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par supert » 01 nov. 2025, 13:26
L'Algérie... grâce à l'exportation de son électricité
par energy_isere » 01 nov. 2025, 11:27
Algérie : le renouvelable au cœur de la stratégie du nouveau patron de Sonatrach Agence Ecofin 29 oct 2025 L’Algérie nourrit des ambitions pour la promotion des énergies renouvelables dans son mix énergétique, encore largement basé sur le gaz naturel qui fournit l’essentiel de la production d’électricité du pays. Des ambitions qui peinent encore à se concrétiser. Nommé à la tête de Sonatrach dimanche 26 octobre 2025, Noureddine Daoudi veut associer la compagnie nationale des hydrocarbures à la transition énergétique du pays. Lors de sa prise de fonction, ce géologue de formation, a déclaré vouloir « édifier une entreprise plus forte et plus résiliente […] en investissant dans les énergies renouvelables » et placer ce volet au centre de la stratégie de croissance de Sonatrach. Dans un contexte énergétique mondial en pleine mutation, Daoudi promet une Sonatrach capable d’innover sans renier son ancrage dans le pétrole et le gaz. Il lie cette orientation à la modernisation de l’entreprise et à la valorisation du capital humain, deux priorités qu’il a mises en avant lors de sa prise de fonctions. Depuis plus de dix ans, l’Algérie affiche sa volonté de diversifier son mix énergétique. Les autorités ont multiplié les annonces et mis en place un cadre institutionnel dédié, avec la création de la Société Algérienne des Énergies Renouvelables (SHAEMS), chargée de piloter les projets solaires et d’attirer les investisseurs, avec pour objectif officiel de porter la part du renouvelable à 30 % d’ici 2035. Mais sur le terrain, les réalisations peinent encore à suivre le rythme des ambitions. La quasi-totalité de l’électricité du pays continue de provenir du gaz, tandis que les centrales solaires en projet restent pour l’essentiel en phase d’appel d’offres ou de contractualisation. La part des énergies renouvelables dans le mix électrique national reste inférieure à 1 %, selon les chiffres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Ainsi, Daoudi souhaite accélérer la mise en œuvre des programmes déjà amorcés par Sonatrach, notamment l’intégration du solaire sur ses sites pétroliers, le lancement de filières présentées comme stratégiques telles que l’hydrogène vert, encore à l’étude, et la poursuite des initiatives de recherche et de captage du carbone. Ce virage s’inscrit dans la continuité des orientations arrêtées par les autorités algériennes depuis 2021 et confirme l’objectif d’augmenter la part des renouvelables dans le mix énergétique national. La stratégie climat de Sonatrach, présentée en 2024, mentionne explicitement des actions visant à améliorer l’efficacité énergétique des sites et à réduire les émissions de méthane et de torchage. Ces priorités traduisent l’intégration progressive du solaire et du captage du carbone dans les opérations du groupe, en appui à la politique nationale de transition énergétique. Pour autant, les défis demeurent importants. Selon la fondation Friedrich-Ebert-Stiftung et le Transnational Institute, la progression des énergies renouvelables en Algérie se heurte encore à des lenteurs administratives, à la complexité des procédures de financement et à un manque d’incitation pour les investisseurs privés.
par energy_isere » 01 nov. 2025, 11:09
L’Algérie veut moderniser le système de contrôle de son réseau électrique national Agence Ecofin 31 oct 2025 En mars, l’Algérie a affiché son ambition de soutenir son économie grâce à l’exportation de son électricité. Pour atteindre cet objectif, le pays doit toutefois renforcer et moderniser ses infrastructures électriques. En Algérie, le ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, Mourad Adjal (photo), a annoncé le lancement, en 2026, d’une opération de réhabilitation du système de maîtrise et de télésurveillance du réseau électrique national. L’information a été rapportée jeudi 30 octobre par l’Agence algérienne de Presse (APS), à l’issue d’une rencontre sectorielle tenue à Alger. Le ministre a précisé que cette opération concerne spécifiquement le dispositif SCADA, exploité par la Sonelgaz, société publique en charge de la production, du transport et de la distribution d’électricité. Cette réhabilitation a pour objectif d’« améliorer davantage le service public de l’électricité » sur l’ensemble du territoire national. Selon les éléments rapportés par la presse algérienne, la réhabilitation portera concrètement sur le système de supervision et de télécontrôle qui permet de surveiller, commander et réguler les flux d’électricité à travers le réseau national. L’opération comprendra la mise à niveau technique du dispositif existant, ainsi qu’un travail de modernisation des équipements de communication et des infrastructures numériques utilisées par les centres régionaux de contrôle. Ces travaux seront menés sous la supervision de la Sonelgaz qui gère déjà les infrastructures de transport et de distribution à haute tension. Expliquant l’opportunité de ce projet, le ministère de l’Énergie indique que cette réhabilitation répond à la nécessité de renforcer la fiabilité du réseau électrique national et d’assurer un suivi plus efficace des installations. Il souligne également que la croissance de la demande, l’extension du réseau et la diversification des capacités de production rendent nécessaire la modernisation des systèmes de pilotage. L’initiative s’inscrit dans la continuité des efforts engagés par les pouvoirs publics pour renforcer la sécurité énergétique du pays. Ces dernières années, le gouvernement a lancé plusieurs programmes de modernisation et de fiabilisation des infrastructures. Parmi ceux-ci, le Programme national de développement des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, qui vise 27 % d’énergies renouvelables dans la production nationale d’électricité d’ici 2030 et à la mise en place d’un cadre incitatif pour le raccordement au réseau.
par energy_isere » 26 oct. 2025, 20:21
Algérie : Rachid Hachichi, le PDG du géant pétro-gazier Sonatrach, limogé Par SudOuest.fr avec AFP le 26/10/2025 Après deux ans de fonction, Rachid Hachichi, PDG du géant pétrolier algérien Sonatrach, a été limogé. Les raisons de ce départ sont pour l’instant inconnues. Le PDG du géant pétro-gazier public algérien Sonatrach, Rachid Hachichi, a été limogé après deux ans dans ses fonctions, a annoncé dimanche la télévision publique algérienne, sans donner de raisons à son départ. M. Hachichi, en poste depuis octobre 2023, a été remplacé par Noureddine Daoudi, qui a occupé auparavant plusieurs postes importants dans le secteur des hydrocarbures en Algérie. L’ancien PDG lui aussi limogé M. Daoudi a été installé dans ses nouvelles fonctions lors d’une cérémonie officielle par le ministre des Hydrocarbures et des mines Mohamed Arkab, selon des images diffusées par la télévision publique. Cet ancien cadre de la Sonatrach avait notamment présidé entre avril 2020 et août 2023 l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft). L’Alnaft est chargée d’attirer les investisseurs dans les secteurs gazier et pétrolier et de gérer les appels d’offres ainsi que l’attribution de licences d’exploration et d’exploitation. Il y a deux ans, M. Hachichi avait pris les rênes du groupe Sonatrach en remplacement de Toufik Hakkar, limogé après près de quatre ans à la tête de ce groupe détenu à 100 % par l’État et crucial pour l’économie algérienne. M. Daoudi est le cinquième dirigeant de la compagnie publique des hydrocarbures algérienne depuis 1999.
par supert » 17 oct. 2025, 14:31
par energy_isere » 16 oct. 2025, 22:06
Algérie : forte croissance des exportations hors hydrocarbures en 2025 le 16 octobre 2025 Les exportations algériennes hors hydrocarbures ont affiché une progression notable au cours des sept premiers mois de l'année 2025. Cette tendance positive se confirme à travers les chiffres officiels qui font état d'une croissance significative dans plusieurs secteurs économiques. Intervenant mercredi 15 octobre sur les ondes de la Chaîne 1 de la radio algérienne, Abdelatif El Houari, directeur par intérim des mécanismes de soutien à l'exportation au ministère du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, a présenté ces chiffres. Le responsable a indiqué que les exportations hors hydrocarbures ont augmenté de 23 % entre janvier et juillet 2025, par rapport à la même période de l'année 2024. Cette progression s'inscrit, selon lui, dans la stratégie gouvernementale de diversification des sources de revenus d'exportation. Le secteur des engrais et produits chimiques a atteint environ 1,5 milliard de dollars, ce qui représente une augmentation de 9 %. Les matériaux de construction et la céramique ont progressé de 11 %, atteignant 560 millions de dollars. Selon l’invité de la radio algérienne, ces performances témoignent de la compétitivité croissante des produits algériens sur les marchés internationaux. Le secteur des engrais et produits chimiques a atteint environ 1,5 milliard de dollars, ce qui représente une augmentation de 9 %. Les matériaux de construction et la céramique ont progressé de 11 %, atteignant 560 millions de dollars. Selon l’invité de la radio algérienne, ces performances témoignent de la compétitivité croissante des produits algériens sur les marchés internationaux. La croissance sectorielle détaillée Les exportations des carrières et des mines ont augmenté de 14 %, tandis que celles de l'industrie alimentaire et des produits agricoles ont progressé de 13 %. Le secteur des appareils électriques et électroménagers a enregistré la plus forte croissance avec une hausse de 36 % durant la période de janvier à juillet 2025. « Ces chiffres illustrent la diversification progressive des exportations algériennes » précise le responsable au ministère du Commerce extérieur. Selon Abdelatif El Houari, les autorités prévoient d'atteindre un volume d'exportations hors hydrocarbures de 5 milliards de dollars d'ici la fin de l'année 2025. Cet objectif s'appuie sur les contrats commerciaux signés lors de différentes participations internationales, qui ont dépassé 80 contrats depuis le début de l'année. La stratégie de promotion active des produits algériens produit ainsi des résultats concrets.
par energy_isere » 15 oct. 2025, 11:12
Algérie : Sonatrach et le saoudien Midad Energy scellent un partenariat de 5,4 milliards $ Agence Ecofin 14 oct 2025 Conclu entre la compagnie nationale algérienne et Midad Energy, l’accord traduit l’ouverture de l’Algérie à de nouveaux partenaires étrangers pour développer son potentiel pétrogazier, dans un contexte d’investissements massifs et de volonté affichée de souveraineté industrielle. Sonatrach a annoncé, le lundi 13 octobre 2025, la signature d’un contrat de partage de production d’un montant estimé à 5,4 milliards $ avec la société Midad Energy North Africa, filiale du groupe saoudien Midad Energy. L’accord concerne l’exploration et le développement d’hydrocarbures dans le bassin d’Illizi, dans le sud-est de l’Algérie, une zone frontalière avec la Libye considérée comme à fort potentiel. Selon les détails relayés par la presse internationale, le contrat s’étend sur 30 ans, avec une option de prolongation de dix années supplémentaires. Il comprend une phase d’exploration de sept ans entièrement financée par le partenaire saoudien, pour un montant évalué à 288 millions de dollars. À terme, les investissements devraient, selon les prévisions de Sonatrach, permettre une production cumulée d’environ 993 millions de barils équivalent pétrole, dont 125 milliards de m³ de gaz commercialisable et 204 millions de barils d’hydrocarbures liquides (GPL et condensats). Cet accord intervient dans un contexte où l’Algérie multiplie les partenariats internationaux pour soutenir sa production et moderniser ses infrastructures énergétiques. Le pays a annoncé début octobre un plan d’investissement de 60 milliards de dollars sur la période 2025–2029, dont 80 % seront consacrés à l’exploration et à la production des hydrocarbures. Il y a quelques jours au salon NAPEC 2025, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a réaffirmé l’ambition d’une production « 100 % algérienne » à moyen terme dans le secteur pétrogazier. Comme l’a précédemment rapporté Agence Ecofin, Sonatrach pilote dans ce sens un programme de 7 milliards $ destiné à accroître la capacité nationale de raffinage et de pétrochimie, avec comme objectif d’augmenter la part des hydrocarbures transformés localement de 32 % à 50 % d’ici 2030. La question qui se pose est de savoir comment cette ambition de souveraineté industrielle sera concrétisée alors que les partenariats étrangers continuent de se multiplier. Avant l’accord avec Midad Energy, Sonatrach a attribué en juillet dernier à la société chinoise Jereh Oil & Gas Engineering un contrat d’environ 855 millions de dollars pour la construction d’une station de compression et la pose de nouvelles conduites de gaz dans le champ de Rhourde Nouss. En février, un contrat de 850 millions de dollars portant sur le développement et l’exploration d’hydrocarbures avait été signé avec une autre entreprise chinoise, Sinopec. Toujours cette année, un contrat de 1,35 milliard $ a été annoncé entre Sonatrach et la société italienne Eni pour l’exploitation du champ de Zemoul El Kbar.
par energy_isere » 11 oct. 2025, 15:41
Algérie : Alnaft relance l’évaluation pétrolière des bassins de Touggourt et Berkine Agence Ecofin 09 oct 2025 L’Algérie cherche à stabiliser sa production de brut autour du seuil d’un million de barils par jour, plateau observé depuis 2023, selon les rapports mensuels de l’OPEP. En Algérie, l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a signé, en marge de la North Africa Petroleum Exhibition and Conference (NAPEC 2025) à Oran, deux conventions d’études avec la compagnie pétrolière privée omanaise Petrogas E&P. Ces accords officialisés le mercredi 8 octobre par la presse algérienne, portent sur les bassins de Touggourt et Berkine, deux zones clés de la production pétrolière nationale. Celle-ci s’établissait à 947 000 barils par jour fin août, selon les données compilées par Trading Economics. Les études prévues visent à réévaluer les structures géologiques, les données sismiques et les caractéristiques des réservoirs afin d’actualiser le potentiel résiduel en hydrocarbures avant d’envisager d’éventuels programmes d’investissement. Ces périmètres font partie des zones dites « matures », où la production reste significative, mais nécessite une actualisation des données pour stabiliser le rendement national. Le gisement de Touggourt, situé dans le sud-est du pays, a vu sa production portée à 60 000 barils par jour en 2023, contre environ 45 000 b/j auparavant, grâce à la mise en production progressive de nouveaux puits forés depuis 2016. Dans le bassin de Berkine, cœur historique de l’exploration algérienne, Sonatrach et ses partenaires ont enregistré en 2023 plusieurs découvertes de brut et de gaz, avec des débits atteignant jusqu’à 3 000 b/j de pétrole et 219 000 m³/j de gaz, selon les communiqués de Sonatrach publiés en avril 2023. Selon le Groupement Berkine (Sonatrach–Occidental–Eni), la région a déjà produit plus de 1,7 milliard de barils depuis le démarrage des opérations. Ce volume souligne le poids économique de ces gisements. Encadrées par la loi n° 19-13 de 2019 sur les hydrocarbures, ces conventions d’études représentent une étape technique sans engagement d’exploitation immédiate. Alnaft a conclu une dizaine de partenariats similaires depuis 2022 afin de réduire les risques exploratoires et préparer la relance de la production nationale.
par energy_isere » 11 oct. 2025, 12:16
L’Algérie fait le pari du schiste pour assurer son avenir énergétique Agence Ecofin 06 oct 2025 Envisagée depuis plusieurs années, l’exploitation du gaz de schiste occupe désormais une place stratégique dans les nouvelles politiques énergétiques en Algérie. Elle est notamment devenue une alternative face au déclin progressif de ses gisements historiques. La semaine dernière, lors de l’African Energy Week, le président de l’Agence nationale des hydrocarbures (ALNAFT), Samir Bekhti, a confirmé un recentrage sur les ressources non conventionnelles. L’objectif visé est d’atteindre le plein potentiel des réserves nationales et de revitaliser la production. Ce nouveau cap s’impose dans un contexte où les flux gaziers vers l’Europe se redéfinissent depuis la guerre en Ukraine, l’Algérie cherchant à consolider sa réputation de fournisseur stable et fiable. Selon le régulateur, l’Algérie détient plus de 700 000 milliards de pieds cubes de gaz de schiste sans risque. C’est l’un des potentiels les plus importants du monde dans ce segment. Son exploitation était envisagée depuis plusieurs années, mais n’a jamais abouti. En 2014, les autorités prévoyaient un lancement de la production à l’horizon 2022, avec entre autres des investissements de 70 milliards de dollars sur vingt ans, pour développer le segment. D’ailleurs, une nouvelle campagne de mise en adjudication de périmètres d’exploration est prévue dès le premier semestre 2026, mais il n’est pas encore clair si celle-ci comprendra l’octroi de licences de schiste. Pour la compagnie nationale algérienne d’hydrocarbures (Sonatrach), le gaz de schiste pourrait compenser la maturité des gisements conventionnels de Hassi R’mel, In Salah ou Illizi, tout en assurant la continuité des exportations vers l’Europe. L’exploitation du schiste demeure toutefois complexe et coûteuse, nécessitant des volumes d’eau considérables dans un pays semi-aride. L’enjeu pour Alger sera de concilier rentabilité, acceptabilité sociale et exigences environnementales, tout en renforçant ses capacités locales de forage et de traitement. Si la stratégie réussit, le schiste pourrait devenir le nouvel horizon de croissance d’une industrie gazière vieillissante. Mais sa réussite dépendra de la capacité de l’État à attirer des partenaires technologiques, à adapter sa fiscalité et à stabiliser son cadre d’investissement.
par energy_isere » 11 oct. 2025, 11:20
L'Algérie entérine un budget militaire de 25 milliards de dollars, le plus élevé de son histoire Article de RFI 11 oct 2025 L'Algérie maintient pour la loi finances 2026 un budget toujours élevé pour la défense, près de 20%, environ 25 milliards de dollars, sur un budget national général estimé à près de 135 milliards. Il s'agit du budget militaire le plus élevé dans l'histoire de l'Algérie, pays qui réalise des revenus inédits depuis la crise en Ukraine avec la vente de son gaz sur le marché européen. En adoptant ce budget, l'Algérie confirme son « orientation défensive », dans un contexte marqué par de fortes tensions avec les pays du Sahel. Le budget de la défense en Algérie connait un développement remarquable et les dépenses militaires augmentent considérablement depuis 2020. En 2023, ce budget a atteint environ 22 milliards de dollars. L'Algérie avait alors annoncé qu'elle voulait moderniser ses forces armées et développer le secteur de la défense. Le but, faire face aux défis sécuritaires qui la guette. Ses frontières avec les pays du sud du Sahara constituent, en effet, une menace importante pour sa sécurité depuis au moins dix ans, pour plusieurs raisons selon les experts : l’instabilité de certains de ces pays, la prolifération des groupes extrémistes, le commerce d'armes et de drogues ainsi que l'activité notable des réseaux de migration clandestine. Tension Alger-Bamako De plus, depuis l'incident du drone malien, abattu par l'armée algérienne, il y a près de six mois, la situation est très tendue entre Alger et Bamako. Le Mali est soutenu par le Niger et le Burkina Faso qui se sont déclarés solidaires. À cela s’ajoute, à la frontière est de l'Algérie, le danger que représente l’instabilité en Libye, pays dont la situation sécuritaire est chaotique depuis 2011. À l’ouest, le Maroc, pays avec qui les relations diplomatiques sont coupées depuis l'été 2021 et qui connaît lui aussi une course à l'armement. Les deux pays s’opposent sur la question du Sahara occidental et Alger est extrêmement mécontente du rapprochement militaire entre Rabat et Tel Aviv.
par energy_isere » 05 oct. 2025, 10:46
Algérie : le mégaprojet de Gara Djebilet opérationnel à cette date Publié le 4 octobre 2025 Le projet d’exploitation de la mine de fer de Gara Djebilet, situé dans l’ouest algérien, entrera en phase opérationnelle dès avril 2026, marquant un tournant pour l’industrie sidérurgique nationale. L’annonce a été faite par Belkacem Soltani, responsable du groupe public Sonarem, en charge de la mise en œuvre de ce chantier stratégique. Selon les précisions fournies, deux unités de traitement du minerai seront réceptionnées au cours de l’année 2026. La première sera livrée en avril, tandis que la seconde — issue d’un partenariat entre Sonarem et l’industriel turc Tosyali — sera mise en service au second semestre. Cette dernière, implantée dans la zone industrielle de Bechar, sera construite par le groupe chinois Sinosteel et disposera d’une capacité de production de 2 millions de tonnes de concentré de minerai de fer par an. Parallèlement, la ligne minière sud-ouest, essentielle pour l’acheminement du minerai, sera finalisée fin 2025, permettant d’assurer une logistique adaptée au démarrage industriel prévu. Le projet de Gara Djebilet est présenté par les autorités comme un levier de souveraineté industrielle. L’Algérie ambitionne, à travers cette exploitation, de réduire, voire d’éliminer sa dépendance aux importations de minerai de fer. Les volumes attendus doivent permettre d’alimenter de manière régulière l’ensemble de la filière sidérurgique nationale. Ce mégaprojet pourrait également favoriser l’essor des exportations de produits sidérurgiques finis, en assurant une disponibilité locale de matière première. Les prévisions tablent sur une reconfiguration progressive du secteur à partir de 2027.
par energy_isere » 13 sept. 2025, 11:03
L’hydrogène vert algérien, entre débouchés européens et partenariats du Golfe Agence Ecofin 03 sept 2025 Alors que l’Europe reste le principal débouché de l’hydrogène vert algérien, Alger se tourne aussi vers le Golfe pour attirer capitaux et technologies. Une stratégie qui vise à affirmer sa place dans la transition énergétique mondiale. L’Algérie a reçu le lundi 1er septembre une délégation de Metro Holding Company, une entreprise Koweitienne menée par son président, le cheikh Mishaal Al Jarrah Al Sabah. La rencontre avec le ministre de l’Énergie Mohamed Arkab a porté sur un projet d’investissement axé sur les énergies renouvelables et l’hydrogène vert, incluant le transfert de technologie, la fabrication locale d’électrolyseurs et le développement de compétences locales. Cette annonce illustre une évolution de la diplomatie algérienne l’hydrogène. Jusqu’ici centré sur l’Europe, le pays ouvre désormais la porte aux investisseurs du Golfe, qui ne se positionnent pas comme clients mais comme co-producteurs. Leur objectif est de s’intégrer à la chaîne de valeur locale et de créer une présence industrielle durable. Cette approche complète la Stratégie nationale de l’hydrogène (2023 - 2040), qui ambitionne d’exporter 30 à 40 TWh par an vers l’Europe et de générer jusqu’à 10 milliards USD de revenus annuels à l’horizon 2040. L’Europe demeure le marché principal. Le projet SoutH2 Corridor, pipeline de 3300 km devant transporter 4 millions de tonnes d’hydrogène vert par an d’Afrique du Nord vers l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne, incarne cette orientation. Prévu pour 2030, il s’appuie sur des accords entre Sonatrach, Sonelgaz et plusieurs partenaires européens comme VNG, Verbund ou CESPA. Dans le même temps, l’Allemagne a mis en place un groupe de travail bilatéral et finance le programme TaqatHy pour développer les compétences locales. Dans ce contexte dominé par l’Europe, l’arrivée d’un investisseur koweïtien impulse un nouvel équilibre. Metro Holding propose non seulement des capitaux, mais aussi une logique industrielle axée sur la production et la technologie. En multipliant les alliances, l’Algérie peut sécuriser à la fois ses débouchés commerciaux et ses partenariats industriels. L’Europe reste le client prioritaire, mais le Golfe apparaît comme un partenaire capable de consolider la base productive et de renforcer le transfert de savoir-faire. La réussite de cet ensemble dépendra désormais de la concrétisation de ces annonces en projets industriels tangibles.
par energy_isere » 23 août 2025, 12:19
Le complexe d’Aïn T’sila mis en service pour soutenir la valorisation du gaz en Algérie Agence Ecofin 22 aout 2025 En 2023, le pays a produit environ 136 milliards de m³ de gaz. Le pays vise à porter ce volume à 200 milliards de m³ par an d’ici 2030, soit une hausse d’environ 50 % par rapport au niveau de 2023. L’Algérie a mis en service le complexe d’Aïn T’sila, dans la wilaya d’Illizi, capable de traiter 12 millions de m³ de gaz par jour. L’information a été relayée mercredi 20 août par la presse locale, en marge d’une visite du ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab. L’installation comprend une centrale électrique de 125 MW et est reliée au réseau par 355 km de pipelines. Elle vise à transformer localement le gaz associé du bassin de Tin-Fouyé-Tabenkort. La région héberge le champ Isarène, dont les réserves sont estimées à 2,1 trillions de pieds cubes de gaz et 67 millions de barils de condensats. Le complexe a été réalisé dans le cadre d’un groupement initialement constitué entre Sonatrach, la société publique algérienne en charge des hydrocarbures, et les acteurs internationaux Petroceltic (désormais Sunny Hill Energy) et Enel. Le contrat d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (EPC), d’un montant de 600 millions de dollars, a été attribué à Petrofac en 2019. Ce projet s’inscrit dans la stratégie de l’Algérie visant à valoriser le gaz associé, dont une partie importante était jusque-là brûlée en torchère. Selon la Banque mondiale, le pays a perdu près de 85 milliards de dollars entre 2012 et 2022 du fait du torchage, et Sonatrach s’est engagée en 2018 à réduire cette pratique à moins de 1 % d’ici 2030. En transformant ce gaz sur place, Aïn T’sila permet de produire 1800 tonnes de condensats et 1600 tonnes de GPL par jour, deux dérivés exportables à forte valeur ajoutée. Selon les estimations officielles, le site dispose d’environ 108 millions de barils de GPL. L’installation contribue également à l’approvisionnement du marché intérieur en énergie et produits dérivés, tout en répondant aux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre inscrits dans le plan de Sonatrach. Avec le complexe d’Aïn T’sila, l’Algérie accroît ses infrastructures gazières locales. À côté, le gisement historique de Hassi R’Mel reste l’installation clé du traitement gazier avec près de 274 millions de m³/j. Cette montée en puissance est complétée par des projets comme Timimoun (5 millions de m³/j) et les quatre trains de liquéfaction de gaz naturel (56 millions de m³/an), qui contribuent à renforcer la capacité nationale de valorisation du gaz. Avec Aïn T’sila, l’Algérie consolide également sa stratégie gazière axée sur la valorisation locale du gaz et l’augmentation des capacités d’exportation. En juillet 2025, Sonatrach et la société italienne Eni ont signé un contrat de 1,35 milliard USD pour développer le gisement de Zemoul El Kbar, dans le bassin de Berkine-Est, à l’est de Hassi Messaoud. Le même mois, un accord avec Sinopec a porté sur l’exploration du bloc Guern El Guessa II, dans le bassin de Gourara-Timimoun, au sud-ouest du pays. Ces initiatives illustrent la dynamique actuelle visant à diversifier les partenariats et à accroître la production future.
par energy_isere » 23 août 2025, 12:12
Energies renouvelables : malgré une volonté politique perceptible, l’Algérie est encore loin de ses objectifs Agence Ecofin 19 aout 2025 L’Algérie produit plus de 99% de son électricité à partir du gaz et vise 30% de renouvelables d’ici 2035. Des projets solaires, éoliens et d’hydrogène vert sont en cours dans 46 wilayas pour renforcer la sécurité énergétique et diversifier les exportations. Depuis plus d’une décennie, l’Algérie affiche une volonté politique constante de développer les énergies renouvelables. Dès 2011, un premier programme national avait été adopté, visant l’installation de 22 000 MW de capacités renouvelables à l’horizon 2030, dont 12 000 MW pour le marché intérieur et 10 000 MW destinés à l’export. Ces objectifs ont été réitérés à travers le programme « Tafouk 1 » lancé en 2020, qui prévoit à lui seul l’ajout de 4000 MW de solaire photovoltaïque dans un premier temps. En 2023 puis en 2024, les autorités ont confirmé la poursuite de ces ambitions, évoquant désormais un volume total de 15 000 à 22 000 MW d’énergies renouvelables à installer d’ici 2030 à 2035. La stratégie repose principalement sur le solaire photovoltaïque, ressource abondante sur le territoire national, notamment dans les régions sahariennes. Pour accompagner ce plan, l’Algérie a mis en place en 2021 une structure dédiée, la Société algérienne des énergies renouvelables (SHAEMS), chargée de piloter les projets et d’attirer des partenaires techniques et financiers. Un niveau de réalisation encore en deçà des objectifs Malgré ce cadre stratégique, les réalisations concrètes restent, à ce jour, très en deçà des objectifs. Selon les données compilées par le ministère de la Transition énergétique, la capacité totale installée en énergies renouvelables atteignait environ 686 MW à la fin de l’année 2023. Ce total se répartit entre 448 MW de solaire photovoltaïque, 228 MW d’hydroélectricité et 10 MW d’éolien. A titre de comparaison, la capacité totale de production électrique du pays dépasse les 23 000 MW, majoritairement assurée par des centrales fonctionnant au gaz naturel. Alors qu’à ce jour, la part des énergies renouvelables dans le mix électrique national reste inférieure à 1%, selon les chiffres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande en électricité continue de croître. Le 23 juillet 2025, la Sonelgaz a annoncé avoir enregistré un nouveau record historique de consommation électrique, avec un pic dépassant 20 000 MW, un niveau jamais atteint auparavant. Plusieurs projets ont pourtant été annoncés ces dernières années. En 2022, un premier appel d’offres pour la réalisation de centrales solaires totalisant 1000 MW a été lancé dans le cadre du programme Tafouk 1. En 2023 et 2024, de nouveaux appels d’offres ont été publiés, incluant des projets portés en partenariat avec des entreprises étrangères, notamment chinoises. Des accords-cadres ont également été signés pour la construction de centrales solaires de grande capacité dans les wilayas du Sud. En cumulé, ces projets représentent environ 3000 MW en cours de développement. Toutefois, la plupart sont encore à l’étape de finalisation contractuelle, d’études techniques ou de travaux initiaux, et aucune centrale d’envergure n’est entrée en service dans le cadre de ce programme à ce jour. Des ambitions maintenues, un écart persistant L’Algérie ne manque ni de ressources solaires ni d’intention politique affichée. Selon le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), la majeure partie du territoire national reçoit un ensoleillement moyen supérieur à 2500 kWh/m²/an ..............................
par energy_isere » 23 août 2025, 12:04
Hydrocarbures : l’Algérie et Occidental préparent des études sur de nouvelles zones Agence Ecofin 18 aout 2025 L’Algérie veut accroître sa production d’hydrocarbures afin de renforcer son influence sur le marché énergétique régional et international. En janvier, l’Etat a notamment conclu un accord avec Chevron pour évaluer le potentiel en hydrocarbures d’une partie de ses eaux territoriales. L’Algérie franchit une nouvelle étape dans sa coopération énergétique avec la société américaine Occidental Petroleum. L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a officialisé, le dimanche 17 août 2025, la signature de deux conventions d’études portant sur le potentiel pétrolier et gazier des zones d’El Ouabed et de Dahar, situées dans le sud du pays. Ces accords visent à analyser les ressources de ces régions afin de préparer d’éventuels développements futurs. « Les deux conventions d’études signées entre Alnaft et Occidental Petroleum démontrent leur engagement à collaborer afin d’approfondir l’évaluation et la valorisation du domaine minier national des hydrocarbures », a indiqué Alnaft dans un communiqué relayé par la presse locale. L’initiative intervient dans un contexte où l’Algérie cherche à maintenir sa position de fournisseur fiable d’hydrocarbures tout en optimisant l’exploitation de ses réserves. D’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE), en 2025, l’offre mondiale de pétrole devrait dépasser la demande, malgré les tensions persistantes au Moyen-Orient. Dans un autre rapport, l’AIE a abaissé ses prévisions de croissance de la demande mondiale à 730 000 b/j en 2025, en raison de tensions commerciales et d’une demande affaiblie en Chine et aux Etats-Unis. Selon la Banque mondiale, entre 2019 et 2023, le secteur des hydrocarbures a constitué environ 83% des exportations et près de 47% des recettes budgétaires de l’Algérie. Le déficit budgétaire est projeté à 14,5% du PIB en 2025 contre 13,9% en 2024, en grande partie sous l’effet de la baisse des recettes pétrolières. Alors que la dépendance reste structurelle, chaque gisement évalué devient un enjeu majeur pour la stabilité financière du pays. Concrètement, les conventions signées n’ouvrent pas encore la voie à une exploitation directe. Elles encadrent une phase préliminaire, celle des études techniques et géologiques, destinées à définir les quantités de ressources disponibles et les conditions de leur mise en valeur, avant tout engagement de capitaux lourds. Pour les parties prenantes, l’enjeu est double. D’un côté, Occidental, déjà présent en Algérie dans plusieurs gisements, consolide sa place dans le paysage énergétique local. De l’autre, les autorités algériennes réaffirment leur volonté d’élargir la coopération avec des partenaires internationaux afin de capter des flux financiers et technologiques. La suite dépendra des résultats des études. Si le potentiel identifié s’avère significatif, cela ouvre potentiellement la voie à des investissements directs étrangers, à un soutien accru de l’industrie locale des services pétroliers et à un renforcement des recettes budgétaires. Ces perspectives s’inscrivent dans la continuité du plan d’investissement de 50 milliards de dollars annoncé en décembre 2024, dont 71% sont destinés à l’exploration et à la production.
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