supert a écrit : ↑05 oct. 2024, 16:31
Chaque année ma liberté diminue. Chaque année l'emprise d'un système sur chaque individu augmente. Chaque année les individus deviennent de moins en moins des individus et de plus en plus des membres de la
volksgemeinschaft, ce volk étant maintenant plus international que national, plus idéologique que géographique, plus superficiel qu'enraciné, plus virtuel que physique.
C'est la thèse (sur des siècles) du bouquin de B. de Jouvenel : " Du Pouvoir" , une brève histoire de sa croissance :
https://www.catallaxia.org/images/5/53/ ... ouvoir.pdf
à lire aussi pour sa langue :
"""tions sociétaires. Combien surprenante donc la
docilité dans la grande société!
On nous dit x Viens! et nous venons. On nous dit---- - - ~ ~
.Va! D et nous allons. Nous obéissons au percepteur,
au gendarme, à l'adjudant. Ce n'est pas assurément
que nous nous inclinions devant ces hommes. Mais
peut-être devant leurs chefs? Il arrive pourtant que
nous méprisions leur caractère, que nous suspections
leurs intentions.
Comment donc nous meuvent-ils?
S% notye volonté cède ê la leur, est-ce parce qu'ils
disposent d'un appareil matériel de coercition, parce
qu'ils sont les plus forts?, Il est certain que nous
redoutons la contrainte qu'ils peuvent employer.
Mais encore, pour en user, leur faut-il toute une
armée d'auxiliaires. 11 reste à expliquer d'où leur
vient ce corps d'exécutants et ce qui assure sa fidé-
lité : le Pouvoir nous apparaît alors comme une
petite société qui en domine une plus large.
Mais il s'en faut que tous les Pouvoirs aient dis-
posé d'un ample.apparei1 de coercition. Il suffira de
rappeler que pendant des siècles Rome n'a pas connu
de fonctionnaires professionnels, n'a vu dans son
enceinte aucune force armée, et que ses magistrats
ne pouvaient user que de quelques licteurs. Si le Pou-
voir avait alors des forces pour contraindre un mem-
bre individuel de la communauté, il ne les tirait que
du concours des autres membres....""""""
En gros, sa thèse est que l' état n'est qu'un des organes d'une "entité" organique : le "pouvoir" qui nous meut ou il veut. .....et que quoiqu'on fasse, dès que le système en place bouge un tant soit peu, ...le pouvoir augmente son emprise sur l'individu. Comme les pierre "remontent" à la surface dès qu'on travaille une terre. Il s'appuie sur les chiffres de l'impôt (que les capétiens n'ont jamais pu lever) et sur ceux de la conscription.
[quote=supert post_id=2399880 time=1728138705 user_id=38508] Chaque année ma liberté diminue. Chaque année l'emprise d'un système sur chaque individu augmente. Chaque année les individus deviennent de moins en moins des individus et de plus en plus des membres de la [i]volksgemeinschaft[/i], ce volk étant maintenant plus international que national, plus idéologique que géographique, plus superficiel qu'enraciné, plus virtuel que physique.
[/quote]
C'est la thèse (sur des siècles) du bouquin de B. de Jouvenel : " Du Pouvoir" , une brève histoire de sa croissance :
https://www.catallaxia.org/images/5/53/Www.liberaux.org_-_ebook_-_Bertrand_de_Jouvenel_-_Du_Pouvoir.pdf
à lire aussi pour sa langue :
"""tions sociétaires. Combien surprenante donc la
docilité dans la grande société!
On nous dit x Viens! et nous venons. On nous dit---- - - ~ ~
.Va! D et nous allons. Nous obéissons au percepteur,
au gendarme, à l'adjudant. Ce n'est pas assurément
que nous nous inclinions devant ces hommes. Mais
peut-être devant leurs chefs? Il arrive pourtant que
nous méprisions leur caractère, que nous suspections
leurs intentions.
Comment donc nous meuvent-ils?
S% notye volonté cède ê la leur, est-ce parce qu'ils
disposent d'un appareil matériel de coercition, parce
qu'ils sont les plus forts?, Il est certain que nous
redoutons la contrainte qu'ils peuvent employer.
Mais encore, pour en user, leur faut-il toute une
armée d'auxiliaires. 11 reste à expliquer d'où leur
vient ce corps d'exécutants et ce qui assure sa fidé-
lité : le Pouvoir nous apparaît alors comme une
petite société qui en domine une plus large.
Mais il s'en faut que tous les Pouvoirs aient dis-
posé d'un ample.apparei1 de coercition. Il suffira de
rappeler que pendant des siècles Rome n'a pas connu
de fonctionnaires professionnels, n'a vu dans son
enceinte aucune force armée, et que ses magistrats
ne pouvaient user que de quelques licteurs. Si le Pou-
voir avait alors des forces pour contraindre un mem-
bre individuel de la communauté, il ne les tirait que
du concours des autres membres....""""""
En gros, sa thèse est que l' état n'est qu'un des organes d'une "entité" organique : le "pouvoir" qui nous meut ou il veut. .....et que quoiqu'on fasse, dès que le système en place bouge un tant soit peu, ...le pouvoir augmente son emprise sur l'individu. Comme les pierre "remontent" à la surface dès qu'on travaille une terre. Il s'appuie sur les chiffres de l'impôt (que les capétiens n'ont jamais pu lever) et sur ceux de la conscription.