par energy_isere » 06 janv. 2024, 16:08
Les ventes de véhicules à zéro émission (VZE) ont explosé au Québec, au troisième trimestre de 2023. Plus d’une voiture sur cinq nouvellement immatriculée est désormais un VZE, ce qui place le Québec dans le peloton de tête au pays, juste derrière la Colombie-Britannique. Explications.
le 19 déc. 2023 lapresse.ca
Les nouvelles immatriculations de véhicules à zéro émission (VZE) au Québec ont atteint 22,8 % au troisième trimestre de 2023, montrent les plus récentes données de la firme S&P Global. Il s’agit d’une augmentation de près de 10 points de pourcentage comparativement au troisième trimestre de 2022 ; le taux était alors de 13,3 %. « Depuis deux ans, beaucoup de gens ont commandé des véhicules pour lesquels il y avait un an ou deux ans d’attente et là, [les concessionnaires] commencent à livrer, donc les ventes augmentent », explique Daniel Breton, président-directeur général de Mobilité électrique Canada, une association industrielle favorisant le transport électrique.
Des prix de plus en plus compétitifs
Nouvelle réglementation fédérale
La hausse des ventes s’explique aussi par le fait que l’écart de prix entre les VZE et les véhicules à moteur à combustion interne s’est grandement rétréci, estime Daniel Breton. « Le prix des véhicules électriques n’a pas tellement baissé, [mais] le prix des véhicules à essence a explosé, ce qui fait que les VZE sont rendus très compétitifs pour le coût d’achat », dit-il. Une cinquantaine de modèles de VZE se vendent à un prix inférieur au prix de vente moyen d’un véhicule neuf au Canada, qui était de 67 800 $ en septembre, souligne M. Breton – une comparaison ne tenant pas compte du rabais provincial.
L’efficacité d’une réglementation
Le Québec rejoint ainsi la Colombie-Britannique (à 26,4 %) dans le peloton de tête des provinces canadiennes où il se vend la plus grande proportion de véhicules électriques, très loin devant les autres. Ce n’est pas un hasard qu’il s’agisse des deux provinces ayant adopté une réglementation pour forcer les constructeurs à vendre un minimum de VZE, affirme Anne-Catherine Pilon, analyste en mobilité durable chez Équiterre. « Ça démontre que la réglementation sur les VZE fonctionne, dit-elle. Ça enclenche un mouvement. » Cette réglementation est d’autant plus justifiée que les contribuables subventionnent l’industrie des batteries, dit-elle. « C’est le retour du balancier. »
Nouvelle réglementation fédérale
Ottawa annoncera d’ailleurs ce mardi une réglementation fédérale pour imposer aux constructeurs automobiles un seuil minimal de ventes de VZE au pays. « Cette réglementation ne vise pas le Québec ou la Colombie-Britannique, ça vise le reste du Canada, où il n’y a pas de réglementation, explique Daniel Breton. Au Québec, on est loin en avant. » Cette réglementation pourrait toutefois aider le Québec à accroître la part des VZE dans les ventes de nouveaux véhicules en augmentant la disponibilité de ces véhicules au pays. « Les modèles populaires, c’est encore un an, deux ans d’attente », observe Daniel Breton.
Tendance mondiale
Le Québec suit la tendance mondiale de l’augmentation des ventes de VZE, mais son statut de nation riche devrait l’amener à faire meilleure figure, croit Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace Canada. « La Norvège est au-dessus de 80 %, l’Islande, au-dessus de 40 %, même la Chine devrait passer les 40 % à la fin de 2023 », observe-t-il. « On aurait vendu encore plus de véhicules s’il y en avait eu plus de disponibles », dit-il, appelant à donner plus de mordant à la réglementation québécoise, mais aussi à financer davantage le transport en commun pour réduire la grosseur du parc automobile.
https://www.lapresse.ca/actualites/envi ... losent.php
[quote] [b]Les ventes de véhicules à zéro émission (VZE) ont explosé au Québec, au troisième trimestre de 2023. Plus d’une voiture sur cinq nouvellement immatriculée est désormais un VZE, ce qui place le Québec dans le peloton de tête au pays, juste derrière la Colombie-Britannique. Explications.[/b]
le 19 déc. 2023 lapresse.ca
Les nouvelles immatriculations de véhicules à zéro émission (VZE) au Québec ont atteint 22,8 % au troisième trimestre de 2023, montrent les plus récentes données de la firme S&P Global. Il s’agit d’une augmentation de près de 10 points de pourcentage comparativement au troisième trimestre de 2022 ; le taux était alors de 13,3 %. « Depuis deux ans, beaucoup de gens ont commandé des véhicules pour lesquels il y avait un an ou deux ans d’attente et là, [les concessionnaires] commencent à livrer, donc les ventes augmentent », explique Daniel Breton, président-directeur général de Mobilité électrique Canada, une association industrielle favorisant le transport électrique.
Des prix de plus en plus compétitifs
Nouvelle réglementation fédérale
La hausse des ventes s’explique aussi par le fait que l’écart de prix entre les VZE et les véhicules à moteur à combustion interne s’est grandement rétréci, estime Daniel Breton. « Le prix des véhicules électriques n’a pas tellement baissé, [mais] le prix des véhicules à essence a explosé, ce qui fait que les VZE sont rendus très compétitifs pour le coût d’achat », dit-il. Une cinquantaine de modèles de VZE se vendent à un prix inférieur au prix de vente moyen d’un véhicule neuf au Canada, qui était de 67 800 $ en septembre, souligne M. Breton – une comparaison ne tenant pas compte du rabais provincial.
L’efficacité d’une réglementation
Le Québec rejoint ainsi la Colombie-Britannique (à 26,4 %) dans le peloton de tête des provinces canadiennes où il se vend la plus grande proportion de véhicules électriques, très loin devant les autres. Ce n’est pas un hasard qu’il s’agisse des deux provinces ayant adopté une réglementation pour forcer les constructeurs à vendre un minimum de VZE, affirme Anne-Catherine Pilon, analyste en mobilité durable chez Équiterre. « Ça démontre que la réglementation sur les VZE fonctionne, dit-elle. Ça enclenche un mouvement. » Cette réglementation est d’autant plus justifiée que les contribuables subventionnent l’industrie des batteries, dit-elle. « C’est le retour du balancier. »
Nouvelle réglementation fédérale
Ottawa annoncera d’ailleurs ce mardi une réglementation fédérale pour imposer aux constructeurs automobiles un seuil minimal de ventes de VZE au pays. « Cette réglementation ne vise pas le Québec ou la Colombie-Britannique, ça vise le reste du Canada, où il n’y a pas de réglementation, explique Daniel Breton. Au Québec, on est loin en avant. » Cette réglementation pourrait toutefois aider le Québec à accroître la part des VZE dans les ventes de nouveaux véhicules en augmentant la disponibilité de ces véhicules au pays. « Les modèles populaires, c’est encore un an, deux ans d’attente », observe Daniel Breton.
Tendance mondiale
Le Québec suit la tendance mondiale de l’augmentation des ventes de VZE, mais son statut de nation riche devrait l’amener à faire meilleure figure, croit Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace Canada. « La Norvège est au-dessus de 80 %, l’Islande, au-dessus de 40 %, même la Chine devrait passer les 40 % à la fin de 2023 », observe-t-il. « On aurait vendu encore plus de véhicules s’il y en avait eu plus de disponibles », dit-il, appelant à donner plus de mordant à la réglementation québécoise, mais aussi à financer davantage le transport en commun pour réduire la grosseur du parc automobile.
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