier de l'Opep (moyenne des prix de différents bruts des pays l'organisation). Le spread avec les bruts légers américains est généralement très important (souvent plusieurs dizaines de %). La fourchette de l'Opep utilise ce prix, ce qui explique qu'elle semble souvent ridiculement basse. Mais il y en a d'autres (AIE utilise le Dubai, par exemple).
Il est intéressant de noter que l'Opep vient juste (le 16 juin 2005) de modifier son panier. La nouvelle composition correspond à un pétrole de moins bonne qualité (plus lourd et plus sulfuré). Son prix est donc plus bas, ce qui remonte mécaniquement leurs fourchettes ou objectifs de prix. (50.18$ le 16 juin).
Le prix utilisé par l'agence américaine de l'énergie (EIA) ("le baril baissera à 24.5 dollars en 2010 puis montera à 30 en 2025") est encore différent : c'est une moyenne des prix pratiqués aux états-unis.
Lorsque les prix du baril sont utilisés pour des prévisions (ou pour des historiques), il sont généralement corrigés des effets de l'inflation. Par exemple les 30$ en 2025 sont des "dollars 2003" ; en dollars 2025, cela correspondrait à environ 50$
En réalité, chaque cargaison se fait à un prix différent (il y a certainement des ventes de pétroles lourds Saoudiens qui se font à 35$ le baril en ce moment. Le prix peut dépendre de la distance à parcourir ou de la tête du client (les asiatiques payent le pétrole du MO plus cher que les américains).
Tout cela est très simple, mais se complique un peu lorsque l'on considère les instruments financiers liés que sont les contrats à terme ou les futures. Avec ces outils, on peut acheter ou vendre du pétrole à une date donnée dans le futur (le mois prochain ou dans 10 ans). Les plus cités sont ceux du mois prochain (actuellement les échéances d'Août ; par exemple le future Nymex Crude d'Août vaut 59.18$). Ces instruments sont indispensables aux sociétés qui désirent contrôler leurs coûts et aux producteurs qui désirent contrôler leurs revenus. Par exemple, une compagnie aérienne peut s'assurer de disposer de kérosène à un certain prix l'année suivante, ou (ce qui revient au même) prendre une assurance pour se garantir contre la hausse (ou la baisse) des prix.
Pour les prévisionnistes des prix du pétrole, ces prix dans le futur sont intéressants, car il mesurent le sentiment des intervenants. Par exemple le future Crude Oil Nymex 2010 vient de passer pour la première fois 60$ hier, ce qui signifie que l'on ne croit plus guère à un retour dans la zone de 20$.
Ces outils sont également utilisés dans un but de spéculation pure.
Achats/ventes à terme, couvertures et spéculation existent depuis longtemps (la première opération spéculative connue remonterait à Thalès il y a plus de 2500 ans - il est vrai que c'était pour démontrer un point de philosophie !).
Contrairement à ce que j'ai pu lire sur d'autres files, j'estime que ces instruments ne sont ni bons ni mauvais, ni leur utilisation forcément cynique. Notre société et notre économie repose sur l'argent. Que l'on soit d'accord ou non avec cet état de fait sur le plan philosophique est un autre débat.
Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais lorsque je désire de la nourriture, de vêtements, un toit, de l'énergie, etc, on me demande ... de l'argent. Et je pense que cela sera encore le cas pendant de nombreuses années. Mon scénario "moyen préféré" est celui d'une crise économique s'aggravant progressivement ou par à coups. Il est très possible que cette crise soit accompagnée d'une inflation galopante comme celles des années 20 en Allemagne ou plus récemment en Amérique du Sud.
Le certificat dont il était question sur la file :
http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopic.php?t=312&postdays=0&postorder=asc&start=30
propose d'acheter pour 2010 un baril de Brent à 56 dollars (cours de vendredi) . Je suppose que certains d'entre vous ont quelques économies dont j'imagine qu'elles ne sont pas toutes constituées de billets de banque dans votre portefeuille. Vous estimez sans doute normal (et non cynique) d'au moins mettre cet argent dans un livret de caisse d'épargne pour vous garantir de l'inflation. Si un jour, il y a une inflation de 10-20% par mois, vos économies n'auront plus aucune valeur, mais vous aurez sans doute toujours besoin d'argent. Ce sera peut-être l'énergie qui sera devenu l'étalon monétaire. Le certificat 2010 est peut être votre livret de caisse d'épargne du futur !