Politique des Energies Renouvelables en France

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Re: Politique des Energies Renouvelables en France

par energy_isere » 19 oct. 2024, 20:45

Éolien en mer: le gouvernement français publie sa feuille de route

Article de RFI 19 oct 2024

En France, le gouvernement veut poursuivre la décarbonation de la production d'énergie. Ce vendredi 18 octobre, plusieurs ministres étaient en déplacement à Fécamp en Normandie pour dévoiler leur feuille de route concernant l'éolien en mer, la « pièce maîtresse » de leur stratégie énergétique. A la clé, plusieurs annonces, notamment une carte des zones prioritaires de déploiement. Toutes les façades maritimes de l'Hexagone sont concernées.

Deux projets dans la Manche, un en Bretagne, un autre dans le golfe de Gascogne et un dernier dans le golfe du Lyon. Voilà où devraient s'installer les éoliennes en mer ces dix prochaines années et ainsi porter la production d'électricité nationale à 18 gigawatts (GW) en 2035 et 45 GW en 2050, contre 1,5 GW aujourd'hui.

Tous ces projets vont être soumis à un appel d'offre qui doit être lancé « dans les prochains mois » selon la ministre déléguée à l'Énergie, Olga Givernet. C'est le fameux « AO-10 », l'appel d'offre numéro 10, très attendu par la filière de l'éolien. « L'éolien en mer est une pièce maîtresse de notre stratégie énergétique, qui devra apporter 20% de notre production électrique en 2050 », a notamment déclaré Mme Givernet.

Débat public

Les arbitrages sont le résultat d'un débat public intitulé « La mer en débat » lancé en 2023. Ils doivent encore être affinés mais déjà le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a réagi, saluant la volonté du gouvernement de soutenir l'éolien en mer. La filière représente aujourd'hui quelque 8 300 emplois, un chiffre qui devrait plus que doubler d'ici 10 ans.

La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), citée par l'AFP, s'est de son côté inquiétée de « l'insuffisante prise en compte des impacts écologiques potentiels » sur les aires marines protégées. « Les énergies renouvelables, dont l'éolien en mer, font partie du bouquet de solutions pour notre impérative transition énergétique, mais leur déploiement ne peut se faire à la hâte au détriment de la biodiversité », a ainsi déclaré Allain Bougrain Dubourg. Pour l'heure, trois parcs éoliens en mer sont en service dans l'Hexagone, trois sont en construction, deux ont été attribués et quatre procédures sont en cours, rappelle le ministère.
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/fra ... 76d5&ei=71

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

par energy_isere » 02 oct. 2024, 19:21

La ministre de l'Energie Olga Givernet maintient les objectifs de développement de l'éolien
Olga Givernet, ministre déléguée chargée de l'énergie, a annoncé maintenir les objectifs de puissance installée dans l'éolien. Ce rythme est de 1,5 gigawatts (GW) supplémentaires par an dans l'éolien terrestre et de 45 GW mis en service en 2050 dans l'éolien en mer.

REUTERS 02 octobre 2024

Les objectifs restent les mêmes dans les éoliennes. Le gouvernement français compte maintenir le rythme actuel de développement de l'éolien terrestre avec 1,5 gigawatt (GW) de puissance installée supplémentaire par an, a déclaré Olga Givernet, ministre déléguée chargée de l'énergie. Elle s'est exprimée mercredi 2 octobre, lors d'une conférence organisée par l'organisation professionnelle France Renouvelables. La ministre a également déclaré que les décisions du nouvel exécutif seraient «fidèles» à l'objectif de la France d'atteindre 45 GW d'éolien en mer en service en 2050.

Elles incluront l'annonce dans les prochains jours d'une cartographie des «zones prioritaires» de développement de l'éolien en mer, suivie par un appel d'offres d'ici début 2025. Ces annonces confirment les projets du précédent gouvernement, dont le texte de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) a été freiné par l'absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale. Il était prévu à l'origine pour l'été 2023. Selon les versions successives présentées depuis la fin de l'année dernière, la PPE visait un maintien du rythme de développement de l'éolien terrestre à 1,5 GW par an, avec une «répartition plus équilibrée entre les territoires» et une capacité installée de 33 à 35 GW en 2030, contre 22 GW environ à fin 2023.

Développement conjoint du nucléaire et des énergies renouvelables

Lors de son discours de politique générale, mardi 1er octobre, le Premier ministre Michel Barnier a déclaré que le gouvernement comptait poursuivre «résolument» le développement du nucléaire, mais aussi des énergies renouvelables, tout «en mesurant mieux tous leurs impacts» - en particulier dans l'éolien - et que «les travaux de planification» reprendraient «immédiatement». Lors de la campagne des élections législatives, le Rassemblement national (RN) s'était engagé à «arrêter» les projets éoliens et à «démanteler progressivement» les parcs existants.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... n.N2219746

Marine Le Pen aidé de Jordan Bardella pourront toujours souffler sur les éoliennes terrestre pour essayer de les faires tomber.

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

par energy_isere » 26 juil. 2024, 20:19

Le montant du soutien financier aux énergies renouvelables revu à la hausse
Après deux années de recettes pour l’État, les énergies renouvelables vont de nouveau basculer du côté des dépenses. La Commission de régulation de l’énergie (Cre) évalue le montant du soutien à 4,2 milliards d’euros pour 2024 dont 240 millions pour l’éolien en mer.

Image
Le montant des charges de service public de l’énergie devrait atteindre 240 millions d’euros pour l’éolien en mer en 2024, qui a vu la mise en service complète des parcs de Fécamp et de Saint-Brieuc. | ÉRIC HOURI

Loïc FABRÈGUES. Le marin 26 juillet 2024

L’État ne devra pas compter cette année sur les énergies renouvelables pour abonder son budget. Alors qu’elles y ont représenté des recettes à hauteur de 5,9 milliards d’euros au total en 2022 et 2023, elles s’inscriront dans la colonne des dépenses en 2024. La Commission de régulation de l’énergie (Cre) vient d’en estimer le montant à 4,2 milliards d’euros. Une somme très supérieure à ses prévisions. En juillet 2023, la Cre avait estimé que ces charges de service public de l’énergie (CSPE) s’élèveraient...
abonnés
https://lemarin.ouest-france.fr/energie ... 26aa35ae01

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

par energy_isere » 11 juil. 2024, 23:03

Énergies renouvelables : la France refuse toujours les objectifs de l'UE en plaidant pour son nucléaire

AFP le 11 juill. 2024

La France, en contentieux avec la Commission européenne pour son retard sur les énergies renouvelables, a envoyé à Bruxelles une stratégie climatique actualisée qui ne rehausse pas l'ambition sur l'éolien et le solaire autant qu'exigé, invoquant l'origine majoritairement décarbonée de son énergie, grâce au nucléaire.

La France persiste

La France mène depuis plusieurs années un bras de fer avec Bruxelles faute d'avoir atteint les objectifs fixés en 2009 de compter 23% d'énergies renouvelables dans sa consommation finale d'énergie en 2020.

Paris s'est encore fait épingler en décembre par la Commission pour avoir soumis un projet de "Plan national intégré énergie-climat" (Pniec) fixant un objectif de 33% de renouvelables d'ici 2030 au lieu des 44% exigés par une directive de 2018.

Six mois plus tard, la France persiste, selon la version actualisée du Pniec publiée mercredi par la Commission et consultée jeudi par l'AFP.

Elle garde les mêmes cibles de développement des renouvelables et préfère mettre en avant un objectif "décarboné", incluant donc le nucléaire, peu émetteur des gaz à effet de serre responsables du changement climatique.

La trajectoire prévue "permettra à la France d'atteindre 58% d'énergies décarbonées dans sa consommation finale d'énergie" en 2030, "ce qui contribue pleinement aux objectifs européens", se défend Paris.

Un objectif 2020 « atteint en 2024 »

Quant à l'objectif de 2020, il "sera atteint en 2024 et serait même dépassé de près d'un point", se félicite-t-on. "La France dispose d'un bouquet énergétique et électrique parmi les plus décarbonés de l'UE", se justifie-t-elle encore.

Pour cette raison, le gouvernement avait écrit à la Commission pour justifier son refus d'acheter "a posteriori (des) volumes de production d'énergies renouvelables à d'autres Etats", comme le prévoit la directive en cas de non-atteinte des objectifs.

La France prend ainsi le risque d'une procédure de sanctions par la Commission. Mais, profitant d'un retour en grâce du nucléaire, elle espère aussi rallier des Etats autour de son action pour remplacer les objectifs de renouvelables par des objectifs de décarbonation.

Globalement, "la France se fixe l'objectif d'une réduction brute de ses émissions de gaz à effet de serre d'au moins -50 % en 2030 par rapport à 1990", soit 270 millions de tonnes de CO2 équivalent (contre 373 MtCO2e en 2023), ajoute le Pniec actualisé.

Ce plan, que le gouvernement devait remettre à Bruxelles pour le 30 juin, n'est toutefois pas définitif car il compile trois documents stratégiques devant encore être mis en consultation publique: la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), la 3e Stratégie nationale bas carbone (SNBC-3) et le 3e Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC-3). Mais le calendrier est désormais suspendu aux tractations politiques post-législatives.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ire-240711

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

par mobar » 09 juil. 2024, 07:35

energy_isere a écrit :
25 mai 2024, 21:58
Bientôt des heures creuses solaires en France ?
Le tarif heures pleines/heures creuses existe en France depuis 1960. Il est bien ancré dans nos habitudes de consommations. Mais il pourrait bientôt évoluer. Avec l’apparition de nouveaux créneaux d’heures creuses « solaires » qui nous encourageraient à consommer lorsque les centrales photovoltaïques produisent le plus
Les opposants aux EnR et les suppôts du nuke vont bientôt nous inventer des tarifs de rachat négatifs pour la production du photovoltaïque lors des périodes ou le réseau n'est pas demandeur! :-D

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

par energy_isere » 08 juil. 2024, 20:54

La filière des énergies renouvelables « soulagée » après les résultats des élections législatives
Si les élections législatives n’ont pas permis de porter une majorité claire à l’Assemblée nationale, leurs résultats écartent la promesse de moratoire sur les énergies renouvelables du Rassemblement national. De quoi rassurer la filière, notamment sur l’éolien en mer.

Image
L’important pour l’éolien en mer est désormais de voir s’achever les travaux de planification en vue du lancement des futurs appels d’offres. | ÉRIC HOURI

Loïc FABRÈGUES. Publié le 08/07/2024 Le marin

La réaction de la filière des renouvelables après les résultats des élections législatives est unanime. Chez France renouvelables comme au Syndicat des énergies renouvelables (Ser), on se dit soulagés . En écartant le Rassemblement national, finies les histoires de moratoire , souligne Jules Nyssen, le président du Ser. Si le parti de Marine Le Pen était revenu durant la campagne sur sa position de démanteler les installations d’énergies renouvelables déjà en service, il avait promis de ne plus implanter de nouvelles... abonnés
https://lemarin.ouest-france.fr/energie ... e23e5223f7

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

par energy_isere » 25 mai 2024, 21:58

Bientôt des heures creuses solaires en France ?
Le tarif heures pleines/heures creuses existe en France depuis 1960. Il est bien ancré dans nos habitudes de consommations. Mais il pourrait bientôt évoluer. Avec l’apparition de nouveaux créneaux d’heures creuses « solaires » qui nous encourageraient à consommer lorsque les centrales photovoltaïques produisent le plus.

Nathalie MAYER 21 Mai 2024
lire https://www.revolution-energetique.com/ ... en-france/

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

par energy_isere » 09 avr. 2024, 22:20

Le décret encadrant le développement de l'agrivoltaïsme publié ce mardi au JO

AFP le 09 avr. 2024

Le décret encadrant le développement de l'agrivoltaïsme a été publié mardi au Journal officiel après de longues négociations entre l'administration, les énergéticiens et le monde agricole pour que la production d'énergie solaire cohabite avec celle de nourriture.

Un plafond de 10% de baisses de rendement

Ce décret, qui devait initialement être publié samedi mais a été légèrement repoussé, prévoit notamment que les baisses de rendement induites par la production d'électricité à partir de panneaux photovoltaïques implantés sur des pâtures, des vergers, des terres de maraîchage ou d'autres cultures ne puissent excéder 10% par rapport à "la moyenne du rendement" observé sur une parcelle témoin.

La loi d'accélération des énergies renouvelables adoptée en février 2023 prévoit qu'un projet d'agrivoltaïsme garantisse à la parcelle concernée une production agricole significative et un revenu durable, et apporte au moins l'un des services suivants : amélioration du potentiel agronomique, adaptation au changement climatique, protection contre les aléas ou amélioration du bien-être animal.

Le gouvernement avait souligné vendredi la nécessité de préserver le rendement des capacités de production des agriculteurs tout en leur donnant la liberté d'utiliser l'agrivoltaïsme.

Quid du partage de la valeur engendrée par la production électrique

Le décret fixe à 40% la surface maximale du terrain agricole couverte de panneaux solaires, sauf pour les projets qui ont déjà largement fait leurs preuves.

Le décret ne règle cependant pas tous les aspects, notamment la question du partage de la valeur engendrée par la production d'énergie, entre le propriétaire foncier, l'agriculteur qui exploite le champ et le porteur de projet agrivoltaïque.

"Il faut que tout le monde s'y retrouve", avait indiqué le cabinet de la ministre déléguée à l'Agriculture Agnès Pannier-Runacher, où l'on concède, par exemple, que "si ça devient trop intéressant pour le propriétaire foncier, ça peut nuire à l'agriculture". De "nouvelles initiatives législatives" sur ce point doivent être présentées à l'été, selon la même source.

La ministre doit s'entretenir mardi avec les préfets sur la mise en œuvre du décret mais aussi avec Jules Nyssen, président du Syndicat des Energies renouvelables.

"Le décret prévoit une déclinaison territoriale permettant aux élus et professionnels du secteur de décider des projets qui répondront le mieux à leurs problématiques locales", a-t-elle déclaré dans le communiqué. Un premier bilan du dispositif sera fait dans un an.
https://www.connaissancedesenergies.org ... o-240409-0

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

par energy_isere » 25 janv. 2024, 23:27

La France toujours en retard dans les renouvelables, malgré les progrès du solaire

AFP•25/01/2024

A rebours des objectifs climatiques et européens, la France reste en retard dans le déploiement du solaire et de l’éolien, les deux principales sources d'essor de l'électricité verte, même si le photovoltaïque bénéficie d'un net engouement.

En 2023, le pays a encore fait moins bien qu'en 2022, avec 4,5 gigawatts (GW) de capacités nouvelles raccordées, contre 5,3 GW l'année précédente, selon le Baromètre annuel Observ'ER publié jeudi.

Il affichait à fin septembre 2023 plus de 70 GW d'installations électriques renouvelables, qui sont à 37% des barrages, construits il y a des dizaines d'années. Les autres principales filières sont l'éolien (22,5 GW) et le solaire photovoltaïque (19 GW).

Le solaire s'est redressé "de façon spectaculaire", souligne le rapport, réalisé avec la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) et l'Ademe, l'agence de la transition écologique.

"Il y a quelques années encore on allait dans le mur!", note un des auteurs, Frédéric Tuillé, qui relève un "changement de dynamique".

Le secteur a installé 8 GW en trois ans, soit autant que sur la période 2012-2020. Un succès porté par les grandes toitures et l’autoconsommation des particuliers, artisans, entreprises, collectivités... désireux de s'assurer un approvisionnement et des prix stables et prévisibles dans un contexte de crise de l'énergie.

A 19 GW fin septembre et 19,5 GW attendu fin 2023, le photovoltaïque devrait s'approcher de l'objectif fixé par l'Etat de 20,1 GW à fin 2023, note le bilan.

En revanche, l’activité sur le segment des très grandes installations (1 MW et plus) est "beaucoup plus erratique", pointe le rapport.

Celui-ci est en outre prudent pour les objectifs suivants, fixés par de précédentes décisions de l'Etat à 35,1 GW-44 GW pour la fin 2028, et note que le solaire devrait pour cela encore accélérer.

- "Pas rassurant" -

En revanche, pas d'amélioration observée sur l'éolien terrestre, avec environ 1 GW installé l'an dernier.

Avec un total de 22,3 GW raccordés fin 2023, la France finit loin de son objectif de 24,1 GW pour la fin 2023. En comparaison, l'Allemagne comptait 66,2 GW d’éolien fin 2022 (dont 8 GW d’offshore).

L’accumulation des freins réglementaires et administratifs porte à sept ans le délai moyen d’obtention de l’autorisation de construction, purgée de recours, soit plus du double du temps que dans d’autres pays européens, expliquent les auteurs.

Pour atteindre les objectifs actuels de 33,2-34,7 GW à fin 2028, il faudrait doubler le rythme de déploiement, à 2 GW par an.

La France a adopté en 2023 une loi d'"accélération des énergies renouvelables". Mais "onze mois plus tard, on attend toujours des décrets d'application", a déploré Richard Chamaret, de la FNCCR et président de Territoire d'énergie Mayenne.

En particulier sur la possibilité pour les collectivités de passer des contrats avec des producteurs d'électricité locale. Et sur l'agrivoltaïsme. Autant de décrets attendus des territoires, disposés aux renouvelables a fortiori "s'ils y participent, avec une valeur ajoutée qui reste" sur place, dit-il.

Vincent Jacques Le Seigneur, président de l'association Observ'ER, s'est alarmé des dernières décisions gouvernementales.

"Les derniers signaux m'inquiètent": la disparition du ministère dédié à l'Energie après le remaniement de la mi-janvier, la transmission à la Commission européenne d'un plan énergie climat sans objectifs chiffrés pour les renouvelables -- mais incluant le nucléaire... "Tout ça n’est pas rassurant pour le développement des énergies renouvelables dans notre pays".

La France avait déjà été rappelée à l'ordre par Bruxelles, seule dans l'UE à n'avoir pas respecté son engagement pour 2020.

Energies marines, géothermie, biomasse et déchets pour leur part comptent encore pour une part minime (4% des capacités électriques vertes du pays).

L'éolien marin, avec le raccordement de nouveaux parcs (Saint-Brieuc, Fécamp), doit cependant contribuer à accélérer le mouvement, et pour la suite le pays à lancé des débats publics, par façade maritime, sur les usages de la mer.

Le secteur des énergies renouvelables a en 2022 couvert 28% de la consommation électrique en France. Il représente plus de 69.000 emplois directs, pour un chiffre d'affaires de 17,15 milliards d'euros.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... e8df8e18b5

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

par mobar » 03 janv. 2024, 15:43

kercoz a écrit :
02 janv. 2024, 09:56
Un doute m'étreint....Le solaire thermique par capteurs eau , est il subventionné à la même hauteur que le PV ?........
Il n'y a pas de doute à avoir!
Le prix de l'électricité photovoltaïque n'est plus subventionné depuis longtemps!
L'opérateur historique la rachète entre 70 et 133 €/MWh pour la revendre 180 ou 200 €/MWh à ses clients
https://www.otovo.fr/blog/le-solaire-et ... voltaique/
Les contrats de rachat de l'élec subventionnée des débuts qui étaient supérieurs aux prix de revente n'existent pratiquement plus, je ne sais même pas s'il en existe encore!

Les prix de rachat des appels d'offres actuels sont tous inférieurs à la moitié du prix de revente aux particuliers, ce n'est pas de la subvention au producteur mais de la marge pour le distributeur!

Le seul truc qui existe ce sont des aides qui pour être effectives t'obligent à passer par un installateur agréé et sélectionnent des équipements spécifiques qui absorbent l'intégralité de l'aide qui est accordée par rapport aux solutions et équipements les moins chères que tu aurais approvisionnés et installés toi même, l'arnaque administrative habituelle des aides d'état!

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

par kercoz » 02 janv. 2024, 09:56

Un doute m'étreint....Le solaire thermique par capteurs eau , est il subventionné à la même hauteur que le PV ?........

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

par energy_isere » 01 janv. 2024, 22:29

Analyse de l’AO technologies neutres : 512,8 MW attribués à un prix moyen de 85,19 €/MWh
Au total, 34 projets ont été désignés, qui se répartissent entre quatre installations éoliennes et 30 projets solaires au sol. 14 développeurs ont été identifiés, avec EDF, Neoen et BayWa r.e. dans le trio de tête.

DÉCEMBRE 21, 2023 GWÉNAËLLE DEBOUTTE

Le Ministère de la transition écologique a publié les résultats de la deuxième période de l’appel d’offres PPE 2 technologiquement neutre qui met en concurrence des projets hydrauliques, éoliens et solaires. Celui-ci se compose de cinq périodes, de 500 MW chacune.

Au total, 34 projets ont été désignés : ils se répartissent en 4 projets d’installations éoliennes à terre et 30 projets d’installations photovoltaïques au sol de 500 kWc à 30 MWc (sauf si les terres sont dégradées). Aucun parc solaire en toiture, ni aucune centrale hydroélectrique n’ont été sélectionnés. La session a été légèrement sursouscrite, avec 512,8 MW attribués.

Selon l’analyse réalisée par le cabinet de conseil Finergreen, 14 développeurs ont été identifiés : EDF se place en tête du classement, avec 111,8 MWc remportés (22 % du volume total). C’est surtout grâce à la centrale photovoltaïque de l’EAR (Elément Air Rattaché) de Chateaudun qui doit voir le jour sur 83 hectares, avec une puissance de 108 MWc.

EDF est suivi par Neoen, qui arrive juste derrière avec 104 MWc qui se décomposent en quatre projets allant de 14,4 à 30 MWc, dont les mises en service devraient s’échelonner entre 2025 et 2028. Trois entre eux sont agrivoltaïques sur des exploitations ovines, à Brisanne (Mayenne, 30 MWc), à Villegongis (Indre, 30 MWc) et à Réchicourt-le-Château (Moselle, 30 MWc).

Bonne répartition géographique

BayWa r.e. complète le trio de tête avec 77 MW remportés. La suite du podium est constituée de Urbasolar (44,4 MW), Enertrag (39,9 MW), Générale du Solaire (23 MW), Sipenr (22,3 MW), TotalEnergies (21,7 MW). Enfin, en dessous des 20 MW, on trouve Corsica Sole, RWE (avec 11 MW en technologie éolienne et 4 MWc en solaire), Nouvergies, ib vogt, Voltalia et Elements.

Toujours selon Finergreen, en termes géographiques, cette session confirme la tendance à une répartition uniforme des projets solaires au sol sur tout le territoire. Les quatre régions les plus méridionales sont en effet parmi les moins attribuées avec seulement 87 MW sécurisés au total (17 % de la capacité totale attribuée), tandis que le Centre-Val de Loire est la région qui a obtenu la plus grande capacité avec 38 % de la capacité globale attribuée (193 MW). Le Grand-Est est la deuxième région la plus primée avec 71 MW (14 %). Enfin, 39,9 MW ont été désignés dans les Hauts-de-France.

Tandis que le prix maximal était fixé à 90 €/MWh, le prix moyen de cette période s’affiche à 85,19 €/MWh. Il s’agit donc d’une importante hausse par rapport à la première période, dont les résultats avaient été communiqués en décembre 2022, pour un prix de 76,89 €/MWh.

La date butoir de la prochaine période est fixée au 9 août 2024, pour une puissance appelée de 500 MW. Dans le cas du PV, 70 % de la note correspond au prix, 16 % à l’empreinte carbone, 9 % à l’impact environnemental et 5 % au crowdfunding.
https://www.pv-magazine.fr/2023/12/21/a ... 519-e-mwh/

Ah, c'est la première fois que je vois l'influence du crowfunding sur les projets. Comme je vous l' ai dit j'ai participé à 3 opérations de financement participatif.
http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 9#p2371709

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

par energy_isere » 07 avr. 2023, 22:29

Après l'éolien, retard de six mois pour le solaire pour cause de couac administratif

AFP le 07 avr. 2023

Un raté administratif est venu entraver le dernier appel d'offres de l'État pour les installations solaires, retardant de six mois le lancement de ces nouveaux projets, après un récent couac similaire pour des éoliennes, a-t-on appris vendredi auprès de la filière.

Ces difficultés surviennent au moment où le gouvernement veut accélérer le déploiement des renouvelables en France, en retard par rapport à certains de ses voisins.

L'appel d'offres de décembre 2022, géré par la Commission de régulation de l'énergie (Cre), concernait une capacité totale de 900 mégawatts (MW) de projets photovoltaïques (sol et toitures).

Mais une modification peu explicitée du cahier des charges a entraîné la non-conformité d'une grande part des dossiers déposés, expliquent le Syndicat des énergies renouvelables (Ser) et le syndicat du solaire Enerplan. Seuls 23 dossiers ont été retenus.

Le même type de problème avait affecté le dernier appel d'offres concernant l'éolien terrestre, pour lequel seuls 54 MW de projets ont pu être retenus (sur 900 MW à allouer).

Pour compenser ce raté, la prochaine session d'appel d'offres solaire, prévue en juin, portera sur plus de 2 gigawatts (GW) de projets, se félicitent les deux associations professionnelles dans un communiqué commun.

Elles saluent "un volume record qui doit permettre de plus que compenser le taux d'échec de la précédente session".

Après le couac sur l'éolien, la ministre Agnès Pannier-Runacher avait jugé l'issue de l'appel d'offres "inacceptable", selon son entourage.

"Par de nouveaux appels d'offres et par l'essor des PPA (accords de vente d'électricité de gré à gré, NDLR) que la loi d'accélération des énergies renouvelables est venue stimuler, l'objectif du ministère est de poursuivre l'accélération du déploiement des ENR", indique le ministère vendredi.

D'après le secteur solaire, la session de juin et son volume record devraient permettre "de faire mieux qu'en 2022".

Selon Enerplan, quelque 2,5 GW de nouvelles capacités solaires ont été installées en France l'an dernier, ce qui est moins qu'en 2021 (2,7 GW). Le secteur espère en revanche atteindre 3 GW en 2023, ce qui, avec un total attendu d'environ 19 GW en fin d'année, devrait rapprocher le pays de son objectif 2023 de 20 GW.

La volonté ministérielle de rattraper le "loupé" de décembre, "la filière la prend aussi comme un engagement pour le succès de la loi d'accélération et de la future loi énergie-climat", a dit à l'AFP Daniel Bour, le président d'Enerplan, qui suivra de près les décrets d'application de cette loi et les débats attendus à partir de cet été sur la future feuille de route énergétique du pays.
https://www.connaissancedesenergies.org ... tif-230407

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

par energy_isere » 08 févr. 2023, 19:42

en relation avec ce post du 17 dec 2022 viewtopic.php?p=2359394#p2359394
Loi d'accélération des énergies renouvelables : les supermarchés veulent être aidés pour pouvoir s'adapter

AFP le 07 févr. 2023

La grande distribution s'inquiète des conséquences économiques ainsi que des modalités d'application de la loi d'accélération des énergies renouvelables, adoptée définitivement mardi après un ultime vote du Sénat, et réclame des mesures d'aide, dans un communiqué de la fédération Perifem.

Rassemblant l'ensemble des acteurs de la distribution (comme Carrefour, Decathlon, E. Leclerc, Intermarché, Ikea, Metro ou Picard) pour agir sur les sujets énergétiques ou environnementaux, Perifem alerte sur les "conséquences économiques lourdes" de la loi ENR, qui a pour objectif de faire rattraper à la France son grand retard sur les énergies renouvelables. Mais la fédération n'en conteste pas le fond.

Dans le détail, elle note que "l'installation d'ombrières photovoltaïques" pourrait concerner "l'intégralité des places de stationnement pour les parkings de plus de 1 500 mètres carrés", contre 2 500 prévus dans le texte avant le débat parlementaire. Ce qui a pour conséquence d'élargir le dispositif à 21 000 magasins concernés par l'obligation.

"Les obligations sur les sites neufs sont aussi devenues plus exigeantes avec une obligation de couvrir 50% de la toiture en panneaux photovoltaïques d'ici 2027 (contre 30% précédemment), et ce de façon rétroactive pour l'ensemble des toitures existantes", dit encore Perifem.

Selon les professionnels, ces mesures coûteront au secteur 2 milliards d'euros chaque année, un montant qui, pour les plus petits, pourrait être rédhibitoire. Perifem demande donc "des mesures d'incitation", comme l'aide à l'emprunt, "un dispositif de suramortissement" ou encore "le recours à des certificats d'économie d'énergie".

En outre, l'énergie produite par les panneaux photovoltaïques sur certains parkings de supermarchés "excédera les besoins propres des sites", la production dépassant parfois "le seuil d'obligation d'achat", au-delà duquel "les conditions de vente des surplus d'énergie produites ne sont pas claires et difficiles à mettre en œuvre".

Dernier point, la "mise en œuvre difficile de certains aspects de la loi" selon Perifem, qui évoque "des contraintes techniques s'appliquant aux parkings ou aux toitures" qui ne sont pas prises en compte. La fédération rappelle aussi que l'obligation de couverture des parkings doit "cohabiter avec les obligations de diversité et de végétalisation des parkings, mais aussi d'infiltration de l'eau dans les sols".

La loi ENR entend répondre à l'objectif fixé par le président Emmanuel Macron pour 2050 de multiplier par dix la capacité de production d'énergie solaire pour dépasser les 100 GW et de déployer 50 parcs éoliens en mer pour atteindre 40 GW.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ter-230207

Re: Politique des Energies Renouvelables en France

par energy_isere » 07 févr. 2023, 08:41

Energies renouvelables: éolien en mer et solaire, les principales mesures du texte

AFP le 07 févr. 2023

Alléger les procédures administratives, installer des panneaux solaires en bord d'autoroute et sur les parkings, développer massivement l'éolien en mer: le projet de loi d'accélération des énergies renouvelables doit permettre à la France de rattraper son retard.

- Des objectifs ambitieux -

En France, qui s'est longtemps reposée sur la puissance de son parc nucléaire, les énergies renouvelables ne représentent que 19,3% de la consommation finale brute d'énergie, une part plus faible qu'ailleurs en Europe et déjà en-deçà de l'objectif fixé en 2020 de 23%.

Pour 2050, le président Emmanuel Macron s'est fixé comme objectifs de multiplier par dix la capacité de production d'énergie solaire pour dépasser les 100 GW, et de déployer 50 parcs éoliens en mer pour atteindre 40 GW.

- Délais réduits -

Il faut en moyenne en France 5 ans de procédures pour construire un parc solaire, 7 ans pour un parc éolien et 10 ans pour un parc éolien en mer.

Le texte prévoit des adaptations temporaires des procédures administratives pour simplifier et accélérer la réalisation des projets, l'objectif étant de raccourcir significativement les délais.

Le gouvernement veut notamment réduire certains recours, en reconnaissant une "raison impérative d'intérêt public majeur (RIIPM)" pour des projets d'énergies renouvelables.

- Planification et approbation des communes -

C'était un des sujets les plus sensibles du texte.

Après un compromis trouvé au Sénat, les maires pourront faire remonter - dans un dispositif de planification "ascendante" - les zones d'accélération, prioritaires pour déployer des projets d'énergies renouvelables.

Pour la validation de ces zones "propices", l'avis conforme des communes sera requis. Et seuls les territoires qui donnent leur feu vert pour ces zones d'accélération pourront également définir certains "secteurs d'exclusion", sans énergies renouvelables.

La mesure a crispé la gauche, qui redoute le retour du "veto des maires" que réclamaient des élus LR pour l'ensemble du territoire.

À l'exception de procédés de production en toitures, les zones d'accélération ne pourront être incluses dans les parcs nationaux et les réserves naturelles.

- Acceptabilité -

L'Assemblée a adopté des amendements écologistes pour instaurer un observatoire et un médiateur des énergies renouvelables.

Pour une meilleure "acceptabilité", les députés ont ajouté au texte un objectif paysager incitant les collectivités à "veiller à limiter les effets de saturation visuelle", notamment des éoliennes.

Afin de mieux répartir les énergies renouvelables sur le territoire, le texte rend possible une modulation tarifaire qui inciterait des porteurs de projets à s'installer dans des zones aux conditions naturelles a priori moins favorables.

- Plus d'espace pour le solaire -

Le projet de loi facilite l'installation de panneaux photovoltaïques aux abords des autoroutes et grands axes. Il permet de déroger à la loi Littoral, dans un cadre très contraint, pour l'implantation de panneaux dans des "friches". Il facilite aussi l'implantation dans les communes de montagne.

Il impose l'équipement progressif des parkings extérieurs de plus de 1.500 m2 avec des ombrières photovoltaïques.

- L'éolien prend la mer -

Le projet de loi propose de mutualiser les débats publics sur la localisation des projets de parcs éoliens en mer pour améliorer la planification et accélérer leur développement.

L'Assemblée a rejeté en séance des amendements LR réclamant que les zones d'implantation soient situées à une distance minimale de 40 km du rivage.

Seront toutefois "ciblées en priorité des zones propices situées dans la zone économique exclusive", soit un peu plus de 22 km des côtes, et en dehors des parcs nationaux ayant une partie maritime.

- Redistribution -

Les parlementaires ont retoqué un principe de ristourne sur la facture des riverains d'énergies renouvelables. Ils ont privilégié des mesures territoriales plus larges, laissant aux communes et intercommunalités la possibilité de financer des projets en faveur de la transition énergétique ou pour aider les ménages dans la lutte contre la précarité énergétique.

- Agrivoltaïsme -

Le texte entend définir "l'agrivoltaïsme", combinant exploitation agricole et production d'électricité, par exemple avec des panneaux solaires montés sur des pieds, permettant la culture voire le passage d'animaux. La production agricole devrait rester "l'activité principale" ou les installations être "réversibles".
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