par EPZ » 15 juil. 2008, 07:29
Après le vélo, la voiture à partager
Vous aimez le Vélib’ ? Aimerez-vous l’Autolib’ ? Alors que le maire de Paris, Bertrand Delanoë, va fêter aujourd’hui la mise en place il y a un an de Vélib’ (lire page 4), ses équipes planchent désormais sur le lancement d’Autolib’, un système massif d’autopartage. Objectif de la mairie : inaugurer début 2010 la mise à disposition de 4 000 voitures propres réparties dans 700 stations (500 en surface et 200 en sous-sol) dans Paris et 80 communes aux alentours. Folie des grandeurs ? La promesse de campagne du maire socialiste suscite de nombreuses interrogations.
La mairie devra d’abord populariser le concept. Car faites le test : demandez à votre voisin ce qu’est l’autopartage, sauf s’il est expert en transports, il devrait répondre: «du covoiturage». Mauvaise réponse, confusion sémantique.
Borne. Pourtant, l’autopartage existe à Paris depuis 1999, date de lancement de Caisse commune, première société privée à s’être lancée sur ce marché. En 2007, deux autres entreprises lui ont emboîté le pas, Mobizen, et Okigo, fondé par Avis et Vinci. Inconvénient majeur de leur offre : elle fonctionne en boucle fermée, un véhicule emprunté dans une station devant être rendu à cette même place. A elles trois, elles totalisent environ 5 000 utilisateurs. Un chiffre dérisoire par rapport aux deux millions d’habitants que compte la capitale. Pour passer à la vitesse supérieure, Bertrand Delanoë mise grosso modo sur le même système que Vélib’, avec dépôt possible de la voiture à une autre borne que celle du départ.
«C’est un nouveau projet, il y a une part d’aventure», assure Annick Lepetit, adjointe au maire de Paris chargée des transports. D’abord sur le financement, toujours inconnu. L’élue consent-elle tout juste à estimer le coût d’installation d’une station, qui «se situerait entre 50 000 et 70 000 euros». Le coût pour l’usager ? Il sera bas, rassure l’adjointe au maire, assez «pour être attractif, sans pour autant être en concurrence avec les transports en commun».
Autre défi d’Autolib’, trouver des voitures propres. Actuellement, aucun constructeur ne peut fabriquer une telle quantité de voitures électriques, ni hybrides. La mairie est en pourparlers avec différents constructeurs pour un modèle électrique. Dix propositions sont à l’étude, d’entreprises françaises et étrangères, dont Renault, Peugeot Citroën, Mitsubishi, ou encore… Bolloré et Dassault, «qui ne vend pas que des armes», note Annick Lepetit. «Nous répondrons au constructeur qui répondra le mieux à notre cahier des charges», affirme l’élue.
Se pose enfin le problème de la place. 4 000 voitures Autolib’, cela induit 8 000 places de stationnement à trouver. Pas de panique, «les parkings sont loin d’être saturés, et il ne s’agit pas de surajouter des véhicules, mais plutôt de permettre aux usagers de ne pas en acheter», affirme la mairie.
Ardeurs. Du point de vue politique, le projet ne fait pas l’unanimité. Sur le papier, tout le monde s’accorde. Sur la pratique, tout le monde se méfie. Pour Yves Contassot, élu des Verts, «les problèmes seront les mêmes qu’avec Vélib’. Tout le monde va dans la même direction, il y aura des stations vides et d’autres saturées… Sauf que ce sont des voitures. Je vois mal une remorque avec trente voitures dessus». Laurence Douvin, conseillère de Paris de l’UMP spécialiste des transports, tempère les ardeurs de Delanoë : «Il faut tester le système, ne pas chercher l’optimum tout de suite. D’abord le faire à petite échelle.» Au moins n’enclenche-t-elle pas la marche arrière.
...j'espère que les véhicules seront electriques

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Vous aimez le Vélib’ ? Aimerez-vous l’Autolib’ ? Alors que le maire de Paris, Bertrand Delanoë, va fêter aujourd’hui la mise en place il y a un an de Vélib’ (lire page 4), ses équipes planchent désormais sur le lancement d’Autolib’, un système massif d’autopartage. Objectif de la mairie : inaugurer début 2010 la mise à disposition de 4 000 voitures propres réparties dans 700 stations (500 en surface et 200 en sous-sol) dans Paris et 80 communes aux alentours. Folie des grandeurs ? La promesse de campagne du maire socialiste suscite de nombreuses interrogations.
La mairie devra d’abord populariser le concept. Car faites le test : demandez à votre voisin ce qu’est l’autopartage, sauf s’il est expert en transports, il devrait répondre: «du covoiturage». Mauvaise réponse, confusion sémantique.
Borne. Pourtant, l’autopartage existe à Paris depuis 1999, date de lancement de Caisse commune, première société privée à s’être lancée sur ce marché. En 2007, deux autres entreprises lui ont emboîté le pas, Mobizen, et Okigo, fondé par Avis et Vinci. Inconvénient majeur de leur offre : elle fonctionne en boucle fermée, un véhicule emprunté dans une station devant être rendu à cette même place. A elles trois, elles totalisent environ 5 000 utilisateurs. Un chiffre dérisoire par rapport aux deux millions d’habitants que compte la capitale. Pour passer à la vitesse supérieure, Bertrand Delanoë mise grosso modo sur le même système que Vélib’, avec dépôt possible de la voiture à une autre borne que celle du départ.
«C’est un nouveau projet, il y a une part d’aventure», assure Annick Lepetit, adjointe au maire de Paris chargée des transports. D’abord sur le financement, toujours inconnu. L’élue consent-elle tout juste à estimer le coût d’installation d’une station, qui «se situerait entre 50 000 et 70 000 euros». Le coût pour l’usager ? Il sera bas, rassure l’adjointe au maire, assez «pour être attractif, sans pour autant être en concurrence avec les transports en commun».
Autre défi d’Autolib’, trouver des voitures propres. Actuellement, aucun constructeur ne peut fabriquer une telle quantité de voitures électriques, ni hybrides. La mairie est en pourparlers avec différents constructeurs pour un modèle électrique. Dix propositions sont à l’étude, d’entreprises françaises et étrangères, dont Renault, Peugeot Citroën, Mitsubishi, ou encore… Bolloré et Dassault, «qui ne vend pas que des armes», note Annick Lepetit. «Nous répondrons au constructeur qui répondra le mieux à notre cahier des charges», affirme l’élue.
Se pose enfin le problème de la place. 4 000 voitures Autolib’, cela induit 8 000 places de stationnement à trouver. Pas de panique, «les parkings sont loin d’être saturés, et il ne s’agit pas de surajouter des véhicules, mais plutôt de permettre aux usagers de ne pas en acheter», affirme la mairie.
Ardeurs. Du point de vue politique, le projet ne fait pas l’unanimité. Sur le papier, tout le monde s’accorde. Sur la pratique, tout le monde se méfie. Pour Yves Contassot, élu des Verts, «les problèmes seront les mêmes qu’avec Vélib’. Tout le monde va dans la même direction, il y aura des stations vides et d’autres saturées… Sauf que ce sont des voitures. Je vois mal une remorque avec trente voitures dessus». Laurence Douvin, conseillère de Paris de l’UMP spécialiste des transports, tempère les ardeurs de Delanoë : «Il faut tester le système, ne pas chercher l’optimum tout de suite. D’abord le faire à petite échelle.» Au moins n’enclenche-t-elle pas la marche arrière.
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...j'espère que les véhicules seront electriques 8-)