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La Zambie lance un projet d’interconnexion électrique de 292 millions $ avec la Tanzanie

Agence Ecofin 24 avril 2025

L’interconnexion Zambie-Tanzanie est cruciale pour relier les pôles énergétiques d’Afrique de l’Est et australe, créant un marché électrique intégré. Elle renforcera la stabilité des réseaux, facilitera les échanges d’énergie.

Mardi 22 avril, la Zambie a lancé la mise en œuvre de son projet d’interconnexion électrique avec la Tanzanie, un investissement de 292 millions de dollars destiné à améliorer l’accès à l’électricité et à renforcer l’intégration régionale à travers le Southern African Power Pool (SAPP).

Ce projet s’inscrit dans le cadre du corridor d’interconnexion Zambie-Tanzanie-Kenya (ZTK) qui vise à relier les réseaux électriques d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe pour créer un marché continental unifié.

Le projet est financé à hauteur de 245 millions de dollars par la Banque Mondiale, 30 millions par l’Union européenne et 17 millions par le Royaume-Uni, à travers le bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth (FCDO) et le programme ESMAP. Il prévoit la construction d’une ligne de transmission de 400 kV sur 620 kilomètres entre Iringa, en Tanzanie, et la frontière zambienne, ainsi qu’une nouvelle sous-station à Tunduma.

La portion tanzanienne devrait être opérationnelle d’ici mai 2026, avec un début des échanges d’électricité vers la Zambie prévu en 2027. Ce projet permettra d’intégrer les réseaux électriques des deux pays, de stabiliser l’approvisionnement et de soutenir le commerce régional d’énergie.

Il s’agit d’une étape importante dans la stratégie de la Zambie qui ambitionne également de se connecter à d’autres pays de la région comme le Mozambique, le Malawi, l’Angola et le Zimbabwe.

Une fois finalisé, le corridor ZTK complétera le corridor Éthiopie-Kenya-Tanzanie-Zambie, facilitant les échanges à grande échelle entre les blocs énergétiques de l’est et du sud du continent et attirant de nouveaux investissements dans la production, le transport et l’électrification rurale.

Algérie/Tunisie/Libye : une entente d’interconnexion électrique en vue

Agence Ecofin 17 mars 2025

La sécurité énergétique, à travers un approvisionnement en électricité stable, constitue un enjeu majeur pour les économies de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye, qui travaillent respectivement à élargir leurs capacités dans ces domaines.

L’Algérie, la Tunisie et la Libye s’apprêtent à franchir une étape clé vers une meilleure intégration énergétique. Selon des informations relayées dimanche 16 mars, un mémorandum d’entente devrait être signé « prochainement », concernant un projet d’interconnexion électrique commun aux trois pays maghrébins.

« Nous travaillons sur le projet du corridor électrique qui reliera l’Algérie, la Tunisie et la Libye. Les discussions sont en cours et un mémorandum d’entente sera signé prochainement entre les trois pays pour lancer les études nécessaires à la concrétisation de ce projet », a déclaré Habib Mohamed Lakhdar, directeur des études de Sonelgaz, la Société Nationale de l’Électricité et du Gaz en Algérie.

L’initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de coopération énergétique régionale et ouvre des perspectives stratégiques tant sur le plan économique qu’énergétique, avec pour enjeu principal d’assurer une plus grande sécurité énergétique pour les trois pays.

L’Algérie qui dispose d’une capacité de production excédentaire, pourrait y trouver une opportunité d’exportation et de diversification de ses revenus énergétiques. La Tunisie et la Libye, quant à elles, espèrent bénéficier d’une alimentation plus stable et d’un coût d’approvisionnement potentiellement réduit. Un atout essentiel pour l’industrie locale et les investisseurs étrangers cherchant un environnement énergétique plus fiable.

D’autres questions restent cependant à clarifier à ce stade, notamment celles du financement et de la faisabilité technique, essentiels pour garantir le succès de l’interconnexion énergétique.

En 2022, l’Algérie affichait une capacité de production électrique de 24 000 MW, avec un surplus lui permettant, par exemple, d’exporter 500 MW vers la Tunisie. Par ailleurs, le pays ambitionne d’atteindre 30 000 MW d’ici 2032 et développe 21 centrales photovoltaïques pour dépasser 4 000 MW d’énergies renouvelables.

Le Gabon a lancé son plan d’interconnexion électrique avec la Guinée équatoriale

Agence Ecofin 24 fev 2025

Selon la Banque mondiale, le taux d’accès à l’électricité atteignait les 93,5% en 2022 au Gabon. L’État vise les 100% d’ici 2035, pour assurer un approvisionnement universel à sa population.

Le samedi 22 février, le Gabon et la Guinée équatoriale ont officiellement lancé la première phase de leur plan d’interconnexion électrique visant globalement à « importer 10 MW » dans plusieurs localités gabonaises. La cérémonie, qui a vu la participation des présidents Brice Oligui Nguema et Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, s’inscrit dans le cadre d’un accord conclu plus tôt le samedi 8 février.

Cette première étape devrait voir l’importation de 3 MW depuis la ville équato-guinéenne d’Ebe-Be-Yine vers celle gabonaise de Bitam. Les échéances de mise en œuvre des autres phases sont inconnues, mais on sait qu’elles devraient permettre d’alimenter à terme les villes d’Oyem, Medouneu, Mitzic et Minvoul, localisées dans la provincedu Woleu-Ntem.

Selon la présidence gabonaise, cette initiative devrait assurer une « économie annuelle d’environ 2 milliards FCFA sur les dépenses en gasoil ». En outre, elle pourrait aussi permettre à l’État de progresser vers la couverture électrique universelle, un objectif fixé pour 2035 au plus tard. D’après les données de la Banque mondiale, le taux d’accès à l’électricité au Gabon s’élevait à 93,5% en 2022.

Notons qu’à l’instar de ce partenariat régional avec la Guinée équatoriale, le Gabon œuvre aussi à se doter de nouvelles capacités électriques. Le lancement de la construction de deux nouvelles infrastructures clés pour soutenir cet objectif a été annoncé la semaine passée. Il est question de la centrale hydroélectrique de Ngoulmendjim (83 MW) et de la centrale thermique à gaz d’Owendo (120 MW).

Plus globalement, ces efforts s’avèrent nécessaires dans un contexte de récurrence des délestages dans le pays. Une situation principalement attribuée à la vétusté des infrastructures de la Société nationale d’eau et d’électricité (SEEG), et qui affecte l’approvisionnement continu et fiable en électricité.

Boucle de l’amitié énergétique : études lancées pour la ligne Pointe-Noire - Brazzaville

Agence Ecofin 10 fev 2025

Selon l’UE ce plan d’interconnexion devrait à terme « constituer un levier majeur pour le développement du secteur électrique en Afrique centrale ». Il pourrait susciter des projets de production d’électricité ou accélérer la concrétisation de Inga III, en gestation depuis plusieurs années.

L’atelier de lancement de l’étude de faisabilité de la ligne électrique reliant Pointe-Noire à Brazzaville s’est tenu le vendredi 7 janvier 2025 dans la capitale de la République du Congo. Financée par l’Union européenne (UE), cette étude, dont le coût et la durée n’ont pas été précisés, sera menée par Cowater International, société basée à Ottawa, au Canada.

La future ligne électrique Pointe-Noire Brazzaville s’inscrit dans le cadre du projet régional d’interconnexion Boucle de l’amitié énergétique. Cette infrastructure prévoit de relier Inga (RDC) à Cabinda (Angola), puis à Pointe-Noire et Brazzaville, avant de rejoindre Kinshasa et à nouveau Inga.

D’après un état d’avancement publié en février 2024 et consulté par Bankable, les études de faisabilité, d’avant-projet détaillé et les documents d’appel d’offres (DAO) ont déjà été finalisés pour la section Inga – Cabinda – Pointe-Noire, longue de 307 km. Une ligne de 400 kV reliant Inga à Kinshasa étant déjà en place, il reste désormais à réaliser les études et les DAO pour le tronçon Pointe-Noire – Brazzaville – Kinshasa.

Avec l’achèvement de l’étude lancée le 7 janvier dernier, il ne restera plus que celle de la section Brazzaville – Kinshasa pour finaliser cette phase du projet. Une fois ces études bouclées, l’enjeu sera de mobiliser les financements et de sélectionner les entreprises chargées des travaux. Pour l’instant, aucun calendrier de mise en œuvre n’a été rendu public.

Levier de développement du secteur

La Boucle de l’amitié énergétique vise principalement à sécuriser l’approvisionnement en électricité de Brazzaville, Kinshasa et Cabinda. L’objectif est d’interconnecter ces villes aux grands centres de production électrique, tels qu’Inga en RDC et Pointe-Noire au Congo.

Selon la Banque africaine de développement (BAD), l’Angola dispose d’une capacité inutilisée de 1,5 GW d’énergie hydroélectrique propre, qui devrait atteindre 3,5 GW d’ici 2027. Cependant, la province de Cabinda reste isolée du réseau électrique national angolais en raison de sa situation géographique. Pour les autorités du pays, la connexion avec Inga (RDC) est « la solution la plus viable à court terme » pour répondre aux besoins énergétiques de la province.

Toutefois, même en fonctionnement à pleine capacité (1775 MW) — ce qui n’est pas le cas actuellement —, les installations hydroélectriques d’Inga peinent déjà à couvrir la demande locale. Actuellement, le taux d’accès à l’électricité en RDC ne dépasse pas 21,5%, selon les chiffres officiels.

Face à ce déficit, de nombreux opérateurs économiques recourent à l’importation d’électricité. La Boucle de l’amitié énergétique pourrait leur offrir une nouvelle source d’approvisionnement en électricité depuis le Congo voisin.

Électricité : la Mauritanie et le Maroc signent un accord d’interconnexion

Agence Ecofin 05 fev 2025

Il y a deux ans, le Maroc avait exprimé, lors de précédents échanges bilatéraux, sa volonté de partager son expertise dans les énergies, notamment en matière d’énergies renouvelables, avec la Mauritanie.

Le Maroc et la Mauritanie franchissent une étape clé vers l’intégration énergétique africaine en signant un accord d’interconnexion électrique entre l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et la Société mauritanienne d’électricité (SOMELEC).

Paraphée le mardi 4 février à Nouakchott en présence de Hamid Chabar, ambassadeur du Maroc en Mauritanie, l’entente ambitionne de renforcer la fiabilité des réseaux électriques des deux pays, en facilitant les échanges d’énergie à l’échelle régionale et internationale.

L’interconnexion permettra ainsi d’améliorer la distribution d’électricité entre l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest, dans le cadre du West African Power Pool (WAPP). Un projet qui ambitionne notamment l’intégration des systèmes électriques de 14 des 15 pays de la CEDEAO dans un marché unifié destiné à soutenir la sécurité énergétique de la région.

L’accès à l’énergie demeure un défi en Mauritanie. Les autorités tablent sur le renouvelable notamment pour atteindre l’accès universel à l’électricité d’ici 2030, dans un contexte où environ 48 % de la population du pays avait accès à l’électricité en 2021, d’après la Banque mondiale.

Pour le moment, aucune information n’a été communiquée quant à la mise en œuvre de cette liaison. Toutefois, les équipes techniques de l’ONEE et de la SOMELEC mènent des discussions sur les aspects techniques et opérationnels du projet.

Mozambique : le fournisseur public d’électricité va accroître ses approvisionnements à destination de la Zambie

Agence Ecofin 11 avril 2024

Il y a un an, le Mozambique et la Zambie, à travers leurs sociétés publiques d’électricité respectives, avaient conclu un deal axé sur la fourniture de 50 MW d’électricité à la Zambie.

La Zambia Electricity Supply Corporation (ZESCO), la société publique d’électricité de la Zambie a paraphé jeudi 4 avril à Lusaka, un amendement à l’accord d’achat d’électricité conclu l’année dernière avec Electricidade de Moçambique (EDM).

L’entente prévoit essentiellement une augmentation du volume d’électricité livré à la Zambie. Celui-ci passe des 50 MW initialement convenus à 90 MW désormais dans un contexte de déficit énergétique en Zambie.

« La capacité supplémentaire contractée représente un effort significatif pour atténuer le déficit d’électricité en Zambie, et devrait compenser le déficit d’approvisionnement dans les secteurs des services et de la production », a déclaré Victor Mapani, le patron de ZESCO.

Au-delà de l’augmentation du volume d’électricité fournie à la Zambie, les parties prenantes souhaitent à travers cet amendement, « établir des partenariats dans le secteur et générer la confiance nécessaire pour améliorer le commerce ».

Le projet de construction d’une ligne d’interconnexion de 400 kV reliant directement le Mozambique et la Zambie, essentiel à la mise en œuvre du pool énergétique d’Afrique australe (SAPP), devrait être au cœur de cette coopération renforcée.

L’interconnexion devrait permettre d’acheminer jusqu’à 2 000 MW d’électricité vers la Zambie une fois en service. En attendant, le Mozambique se positionne comme un acteur central du réseau électrique d’Afrique australe avec des ambitions de fournir 28 à 32 TWh d’énergie d’ici à 2030, dont une part importante provenant des sources d’énergies renouvelables.

La BAD accorde près de 303 millions $ pour renforcer l’interconnexion électrique entre la Mauritanie et le Mali

Agence Ecofin) 21 dec 2023

Dans un communiqué du 18 décembre 2023, la Banque Africaine de Développement indique que le Conseil d’administration du Fonds africain de développement a approuvé un financement de 302,9 millions $ pour le Mali et la Mauritanie afin de contribuer à la mise en œuvre du Projet d’interconnexion électrique de 225 kV Mauritanie-Mali.

Cet appui qui comprend 269,6 millions de dollars pour la Mauritanie et 33,3 millions de dollars pour le Mali, vise également à soutenir le développement de centrales solaires associées dans le cadre de l’Initiative Desert to Power.Le projet a entre autres pour objectif d’établir une interconnexion électrique haute tension sur 1 373 kilomètres, avec une capacité de transit de 600 mégawatts (MW) entre les deux pays.

Mali/Mauritanie : un investissement de 900 millions $ annoncé pour l’installation d’une ligne électrique de 1 500 km

Agence Ecofin 25 juillet 2023

La construction d’une ligne électrique reliant la Mauritanie au Mali fait partie du projet de ligne transsaharienne, un circuit de distribution électrique plus vaste, allant de la Mauritanie au Tchad via le Burkina Faso, le Niger et le Mali.

L’institution multilatérale de financement du développement (IFD), la Banque africaine de développement (BAD) et les autorités de la Mauritanie et du Mali se sont entendues mardi 25 juillet, pour lever 900 millions de dollars dans le cadre du projet de ligne électrique transsaharienne.

Les fonds mobilisés devraient essentiellement servir à financer une partie de cet important projet d’électrification régionale, en l’occurrence, le segment qui devrait connecter la Mauritanie et le Mali, à travers une ligne à haute tension de 1 500 km.

Les parties prenantes prévoient également la construction de plusieurs parcs solaires permettant ainsi d’augmenter la capacité installée de 100 MW supplémentaires. À terme, l’initiative devrait toucher 620 000 personnes.

D’après Malinne Blomberg, directrice adjointe de la BAD pour l’Afrique du Nord, le soutien au projet est en accord avec l’engagement de l’institution financière à « promouvoir une croissance verte, inclusive et durable qui améliorera de manière significative les conditions de vie des populations en Afrique ».

Abdessalam Ould Mohamed Saleh, ministre mauritanien de l’Économie et du Développement durable précise que l’initiative stimulera la croissance en permettant, entre autres, l’exploitation du potentiel du fleuve Sénégal. Notons que le projet de ligne transsaharienne est encore en phase préparatoire. Son lancement devrait être effectif une fois les différentes études préliminaires finalisées.

La CEDEAO lance au Niger les travaux d’interconnexion électrique de quatre pays de la région

Agence Ecofin 24 fev 2022

L’interconnexion électrique des pays de la CEDEAO fait partie des projets phares d’intégration pilotés par l’organisation. Actuellement, seuls neuf pays membres ont un partenariat dans le domaine.

Le président ghanéen Nana Akufo-Addo, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et son homologue nigérien Mohamed Bazoum ont présidé, mardi 22 février, à Niamey, la cérémonie de lancement des travaux du projet d’interconnexion électrique « Dorsale Nord ». Le projet doit relier, outre le Niger, trois pays de la sous-région, à savoir le Bénin, le Nigeria et le Burkina Faso.

« Ce projet est l’un des programmes phares et intégrateurs de la CEDEAO. Car, il facilitera le commerce de l’électricité dans la sous-région et renforcera le volume régional des échanges électriques qui est actuellement faible (9%) malgré l’interconnexion actuelle de 9 pays sur 14 », explique Sédiko Douka, commissaire chargé de l’Energie et des Mines de la CEDEAO.

Initié depuis 2019, le projet est cofinancé notamment par la BAD et la Banque mondiale et se compose d’une ligne 330 KV longue de 875 km et reliera le poste de transformation nigérian de Birnin Kebbi à celui de Ouagadougou Est, en passant par deux postes au Niger (Zabori et Gorou banda) et une bretelle connectant Zabori au poste de transformation de Malanville (Bénin).

Sur son parcours, la Dorsale Nord permettra notamment l’électrification de pas moins de 432 localités rurales au Niger ainsi que 179 au Burkina Faso, contribuant à l’amélioration du taux d’électrification de la sous-région ouest-africaine.

Energie : 271 millions d’euros pour financer l'interconnexion des réseaux électriques du Cameroun et du Tchad

Agence Ecofin 16 dec 2021

Projet prioritaire pour les secteurs électriques du Tchad et du Cameroun, le Pirect vise à relever le défi de l’approvisionnement électrique de source propre pour les deux pays. Surtout dans le cas du Tchad qui a l’un des taux d’électrification les plus faibles du monde.

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Brazzaville et Kinshasa signent un accord de coopération énergétique

AFP parue le 06 déc. 2021

Le potentiel est grand mais l'électricité manque... Pour augmenter sa production, Brazzaville et Kinshasa ont conclu lundi un accord en vue de réaliser un grand projet énergétique entre les deux pays, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'accord vise à concrétiser le projet dénommé "Boucle de l'amitié énergétique" entre le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo, selon les termes.

"Une première phase consistera à renforcer les capacités de transport des lignes entre la Centrale électrique du Congo de Pointe-Noire et la Centrale hydroélectrique d'Inga en RDC via Brazzaville", précise le document.

Suivront "plusieurs phases d'augmentation de capacité de production d'énergie électrique et de construction de lignes de transport associées", indique encore le protocole d'accord, signé en présence des présidents Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville et Félix Tshisekedi de la RDC.

La capacité de production de la Centrale électrique du Congo (à Pointe-Noire) devrait alors passer de 484 à 750 mégawatts, puis 1.000 mégawatts grâce au gaz produit par la société italienne Eni.

Malgré les investissements consentis dans le secteur et l'augmentation ces 20 dernières années de la puissance installée, passée de 89 à plus de 800 mégawatts, les coupures et les délestages sont quotidiens à Brazzaville et Pointe-Noire.

Même constat en RDC, qui cherche elle aussi des solutions.

Selon les signataires, la boucle alimentera plusieurs lignes à haute et très haute tension destinées à fournir de l'énergie, notamment aux industries minières en RDC, singulièrement dans le Katanga.

L'accord a été conclu pour une durée indéterminée et devra faire l'objet d'une évaluation tous les cinq ans. Mais aucune indication n'a été donnée sur le coût de financement du projet.

Dans une déclaration conjointe, les présidents des deux Congo ont invité les autres pays de la sous-région à se joindre à ce "projet intégrateur".

Le projet Dorsale Nord sera achevé en 2023 dans le cadre de l'interconnexion électrique ouest-africaine (WAPP)

Agence Ecofin 10 nov 2021

L’intégration régionale en matière énergétique est l’une des priorités en Afrique de l’Ouest. Plusieurs projets, dont l’initiative Dorsale Nord, ont été lancés dans la région afin de relier les pays et de permettre à terme une desserte fiable en énergie pour les populations.

L’interconnexion Dorsale Nord, devant relier le Nigeria, le Niger, le Burkina Faso et le Bénin sera achevée d’ici 2023. Le système d’Echanges d’Energie Electrique Ouest Africain (EEEOA) a fait cette annonce lors de la 52ème réunion de son Conseil d’administration. La Dorsale s’étendra sur 853 km entre les quatre pays et coûtera 550 millions $ qui seront fournis par le NEPAD.

L’initiative rendra possibles des projets prioritaires qui permettront de relier à terme les 16 pays de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest. Les autres projets en cours incluent la construction de la ligne d’interconnexion Volta (Ghana) -Lomé (Togo)-Sakété (Bénin). Cette ligne électrique de 330 kV a été achevée et sera bientôt mise sous tension.

La ligne d’interconnexion entre la Côte d’Ivoire, la Sierra Leone et la Guinée sera également mise en service prochainement. Selon le président du conseil régional du projet WAPP North Core, Dr Sule Abdulaziz, l’initiative fait partie des efforts de l’EEEOA pour intégrer les systèmes électriques des pays d’Afrique de l’Ouest.

« Nous devons à tout prix poursuivre notre cheminement vers le but ultime de notre institution qui est la mise en place d’un marché régional de l’électricité compétitif. Nous devons absolument redoubler d’efforts en ce sens, l’objectif étant plus que jamais à portée de main », a poursuivi le Secrétaire général de l’EEEOA, Siengui Appolinaire KI, lors de la réunion.

La BAD finance 470 km d’interconnexion entre l’Ethiopie et Djibouti

Agence Ecofin 12 juillet 2021

L’intégration régionale est l’une des solutions d’accélération de l’électrification en Afrique. Elle permet aux pays excédentaires de générer du revenu en alimentant leurs voisins déficitaires. L’Ethiopie et Djibouti ont initié ce processus depuis 10 ans et l’approfondissent avec l’appui de la BAD.

La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un financement de 83,6 millions $ pour le deuxième projet d’interconnexion électrique entre l’Ethiopie et Djibouti. L’enveloppe comprend une subvention de 69,65 millions de dollars pour l’Ethiopie et une subvention de 13,93 millions $ pour Djibouti.

Les fonds ont été mis à disposition à travers le Fonds africain de développement, le guichet de financement confessionnel de la BAD. Cette initiative prévoit la construction de 300 km de lignes d’interconnexion et de 170 km de lignes de transmission. Elle comprend également la construction et la rénovation de sous-stations pour les deux pays.

Le projet permettra d’augmenter les recettes d’exportation d’électricité de l’Ethiopie et d’améliorer l’accès de Djibouti à une électricité propre, fiable et abordable. La ligne d’interconnexion permettra de réduire le coût de l’électricité à Djibouti à moins de 0,10 $ par kWh. En outre, grâce à l’accès à une électricité fiable, le pays disposera désormais d’un environnement commercial plus propice.

La ligne s’inscrit dans le cadre du document de stratégie d’intégration régionale de l’Afrique de l’Est de la BAD. Sa mise en place fera la promotion des infrastructures régionales pour la transformation économique.

En 2004, la BAD a financé le premier projet d’interconnexion électrique entre les deux pays. Ce deuxième projet s’appuiera sur les avantages du premier que sont l’augmentation de 65 % les raccordements des clients à Djibouti et la réduction de l’utilisation des centrales thermiques de 100 % à environ 16 %.

Au cours de la même période, l’Ethiopie a tiré 275 millions $ de revenus des exportations d’électricité. Selon Batchi Baldeh, directeur du développement des systèmes électriques de la BAD, la première ligne d’interconnexion atteint la limite de sa capacité de transfert d’énergie avec d’autres projets en cours dans les deux pays.

Cameroun : la Banque mondiale alloue 385 millions $ à l’interconnexion électrique avec le Tchad

Agence Ecofin. 18 juin 2020

L’Agence internationale de développement de la Banque mondiale allouera un financement de 385 millions $ au Cameroun pour son projet d’interconnexion électrique avec le Tchad. A son achèvement, le projet permettra l’électrification de 6,5 millions de personnes dans le pays.

La Banque mondiale vient d’approuver un financement de 385 millions $ au Cameroun pour la mise en œuvre du projet d’interconnexion électrique avec le Tchad. Les fonds seront débloqués par le biais de l’Agence internationale de développement (IDA).

Le projet d’interconnexion électrique entre les deux pays permettra la construction de 1 024 km de lignes électriques haute tension dans les deux pays, ainsi que des postes de transformateurs associés. 786 km de l’infrastructure seront situés au Cameroun et 238 km au Tchad. Le projet permettra de connecter 478 localités, dont 409 au Cameroun et d’apporter l’énergie à 8,9 millions de personnes, dont 6,5 millions au Cameroun.

« Le renforcement de l’interconnexion électrique régionale est particulièrement important pour la croissance, la création d’emplois et la transformation économique. Le nouveau projet va démontrer clairement les avantages économiques de l’intégration régionale, mais il jouera aussi un rôle crucial dans l’amélioration de l’accès à l’électricité pour des populations qui comptent parmi les plus pauvres du continent, contribuant à réduire les inégalités », a affirmé Deborah Wetzel, la directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque mondiale.

Le Cameroun a déjà obtenu un financement par prêt de 244,4 millions $ auprès de la Banque africaine de développement (BAD) pour la mise en œuvre du projet.

L’interconnexion entre l’Égypte et le Soudan est officiellement entrée en service

Agence Ecofin 6 avril 2020

Les réseaux électriques de l’Égypte et du Soudan sont officiellement reliés entre eux depuis quelques jours, avec une capacité d’échange de 60 MW. Cette information a été communiquée par le ministre soudanais de l’Énergie et des Mines Adel Ali Ibrahim. Cette extension a été faite au Soudan à partir du réseau électrique du nord du pays, a affirmé le responsable.

Elle a une longueur totale de 170 km répartis à hauteur de 100 km en Égypte et de 70 km au Soudan. Dans sa première phase, cette interconnexion permettra l’exportation de 60 MW d’électricité de l’Égypte vers le Soudan. Une capacité qui passera à 300 MW dans une seconde phase lorsque l’infrastructure fonctionnera à son niveau optimum.

Rappelons qu’au Soudan, le taux d’électrification s’élève à environ 35 %.