par energy_isere » Hier, 10:46
Avec Simandou, la Guinée prévoit un fonds souverain de 1 milliard USD pour 2026
Agence Ecofin 13 nov 2025
En Guinée, le secteur minier compte déjà parmi les principaux contributeurs à l’économie, représentant 20 % du PIB en 2022. Un poids qui pourrait encore se renforcer avec le récent lancement du gisement Simandou, un projet d’envergure placé au cœur des plans de développement du pays.
La Guinée envisage de lancer un fonds souverain d’un montant initial de 1 milliard USD d’ici le deuxième trimestre 2026, selon des propos attribués mercredi 12 novembre par Reuters à Ismaël Nabe (photo), ministre de la Planification. Cet instrument, premier du genre pour le pays ouest-africain, sera alimenté par les revenus tirés du secteur minier, notamment ceux attendus du projet de minerai de fer Simandou, lancé cette semaine.
Dans le détail, on apprend que les sommes qui seront allouées au fonds serviront à financer des projets dans d’autres secteurs clés tels que l’éducation, les infrastructures ou encore l’industrie. Avec cette initiative, Conakry entend, apprend-on, atténuer la volatilité budgétaire liée à la fluctuation des prix des matières premières, tout en soutenant la diversification de l’économie nationale.
« Quels que soient les revenus que nous percevons, nous en prélèverons une partie et la verserons au fonds souverain afin de nous aider à lever davantage de fonds et à réaliser plus d’investissements », a ajouté le ministre, selon les propos relayés par Reuters. L’économie de la Guinée, premier pays producteur de bauxite au monde, ainsi que producteur d’alumine, d’or et de minerai de fer, reste principalement soutenue par le secteur minier. Selon l’ITIE-Guinée, les Mines ont compté pour plus de 92 % des recettes d’exportation en 2022, représentant 20 % du PIB national.
Alors que les autorités cherchent à renforcer ce secteur, notamment via la transformation locale de la bauxite, Simandou devrait encore plus stimuler les revenus miniers. Selon Rio Tinto, coactionnaire du projet, l’exploitation de cette mine d’une capacité maximale annuelle de 120 millions de tonnes pourrait doubler la valeur des exportations minières du pays. Un contexte idéal pour le lancement de ce fonds souverain, dont la mise en place s’inscrira dans le programme national « Simandou 2040 ».
Des défis potentiels…
Malgré les promesses que cela porte, le lancement de ce fonds souverain en Guinée peut aussi poser des défis, notamment en matière de gouvernance. Il faut en effet signaler que l’initiative guinéenne n’est pas un cas isolé en Afrique, la République démocratique du Congo (FOMIN) et le Botswana (Pula Funds) ayant déjà élaboré des instruments similaires pour tirer profit de leurs revenus miniers sur le long terme.
Des mesures dont la réussite nécessite, selon le Natural Resource Governance Institute (NRGI), un meilleur cadre de gestion guidé par des règles claires, ainsi qu’un consensus entre les parties prenantes. « Les gouvernants risquent de ne pas respecter même les meilleures règles si les principales parties prenantes et l’ensemble des citoyens n’adhèrent pas à la nécessité de réaliser des économies publiques et n’exercent pas une pression constante pour que les règles soient respectées », peut-on lire dans le document intitulé « Natural Resource Fund Governance : The Essentials » paru en 2014.
Du côté de Conakry, le ton est d’ailleurs déjà mis sur le cadre de gouvernance. « Le cadre juridique est essentiel. Nous avons reçu des conseils d’Arabie saoudite et de Singapour afin de garantir une gouvernance solide », aurait en effet laissé entendre Ismaël Nabe.
https://www.agenceecofin.com/actualites ... -pour-2026
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Agence Ecofin 13 nov 2025
En Guinée, le secteur minier compte déjà parmi les principaux contributeurs à l’économie, représentant 20 % du PIB en 2022. Un poids qui pourrait encore se renforcer avec le récent lancement du gisement Simandou, un projet d’envergure placé au cœur des plans de développement du pays.
La Guinée envisage de lancer un fonds souverain d’un montant initial de 1 milliard USD d’ici le deuxième trimestre 2026, selon des propos attribués mercredi 12 novembre par Reuters à Ismaël Nabe (photo), ministre de la Planification. Cet instrument, premier du genre pour le pays ouest-africain, sera alimenté par les revenus tirés du secteur minier, notamment ceux attendus du projet de minerai de fer Simandou, lancé cette semaine.
Dans le détail, on apprend que les sommes qui seront allouées au fonds serviront à financer des projets dans d’autres secteurs clés tels que l’éducation, les infrastructures ou encore l’industrie. Avec cette initiative, Conakry entend, apprend-on, atténuer la volatilité budgétaire liée à la fluctuation des prix des matières premières, tout en soutenant la diversification de l’économie nationale.
« Quels que soient les revenus que nous percevons, nous en prélèverons une partie et la verserons au fonds souverain afin de nous aider à lever davantage de fonds et à réaliser plus d’investissements », a ajouté le ministre, selon les propos relayés par Reuters. L’économie de la Guinée, premier pays producteur de bauxite au monde, ainsi que producteur d’alumine, d’or et de minerai de fer, reste principalement soutenue par le secteur minier. Selon l’ITIE-Guinée, les Mines ont compté pour plus de 92 % des recettes d’exportation en 2022, représentant 20 % du PIB national.
Alors que les autorités cherchent à renforcer ce secteur, notamment via la transformation locale de la bauxite, Simandou devrait encore plus stimuler les revenus miniers. Selon Rio Tinto, coactionnaire du projet, l’exploitation de cette mine d’une capacité maximale annuelle de 120 millions de tonnes pourrait doubler la valeur des exportations minières du pays. Un contexte idéal pour le lancement de ce fonds souverain, dont la mise en place s’inscrira dans le programme national « Simandou 2040 ».
[b]Des défis potentiels…[/b]
Malgré les promesses que cela porte, le lancement de ce fonds souverain en Guinée peut aussi poser des défis, notamment en matière de gouvernance. Il faut en effet signaler que l’initiative guinéenne n’est pas un cas isolé en Afrique, la République démocratique du Congo (FOMIN) et le Botswana (Pula Funds) ayant déjà élaboré des instruments similaires pour tirer profit de leurs revenus miniers sur le long terme.
Des mesures dont la réussite nécessite, selon le Natural Resource Governance Institute (NRGI), un meilleur cadre de gestion guidé par des règles claires, ainsi qu’un consensus entre les parties prenantes. « Les gouvernants risquent de ne pas respecter même les meilleures règles si les principales parties prenantes et l’ensemble des citoyens n’adhèrent pas à la nécessité de réaliser des économies publiques et n’exercent pas une pression constante pour que les règles soient respectées », peut-on lire dans le document intitulé « Natural Resource Fund Governance : The Essentials » paru en 2014.
Du côté de Conakry, le ton est d’ailleurs déjà mis sur le cadre de gouvernance. « Le cadre juridique est essentiel. Nous avons reçu des conseils d’Arabie saoudite et de Singapour afin de garantir une gouvernance solide », aurait en effet laissé entendre Ismaël Nabe.
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