Hikari est le premier ilot mixte à énergie positive en France. Ce démonstrateur est issu d’une coopération entre la Métropole de Lyon et l’agence publique japonaise Nedo.
Par VINCENT CHARBONNIER - Usine Nouvelle le 17 septembre 2015
C’est une première pour un ensemble de bureaux, de logements et de commerces en France. L’îlot Hikari en bordure de la darse de Confluence à Lyon (Rhône) va produire un petit peu plus d’énergie qu’il en consomme. Pour arriver à ce résultat, la Métropole de Lyon s’est associée dans le cadre d’un partenariat public/privé à l’agence publique japonais Nedo, équivalent de l’Ademe, à Bouygues Immobilier, à SLC Pitance et à Toshiba.
L’une des premières clés de cette équation à énergie positive est de mêler dans un même ilot, bureaux, commerces et logements "qui n’ont pas les mêmes cycles d’utilisation de l’énergie", comme le souligne Benoit Bardet, directeur adjoint de la société publique locale chargée de l’aménagement de Confluence.12 800 mètres carrés de surfaces ventilés entre 7 500 mètres carrés de bureaux, 4 000 mètres carrés de bureaux, 1 000 mètres carrés de commerces et 88 places de stationnement pour un investissement de 30 millions d’euros.
A ce jour 5 000 mètres carrés de bureau sont occupés par le Cabinet Deloitte et dans la partie commerces se sont installées la Brasserie Ouest Express du groupe Bocuse et une agence bancaire de BNP Paribas.
Faisant référence à la lumière (hikari en japonais), Kengo Kuma a développé une architecture bioclimatique. L’architecte japonais a particulièrement travaillé sur l’utilisation optimale de la lumière naturelle notamment en créant des failles dans certaines façades, des entailles triangulaires qui contribuent à faire entrer plus profondément la lumière à l’intérieur des locaux.
L’architecte japonais Kengo Kuma a particulièrement travaillé sur l’utilisation optimale de la lumière naturelle.
Huile de colza, géothermie et panneaux photovoltaïques
L’ilot Hikari devrait consommer environ 1 500 Mégawattheure (MWh) d’énergie primaire, soit 50 à 60 % de moins que les normes de la réglementation thermique actuelle, et en produire 0,2 % de plus, en tenant compte de tous les usages internes des immeubles : confort thermique, éclairage, bureautique et domotique, services généraux et besoins privatifs.
La production d’énergie est assurée par une centrale de cogénération à l’huile de colza et une centrale photovoltaïque. Elles produiront 1 523 MWh d’énergie primaire et couvriront 80 % des besoins électriques et plus de 90 % des besoins en chauffage. Le solde provient de panneaux photovoltaïques installés sur les toitures terrasses de deux immeubles de bureaux et en façade méridionale des logements.
Centrale photovoltaïque de l'îlot Hikari.
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