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Hervé a écrit :amusant cette garantie du viaduc de Millau de 120 ans...
dans 120 ans on le traversera peut-être à cheval !

Et le velocypede alors ?! Toutes ces belles petites avec leurs jambes musclées qui vont traverser cet honorable et inutile objet d'art, ça m'excite déja !!!

Et combien on dépense déja pour promouvoir les énergies renouvelables ? Ah madre mia, tous ces vieux aux commandes, ils connaissent pas l'âge maximum de la retraite, 65 ans ? Quel dommage...

Eric a écrit :Après tout, le pont du gard est encore debout.

Le pont du Gard n'a pas un système anti-corrosion par déshydratation électrique de l'air. C'est du vrai pur solid-state à l'ancienne.

Avant même que les véhicules qui passent dessus soient en panne d'essence, il se peut que les sytèmes de supervision/maintenance du viaduc ne fonctionnent plus que par intermittence au gré des caprices de l'apprivisionnement électrique, faisant vieillir l'ouvrage plus vite que prévu.

Mais ce qui menace le plus ce machin, c'est que les brillants économistes qui ont ficelé ce projet ont dû compter sur une croissance du traffic automobile (voitures + camions). Peut-être feront-ils un tarif spécial pour les véhicules de l'an 2025 (chevaux, brouettes, pousse-pousse...)

Je n'irais pas jusqu'à qualifier cette garantie de gag. Après tout, le pont du gard est encore debout.

Par contre, il rend flagrant le manque de préparation des politiques face à la fin du pétrole. En effet, le manque de pétrole aurait résolu le problème du "bouchon de Millau" d'une façon plutôt radicale.

J'ajoute que cette ignorance est partagée par les industriels. Ce projet est l'oeuvre d'une entreprise privée qui est persuadée que les frais de péage au cours des prochaines décennies lui permettront de rentrer dans ses frais. C'est à dire, bien sûr, si la croissance du trafic automobile durant cette période n'est pas interrompue par un évènement totalement imprévu...

Donc, pour résumer :

- Les politiques sont totalement aveugles à la situation
- Les industriels aussi
- Et les banquiers (qui ont probablement aidé à financer l'ouvrage) également.

Bien sûr, ce problème est plus général que celui du viaduc. Tous les investissements qui sont faits en s'imaginant une croissance ininterrompue pendant les 30 ou 50 prochaines années sont concernés (agrandissement des aéroports, etc).

amusant cette garantie du viaduc de Millau de 120 ans...
dans 120 ans on le traversera peut-être à cheval !