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Tanzanie : les recettes d’exportation d’anacardes attendues à un niveau record en 2024/2025
Tanzanie : les recettes d’exportation d’anacardes attendues à un niveau record en 2024/2025
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Agence Ecofin 14 mars 2025

La filière noix de cajou enregistre depuis 5 ans une progression remarquable. Si le pays est déjà le leader incontesté en Afrique de l’Est, il a également dépassé plusieurs pays de la région ouest-africaine devenant le second producteur du continent.

En Tanzanie, les exportations de noix de cajou pourraient générer 616 millions $ pour la campagne 2024/2025 s’achevant en janvier. C’est ce qu’indiquent des estimations provisoires formulées par la Banque centrale (BoT) dans sa revue économique mensuelle pour le mois de février.

Ce montant représenterait plus de deux fois et demie les revenus enregistrés un an plus tôt (221,3 millions $) et marquerait un record dans l’histoire de la filière. Si l’institution financière n’avance pas de détails, il faut déjà savoir que le pays sort d’une récolte abondante avec un volume officiel annoncé à 528 260 tonnes (contre 305 000 tonnes un an plus tôt), qui a dopé les volumes disponibles pour l’exportation.

D’un autre côté, les acteurs de la filière ont bénéficié d’une meilleure valorisation du produit sur le marché international. Alors que la Tanzanie profite habituellement d’une fenêtre stratégique sur le marché de la noix de cajou avec son offre qui arrive sur les marchés entre octobre et janvier (période de baisse des stocks mondiaux), la mauvaise récolte enregistrée l’année dernière en Afrique de l’Ouest a encore plus ravivé l’intérêt des transformateurs vietnamiens et indiens pour les noix du pays d’Afrique de l’Est.

Profitant d’une forte demande de ces importateurs asiatiques, le produit a attiré de meilleurs prix au kilogramme pendant les enchères lancées pour la première fois en octobre dernier. Durant la première semaine des ventes, les données relayées par les autorités indiquaient ainsi un prix au kilogramme compris entre 4 035 et 4 120 shillings contre 1 500 et 2 500 shillings en 2023/2024.

Avec les chiffres fournis par la BoT, la filière anacarde deviendra la première source de recettes du secteur agricole devant le tabac (515,2 millions $) et le café (314,1 millions $).

La Tanzanie veut mobiliser 12,9 milliards $ pour ajouter 2,4 GW à son réseau d’ici 2030

Agence Ecofin 10 fev 2025

En Tanzanie, le taux d’accessibilité à l’électricité était de 46% en 2022. L’Etat envisage d’augmenter la couverture nationale pour atteindre 75% de la population d’ici 2030.

L’Etat tanzanien veut mobiliser 12,9 milliards USD pour renforcer le réseau national de distribution et y ajouter une capacité supplémentaire de 2,4 GW d’ici 2030. Cet objectif a été révélé dans le « National Energy Compact », un plan axé sur le développement du secteur énergétique, établi dans le cadre du programme Mission 300 de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (BAD).

Dans les détails, on apprend que la grande partie des fonds (soit 8,850 milliards $) devrait être débloquée par le gouvernement. Le reste du montant, soit précisément 4,039 milliards $, est par contre attendu de la part de partenaires au développement. Il s’agit d’acteurs du secteur privé tels que la Banque mondiale, la BAD, l’Union européenne, l’Agence française de développement ou encore l’USAID.

Concrètement, les fonds mobilisés devraient permettre de financer un portefeuille de projets retenus pour le compte de ce programme. Cela prend notamment en compte des projets de développement de barrages hydroélectriques et de systèmes solaires et éoliens. A cela s’ajoutent d’autres initiatives visant à réhabiliter les infrastructures énergétiques déjà fonctionnelles, stabiliser le réseau national et accélérer la connectivité du dernier kilomètre avec l’adoption de systèmes décentralisés pour alimenter des zones isolées ou mal desservies.

A travers ces efforts, les autorités espèrent alimenter 8,3 millions de foyers supplémentaires, grâce notamment aux 2,4 GW à produire. De quoi faire passer le taux d’accessibilité électrique du pays de 46 % à 75 % d’ici 2030. En outre, le plan a été également pensé dans l’objectif de faire passer l’accès à la cuisson propre à 75 % d’ici cette même échéance, contre 6,9 % en 2021.

De la nécessité de sécuriser les fonds du secteur privé

Notons que la majorité des projets prévus par le plan n’ont pas encore été démarrés, certains nécessitant le soutien financier du secteur privé pour leur mise en œuvre. Une condition que le gouvernement veut remplir d’ici les prochains mois, annonçant plusieurs mesures à cet effet. Le rapport mentionne entre autres initiatives le renforcement des cadres juridiques et réglementaires des partenariats public-privé, la mise à jour des règles de facturation nette pour les énergies renouvelables d’ici 2027 et la promulgation de la loi sur l’énergie de l’île de Zanzibar d’ici 2026.

La mise en application effective de ce plan dépendra donc de l’efficacité des actions gouvernementales pour rassurer les partenaires privés, afin d’assurer les fonds prévus pour le développement des projets.

La Tanzanie veut octroyer des licences d’exploration pour 26 blocs pétrogaziers en mars

Agence Ecofin 12 fev 2025

Le secteur tanzanien des hydrocarbures est actuellement limité à l’exploitation des champs gaziers Mnazi Bay et SongoSongo. L’État envisage d’attirer de nouveaux investisseurs pour accroître la production dans ce segment de l’industrie extractive.

Le gouvernement tanzanien prévoit d’octroyer le 5 mars prochain des licences d’exploration pour 26 blocs de pétrole et de gaz. Cette initiative a été confirmée par le ministre de l’Énergie Doto Biteko le mardi 11 février, d’après des propos relayés par Reuters.

Si aucun détail n’est donné sur la mise en œuvre de ce programme et les acteurs concernés, cette sortie fait suite à une déclaration faite en 2024 par Charles Sangweni, DG de l’Autorité de régulation du segment amont de l’industrie pétrogazière de la Tanzanie (PURA). Il annonçait alors le lancement prochain d’une nouvelle campagne prospective dans le pays.

M. Sangweni évoquait alors la volonté de l’État de faciliter la production locale de pétrole et de gaz, en mettant notamment l’accent sur la transformation. Le but affiché était d’attirer des investisseurs pour des projets d’exploration, en collaboration avec la Tanzania Petroleum Development Corporation (TPDC), la compagnie nationale d’hydrocarbures.

Plus largement, ces efforts illustrent les plans des autorités visant à stimuler la production pétro-gazière. En effet, le secteur tanzanien des hydrocarbures ne compte actuellement que deux projets en cours d’exploitation, à savoir les gisements gaziers de Mnazi Bay et de SongoSongo.

Il faut noter que le mégaprojet de production de gaz naturel liquéfié (GNL) Tanzania LNG est assez attendu dans le pays. Sa mise en œuvre en est actuellement toujours à la phase des négociations entre le gouvernement et Equinor, son opérateur. Cependant, le ministre a confié à Reuters que les pourparlers entamés dans le cadre de ce projet budgétisé à 42 milliards USD devraient prendre fin d’ici juin 2025.

Tanzanie : hausse de 34 % de la récolte de noix de cajou en 2024/2025 (N’Kalô)

Agence Ecofin 31 janvier 2025

Alors que la récolte d’anacarde bat son plein en Afrique de l’Ouest, elle s’achève progressivement dans les pays producteurs d’Afrique de l’Est. Leader de la sous-région, la Tanzanie clôture sa campagne sur une bonne note.

En Tanzanie, la récolte de noix de cajou s’est établie à 408 600 tonnes au terme de la campagne de 2024/2025. C’est ce qu’indiquent les données collectées par le service indépendant de conseil commercial N’kalô dans son dernier bulletin sur le marché africain de la matière première publié, le jeudi 30 janvier.

Alors que ce stock est en baisse de 31 % par rapport aux prévisions initiales de 595 000 tonnes formulées en début de campagne par le gouvernement, il affiche toutefois une progression de 34 % par rapport à la récolte enregistrée au cours de la campagne précédente (305 000 tonnes).

Dans son bulletin d’information, N’kalô précise qu’à ce jour, 337 700 tonnes d’anacardes ont déjà été expédiées sur le marché international, soit environ 83 % de la récolte. Si pour l’heure les données sur les recettes d’exportation ne sont pas encore disponibles, certains facteurs laissent entrevoir aussi des perspectives positives pour la filière.

Il faut dans un premier temps rappeler que la campagne 2024/2025 en Tanzanie est la première où la matière première est commercialisée officiellement via le système des enchères qui permet l’obtention de meilleurs prix de vente. En effet, les prix négociés pour le kilogramme d’anacarde au cours de la première semaine de ventes aux enchères se sont situés entre 4 035 et 4 120 shillings (1,48 et 1,51 $), une nette augmentation par rapport aux années précédentes durant lesquelles les prix variaient entre 1 500 et 2 500 shillings (0,55 et 0,91 $).

Par ailleurs, la hausse du volume de production devrait induire une augmentation du volume d’exportation et une amélioration des recettes qui en découlent. D’après le Conseil de l’anacarde (CBT), les expéditions de noix de cajou ont généré 227,1 millions $ en 2023/2024.

Tanzania to activate second turbine at Julius Nyerere Hydropower Plant by end of April

Saturday, April 06, 2024

Tanzanie : bientôt une centrale solaire de 18 MW sur l’archipel de Zanzibar

Agence Ecofin 2 janvier 2025

Historiquement, Zanzibar a toujours dépendu de l’électricité fournie par la société publique tanzanienne d’électricité TANESCO. Mais depuis l’année dernière, les autorités de l’archipel travaillent à sortir de cette situation.

La société publique en charge de la fourniture d’électricité à Zanzibar, Zanzibar Electricity Corporation (ZECO) vient de lancer un appel d’offres pour la conception, la fourniture et l’installation d’une centrale solaire d’une capacité minimale de 18 MW. Cette infrastructure sera située à Makunduchi, une ville située à l’extrême sud de l’archipel.

Selon le document d’appel d’offres, l’entreprise retenue devra également assurer l’exploitation et la maintenance de la centrale pendant trois ans, tout en formant le personnel de ZECO avant le transfert des opérations. Le projet bénéficie d’un financement de la Banque Mondiale, obtenu via le gouvernement de Zanzibar par l’intermédiaire de la République unie de Tanzanie. Les candidatures devront être soumises par voie postale avant le 31 janvier 2025.

Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large, amorcée en mai dernier avec la signature d’un contrat historique entre ZECO et les investisseurs Generation Capital Limited (GCL) et Taifa Energy. Cet accord prévoit la production de 180 MW d’énergie solaire à Zanzibar, permettant à l’archipel de se doter pour la première fois d’une capacité locale de production à grande échelle.

Le projet de Makunduchi s’inscrit surtout dans une dynamique de croissance des énergies renouvelables en Tanzanie. Selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), le pays disposait de 16 MW de capacité solaire installée à la fin de 2023. Avec le développement de nouveaux projets solaires à Zanzibar, cette capacité devrait connaître une hausse significative, tout en permettant à l’archipel de réduire son empreinte carbone et de garantir un approvisionnement énergétique fiable pour ses citoyens, son secteur touristique et ses industries locales.

Equinor vise des accords commerciaux sur le projet gazier Tanzania LNG

Agence Ecofin 11 oct 2024

Depuis la conclusion en mai 2023 d’une entente sur les différents éléments d’un accord avec le gouvernement tanzanien, le projet de liquéfaction de gaz naturel Tanzania LNG n’a pas connu d’avancée significative.

Nina Koch, vice-présidente principale d’Equinor, s’est exprimée le mardi 8 octobre lors de la conférence Africa Oil Week (AOW) sur les perspectives du projet, dans lequel l’entreprise norvégienne est engagée aux côtés de la société anglo-néerlandaise Shell.

« Nous nous concentrons maintenant sur les accords commerciaux pour Tanzania LNG. Nous sommes très attachés au projet et nous continuerons à travailler et à dialoguer avec les partenaires et le gouvernement pour parvenir à un arrangement », a déclaré Koch.

Le projet Tanzania LNG qui vise la monétisation des vastes réserves de gaz naturel du pays, est bloqué depuis plus d’un an en raison de désaccords sur les modifications proposées par le gouvernement tanzanien concernant l’accord de gouvernement hôte (HGA).

Après de longues négociations finalisées en juin de l’année dernière, les accords concernant l’HGA et les termes du contrat de partage de production entre les parties impliquées sont toujours en attente d’approbation.

Des avancées sont également attendues concernant un accord sur le regroupement des blocs offshores 1 et 4, opérés par Shell, et du bloc 2, exploité par Equinor. Ces gisements sont censés fournir le gaz en amont pour la liquéfaction.

Ces accords sont essentiels à la poursuite du projet budgétisé à hauteur de 42 milliards de dollars, visant la monétisation de plus de 36 Tcf de gaz naturel récupérable, réparti sur les blocs 1, 2 et 4. La décision finale d’investissement (FID) est prévue pour 2025.

Tanzanie : une unité de transformation d’anacarde entre en service à Mtwara



Agence Ecofin 01 oct 2024

La Tanzanie est le 2ème fournisseur africain de noix de cajou après la Côte d’Ivoire. Alors que dans le pays la production locale se renforce, le segment de la transformation attire quant à lui de nouveaux projets d’investissement.

En Tanzanie, la région de Mtwara abrite une nouvelle unité de transformation de noix de cajou. D’un coût total de 3,5 milliards de shillings (1,3 million $), cet investissement est l’œuvre de l’Union coopérative Tandahimba-Newala (TANECU) une des principales coopératives agricoles opérant dans la région.

Selon les informations relayées par le quotidien local Daily News, l’unité sera officiellement inaugurée par le ministre de l’Agriculture, Hussein Bashe ce 1ᵉʳ octobre. D’après les responsables de la coopérative, la nouvelle installation est dotée d’une capacité de transformation de 3500 tonnes de noix de cajou par an.

Il s’agit en outre de la première phase de réalisation d’un projet de la TANECU qui prévoit la construction de 20 unités de transformation dans les districts de Tandahimba et de Newala avec pour objectif de traiter à terme 70 000 tonnes de noix par an.

Globalement, ce projet dévoilé par la TANECU devrait contribuer à renforcer les capacités de transformation de l’industrie locale alors que la production se renforce dans la filière. En Tanzanie, la récolte de noix de cajou a augmenté de 61 % à 305 000 tonnes en 2023/2024 et les projections pour la campagne 2024/2025 tablent sur une nouvelle croissance de 95 % pour atteindre 595 000 tonnes.

Rappelons que dans le pays d’Afrique de l’Est, le gouvernement ambitionne de transformer localement 60 % de la production d’ici fin 2025 contre moins de 15 % en 2019. Une des principales zones de production avec Lindi, Ruvuma, Tanga et Pwani, la région de Mtwara est également appelée à jouer un rôle clé dans la transformation de la matière première. En juin dernier, le gouvernement y a entamé les travaux de construction d’un parc industriel exclusivement dédié à l’anacarde en vue d’attirer des investissements sur le segment de la transformation.

La Tanzanie prépare un cycle d’appel d’offres pour l’exploration pétrogazière

Agence Ecofin 16 juillet 2024

La recherche de zones potentiellement riches en hydrocarbures est l’un des axes essentiels de la politique de la Tanzanie depuis quelques années en matière énergétique.

Charles Sangweni, le directeur général de l’Autorité de régulation du segment amont de l’industrie pétrogazière de la Tanzanie (PURA) a annoncé, vendredi 12 juillet, que le pays planifie le lancement d’ici la fin d’année ou le début de l’année de prochaine, d’un nouveau cycle d’attribution de licences d’exploration pétrogazières.

Le responsable n’a pas précisé si ce projet concernerait des sites localisés à terre ou en mer. Il évoque néanmoins une volonté de l’État d’attirer des investisseurs pour, d’une part, encourager la prospection pétrogazière dans le cadre d’une collaboration avec la Tanzania Petroleum Development Corporation (TPDC).

D’autre part, il s’agit de « faciliter la production de pétrole et de gaz », en misant sur le raffinage local des ressources en hydrocarbures, en l’occurrence le gaz de Mnazi Bay situé à terre, ou encore, celui de Songo Songo, localisé en mer, essentiels pour faire face à la demande en énergie électrique, entre autres.

Le cycle d’appel d’offres envisagé par la Tanzanie devrait notamment s’appuyer sur des données recueillies à l’issue d’études géologiques et géophysiques initiales. Des informations qui suggèrent la présence d’hydrocarbures sur une zone d’intérêt de près de 534 000 m².

Tanzanie : TGS recruté dans le cadre de la gestion de données sismiques en mer

Agence Ecofin 24 juin 2024

Il y a un peu moins de deux semaines, la société TGS avait officialisé son recrutement par la National Oil Company of Liberia (NOCAL) dans le cadre d’un projet de retraitement de données sismiques 2D et 3D dans les eaux territoriales du Libéria.

Le fournisseur de données sismiques TGS a annoncé mercredi 19 juin, la conclusion d’un accord avec la Petroleum Upstream Regulatory Authority (PURA) de Tanzanie pour gérer et octroyer des licences couvrant les données sismiques offshore du pays.

L’accord concerne des relevés sismiques 2D et 3D couvrant un périmètre d’au moins 132 000 km² localisé dans les eaux territoriales de la Tanzanie. Il permettra à TGS de fournir aux entreprises pétrogazières des informations pour évaluer le potentiel en hydrocarbures de la région.

Ceci devrait leur permettre de prendre des décisions éclairées pour la mise en place de leur stratégie d’exploration pétrogazière dans cette région jugée à fort potentiel en termes de ressources en hydrocarbures.

Notons que ce deal confère à TGS des droits exclusifs de licence pour toutes les données sismiques offshore de la Tanzanie continentale au nom du gouvernement. La compagnie a également le pouvoir en vertu de cet accord, de procéder à l’acquisition future de nouvelles données sismiques offshore pour le compte du pays.

TGS soutiendra les prochains cycles d’octroi de licences prévu pour intervenir en 2025, en Tanzanie qui selon David Hajovsky, vice-président de la division Multi-Clients de TGS, constitue « une cible d’exploration attrayante avec ses champs de gaz de classe mondiale […] ».

Zanzibar prolonge le délai de soumission des offres pétrolières

Agence Ecofin 12 juin 2024

En mars 2024, le tout premier cycle d’octroi de licences pour la recherche d’hydrocarbures à Zanzibar a été lancé par les autorités qui misent sur l’exploitation pétrogazière pour soutenir la croissance économique de l’archipel tanzanien d’Afrique de l’Est.

Shaaban Ali Othman, le ministre en charge du secteur pétrolier et gazier en amont à Zanzibar, archipel semi-autonome de la Tanzanie, a annoncé, lundi 10 juin, la prolongation du délai de soumission des propositions pour l’obtention de droits pétroliers et gaziers dans l’offshore.

La période initialement prévue dans le cadre de cette procédure qui devait couvrir six mois, soit de mars à septembre 2024 est étendue jusqu’au 16 décembre 2024. Les autorités souhaitent ainsi offrir l’opportunité aux postulants de mieux préparer leurs propositions.

Notons qu’un ensemble de huit blocs pétroliers et gaziers offshores a été mis à la disposition des compagnies pétrolières internationales dans le cadre de ce qui est actuellement le tout premier cycle d’appel d’offres pour l’attribution de droits pétrogaziers à Zanzibar.

Selon le planning de la procédure gérée par l’Autorité de Régulation pétrolière de Zanzibar (ZPRA), l’évaluation des offres se déroulera du 17 décembre 2024 au 15 février 2025 et les résultats du cycle d’octroi de licences seront publiés le 16 février 2025.

Tanzanie : la récolte d’anacarde a atteint 305 000 tonnes en 2023/2024, son plus haut niveau en 5 ans

Agence Ecofin 3 mai 2024

En Tanzanie, l’anacarde est l’une des principales cultures de rente contribuant à hauteur de 10 % aux recettes d’exportation de marchandises du pays. Depuis quelques années, le gouvernement intensifie son appui à la production pour améliorer les performances de la filière.

La Tanzanie a récolté 305 000 tonnes de noix de cajou en 2023/2024. C’est ce qu’a annoncé Francis Alfred, directeur général du Conseil de l’anacarde (CBT) qui se confiait au quotidien local The Citizen, le 2 mai.

Ce stock affiche une hausse de 61 % par rapport aux 189 000 tonnes de noix produites au cours de la campagne précédente. Il signe en outre la plus importante récolte réalisée sur les 5 dernières années.

Pour expliquer cette performance, le CBT met en avant les différentes mesures mises en œuvre par le gouvernement pour soutenir les producteurs. Selon les données officielles, l’enveloppe consacrée à la subvention des intrants agricoles a doublé pour atteindre 189 milliards de shillings (73 millions $) en 2023/2024.

« En dehors de la subvention des intrants, le gouvernement a distribué aussi des semences améliorées, renforcé les services de vulgarisation et formé les agriculteurs aux meilleures pratiques de la culture de la noix de cajou », a ajouté M. Alfred.

Selon le responsable, la bonne production a permis d’accroître le volume des exportations et le niveau des recettes engrangées dans la filière. D’après le CBT, les expéditions de noix de cajou ont ainsi généré 227,1 millions $ en 2023/2024 contre une enveloppe de 162,3 millions $ un an plus tôt.

Tanzanie : deux compagnies chinoises recrutées pour l’installation de 15 unités de stockage de produits pétroliers

Agence Ecofin 29 fev 2024

Le gouvernement tanzanien opère des choix stratégiques pour soutenir l’approvisionnement de la Tanzanie en produits pétroliers dans un contexte d’instabilité des marchés énergétiques.

Makame Mbarawa, le ministre des Transports de la Tanzanie a annoncé le 27 février, l’octroi d’un marché pour la construction de réservoirs et d’installations connexes destinées à la réception, au stockage et à la distribution de produits pétroliers au port de Dar es Salaam.

Le marché implique deux sociétés chinoises à savoir China Railway Major Bridge Engineering Group Co. Ltd et Wuhan Engineering Co. Ltd dont les cahiers de charges couvrent la construction de 15 réservoirs de produits pétroliers d’une capacité totale de stockage de 420 000 mètres cubes.

Ce projet d’infrastructures pétrolières est budgétisé à hauteur de 678,6 milliards de shillings tanzaniens, soit environ 266 millions de dollars. L’objectif est d’améliorer l’efficacité de la manutention des marchandises au port de Dar es Salaam, le plus important du pays après ceux de Tanga et de Mtwara.

L’État table sur la construction de ces installations prévue pour durer 2 ans, selon les prévisions des parties prenantes, pour réduire le temps de déchargement des produits pétroliers de 11 à 12 jours actuellement à environ 3 ou 4 jours.

Par ailleurs, la Tanzanie cible, une fois ces ouvrages opérationnalisés, une réduction des prix des carburants, des pertes de pétrole dans l’enceinte du port et des plaintes des négociants de produits pétroliers liées à la logistique.

Dans un contexte de fluctuations des prix des produits pétroliers, l’Autorité de régulation des services publics de l’énergie et de l’eau (Ewura) a émis en décembre 2023, une proposition de révision du système d’importation de carburant en vrac par appel d’offres. Une option qui pourrait permettre de faire face aux variations de prix entraînant des prix élevés à la pompe.

La Tanzanie met en service la première turbine d’une centrale hydroélectrique sur un site classé patrimoine mondial

Agence Ecofin 26 fevrier 2024

Avant que la première turbine de la centrale hydroélectrique Julius Nyerere ne soit raccordée au réseau, la Tanzanie disposait d’une capacité de production installée de 1 900 MW, le gaz naturel contribuant pour près des deux tiers de cette capacité.

En Tanzanie, la première turbine du projet hydroélectrique Julius Nyerere d’une capacité de 2115 MW a été mise en service. L’annonce a été faite par M. Doto Biteko, ministre de l’Énergie et Vice-Premier ministre, qui a déclaré lors d’une visite de la centrale le 25 février que la turbine, d’une capacité de 235 MW, alimentait désormais le réseau électrique.

Cette mise en service contribuera à réduire le rationnement de l’électricité qui dure depuis des mois en Tanzanie. Un rationnement qui devrait prendre fin lorsque la deuxième turbine de la centrale, qui en comptera au total neuf, rejoindra le réseau le mois prochain, a indiqué M. Biteko.

De manière générale, le projet devrait jouer un rôle essentiel pour répondre à la demande croissante d’énergie du pays tout en contribuant aux efforts de la région pour interconnecter les réseaux électriques de la Tanzanie, du Kenya, de l’Ouganda et de la Zambie.

Toutefois, si sa contribution énergétique ne fait pas débat, c’est au niveau de son impact environnemental que l’implémentation du projet fait grincer des dents. Avant même le début de la construction en 2019, les défenseurs de l’environnement avaient averti que le barrage qui se trouve sur une rivière importante traversant la réserve de chasse de Selous, pourrait affecter la faune et ses habitats en aval.

La réserve fait en effet partie des plus grandes zones protégées d’Afrique, abritant l’une des plus importantes concentrations d’animaux, notamment d’éléphants, de rhinocéros noirs et de guépards, ainsi qu’une grande variété d’habitats, selon l’UNESCO.

Tanzanie: le barrage hydroélectrique Julius Nyerere, l’un des plus grands d’Afrique



Par Kofi Gabriel Le 09/01/2023

La Tanzanie vient d’entamer le remplissage du réservoir du barrage hydroélectrique Julius Nyerere sur le fleuve Rufiji. Avec une centrale électrique dotée d’une capacité installée de 2.115 MW, ce sera l’un des plus grands d’Afrique en matière de production d’électricité. Dans la même veine, d’autres barrages sont en cours de construction au niveau du continent.

Le nombre de grands barrages hydroélectriques au niveau du continent devrait croître dans les prochaines années avec l’achèvement de nombreux projets en cours de réalisation. La Tanzanie en particulier vient d’entamer la mise en eau du réservoir du barrage hydroélectrique Julius Nyerere, construit sur le fleuve Rufiji. Cette étape est essentielle avant la mise en service de l’infrastructure. Ce réservoir d’une capacité de 34 milliards de mètres cubes d’eau couvre une étendue de 1.200 km² au cœur de la réserve de chasse de Selous.

Construit par un consortium de deux fleurons égyptiens, Arab Contractors (ArabCo) et Elsewedy Electric, ce barrage va fortement contribuer à la résorption du déficit en électricité de la Tanzanie. Celui-ci est doté d’une capacité de production d’électricité de 2.115 MW pouvant produire annuellement 5.920 GWh.

D’un coût de 2,9 milliards de dollars, ce barrage hydroélectrique Julius Nyerere figure parmi les plus importants du continent. Une fois les nombreux projets d’envergure similaire en cours de réalisation en sur le continent terminés, il figurera parmi les 10 plus importants d’Afrique.

Il est devancé par les barrages de la Renaissance (6.400 MW) et du Gilgel Gibe IV (2.160 MW) d’Ethiopie, en attendant la finalisation des autres en cours de construction, notamment ceux de Caculo Cabaça en Angola (2.172 MW), de Batoga Gorge sur le fleuve Zambèze à la frontière entre la Zambie et le Zimbabwe (2.400 MW) et de Mambila au Nigeria (3.050 MW). Il devance déjà les barrages en exploitation d’Assouan en Egypte (2.100 MW) et de Laùca en Angola (2. 070 MW).

Avec ces barrages hydroélectriques de grandes capacités, les pays africains veulent rompre avec les politiques de construction de petits barrages. L’objectif est de produire de l’électricité propre et réduire la dépendance des hydrocarbures pour produire de l’électricité en misant sur les nombreux cours d’eau du continent.