par woland » 08 sept. 2009, 16:17
kercoz a écrit :sacado a écrit :me semble optimal, reste à savoir comment on peut faire exactement.
Un philosophe ou un sociologue te dirais qu'au lieu de "on peut faire exactement" , il suffirait " d'etre fait" .
Le "laisser faire" vertueux et initial ne peu succèder au modèle actuel du "faire" . Le plus dingue c'est qu'il va nous falloir penser le "laisser faire" qui par définition ne le devrait pas !
Il est donc logique que nous allons mal faire le "laisser faire".

raisonnement imparable !
en effet la ville fractale est forcément une auto-construction de ses habitants. Justement, puisqu'elle est complexe

, aucun plan d'urbanisme ne peut la concevoir, et elle ne peut que s'auto-créer.
La façon dont sont conçues nos villes est bien le reflet du mode de fonctionnement de notre société: gigantisme, centralité, sectorialisation. Imposer une façon d'habiter conduit à l'échec, car l'individu n'y est pas "reconnu". Chacun doit se réapproprier le territoire qu'il habite, pour retrouver la conscience que c'est "je" et "nous" qui le construisons, personne d'autre, et que les ressources pour notre survie sont ici, et pas ailleurs. C'est cette conscience collective qui fait défaut. Et pour ça, nos modèles démocratiques sont coupables, car nous donne l'illusion que ce n'est pas nous les responsables mais tel élu, tel urbaniste... ça conduit à une société individualiste, consommatrice. (voir DeTocqueville et ses textes sur la démocratie américaine au 19e)
Les villes de petite taille permettent plus facilement de sentir notre responsabilité, un peu comme sur une île où les limites sont perceptibles par un individu. Mais quelle que soit sa taille, la ville doit s'auto-construire à partir des échanges entre chacun. Il y a fort à parier qu'une ville anarchique, sans plan d'aménagement, tendra vers une forme fractale car elle va optimiser ces échanges.
tout ça pour dire qu'il faut un "laisser-faire", que c'est plus facile de faire ce "laisser-faire" dans une ville de 50 000 hab, et que ça aboutira à une ville fractale
les villes pré-industrielles nous apprennent beaucoup, notamment celles dont la fonction était l'échange (c'est-à-dire pas les villes militaires). Je conseille d'aller faire un tour à Damas (tant que le billet d'avion est accessible), qui fut la plus grande ville du monde il y a 3000 ans, et dont la vieille ville est un chaos délicieux
[quote="kercoz"][quote="sacado"]me semble optimal, reste à savoir comment on peut faire exactement.[/quote]
Un philosophe ou un sociologue te dirais qu'au lieu de "on peut faire exactement" , il suffirait " d'etre fait" .
Le "laisser faire" vertueux et initial ne peu succèder au modèle actuel du "faire" . Le plus dingue c'est qu'il va nous falloir penser le "laisser faire" qui par définition ne le devrait pas !
[b]Il est donc logique que nous allons mal faire le "laisser faire"[/b].[/quote]
:mrgreen: raisonnement imparable !
en effet la ville fractale est forcément une auto-construction de ses habitants. Justement, puisqu'elle est complexe ;) , aucun plan d'urbanisme ne peut la concevoir, et elle ne peut que s'auto-créer.
La façon dont sont conçues nos villes est bien le reflet du mode de fonctionnement de notre société: gigantisme, centralité, sectorialisation. Imposer une façon d'habiter conduit à l'échec, car l'individu n'y est pas "reconnu". Chacun doit se réapproprier le territoire qu'il habite, pour retrouver la conscience que c'est "je" et "nous" qui le construisons, personne d'autre, et que les ressources pour notre survie sont ici, et pas ailleurs. C'est cette conscience collective qui fait défaut. Et pour ça, nos modèles démocratiques sont coupables, car nous donne l'illusion que ce n'est pas nous les responsables mais tel élu, tel urbaniste... ça conduit à une société individualiste, consommatrice. (voir DeTocqueville et ses textes sur la démocratie américaine au 19e)
Les villes de petite taille permettent plus facilement de sentir notre responsabilité, un peu comme sur une île où les limites sont perceptibles par un individu. Mais quelle que soit sa taille, la ville doit s'auto-construire à partir des échanges entre chacun. Il y a fort à parier qu'une ville anarchique, sans plan d'aménagement, tendra vers une forme fractale car elle va optimiser ces échanges.
tout ça pour dire qu'il faut un "laisser-faire", que c'est plus facile de faire ce "laisser-faire" dans une ville de 50 000 hab, et que ça aboutira à une ville fractale :mrgreen:
les villes pré-industrielles nous apprennent beaucoup, notamment celles dont la fonction était l'échange (c'est-à-dire pas les villes militaires). Je conseille d'aller faire un tour à Damas (tant que le billet d'avion est accessible), qui fut la plus grande ville du monde il y a 3000 ans, et dont la vieille ville est un chaos délicieux