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Volkswagen table sur l’Égypte pour son repositionnement stratégique en Afrique

Agence Ecofin 06 juin 2025

Volkswagen accélère son redéploiement stratégique sur des marchés émergents, dont l’Afrique. Le groupe lorgne particulièrement sur l’Égypte, positionnée depuis quelques années comme un hub de l’industrie automobile dans la région septentrionale du continent.

Alors qu’il repense sa stratégie mondiale, Volkswagen mise sur l’Égypte comme futur pôle de son développement industriel en Afrique. Cette orientation, confirmée par Martina Biene, DG de la branche africaine du constructeur automobile allemand, s’inscrit dans un contexte de transformation de son modèle industriel, en réponse à la baisse de la demande en Europe et à la pression concurrentielle croissante des marques asiatiques.

Priorité au marché intérieur égyptien

Contrairement au Maroc, un autre hub continental du secteur automobile, mais dont l’industrie est en grande partie axée sur l’export vers le marché européen, l’Égypte présente pour Volkswagen une double opportunité : un marché intérieur en croissance rapide et dont la demande annuelle sur la prochaine décennie est estimée à plus de 8 milliards USD par les experts, ainsi qu’un positionnement géographique favorable pour approvisionner à la fois le Moyen-Orient et l’Afrique subsaharienne.

L’industriel prévoit dans un premier temps, une unité d’assemblage exploitant les installations existantes, avant d’envisager une usine dédiée dont l’étude de faisabilité est déjà en cours. Ce projet s’inscrit dans une stratégie globale pour renforcer sa position en Afrique, alors qu’il est confronté en Europe à une hausse des coûts de production, à une demande atone et à la concurrence agressive des marques chinoises.

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L’Égypte accrédite 4 producteurs privés pour lui fournir 400 MW d’électricité verte industrielle

Agence Ecofin 31 mai 2025

Des producteurs privés sont désormais autorisés à vendre directement de l’électricité renouvelable à des industriels en Égypte, sans soutien public. Une étape structurante pour industrialisation durable.

L’Égypte renforce le lien entre transition énergétique et compétitivité industrielle avec la délivrance de certificats de qualification à quatre développeurs privés pour produire et vendre directement 400 MW d’électricité renouvelable à des clients industriels, sans garantie publique.

Les projets d’un montant total de 388 millions USD seront portés par Neptune, AMEA Power, Taqa PV et Enara Energy Services. Ils approvisionneront notamment El Sewedy Steel, AP Moller (Canal de Suez Containers), Befar Group, Ezz Steel, Helwan Fertilizers et Alamein Silicon Products, à partir de centrales solaires ou hybrides combinant solaire et éolien.

Officiellement remis le mercredi 28 mai par le ministre de l’Électricité Mahmoud Esmat, ces certificats s’inscrivent dans le cadre du système « Private to Private » (P2P), qui permet aux producteurs d’énergie verte de vendre leur électricité à des entreprises via le réseau national, en payant des frais de transit.

Ce mécanisme soutenu par l’État vise à libéraliser le marché de l’électricité et à attirer les investissements privés dans la transition énergétique. Il offre aux industriels un accès compétitif à une énergie bas-carbone, essentielle pour répondre aux exigences climatiques de leurs clients à l’international et verdir leurs chaînes de valeur.

Dans le même contexte, Mahmoud Esmat a présenté en Conseil des ministres un rapport indiquant que les capacités renouvelables en service et en développement dans le pays atteignent 25 146 MW, dépassant l’objectif de 21 000 MW fixé pour 2030. Le document recense des projets majeurs (dont plusieurs en partenariat avec le secteur privé) comme le haut barrage d’Assouan (2100 MW), la centrale solaire de Benban (1465 MW) ou encore les parcs éoliens de Zaafarana et Ras Ghareb.

L’Égypte consolide ainsi sa position de leader régional en misant sur la diversification énergétique, l’industrialisation verte et l’exportation d’électricité propre vers l’Europe, soutenue par un afflux constant de financements internationaux.

AMEA Power met en service le plus grand parc éolien d’Afrique (500 MW) en Egypte

Agence Ecofin 03 juin 2025

L’Égypte renforce sa position de leader africain des énergies renouvelables avec la mise en service d’un parc éolien record. AMEA Power franchit quant à elle une nouvelle étape dans son expansion sur le continent.

L’émirati AMEA Power a annoncé le lundi 2 juin 2025 la mise en service commerciale de sa centrale éolienne de 500 MW à Ras Ghareb, dans le gouvernorat de la Mer Rouge. Il s’agit désormais selon l’entreprise du plus grand parc éolien opérationnel d’Afrique, avec une production estimée à 2500 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation de plus de 500 000 foyers.

Le projet a été développé en coentreprise par AMEA Power (actionnaire majoritaire à 60%) et le groupe japonais Sumitomo Corporation (40%). Il a été livré 2,5 mois avant la date prévue. Son financement a été assuré par un consortium composé de la Japan Bank for International Cooperation (JBIC), de la Société financière internationale (IFC), de Sumitomo Mitsui Banking Corporation, de Sumitomo Mitsui Trust Bank et de Standard Chartered Bank.

Le parc, dont la construction a mobilisé jusqu’à 800 travailleurs locaux, permettra d’éviter chaque année l’émission de plus de 1,4 million de tonnes de CO₂. « La mise en service de la centrale éolienne de 500 MW dans le gouvernorat de la Mer Rouge marque une étape importante pour AMEA Power et pour l’Égypte. Mettre en ligne 1 GW d’énergie propre en si peu de temps est un immense accomplissement et reflète notre engagement profond à fournir des solutions renouvelables à fort impact. C’est cela, l’avenir de la production d’électricité en Afrique : propre, inclusive et transformatrice » a déclaré Hussain Al Nowais, président d’AMEA Power.

Ceci survient en effet six mois seulement après la mise en service par AMEA d’une centrale solaire de 500 MW à Assouan, toujours en Egypte. L’entreprise devrait ajouter au moins 2 GW de projets supplémentaires dans le pays prochainement, dont une centrale solaire de 1000 MW avec 600 MWh de stockage à Assouan.

Le pays des pharaons poursuit ainsi activement sa transition énergétique, avec l’ambition de diversifier son mix électrique et de devenir un acteur majeur du renouvelable en Afrique. Dans ce contexte, la réussite de projets comme celui de Ras Ghareb renforce sa position comme hub stratégique pour les investissements énergétiques propres.

L’Égypte veut accélérer son projet de liaison terrestre direct à la péninsule arabique

Agence Ecofin26 mai 2025

Annoncé depuis près d’une décennie, le projet de liaison terrestre directe entre l’Égypte et l’Arabie Saoudite pourrait bientôt voir le jour, avec des démarches de mise en œuvre qui s’intensifient selon Le Caire.

L'Égypte envisage d’accélérer le plan d’interconnexion de l’Afrique à la péninsule arabique grâce à un pont ou à un tunnel devant relier le Sinaï à l’Arabie saoudite. Présenté pour la première fois en 2016 par le roi Salmane, le projet de corridor terrestre entre les deux régions affiche quelques nouveaux développements.
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L’Égypte compte déjà plus de 25 000 MW de projets d’énergies renouvelables existants et en cours

Agence Ecofin 30 mai 2025

Face à une demande croissante et des ambitions régionales affirmées, l’Égypte accélère la mise en œuvre de ses projets d’énergie renouvelable. Le pays mise sur le solaire, l’éolien et l’hydroélectricité pour diversifier son mix et réduire sa dépendance au gaz.

Le ministre égyptien de l’Électricité et des Énergies renouvelables, Mahmoud Esmat, a présenté ce mercredi 29 mai 2025 en Conseil des ministres un rapport sur l’avancement des projets visant à porter la part des énergies renouvelables à 30% du mix électrique national d’ici 2030. Selon le rapport, les capacités cumulées des projets déjà en service et en cours de développement atteignent 25 146,5 MW, ce qui devrait permettre de dépasser l’objectif de 21 000 MW fixé pour 2030.

Le document recense 21 projets opérationnels, incluant le barrage d’Assouan (2100 MW), la centrale solaire de Benban (1465 MW), les parcs éoliens de Zaafarana (540 MW) et de Ras Ghareb (262 MW), ainsi que plusieurs autres sites hydroélectriques et solaires répartis dans le pays. Sept de ces projets ont été réalisés en partenariat avec des acteurs du secteur privé.

Du côté des chantiers en cours, plusieurs grands projets existent, dont la centrale solaire de 1000 MW portée par Obelisk et le parc éolien de 1100 MW développé par ACWA Power sur la mer Rouge. L’Égypte s’impose ainsi comme l’un des leaders africains de la transition énergétique, aux côtés de pays comme le Maroc et l’Afrique du Sud. Le pays des pharaons capte un important volume de financements internationaux dans le secteur, et affiche l’une des plus grandes capacités installées du continent.

Il cherche à réduire sa dépendance au gaz naturel pour la production électrique, tout en consolidant sa position de hub énergétique régional. L’exécutif mise aussi sur l’exportation d’électricité verte et d’hydrogène vert vers l’Europe, via de futurs corridors euro-méditerranéens.

Égypte : Alexandrie va moderniser son tramway vieux de plus d’un siècle et demi

ecofin 24 mai 2025

Egypte : la BERD accorde 30 millions USD pour le premier projet solaire avec stockage du pays


Agence Ecofin 13 mais 2025

L’Égypte poursuit sa montée en puissance dans les énergies renouvelables. La BERD apporte son appui à cette ambition à travers un soutien à un projet solaire inédit combinant production et stockage.

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a annoncé, lundi 12 mai, un financement de 30 millions USD pour le projet solaire hybride Obelisk développé par Scatec à Nagaa Hammadi, en Égypte.

Le projet, annoncé comme le premier du genre en Égypte, combine 1,1 GW de solaire et 200 MWh de stockage par batteries. Il sera réalisé en deux phases. La première, qui inclut 561 MW de capacité solaire et l’ensemble du système de stockage, devrait entrer en service au premier semestre 2026.

La seconde, portant sur les 564 MW restants, est attendue pour la seconde moitié de la même année. L’électricité sera vendue à l’Egyptian Electricity Transmission Company (EETC) dans le cadre d’un contrat d’achat de 25 ans, libellé en dollars et adossé à une garantie souveraine. Scatec a également sécurisé un prêt relais complémentaire de 90 millions USD auprès de l’Arab Energy Fund.

Ce projet s’inscrit dans le cadre du pilier énergie de l’initiative Nexus eau-énergie-alimentation lancée par l’Égypte lors de la COP27 qu’elle a accueillie en 2022. Il est conçu pour stabiliser le réseau électrique et réduire les émissions de 1,36 million de tonnes de CO₂ par an.

Depuis 2012, la BERD a investi plus de 13,8 milliards d’euros dans 201 projets en Égypte, incluant des infrastructures énergétiques. Avec Obelisk, elle appuie directement l’ambition du pays de devenir un pôle régional des énergies renouvelables à grande échelle.

Egypt in Talks to Buy LNG Through 2030 to Offset Weak Production

by Bloomberg|S.El Wardany, R.Liao, A.Shiryaevskaya | Friday, May 16, 2025

Egypt is looking to buy liquefied natural gas through the end of the decade, a move to meet surging summer power demand and supplant flagging domestic production.

The government is in discussions with LNG suppliers for contracts that last through 2028 to 2030, according to people with direct knowledge of the matter, who asked not to be identified because the talks are private. The move is also intended to reduce reliance on the volatile spot market, the people said.

The contracts will include a flexibility clause, in case gas needs are revised over the coming years, two of the people said. The government will secure the rest of the LNG cargoes it might need via purchase tenders, they added.

Egypt, once an LNG exporter, has turned to purchasing the fuel as a booming population and rising temperatures boost demand even as its domestic fields age. The government’s move to try to secure supply for years indicates it is becoming a major demand center, helping to tighten global gas markets.

Egypt’s oil ministry didn’t immediately respond to a request for comment.

The country has already made plans to add several floating units to import the fuel and is in talks with Qatar over long-term gas supply contracts.

Egyptian LNG exports have been steadily declining since they hit a peak of 7.7 million tons a year in 2022, according to shipping data compiled by Bloomberg. The country imported about 2.5 million tons last year.

The energy deficit in the Middle East’s most populous nation more than doubled last year to $11.3 billion, according to Goldman Sachs Group Inc. The shortfall raised Egypt’s current account deficit last year to 6.2% of gross domestic product from 3.2%.

Scatec lance la construction du projet Obelisk, 1,1 GW solaire avec stockage en Égypte

Agence Ecofin 06 mai 2025

Pour obtenir un approvisionnement électrique plus stable et réduire leur dépendance aux énergies fossiles, plusieurs pays africains s’orientent vers de grands projets solaires hybrides. L’Égypte franchit un cap avec le lancement d’un projet d’envergure.

Le norvégien Scatec a annoncé lundi 5 mai 2025 le début des travaux de son projet Obelisk en Égypte. Il s’agit d’une centrale solaire avec stockage par batterie qui peut devenir la première du type en Égypte. Elle combinera 1,1 GW de photovoltaïque et 100 MW/200 MWh en stockage, qui seront vendus conformément à un contrat d’achat de 25 ans signé avec l’Egyptian Electricity Transmission Company (EETC).

Le chantier est scindé en deux phases. La première de 561 MW avec stockage devrait entrer en service au premier semestre 2026. La seconde de 564 MW est attendue pour la fin de l’année. Scatec assurera l’ingénierie, la construction, la gestion des actifs et l’exploitation de la centrale, dont le coût total s’élève à 590 millions USD, financé à 80% par de la dette sans recours.

Pour différer son apport en fonds propres jusqu’à la fin des travaux, Scatec a signé deux prêts-relais pour un montant total de 120 millions USD, dont 90 millions auprès de The Arab Energy Fund et 30 millions auprès de la BERD.

« Nous sommes fiers de donner le premier coup de pioche du premier projet hybride solaire et batterie d'Égypte, en nous appuyant sur notre expérience éprouvée dans des projets similaires. L'Égypte a des objectifs ambitieux en ce qui concerne la mise en place d'une importante capacité de production d'énergie renouvelable dans les années à venir, et cette étape renforce la position de Scatec en tant que producteur d'énergie renouvelable de premier plan dans le pays » a déclaré Terje Pilskog, PDG de Scatec.

Le projet Obelisk s’inscrit dans le cadre du renforcement du partenariat entre Scatec et l’Égypte conformément à l’initiative NWFE qui vise à accélérer la transition énergétique du pays. Le 15 mars 2025, la ministre Rania Al-Mashat et le PDG de Scatec ont confirmé leur volonté de développer des projets stratégiques soutenus par des financements internationaux.

Déjà active dans le solaire à Benban, Scatec prévoit d’élargir sa présence avec des projets dans l’hydrogène vert et l’ammoniac. En intégrant du stockage, le projet Obelisk marque une étape décisive vers un réseau plus flexible, et confirme l’Égypte comme marché clé pour les énergies renouvelables en Afrique.

Gaz méditerranéen : l’Egypte parie sur ExxonMobil pour relancer sa production

Agence Ecofin 02 mai 2025

Avec les défis auxquels l’Égypte fait face dans le secteur de l’Énergie, notamment le gaz, le gouvernement multiplie les initiatives particulièrement la monétisation des ressources situées dans des zones encore peu explorées.

L’Égypte veut trouver de nouveaux gisements gaziers commercialement viables et a signé un mémorandum d’accord avec la multinationale ExxonMobil en vue de coopérer sur l’exploration et potentiellement l’exploitation des blocs Cairo et Masry, situés en Méditerranée.

Selon les informations relayées mardi 29 avril, l’objectif est de poser les bases d’un nouveau cadre de travail destiné à relancer l’exploration gazière dans des zones d’intérêts jugées à la fois comme complexes et encore peu prospectées.

Concrètement, le mémorandum signé permettrait à l’entreprise américaine de mieux connaître le potentiel des sous-sols marins de ces régions pour lesquelles une étude sismique 3D sur plus de 11 000 km² est déjà disponible.

Si les résultats sont concluants, ExxonMobil pourrait alors préparer un plan de développement intégré des blocs Cairo et Masry, avant de passer à une phase d’exploitation qui pourrait aider l’Égypte à faire face à ses besoins en gaz de plus en plus en croissants.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie plus large du ministère du Pétrole et des Ressources minérales de l’Égypte visant à moderniser les mécanismes contractuels, afin de rendre l’environnement plus attractif pour les grandes compagnies.

En 2023, la production de gaz naturel du pays a en effet chuté à 59,3 milliards de mètres cubes, soit une baisse de 11,5 % par rapport à l’année précédente, atteignant au passage son niveau le plus bas depuis 2017. En particulier, le champ de Zohr découvert en 2015 et représentant une part significative de la production, est en déclin en raison de problèmes d’infiltration d’eau.

Si l’accord reste préliminaire, il marque une inflexion notable dans la manière dont le pays entend structurer ses partenariats, en combinant incitations, stabilité réglementaire et visibilité sur le long terme. Cette approche s’inscrit dans un mouvement plus large, comme en témoigne le lancement récent d’une campagne de forage dans le golfe de Gharib, dans le désert oriental.

D’ici un an, 75 nouveaux puits doivent y être forés pour augmenter la production de 7500 barils par jour. Un projet porté par la société publique EGPC qui mobilise déjà des plateformes modernes.

Égypte : Eni mise sur 1000 milliards de pieds cubes de gaz pour optimiser Zohr

Agence Ecofin 06 mai 2025

Exploité depuis 2017 par la multinationale italienne Eni, le gisement offshore Zohr a vu sa production chuter ces derniers mois, fragilisant les capacités d’exportation de l’Égypte. Mais à ce stade, sa viabilité économique ne semble pas remise en cause.

En Égypte, le groupe italien Eni veut ajouter 1000 milliards de pieds cubes de gaz aux réserves prouvées du champ gazier Zohr, situé en mer Méditerranée. Ce choix intervient dans un contexte de ralentissement du débit du gisement qui représente environ 18 % de la production journalière du pays, d’après Global Data.

Selon les informations relayées par la presse locale dimanche 4 mai, l’objectif de ce projet est de renforcer la production du champ, et, par ricochet, les exportations gazières de l’Égypte. La production du champ Zohr a chuté d’environ 53 %, tombant à 1,5 milliard de pieds cubes par jour par rapport au pic de 3,2 milliards de pieds cubes par jour atteint en 2019.

Cette baisse a fragilisé les capacités d’exportation de l’Égypte, notamment via ses infrastructures de liquéfaction de gaz naturel, qui traitent également le gaz chypriote. Le champ Zohr, découvert en 2015, est considéré comme un pilier de la stratégie énergétique du pays pour devenir une plateforme régionale. Selon Global Data, Zohr a produit 28,7 % de ses réserves récupérables totales, avec un pic de production attendu en 2030 et une limite économique estimée autour de 2046.

Pour inverser la tendance, Eni prévoit l’installation d’une unité flottante de traitement de gaz dans le cadre de la 3ème phase de développement du gisement. Une étape qui sera précédée du forage de plusieurs puits de développement, dont deux sont prévus dans le cadre du plan opérationnel 2026.

Ils s’ajoutent à trois nouveaux puits sur Zohr pour lesquels Eni a lancé une campagne de forage cette année. Si le calendrier est respecté, l’ensemble de ces opérations pourrait conduire à un démarrage de la production en 2028 pour un investissement total estimé à plus d’un milliard de dollars.

L’optimisation de Zohr devrait être suivie de près par les milieux d’affaires, alors que l’Italie, par l’intermédiaire d’Eni, cherche à sécuriser ses approvisionnements depuis l’Afrique du Nord. De son côté, le ministère égyptien du Pétrole et des Ressources minérales considère cette opération comme essentielle pour stabiliser l’offre domestique et maintenir les flux vers l’Europe.

La concrétisation du projet autour de Zohr dépend de la résolution de défis techniques, comme les intrusions d’eau dans les puits, de la mise en œuvre effective des investissements annoncés et de la stabilité régionale.

L’Égypte lance une vaste campagne de recherche de brut dans le désert oriental

Agence Ecofin 21 avril 2025

Confrontée à un déficit énergétique persistant, l’Égypte mise sur l’exploration pétrolière et gazière pour renforcer sa production. En 2024, le pays a soutenu 200 millions $ d’investissements, orientés vers la recherche et l’exploitation d’hydrocarbures.

Selon des informations relayées dimanche 20 avril, les autorités égyptiennes ont lancé une campagne visant le forage de 75 nouveaux puits pétroliers dans le golfe de Gharib, au cœur du désert oriental, d’ici les douze prochains mois.

Actuellement, cette zone produit environ 1500 barils par jour. L’objectif est d’ajouter 7500 barils supplémentaires. Pour y parvenir, la société publique Egyptian General Petroleum Corporation (EGPC) a mobilisé trois plateformes de forage modernes.

Cette initiative s’inscrit dans un effort plus large visant à améliorer l’équilibre énergétique du pays. Le gouvernement ambitionne en effet de faire croître la production nationale de brut de 9 % au cours de l’exercice budgétaire 2024/2025, pour atteindre 637 000 barils par jour.

Le Caire mise sur cet objectif pour attirer 4 milliards de dollars d’investissements étrangers à court terme, tout en cherchant à réduire durablement sa dépendance aux importations d’hydrocarbures qui continuent de peser sur ses finances.

Au-delà de la production immédiate, cette campagne traduit une volonté politique de poser un socle plus stable pour la sécurité énergétique du pays. En renforçant sa capacité à exploiter ses propres ressources, l’Égypte espère aussi rassurer les investisseurs sur la viabilité de ses projets énergétiques à long terme.

Egypt to relaunch tender for Attaqa pumped-storage project

Jo Fernandes April 8, 2025

Egypt plans to relaunch a tender for a contract to develop the country’s first pumped-storage plant at Mount Attaqa, following a contractor’s failure to secure funding for the project. Indian, Chinese, and European companies have shown initial interest in the scheme, according to local reports.

The 2400 MW Attaqa project is planned to be constructed at the northern end of the Red Sea mountain range, approximately 15 km west of Suez.

Meanwhile, the state has completed studies to establish two further pumped-storage projects with capacities of up to 2000 MW. The two projects in Qena and Luxor have combined investments of US$ 2.5 billion. Egypt aims for renewable energy to reach 42 per cent of its electricity generation mix by 2035.

Le canal de Suez a récupéré au moins 166 navires sur février et mars

Agence Ecofin 13 avril 2025

L’accalmie observée en Mer Rouge depuis mi-janvier avait permis un timide retour du trafic au Canal de Suez. A fin mars, au moins 166 navires ont dérouté de l’itinéraire du cap de Bonne-Espérance.

Selon la Suez Canal Authority (SCA), une reprise progressive du trafic au Canal de Suez a été observée depuis février (après le cessez-le-feu du 15 janvier entre Israël et le Hamas, Ndlr.) Son directeur Osama Rabie affirme qu’un total de « 166 navires ont modifié leur itinéraire de voyage pour transiter par le canal au lieu du cap de Bonne-Espérance ». Ce chiffre illustre une nette progression en mars par rapport à février où la SCA avait dénombré une quarantaine de navires.

Il reste cependant relativement maigre, au regard des standards du canal où le trafic est tombé de 26 400 navires en 2023 à 13 200 en 2024 (soit une perte de plus de 50%) en raison des attaques des rebelles houthis pro-Palestine sur les navires jugés liés à Israël et ses alliés. Une situation affectant l’État égyptien, qui perd environ 800 millions USD chaque mois selon de récentes déclarations du président Abdel-Fattah al-Sissi.

La moyenne mensuelle des volumes à reconquérir pour inverser la tendance doit être supérieure 1000 navires. Mais les Etats-Unis lancent depuis le samedi 15 mars des frappes contre les rebelles, dans l’objectif de sécuriser le trafic dans cette zone maritime. Si ce but pourrait être atteint, l’effet inverse n’est pas impossible.

L’industrie craint en effet que le retour des tensions en Mer Rouge hypothèque les chances d’une reprise satisfaisante du trafic au canal de Suez.

Égypte : 500 MW du parc éolien de Ras Ghareb mis en service avec 6 mois d’avance

Agence Ecofin 17 avril 2025

L’Égypte renforce son parc de production d’énergie éolienne avec la mise en service anticipée de 500 MW de capacité d’un projet à Ras Ghareb porté par un consortium international.

Orascom Construction a annoncé le mardi 15 avril 2025 l’entrée en service commerciale anticipée de 500 MW du parc éolien de Ras Ghareb, situé sur la côte occidentale du golfe de Suez en Égypte. Ce projet développé dans le cadre d’un partenariat public-privé de 25 ans sous le modèle Build-Own-Operate (BOO) était attendu pour la fin de l’année. Il devient partiellement opérationnel avec six mois d’avance.

La capacité finale de 650 MW fera de Ras Ghareb le plus grand parc éolien actuellement en activité sur le continent africain. Il alimentera plus d’un million de foyers et permettra d’éviter l’émission d’environ 1,5 million de tonnes de CO₂ par an. Cela répond aux objectifs de l’Égypte, qui prévoit de porter à 42% la part du renouvelable dans son mix électrique d’ici 2035.

Le projet est porté par le consortium Red Sea Wind Energy, composé de ENGIE (35%), Orascom Construction (25%), Toyota Tsusho Corporation (20%) et Eurus Energy (20%). En plus de sa participation au capital, Orascom Construction est responsable de l’exécution des travaux d’infrastructures hors centrale (EPC). Le groupe précise que les travaux ont été réalisés sans aucun arrêt de travail lié à un incident.

Le consortium a déjà entamé les études pour le développement d’un second parc éolien de plus de 900 MW sur un terrain adjacent, confirmant l’importance du golfe de Suez dans la stratégie énergétique du pays.