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Égypte : Orascom avance sur l’interconnexion HVDC avec l’Arabie saoudite

Agence Ecofin 25 nov 2025

L’Égypte avance sur plusieurs interconnexions électriques pour stabiliser son réseau et peser davantage dans les échanges régionaux, en misant notamment sur son potentiel solaire et éolien qu’elle entend valoriser.

Orascom Construction, spécialisé dans le développement d’infrastructures à grande échelle, a annoncé le lundi 24 novembre avoir franchi une étape importante sur le projet d’interconnexion électrique entre l’Égypte et l’Arabie saoudite.

L’entreprise indique avoir finalisé l’installation de l’ensemble des équipements dont elle avait la responsabilité côté égyptien et confirme que les opérations de mise en service du premier pôle sont en cours. Ce pôle permettra un échange bidirectionnel de 1500 MW et ouvre la voie au déploiement de la capacité totale prévue de 3000 MW entre les deux pays.

Le projet repose sur une liaison haute tension en courant continu qui traverse environ 1000 kilomètres entre Badr en Égypte et les stations de Tabuk et Médine en Arabie saoudite. Hitachi Energy, partenaire de développement, fournit les trois stations convertisseuses qui assureront la gestion du flux électrique dans les deux sens.

Cette interconnexion est présentée comme la première grande liaison HVDC reliant l’Afrique et l’Asie dans la région. Elle permettra des transferts d’énergie en continu avec des systèmes de contrôle capables d’ajuster la direction du flux selon les besoins de chaque réseau.

L’annonce s’inscrit dans une stratégie plus large qui place l’Égypte au cœur d’un réseau régional en expansion. Le pays poursuit plusieurs interconnexions pour valoriser sa capacité électrique et renforcer son rôle de carrefour énergétique. Parmi les projets avancés figure la liaison envisagée avec la Grèce à travers GREGY, qui vise à transporter de l’électricité issue de sources renouvelables en Égypte vers la Grèce.

La République arabe d’Égypte veut augmenter fortement la production d’électricité issue du solaire et de l’éolien au cours des prochaines années. La stratégie nationale fixe un objectif de 42 % d’énergies renouvelables dans le mix d’ici 2030. La nouvelle interconnexion avec l’Arabie saoudite peut donc aider à absorber ces volumes supplémentaires et à stabiliser le réseau.

L’Égypte ciblée par un plan d'investissement américain pour sécuriser minerais stratégiques et énergie

Agence Ecofin 24 nov 2025

L'EXIM Bank américaine veut investir 100 milliards USD pour sécuriser des minerais, de l’énergie nucléaire et du gaz. 4 milliards USD iront à l’Égypte, soulignant le rôle important de ce pays pour la politique énergétique américaine.

Le 23 dimanche novembre, John Jovanovic (photo), président de l’agence américaine de crédit à l’exportation (Exim Bank), a annoncé que l’institution mobilisera jusqu’à 100 milliards USD pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement américaines et alliées dans les minerais critiques, le nucléaire et le gaz naturel. Parmi les premières initiatives, une garantie d’assurance-crédit de 4 milliards USD a été attribuée à l’Égypte pour sécuriser les livraisons de gaz par le groupe américain Hartree Partners, soulignant le rôle clé du pays nord-africain dans la politique énergétique de Washington.

L'Exim Bank a également confirmé un prêt de 1,25 milliard USD pour la mine pakistanaise de Reko Diq développée par Barrick Mining, ainsi que le financement de projets en Europe. « Nous ne pouvons rien accomplir d’autre dans ce que nous essayons de faire si ces chaînes d’approvisionnement fondamentales en matières premières critiques ne sont pas sécurisées, stables et opérationnelles. », a-t-il confié au Financial Times.

La présence de l’Égypte dans ce portefeuille initial s’explique par un déséquilibre énergétique devenu critique pour sa stabilité économique. La production nationale de gaz naturel poursuit son recul, et était estimée à 4,3 milliards de pieds cubes par jour en janvier dernier, contre une demande de 6,2 milliards. Le pays est d’ailleurs redevenu importateur net, notamment de flux israéliens : 15 cargaisons de GNL ont ainsi été importées au premier trimestre 2025, pour un total de 1,1 million de tonnes.

Les exportations se sont effondrées de 92 %, passant de 7,2 milliards USD à 605 millions USD en valeur entre 2022-23 et 2023-24, principalement en raison du déclin du champ Zohr dont la production a été divisée par deux depuis 2019. Malgré ces difficultés, les autorités poursuivent l’extension du réseau domestique. 572 000 foyers supplémentaires ont été raccordés, portant le total à 15,5 millions de ménages alimentés en gaz. L’Égypte accélère aussi ses efforts d’exploration, notamment en Méditerranée, en multipliant les accords avec BP, Shell, Eni, Arcius Energy et Zarubezhneft. Un plan de redressement vise à porter la production à 6,6 milliards de pieds cubes par jour d’ici 2027.

L’engagement américain répond à la politique énergétique de l’administration Trump qui favorise les grands projets fossiles, comme le montre la relance du financement de Mozambique LNG à hauteur de 4,7 milliards USD, après une pause sous Biden. L’inclusion de l’Égypte dans ces projets EXIM reflète cette stratégie qui consiste à sécuriser des flux jugés stratégiques et renforcer l’influence américaine sur les infrastructures énergétiques africaines et d'ailleurs.

La portée de cet appui dépendra désormais de la capacité de l’Égypte à stabiliser sa production et à attirer les investissements nécessaires pour rééquilibrer son système énergétique, tout en réduisant sa dépendance aux importations.

Égypte : le projet solaire Dandara de 1000 MW démarre en 2026

Agence Ecofin 28 nov 2025

L’Égypte ambitionne de décarboner sa production électrique et de réduire ses émissions, un objectif qui passe par la transformation de son secteur industriel avec l’appui de partenaires financiers tels que la BAD, engagée dans les projets bas carbone.

Publié le mardi 25 novembre par la Banque africaine de développement, l’étude d’impact environnemental du projet solaire Dandara indique que la première phase débutera au deuxième trimestre de 2026, pour une durée d’exécution d’environ 15 mois jusqu’à juin 2027. Cette phase concernera une capacité de 500 MW intégrée à un système de stockage de 100 MWh.

Le projet est porté par le groupe norvégien Scatec à travers Dandara Solar Power S.A.E. et concerne le développement d’une capacité solaire de 1000 MW et 200 MWh de stockage répartis en deux étapes équivalentes. L’ensemble est implanté dans le gouvernorat de Qena, à l’est de la zone industrielle de Nagaa Hammadi, sur un site total de 2335 ha dont 1130 ha dédiés à la première phase.

L’infrastructure est située à proximité du complexe d’Egypt Aluminium, l’un des pôles industriels les plus consommateurs d’électricité du pays. L’objectif est de fournir au complexe une partie de ses besoins électriques grâce à une source renouvelable, avec une réduction potentielle des émissions pouvant atteindre 60 % selon l’étude.

Le raccordement reposera sur une ligne aérienne d’un kilomètre reliant la sous-station prévue du projet à celle de la zone industrielle de Nagaa Hammadi. L’électricité sera ensuite transférée à EgyptAlum via le réseau national grâce au mécanisme de wheeling.

L’annonce intervient alors que l’Égypte cherche à accroître la part des énergies renouvelables dans son mix pour atteindre 42 % en 2030, un objectif inscrit dans la stratégie nationale de transition énergétique. Ce cap est soutenu par plusieurs institutions internationales, en particulier la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, déjà impliquée dans le financement du projet Dandara aux côtés de la Banque africaine de développement et de la Banque européenne d’investissement. Le projet s’aligne ainsi sur la politique nationale de décarbonation industrielle.

Egypte : le singapourien Destiny Energy investira 210 millions $ dans une usine d'ammoniac vert

Agence Ecofin 17 nov 2025

L’usine, qui sera installée dans la zone économique du canal de Suez, devrait contribuer à approvisionner les usines locales en ammoniac et en hydrogène verts pour aider l’Egypte à répondre aux exigences du mécanisme européen d'ajustement carbone aux frontières.

Destiny Energy, un groupe singapourien spécialisé dans le développement et la gestion des projets énergétiques durables, prévoit d'implanter une usine de production d'ammoniac vert en Égypte, pour un investissement de 210 millions de dollars, selon un communiqué publié le mercredi 12 novembre par le gouvernement égyptien.

Le projet a été annoncé par le PDG de Destiny Energy, Vijay Sirse, lors d'une réunion avec le président de l'Autorité générale égyptienne pour l'investissement et les zones franches (GAFI), Hossam Heiba.

M. Sirse a précisé que l’usine, qui sera installée dans la zone économique du canal de Suez (SCZone), devrait produire 300 tonnes d'ammoniac vert et 53 tonnes d'hydrogène vert par jour, soit une capacité cumulée de plus de 100 000 tonnes par an. Elle s’appuiera sur des capacités d’énergie renouvelable, tant éoliennes que solaires, développées directement par Destiny Energy ou fournies dans le cadre de partenariats avec d'autres entreprises opérant dans la SCZone.

Le président de la GAFI a réaffirmé, à cette occasion, le soutien du gouvernement aux projets d'énergie propre, que ce soit par le biais d'incitations à l'investissement pouvant couvrir jusqu'à 55 % du coût d'investissement via des déductions fiscales sur sept ans, ou en offrant des possibilités de financement via la plateforme nationale du programme Nexus of Water, Food, and Energy (NWFE), qui vise à produire 10 gigawatts (GW) de capacités renouvelables d’ici 2028 et à soutenir la décarbonation industrielle.

Il a également fait remarquer que l'approvisionnement des usines locales en ammoniac vert contribuera à réduire l'empreinte carbone des produits exportés, et de répondre aux exigences du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (CBAM) de l'Union européenne (UE), améliorant ainsi l'accès au marché de ce bloc qui reste le premier partenaire commercial de l'Égypte.

Plus connu sous l’appellation de taxe carbone européenne, le CBAM imposera des taxes sur les importations en Europe de produits à forte intensité de carbone. Il a été mis en œuvre le 1er octobre 2023, avec une période de transition de trois ans au cours de laquelle seules les obligations de déclaration s'appliqueront. Les paiements ne seront exigés qu’à partir de 2026.

Cette taxe, qui s’appliquera dans une première étape à sept secteurs (ciment, acier, fer, aluminium, engrais, électricité et hydrogène), s’impose à la fois comme un levier pour atteindre l'objectif de réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 (par rapport à 1990) et comme une mesure de défense commerciale. Elle vise, en effet, à rendre plus équitables les conditions de concurrence entre les entreprises de l’UE et celles des pays tiers en attribuant un prix du carbone à certains produits importés.

Égypte : lancement du projet West El Burullus pour soutenir l’offre de gaz naturel

Agence Ecofin 20 nov 2025

Depuis un peu plus d’un an, l’Égypte fait face à des défis d’approvisionnement en gaz dans un contexte de baisse de la production de son gisement Zohr arrivé à maturité. Bien avant, des tensions sur la disponibilité du gaz pour l’électricité ont été régulièrement signalées en 2023 et 2024.

En Égypte, un nouveau gisement gazier en mer est entré en production apportant une capacité supplémentaire au système énergétique. Selon des informations relayées lundi 17 novembre par la presse internationale, le champ West El Burullus, situé dans le delta occidental du Nil, a réalisé sa production initiale de gaz naturel.

Cheiron, entreprise locale qui opère le projet, a indiqué que le premier puits mis en service affiche un débit d’environ 45 millions de pieds cubes par jour, un volume désormais injecté dans le réseau national. Deux autres puits doivent suivre dans les prochains mois avec pour objectif de porter la capacité totale du projet à près de 75 millions de pieds cubes par jour.

Le développement du champ West El Burullus résulte d’un processus engagé depuis la décision finale d’investissement (FID) annoncée en 2023 par Cheiron. Son lancement s’inscrit dans un contexte où l’Égypte cherche à consolider son approvisionnement en gaz. Les volumes supplémentaires qu’il apporte, bien que modestes à l’échelle du pays, viennent s’ajouter à une offre en recul.

En effet, cette avancée opérationnelle intervient alors que la demande domestique de gaz naturel reste forte. Selon des données rapportées en avril 2025 par la presse égyptienne, la demande moyenne de gaz naturel approchait 6,03 milliards de pieds cubes par jour, tandis que la production moyenne ne dépassait pas 3,48 milliards de pieds cubes par jour.

Cette production atteignait environ 4,87 milliards de pieds cubes par jour en 2024 d’après les informations économiques publiées cette année-là, et la consommation s’établissait à 5,81 milliards de pieds cubes par jour en décembre 2023, selon les données de CEIC Data.

En septembre 2025, l’Agence Ecofin a rapporté que les grandes compagnies internationales opèrent en première ligne pour endiguer le recul de la production gazière observé en Égypte. Elles bénéficient ainsi du soutien de l’État, qui a conclu quatre accords d’exploration portant sur le forage de dix puits en Méditerranée et dans le delta du Nil.

Presidents launch El Dabaa reactor pressure vessel installation

Wednesday, 19 November 2025

The first unit at the El Dabaa nuclear power plant has had its reactor pressure vessel installed, following a ceremony which included speeches from the Egyptian and Russian presidents.
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The installation took place in several stages with the reactor vessel moved from a horizontal to a vertical position before being lifted using a heavy-duty crawler crane with a lifting capacity of 2,200 tonnes and installed in its designated position.
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L’Égypte confie l’exploitation de son futur TGV à un consortium germano-égyptien

Agence Ecofin 14 nov 2025

Le projet égyptien de TGV franchit une nouvelle étape avec la sélection d’un opérateur. La semaine passée, des essais techniques ont été lancés sur la première ligne.

L’Égypte a attribué l’exploitation de son futur réseau ferroviaire électrique à grande vitesse à un consortium germano-égyptien composé de DB International Operations (Deutsche Bahn) et d’Elsewedy Electric. D’une durée de 15 ans, le contrat impose une intégration d’au moins 95 % de personnel égyptien, ainsi qu’un transfert complet des compétences vers les équipes locales.

Cette attribution survient juste après que les autorités ont lancé, la semaine dernière, les premiers essais techniques sur la ligne 1. Celle-ci constitue la première étape d’un mégaprojet appelé à devenir l’un des plus vastes réseaux ferroviaires modernes du continent africain. Long de près de 2000 km, l’axe reliera des pôles économiques, des villes portuaires stratégiques et plusieurs destinations touristiques majeures.

Le réseau est développé par Siemens Mobility, en partenariat avec Orascom Construction et The Arab Contractors. Il prévoit à terme l’utilisation de trois types de matériel roulant : des trains à grande vitesse Velaro pour les longues distances, des trains régionaux Desiro pour les dessertes moyennes et courtes distances, ainsi que des locomotives Vectron destinées au fret.

Inscrit dans la « Vision 2030 » du gouvernement, ce programme répond aux ambitions de moderniser en profondeur les infrastructures de transport, de renforcer la logistique nationale et d’améliorer la connectivité territoriale. Depuis 2014, l’Égypte conduit une vaste réforme de son réseau ferroviaire pour réduire les accidents et rehausser la qualité du service. Les autorités estiment que la nouvelle ligne à grande vitesse contribuera à fluidifier les échanges, soutenir la dynamique économique et renforcer l’attractivité touristique du pays.

L’Égypte consolide sa production d’hydrocarbures avec la découverte Badr-15

Agence Ecofin 12 nov 2025

Confrontée à la baisse de sa production de gaz naturel, principale source d’électricité du pays, l’Égypte a, il y a quelques jours, attribué plusieurs blocs d’exploration offshore à BP, Eni et Chevron en vue d’accroître ses réserves et de renforcer sa sécurité énergétique.

L’Égypte a annoncé, dimanche 9 novembre 2025, la découverte de gaz naturel dans le puits Badr-15, situé dans le désert occidental. Opéré par Badr El-Din Petroleum Company (BAPETCO), coentreprise entre l’Egyptian General Petroleum Corporation (EGPC) et la multinationale Shell, le puits produit quotidiennement 16 millions de pieds cubes de gaz et 750 barils de condensats. Il héberge des ressources récupérables estimées à 15 milliards de pieds cubes de gaz (15 BCF), selon des données rapportées par Xinhua.

Ce développement intervient alors que l’Égypte cherche à compenser le déclin naturel de ses gisements historiques. Le 22 octobre 2025, le ministre du Pétrole Karim Badawi a déclaré que 18 découvertes de pétrole et de gaz avaient été enregistrées entre juillet et octobre 2025, dont 13 déjà connectées au réseau de production. Ces puits fournissent, selon lui, 44 millions de pieds cubes de gaz et 14 000 barils de pétrole et condensats par jour.

Si la découverte gazière Badr-15 ne rebat pas fondamentalement les cartes de la production gazière égyptienne, elle illustre la priorité du pays de compenser le recul naturel de ses champs matures en ajoutant des puits rapidement connectés au réseau.

Le ministre Badawi a en outre confirmé un programme visant le forage de 480 nouveaux puits d’ici 2030 et annoncé lors du World Energies Summit tenu en octobre 2025. Cette feuille de route s’appuie sur une intensification des campagnes sismiques, l’ouverture de nouveaux blocs à l’exploration et l’accélération des forages dans les bassins déjà en production.

Cette dynamique s’est illustrée par le lancement d’une nouvelle ronde d’appels d’offres internationale pour l’exploration pétrolière et gazière en mer Rouge, officialisée lors de l’Abu Dhabi International Petroleum Exhibition and Conference (ADIPEC 2025).

L’Égypte en quête d’investisseurs pour l’exploration pétrogazière en mer Rouge

Agence Ecofin 05 nov 2025

Le Caire multiplie les initiatives pour relancer l’exploration offshore. Alors que la production de gaz a reculé ces derniers mois et que les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) ont augmenté, les autorités cherchent à renforcer la sécurité énergétique nationale.

L’Égypte a lancé une nouvelle ronde d’appels d’offres internationale pour l’exploration pétrolière et gazière dans la mer Rouge. L’opération, officialisée mardi 4 novembre 2025 par le ministre du Pétrole et des Ressources minérales, Karim Badawy (photo), en marge de l’Abu Dhabi International Petroleum Exhibition and Conference (ADIPEC 2025), concerne les blocs offshore RS-1, RS-2, RS-3 et RS-4.

La procédure ouverte via la plateforme numérique Egypt Upstream Gateway (EUG) et pilotée par la compagnie publique Ganoub El Wadi Petroleum Holding Company (GANOPE), restera accessible jusqu’au dimanche 3 mai 2026. Selon les autorités égyptiennes, le dispositif repose sur un modèle de partage de production destiné à rendre les conditions plus attractives pour les investisseurs étrangers.

Selon le Middle East Economic Survey (MEES), la production de brut du pays s’est élevée à environ 537 000 barils par jour en 2024. Le pays souhaite stabiliser sa production autour de 600 000 barils par jour, d’après les données relayées lors du salon professionnel EGYPES 2024. Côté gaz naturel, le MEES fait état d’une production de 49,37 milliards de m³ en 2024, confirmant le rôle central du gaz dans le secteur énergétique égyptien.

« La région de la mer Rouge est l’une des nouvelles zones pétrolières les plus importantes, riche en opportunités prometteuses pour de futures découvertes susceptibles d’accroître les capacités de production », a déclaré Karim Badawy, ministre du Pétrole et des Ressources minérales.

Si la date limite de dépôt des offres est fixée à mai 2026, la signature des contrats liés à ce cycle d’attribution pour l’exploration pétrogazière en mer Rouge est prévue d’ici 2027, selon le calendrier du ministère du Pétrole.

Bioénergie : l’Égypte s’associe à l’Italien Eni pour valoriser les déchets agricoles

Agence Ecofin 29 oct 2025

Le secteur agricole représente environ 22 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, dont une part importante provient des élevages de ruminants. La production de bioénergie à partir des déchets agricoles se présente comme une alternative durable pour réduire ces émissions.

En Égypte, l’Association pour le Développement Durable de la Bioénergie, opérant sous l’autorité du ministère de l’Environnement, a signé le lundi 27 octobre 2025 un accord de coopération avec le groupe pétrogazier Eni visant à valoriser les déchets agricoles en bioénergie.

Dans un communiqué publié sur son site, l’entreprise italienne indique que ce partenariat porte sur la réalisation conjointe d’une étude de faisabilité de la construction d’une usine de biodigestion capable de traiter les déchets agricoles et animaux, notamment issus de l’élevage, pour la production de biogaz.

Selon les autorités, le biogaz produit par ce processus pourra générer de l’électricité et de la chaleur renouvelables, tout en produisant des engrais organiques pour l’agriculture, contribuant ainsi à l’économie circulaire.

« L’accord s’inscrit dans l’objectif du ministère de l’Environnement de promouvoir la diffusion de la technologie du biogaz dans l’ensemble des gouvernorats égyptiens et de développer des solutions énergétiques innovantes et durables favorisant la réduction des émissions et le développement durable. Il s’aligne également sur la stratégie à long terme d’Eni visant à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 », peut-on lire dans le communiqué.

Si l’étude de faisabilité annoncée se conclut par un succès, l’initiative offrira à la fois une nouvelle alternative pour contribuer à la transition énergétique et une solution face aux défis que représente l’émission des gaz à effet de serre pour la durabilité des systèmes agroalimentaires.

Selon les données compilées par l’OCDE, l’élevage de bétail, en particulier de ruminants, représente plus de la moitié des émissions de gaz à effet de serre générées par le secteur agricole dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). En Égypte, le nombre total de têtes de bétail a augmenté de 7,3 %, atteignant 7,5 millions en 2021, d’après les données de l’Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS).

Égypte : la zone économique du canal de Suez poursuit la modernisation de ses infrastructures

Agence Ecofin 30 octobre 2025

- Dans le cadre de son développement industriel et logistique, la zone économique du canal de Suez continue de capter des investissements. La plateforme veut renforcer son statut de pôle majeur autour du canal de Suez, et de moteur de l’industrie manufacturière ainsi que des exportations.

La zone économique du canal de Suez (SCZONE) a signé le mardi 28 octobre 2025 un accord de financement à long terme de 30 milliards de livres égyptiennes (environ 634 millions USD) avec la Commercial International Bank (CIB). Ce prêt étalé sur 17 ans vise à moderniser ses ports et infrastructures, notamment à Port-Saïd oriental, et à soutenir le développement de ses services publics et industriels.

Selon le président de la SCZONE, Walid Gamal El-Din, les fonds permettront à la fois de rembourser et restructurer un précédent prêt de 10 milliards de livres égyptiennes, et d’injecter 20 milliards de livres de nouveaux capitaux pour d'autres infrastructures. Cela entre dans le cadre de la Vision Égypte 2030, qui ambitionne de porter les exportations du pays au-delà de 145 milliards USD en valeur.

Ce financement contribuera non seulement à « renforcer les infrastructures et les installations de la zone économique, mais aussi à étendre son impact à l'économie nationale dans son ensemble en offrant de nouvelles opportunités d'emploi, en augmentant la compétitivité du pays et en soutenant son statut de pôle logistique aux niveaux régional et international », a déclaré Amr Al-Janaini, le Vice-Président exécutif de la CIB.

Conçue pour soutenir les activités du canal de Suez, la SCZONE vise en effet à transformer la région en plateforme intégrée de production, de transformation et de réexportation. Entre 2022/2023 et mars 2025, elle a attiré 8,3 milliards USD d’investissements répartis sur 272 projets. Une performance qui illustre son dynamisme croissant, soutenu par un vaste programme d’infrastructures et un environnement d’affaires amélioré.

New well in Zohr field enhances Egypt’s natural gas production
The Zohr-9 well encountered a gas-bearing layer, which is expected to contribute to domestic market supply and reduce import costs.

30th Oct 2025

he Zohr-9 well in Egypt’s Zohr natural gas field is producing approximately 70 million cubic feet per day (mcf/d) of gas after the completion of drilling operations, according to the Minister of Petroleum and Mineral Resources, Karim Badawi.

The Zohr-9 well, located in the Mediterranean Sea, was drilled using the Saipem 10000 vessel, following safety protocols and the planned schedule.

This well encountered a gas-bearing layer, which will contribute to domestic market supply and reduce import costs, the minister stated.

The Zohr field, located in the offshore Shorouk Block, is jointly owned by Eni with a 50% stake, Rosneft with 30%, and bp and Mubadala Petroleum with 10% each.

Eni identified the field through offshore exploration and conducted studies using digital geosciences, employing algorithms on supercomputers to model its internal structure in 3D.

Drilling at Zohr-9 forms part of Eni’s ongoing project in the Zohr field, which resumed drilling activities earlier this year and started operations at the Zohr-13, Zohr-6 and Zohr-9 wells.

Petrobel, a joint venture between Eni and Egypt’s national oil company, the Egyptian General Petroleum Corporation, operates the project for contractor Petroshrouk.

Karim Badawi said: “Intensifying work programmes and drilling new wells in the concession areas of the Italian company Eni represents a message of confidence from the company in the investment climate in the oil and gas sector in Egypt.

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In pictures: Reactor vessel delivered for El Dabaa unit I

Friday, 24 October 2025

The first reactor vessel has been delivered to the El Dabaa construction site of Egypt's first nuclear power plant.



The 330-tonne reactor vessel was manufactured at Rosatom's Izhora plant, in a process which took 41 months. The reactor vessel is about 13 metres long and 4.5 metres in diameter. The service life is for an initial 60 years, with the possible extension to 80 years.

The cylindrical steel reactor vessel which houses the reactor core ensures a hermetic seal and withstands high pressures and temperatures, ensuring the safety and reliability of the power unit.

Sherif Helmy, Chairman of Egypt's Nuclear Power Plants Authority, said: "The reactor vessel for Unit 1 has been delivered to the specialised port at the El Dabaa NPP construction site, built by the Egyptian side for receiving large-scale equipment. Installation of the reactor vessel is scheduled for mid-November, and our teams are working tirelessly to achieve this key milestone."

Alexey Kononenko, Vice President of JSC Atomstroyexport and Director of the El Dabaa NPP Construction Project, said it was a "milestone" moment for the project and was "a reflection of the effective collaboration of our international team". He added: "We are now on the threshold of the year's most important production event - the installation of the reactor vessel for Unit 1 into its design position."
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BP engage une nouvelle phase de forage gazier offshore en Égypte

Agence Ecofin 14 oct 2025

En septembre, BP a annoncé la signature avec l'Égypte d'un protocole d'accord (MoU), visant à évaluer les opportunités d'un programme de forage de cinq puits à une profondeur comprise entre 300 et 1 500 mètres en mer Méditerranée.

Conformément au mémorandum d’accord qu’elle a signé il y a quelques semaines avec l’Égypte, BP Exploration Delta Limited, filiale du groupe britannique BP, met en œuvre un programme de forage de cinq puits gaziers, au large des côtes du pays.

Selon les informations relayées lundi 13 octobre par la presse, un marché a été attribué dans ce sens à la société de forage Valaris Limited. Un contrat estimé à 140 millions de dollars dont le démarrage opérationnel est prévu pour le deuxième trimestre 2026.

Selon les communiqués officiels, la campagne couvrira environ 350 jours. Elle s’inscrit dans la continuité du programme de développement gazier de BP en Égypte, principalement concentré dans la zone d’intérêt du West Nile Delta, au large d’Alexandrie.

D’après les précisions fournies par Valaris, les opérations seront conduites à bord du navire-sonde Valaris DS-12, capable d’intervenir en eaux profondes (300–1 500 m). Le contrat couvre des puits d’exploration, de développement et de dérivation.

BP a indiqué que les nouveaux forages seront reliés à des infrastructures existantes du West Nile Delta (notamment les concessions North Alexandria et West Mediterranean Deepwater), afin de réduire les délais de raccordement et d’optimiser les coûts opérationnels.

Cette décision intervient dans un contexte de baisse de la production gazière égyptienne, estimée par les données officielles à environ 3 545 millions de mètres cubes en mai 2025 contre plus de 6 100 millions de mètres cubes en mars 2021, selon les données de la Joint Organisations Data Initiative (JODI).

La multinationale britannique qui est présente dans le pays depuis 1960, cherche à maintenir la production nationale et à valoriser de nouvelles découvertes réalisées ces derniers mois, notamment sur les puits Fayoum-5 et El King-2.

Le groupe détient déjà, dans le projet West Nile Delta, des réserves gazières prouvées et probables (2P), évaluées à près de 5 trillions de pieds cubes de gaz et 55 millions de barils de condensats.

Conformément au calendrier technique, les cinq puits seront forés avant les étapes de test et de raccordement. Le contrat inclut une clause optionnelle prévoyant la réalisation de trois forages supplémentaires sous réserve de résultats positifs.

Le projet solaire de Dendera vise à décarboner la production d’aluminium en Égypte

Agence Ecofin 07 oct 2025

Le secteur industriel égyptien fait un nouveau pas vers la décarbonation avec le projet solaire Dendera, visant à alimenter en énergie propre le complexe EgyptAlum, premier producteur d’aluminium du pays et grand exportateur vers l’Europe.

Le ministre égyptien du Secteur des affaires publiques, Mohamed Chimi, et celui de la Planification, Rania Al-Mashat, ont présidé le lundi 6 octobre à la signature de lettres d’intention pour le financement du projet solaire Dendera, prévu pour alimenter en électricité verte le complexe industriel EgyptAlum à Nag Hammadi, dans le gouvernorat de Qena.

Le projet d’une capacité de 1,1 GW solaire sera développé et exploité par Scatec ASA, groupe norvégien spécialisé dans les énergies renouvelables, via sa filiale égyptienne. Reposant sur un contrat d’achat d’électricité (PPA) de 25 ans, il permettra de réduire d’environ 30% les émissions de gaz à effet de serre liées à la production d’aluminium.

Les lettres d’intention ont été signées avec la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque européenne d’investissement (BEI), en présence de l’ambassadeur de Norvège en Égypte. Ces institutions examineront la structuration du financement dans les mois à venir.

Le projet rejoint la plateforme nationale NWFE (Nexus of Water, Food and Energy) qui vise à apporter 10 GW de capacités renouvelables d’ici 2028 et à soutenir la décarbonation industrielle du pays. EgyptAlum, qui exporte plus de la moitié de sa production, dont la majorité vers l’Union européenne, anticipe ainsi les exigences du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM).

La société Egyptalum, premier producteur d’aluminium en Égypte, affiche une production annuelle d’environ 320 000 tonnes. Elle est considérée comme l’un des plus grands producteurs d’aluminium en Afrique du Nord.

Et ce n’est pas tout : Egyptalum prévoit d’augmenter sa capacité grâce à un projet de réhabilitation de sa fonderie, avec l’ajout de 200 000 tonnes supplémentaires, ce qui porterait sa capacité totale à 510 000 tonnes par an