par chakiroul » 05 janv. 2018, 22:29
GillesH38 a écrit : ↑05 janv. 2018, 04:40
Il faut néanmoins rappeler que la mise au point de système d'évacuation d'eaux usées et la séparation rigoureuse entre eaux usées et eau potable a été le principal facteur de la baisse considérable de mortalité due aux maladies infectieuses, et en particulier de mortalité infantile, et reste encore aujourd'hui un enjeu majeur dans les pays pauvres.
https://www.unicef.fr/article/21-millia ... le-salubre
Tout à fait !
Mais pour cela encore faut-il des toilettes. Par exemple en Inde il n'y a pas de toilettes, donc des excréments dispersés un peu partout, et donc des germes pathogènes disséminés dans l'environnement. Il n'y a pas si longtemps en France (début des années 80), il y a eu encore des maisons sans toilettes (avec quelqu'un qui habite dedans et qui va donc chier on ne sait où dans la campagne), ou des maisons avec toilettes très très sommaires : la planche trouée au-dessous d'un trou dans la terre. Gros inconvénient, dans ce cas-là les matières ne sont pas confinées, même si l'accès des micro-organismes de par le contact direct avec la terre, facilite le compostage.
Il faut 18 mois pour que les germes pathogènes soient détruits dans les conditions adéquates (température, humidité, pH). Bien entendu, le confinement est une condition nécessaire (donc une cuve de stockage ou équivalent). L'hygiène doit être rigoureuse évidemment.
Ceci date de 2007 :
GillesH38 a écrit : ↑09 févr. 2007, 09:25
Il sera effectivement indispensable de revenir à un cycle naturel de l'azote, et pour cela de recycler les déjections humaines dans l'avenir. Les toilettes sèches, soit utilisées localement comme compost , soit collectées par un service comme celui des ordures ménagères et recyclées sous forme d'engrais, seront inévitables, même si maintenant l'emploi massif de gaz naturel les fait encore apparaitre comme une curiosité anecdotique.
mais c'est toujours valable. D'ailleurs il y a un autre problème avec le cyclage de la matière organique, j'ouvrirai un autre fil à ce sujet.
Un peu de documentation :
http://www.toilettesdumonde.org/_data/f ... maison.pdf
Les toilettes à double cuve de stockage sont très intéressantes pour permettre un compostage de longue durée sans devoir transvaser les matières ou manipuler des bidons pleins. Les toilettes publiques à tapis roulant et lombricompostage dans les zones éloignées des réseaux ou sur des sites touristiques, démontrent la faisabilité au moins à petite échelle.
La technologie des toilettes sèches ne se limite heureusement pas au seau inox à litière bio-maîtrisée.
Enfin, il y a aussi un aspect psychologique dans l'affaire. Pour traiter notre caca sans l'envoyer loin de notre vue par des tuyaux d'eau, encore faut-il accepter son existence :
https://www.youtube.com/watch?v=BQcPtswI_5c
Les stations d'épuration, c'est un peu comme les abattoirs, c'est des trucs un peu sales et honteux qu'on éloigne de notre vue pour éviter de les avoir sur la conscience.
Autre sujet connexe, l'épuration des eaux usées. Une étudiante de l'Ecole de Design de Nantes a imaginé un traitement des eaux usées par filtration / recyclage directement au niveau des vieux immeubles de New Delhi :
https://www.lecolededesign.com/projets/ ... n-2016-649
https://www.build-green.fr/une-etudiant ... collectif/
Là encore, c'est sur place qu'on traite les déchets au lieu de les transporter dans des tuyaux.
Un peu d'imagination et de créativité ne ferait pas de mal.
[quote=GillesH38 post_id=2264444 time=1515123613 user_id=261]
Il faut néanmoins rappeler que la mise au point de système d'évacuation d'eaux usées et la séparation rigoureuse entre eaux usées et eau potable a été le principal facteur de la baisse considérable de mortalité due aux maladies infectieuses, et en particulier de mortalité infantile, et reste encore aujourd'hui un enjeu majeur dans les pays pauvres.
https://www.unicef.fr/article/21-milliards-de-personnes-n-ont-pas-acces-l-eau-potable-salubre
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Tout à fait !
Mais pour cela encore faut-il des toilettes. Par exemple en Inde il n'y a pas de toilettes, donc des excréments dispersés un peu partout, et donc des germes pathogènes disséminés dans l'environnement. Il n'y a pas si longtemps en France (début des années 80), il y a eu encore des maisons sans toilettes (avec quelqu'un qui habite dedans et qui va donc chier on ne sait où dans la campagne), ou des maisons avec toilettes très très sommaires : la planche trouée au-dessous d'un trou dans la terre. Gros inconvénient, dans ce cas-là les matières ne sont pas confinées, même si l'accès des micro-organismes de par le contact direct avec la terre, facilite le compostage.
Il faut 18 mois pour que les germes pathogènes soient détruits dans les conditions adéquates (température, humidité, pH). Bien entendu, le confinement est une condition nécessaire (donc une cuve de stockage ou équivalent). L'hygiène doit être rigoureuse évidemment.
Ceci date de 2007 :
[quote=GillesH38 post_id=106701 time=1171009539 user_id=261]
Il sera effectivement indispensable de revenir à un cycle naturel de l'azote, et pour cela de recycler les déjections humaines dans l'avenir. Les toilettes sèches, soit utilisées localement comme compost , soit collectées par un service comme celui des ordures ménagères et recyclées sous forme d'engrais, seront inévitables, même si maintenant l'emploi massif de gaz naturel les fait encore apparaitre comme une curiosité anecdotique.
[/quote]
mais c'est toujours valable. D'ailleurs il y a un autre problème avec le cyclage de la matière organique, j'ouvrirai un autre fil à ce sujet.
Un peu de documentation :
http://www.toilettesdumonde.org/_data/file/guide-tdm-toilettes-seches-maison.pdf
Les toilettes à double cuve de stockage sont très intéressantes pour permettre un compostage de longue durée sans devoir transvaser les matières ou manipuler des bidons pleins. Les toilettes publiques à tapis roulant et lombricompostage dans les zones éloignées des réseaux ou sur des sites touristiques, démontrent la faisabilité au moins à petite échelle.
La technologie des toilettes sèches ne se limite heureusement pas au seau inox à litière bio-maîtrisée.
Enfin, il y a aussi un aspect psychologique dans l'affaire. Pour traiter notre caca sans l'envoyer loin de notre vue par des tuyaux d'eau, encore faut-il accepter son existence :
https://www.youtube.com/watch?v=BQcPtswI_5c
Les stations d'épuration, c'est un peu comme les abattoirs, c'est des trucs un peu sales et honteux qu'on éloigne de notre vue pour éviter de les avoir sur la conscience.
Autre sujet connexe, l'épuration des eaux usées. Une étudiante de l'Ecole de Design de Nantes a imaginé un traitement des eaux usées par filtration / recyclage directement au niveau des vieux immeubles de New Delhi : https://www.lecolededesign.com/projets/newater-delhi-marie-etlin-2016-649
https://www.build-green.fr/une-etudiante-reinvente-le-traitement-de-leau-en-environnement-collectif/
Là encore, c'est sur place qu'on traite les déchets au lieu de les transporter dans des tuyaux.
Un peu d'imagination et de créativité ne ferait pas de mal.