par n.g » 09 janv. 2006, 10:37
Pour les limaces, il y a des endroits où elles prolifèrent plus qu'ailleurs : climat doux et humide, paillage, sol argileux, herbe pas souvent tondue, haies. Quand on va les chercher le soir à la lampe torche en août et qu'il y en a 60 par jour, que dès qu'on plante des choux en septembre 90% se font dézinguer, même s'il y a quelques carabes pour bouffer leurs oeufs ils sont largement en sous-nombre, aussi des solutions radicales s'imposent, c'est le cas du purin de limace : on en ramasse plein, on les ébouillante et on laisse faisander ça une semaine au jardin avant d'arroser autour des plantations délicates (haricots et tous les crucifères notamment), ça pue le cadavre donc elles vont voir ailleurs. J'ai trouvé ça dans le bouquin "les limaces sous contrôle", Claudia Graber et Henri Suter, éd Terre Vivante.
La limace est un des seuls (le seul ?) ravageur qui est plus abondant dans un jardin qui a une terre riche en humus, profondément ameublie et couverte, et des haies, que dans un jardin travaillé à la motobineuse et au roundup. Autrement dit plus c'est bio, plus il y en a (en plus des autres facteurs mentionnés plus haut).
Aussi, les gastéropodes sont une bonne source de vitamine b12 dans le cadre d'une autonomie alimentaire sur une petite surface, c'est à dire forcément végétalienne ou quasi.
Pour d'autres parasites comme les pucerons ou les doryphores, un point crucial est ce qui fait qu'une plante attirera plus les parasites qu'une autre, en l'occurence le stress (pour ceux qui savaient pas : les plantes aussi peuvent stresser

).
Il a été montré (voir John Jeavons, How to grow more vegetables, éd Ecology Action) que les plantes stressées produisent plus de sucres et moins de protéines (certainement du fait d'une dépense énergétique accrue pour réagir au stress), et que cette forte concentration en sucres attire justement des parasites et ravageurs tels que pucerons, chenilles (les papillons étant attirés par l'odeur sucrée de la plante), doryphores etc. Ceci explique que des plantes poussant dans un sol ameubli et riche en bon humus sont moins sujettes à se faire parasiter, car les racines respirent mieux (sol aéré), elles peuvent pousser plus facilement et plus profondément (sol meuble), les apports en eau sont plus aisés (sol plus perméable donc l'eau pénètre plus profondément et en plus grandes quantités), et il n'y a pas de carence dans les apports en minéraux car l'humus permet le développement de toutes les bactéries nécessaires pour oxyder ou chélater les minéraux que les plantes absorbent.
Alwin Seifert, précurseur de l'agriculture bio et du compostage en Allemagne (voir son bouquin "cultivons notre terre sans poisons, ou l'art du compostage", éd Le courrier du livre) raconte comment des champs entiers de pomme de terre ont été ravagés par les doryphores ou bien par le mildiou (selon les années), et ce juste à côté de son jardin, où il cultivait des pommes de terre sur un sol très ingrat mais avec du compost, et où il n'a trouvé aucun doryphore et un ou deux pieds atteints par le mildiou parmi environ 300.
Jeuf a écrit :Je pensais ausis nécessaire de retourner mes carré, pour décompacter la terre en-dessous (quel formidable outil, la fourche-bêche)
Mieux vaut ameublir sans retourner, c'est à dire une fois planté ta fourche-bêche tu sépares une motte (il suffit de basculer légèrement le fourche-bêche en arrière) et tu l'émiettes, plutôt que de la retourner. C'est mieux pour le sol, et moins crevant et plus rapide pour toi.
Jeuf a écrit :Il faut enlever le paillage, arracher l'herbe, remmetre le paillage?
Non, juste arracher ce qui dépasse du paillage (en faisant attention de bien sortir les racines, notamment pour le liseron), sous le paillage il n'y a plus d'herbe vivante.
Pour les limaces, il y a des endroits où elles prolifèrent plus qu'ailleurs : climat doux et humide, paillage, sol argileux, herbe pas souvent tondue, haies. Quand on va les chercher le soir à la lampe torche en août et qu'il y en a 60 par jour, que dès qu'on plante des choux en septembre 90% se font dézinguer, même s'il y a quelques carabes pour bouffer leurs oeufs ils sont largement en sous-nombre, aussi des solutions radicales s'imposent, c'est le cas du purin de limace : on en ramasse plein, on les ébouillante et on laisse faisander ça une semaine au jardin avant d'arroser autour des plantations délicates (haricots et tous les crucifères notamment), ça pue le cadavre donc elles vont voir ailleurs. J'ai trouvé ça dans le bouquin "les limaces sous contrôle", Claudia Graber et Henri Suter, éd Terre Vivante.
La limace est un des seuls (le seul ?) ravageur qui est plus abondant dans un jardin qui a une terre riche en humus, profondément ameublie et couverte, et des haies, que dans un jardin travaillé à la motobineuse et au roundup. Autrement dit plus c'est bio, plus il y en a (en plus des autres facteurs mentionnés plus haut).
Aussi, les gastéropodes sont une bonne source de vitamine b12 dans le cadre d'une autonomie alimentaire sur une petite surface, c'est à dire forcément végétalienne ou quasi.
Pour d'autres parasites comme les pucerons ou les doryphores, un point crucial est ce qui fait qu'une plante attirera plus les parasites qu'une autre, en l'occurence le stress (pour ceux qui savaient pas : les plantes aussi peuvent stresser ;)).
Il a été montré (voir John Jeavons, How to grow more vegetables, éd Ecology Action) que les plantes stressées produisent plus de sucres et moins de protéines (certainement du fait d'une dépense énergétique accrue pour réagir au stress), et que cette forte concentration en sucres attire justement des parasites et ravageurs tels que pucerons, chenilles (les papillons étant attirés par l'odeur sucrée de la plante), doryphores etc. Ceci explique que des plantes poussant dans un sol ameubli et riche en bon humus sont moins sujettes à se faire parasiter, car les racines respirent mieux (sol aéré), elles peuvent pousser plus facilement et plus profondément (sol meuble), les apports en eau sont plus aisés (sol plus perméable donc l'eau pénètre plus profondément et en plus grandes quantités), et il n'y a pas de carence dans les apports en minéraux car l'humus permet le développement de toutes les bactéries nécessaires pour oxyder ou chélater les minéraux que les plantes absorbent.
Alwin Seifert, précurseur de l'agriculture bio et du compostage en Allemagne (voir son bouquin "cultivons notre terre sans poisons, ou l'art du compostage", éd Le courrier du livre) raconte comment des champs entiers de pomme de terre ont été ravagés par les doryphores ou bien par le mildiou (selon les années), et ce juste à côté de son jardin, où il cultivait des pommes de terre sur un sol très ingrat mais avec du compost, et où il n'a trouvé aucun doryphore et un ou deux pieds atteints par le mildiou parmi environ 300.
[quote="Jeuf"]Je pensais ausis nécessaire de retourner mes carré, pour décompacter la terre en-dessous (quel formidable outil, la fourche-bêche) [/quote]Mieux vaut ameublir sans retourner, c'est à dire une fois planté ta fourche-bêche tu sépares une motte (il suffit de basculer légèrement le fourche-bêche en arrière) et tu l'émiettes, plutôt que de la retourner. C'est mieux pour le sol, et moins crevant et plus rapide pour toi.
[quote="Jeuf"]Il faut enlever le paillage, arracher l'herbe, remmetre le paillage?[/quote]Non, juste arracher ce qui dépasse du paillage (en faisant attention de bien sortir les racines, notamment pour le liseron), sous le paillage il n'y a plus d'herbe vivante.