par Perchou » 15 oct. 2005, 17:03
Je ne suis pas sûr que l'agriculture du 22ème siècle ressemble à celle du 19ème. Entre temps, on a appris beaucoup de choses sur le fonctionnement du sol et les moyens d'augmenter sa fertilité. On a appris beaucoup de choses qui techniquement ne sont pas appliquées car économiquement ininteressantes.
Mais le travail ne sera pas uniquement manuel. On risque de retrouver les joies de la traction animale. Dans un premier temps, cela risque d'être un peu difficile car il ne reste presque plus de chevaux ou de boeufs de trait et les chevaux qui restent font du gras, se balladent le dimanche ou ne servent que pour la boucherie. En plus, il n'y a plus beaucoup de gens qui savent dresser un cheval au travail agricole ou qui maîtrise la bourrellerie agricole. Mais à long terme, ça reviendra...
On pourra peut-être aussi utiliser des énergies nobles pour les travaux particulièrement durs ou fastidieux : le battage, la coupe de bois d'oeuvre, etc...
Concernant le maintien de la fertilité des sols, la fin du pétrole -si elle intervient à temps- risque bien de sauver des millions et des millions d'hectares de sol (par contre le réchauffement va en stériliser des millions aussi). Car l'exploitation occidentale actuelle des sols est en train de détruire la matière organique donc la structure qui lui assure une porosité, une perméabilité qui elles mêmes permettent au sol d'être vivant. Ce sont ces organismes qui, aidés des colloïdes assurent la minéralisation de cette matière organique et sa fixation ou sa mise à disposition des plantes. De plus, les matières actives parfois très rémanentes utilisées nuisent également au fonctionnement du sol en limitant le développement des champignons, des acariens et même de la macrofaune. Par exemple une étude a montré l'impact du glyphosate (Round Up) sur le nombre de vers de terre par mètre cube de terre.
Nos sols se sont constitués depuis la dernière glaciation. Ils constituent donc presque une ressource non renouvelable et nous sommes en train de les détruire en quelques décennies. Et les changement climatiques à venir ne vont pas nous aider à les réparer.
Bref, avec nos connaissances sur le compostage, sur la vie en surface et sur le non labour, il sera possible d'améliorer les rendements par rapport à ceux d'avant les engrais et de diminuer la pénibilité de la préparation du lit de semence.
Pour résumer, je pense que la déplétion du pétrole est une bonne chose en matière d'agriculture car elle va nous obliger à adopter des pratiques beaucoup plus pérennes que celles qu'on a avec le pétrole. Pratiques qu'on aurait jamais changé de nous même.
Cela ne veut pas dire que cela va être facile mais cela va dans la bon sens : le maintien de la fertilité du sol.
Je ne suis pas sûr que l'agriculture du 22ème siècle ressemble à celle du 19ème. Entre temps, on a appris beaucoup de choses sur le fonctionnement du sol et les moyens d'augmenter sa fertilité. On a appris beaucoup de choses qui techniquement ne sont pas appliquées car économiquement ininteressantes.
Mais le travail ne sera pas uniquement manuel. On risque de retrouver les joies de la traction animale. Dans un premier temps, cela risque d'être un peu difficile car il ne reste presque plus de chevaux ou de boeufs de trait et les chevaux qui restent font du gras, se balladent le dimanche ou ne servent que pour la boucherie. En plus, il n'y a plus beaucoup de gens qui savent dresser un cheval au travail agricole ou qui maîtrise la bourrellerie agricole. Mais à long terme, ça reviendra...
On pourra peut-être aussi utiliser des énergies nobles pour les travaux particulièrement durs ou fastidieux : le battage, la coupe de bois d'oeuvre, etc...
Concernant le maintien de la fertilité des sols, la fin du pétrole -si elle intervient à temps- risque bien de sauver des millions et des millions d'hectares de sol (par contre le réchauffement va en stériliser des millions aussi). Car l'exploitation occidentale actuelle des sols est en train de détruire la matière organique donc la structure qui lui assure une porosité, une perméabilité qui elles mêmes permettent au sol d'être vivant. Ce sont ces organismes qui, aidés des colloïdes assurent la minéralisation de cette matière organique et sa fixation ou sa mise à disposition des plantes. De plus, les matières actives parfois très rémanentes utilisées nuisent également au fonctionnement du sol en limitant le développement des champignons, des acariens et même de la macrofaune. Par exemple une étude a montré l'impact du glyphosate (Round Up) sur le nombre de vers de terre par mètre cube de terre.
Nos sols se sont constitués depuis la dernière glaciation. Ils constituent donc presque une ressource non renouvelable et nous sommes en train de les détruire en quelques décennies. Et les changement climatiques à venir ne vont pas nous aider à les réparer.
Bref, avec nos connaissances sur le compostage, sur la vie en surface et sur le non labour, il sera possible d'améliorer les rendements par rapport à ceux d'avant les engrais et de diminuer la pénibilité de la préparation du lit de semence.
Pour résumer, je pense que la déplétion du pétrole est une bonne chose en matière d'agriculture car elle va nous obliger à adopter des pratiques beaucoup plus pérennes que celles qu'on a avec le pétrole. Pratiques qu'on aurait jamais changé de nous même.
Cela ne veut pas dire que cela va être facile mais cela va dans la bon sens : le maintien de la fertilité du sol.