Centraliens n°576 (mars 2007)

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par Schlumpf » 20 mai 2007, 20:53

Personne n'écrit dans le vide : on écrit pour un public, ou alors on est un poete.
alors il doit y avoir énormément de poètes qui s'ignorent...

par Environnement2100 » 19 mai 2007, 12:51

Personne n'écrit dans le vide : on écrit pour un public, ou alors on est un poete.

Un Centralien qui écrit pour des Centraliens se doit de respecter un certain niveau minimum : si le contenu est douteux, avec un manque de rigueur apparent, l'auteur est rapidement susceptible de tentative de manipulation.

Si je n'avais rien connu au sujet du PO (c'est beaucoup demander, mais bon), je n'aurais sans doute pas lu plus de la moitié de cet article, et j'aurais classé l'auteur parmi les auteurs douteux, à ne pas lire.

Je fais généralement mienne la devise "Mieux vaut un message troublé que pas de message du tout". Mais les circonstances sont importantes dans cet article qui n'est pas destiné au grand public.

par Berthier » 18 mai 2007, 22:14

Bon, je pensais que cette section, nous permettait de nous réjouir des petits espaces médiatiques que nos thèses arrivaient à conquérir.

[nos thèses = on va avoir un gros problème, et il vaut mieux s'y préparer en faisant des efforts et en ménageant le climat]

Dans ce cas une revue pour cadres, même s'il n'est pas de haute tenue intellectuelle qui dénie les prévisions de l'AIE, qui donne un ordre de grandeur des coûts de production, un ordre de grandeur du prix du baril, en précisant l'incertitude de cette prévision, est une bonne chose.

C'est un scénario parmi les autres, un scénario sans ruptures, avec un ordre de prix comme en donne PRB ou Artus.
Et je pense qu'il contribue à la prise de conscience, il vaut mieux préparer les gens à une énergie chère, qu'à une énergie bon marché.

Je viens de passer 2h de réunion électorale, pour avoir l'occasion d'évoquer en une question le pic et exhorter ma probable future députée à avoir le courage de taxer.... Naturellement, je n'ai pas soulevé l'enthousiasme (quoique certains, ont bien rebondi pour partir à la charge contre l'aéroport local)
alors Wiedemann-Gouran qui peut toucher plusieurs miliers d'anciens élèves, moi je trouve ça positif.

C'est comme pour l'effet de serre, si il y en a ici qui ont une meilleure théorie sur le prix du pétrole à partir du pic, qu'ils la proposent à un comité de lecture. Et apparemment c'est la seule question qui compte puisque à notre niveau de conscience, nous savons qu'il y aura toujours un flux de pétrole dans ce siècle.

Bref j'ai du mal à comprendre l'aggacement de certains.

par Tiennel » 14 mai 2007, 22:26

Merci Schlumpf, je n'avais pas remarqué, cet article a été posté dans la section "Horoscope & Courrier du Coeur" de Centraliens :-D

par Schlumpf » 14 mai 2007, 22:02

la valeur de 100$ est surtout psychologique, comme les 10 FRF à la pompe ou les 1000 kb de l'article...

par Tiennel » 14 mai 2007, 21:54

Environnement2100 a écrit :On peut théoriser à loisir ; en l'espèce ce n'est pas très facile, ni même indispensable, puisque nous avons un repère, la crise de 1979
En 1979, c'était il y a 28 ans : l'histoire ne se répète pas, surtout pour le pétrole. 1979 - 28 = 1951, soit 5 ans avant la crise du Canal de Suez, durant laquelle la France, la Grande-Bretagne et Israël déclarèrent la guerre à l'Egypte, pas moins. Je vous laisse deviner ce qu'un pareil événement occasionnerait au baril !

Il y a 28 ans donc, les économies occidentales reposaient beaucoup plus le pétrole, notamment pour la production électrique.
En 1979 il fallait environ 9 litres pour faire 100 km, soit (sans tenir compte de la conversion pétrole-carburant) soit 4.5 dollars. En 2007 il faut environ 6 litres pour faire la même disatnce, soit 33 % de moins, ce qui nous amène à un baril à 120 USD.
On a dit récemment dans un autre fil qu'il valait mieux utiliser le coût horaire que le dollar pour de telles mesures. De ce que dit la FNAUT, on en déduit que le prix "choc" qui fera s'agenouiller le PIB est le double de 120, soit $240.

par Environnement2100 » 14 mai 2007, 19:13

GillesH38 a écrit :personnellement, je pense qu'on n'a pas réellement une bonne théorie du coût de l'énergie. Je pense que ça a quelque chose à voir avec l'EROEI, mais n'étant malheureusement pas économiste, je n'arrive pas à le formuler de façon claire. Mais il y a manifestement un seuil (de l'ordre de 80 à 100 $ constants le baril) faisant baisser la demande, c'est clair sur les données historiques...
On peut théoriser à loisir ; en l'espèce ce n'est pas très facile, ni même indispensable, puisque nous avons un repère, la crise de 1979.

Cette époque a permis d'atteindre pour la première fois dans l'histoire de l'économie moderne, un valeur du baril qui courbe le PIB, environ 80 USD 2005/bbl.

Cette valeur a l'énorme avantage d'être réelle, par rapport à tout ce qu'on peut inventer sous sa douche ; je la prends donc comme référence économique.

Aujourd'hui, il est possible de faire un certain nombre de règles de trois pour adapter cette valeur à nos économies actuelles. Le point le plus facile est la consommation de carburants roiutiers.

Prenons des chiffres approximatifs. En 1979 il fallait environ 9 litres pour faire 100 km, soit (sans tenir compte de la conversion pétrole-carburant) soit 4.5 dollars. En 2007 il faut environ 6 litres pour faire la même disatnce, soit 33 % de moins, ce qui nous amène à un baril à 120 USD. Tout forumeur qui voudrait refaire ces calculs avec des chiffres plus précis est le bienvenu.

Il faudrait refaire le même calcul pour toutes les applications du pétrole évidemment, mais les transports représentent plus de 50 % de son utilisation.

C'est aussi pour cette raison que la valeur de 100 USD me paraît une valeur pivot. Cette valeur ne sera pas choisie au hasard, elle sera bien au confluent d'un grand nombre de contraintes matérielles et économiques ; elle sera sans doute respectée pendant une bonne partie du Plateau. Je répète à nouveau qu'il s'agit de valeur stabilisée, et non pas d'une pointe éphémère. Les premiers calculs aboutissant à cette valeur sur ce forum ont été présentés il y a presque un an déjà. :)

C'est également pour cette raison que je considère que la valeur actuelle, stabilisée à 63 USD par la grâce de l'Organisation du Pétrole En Plateau, n'est pas la valeur d'entrée en Plateau ; en revanche, son mécanisme pourrait peut-être tenir jusqu'au démarrage du VPO.

par GillesH38 » 14 mai 2007, 18:27

Tiennel a écrit :Oui, la fameuse "loi de l'offre et la demande"...

Mais pourquoi $120 ? Pourquoi pas $1200 ? Ou bien $90 ?

A la rigueur, s'il avait dit quelque part "ce montant correspond au prix des solutions de substitution type GTL", il y aurait un début de raisonnement. Un début parce qu'après se pose la question des investissements, puis celle des débits.

$120 le baril, ça fait toujours moins d'un dollar le litre de pétrole : pour un tel concentré d'énergie, c'est donné.
Tu poses une bonne question, Tiennel, mais je n'ai vu nulle part de théorie claire permettant d'y répondre. Cependant, on pourrait tout aussi bien demander : pourquoi le prix du baril est resté à peu près stable entre 10 et 20 $ constants le baril sur plus d'un siècle d'exploitation, sauf crises de courtes durées?

personnellement, je pense qu'on n'a pas réellement une bonne théorie du coût de l'énergie. Je pense que ça a quelque chose à voir avec l'EROEI, mais n'étant malheureusement pas économiste, je n'arrive pas à le formuler de façon claire. Mais il y a manifestement un seuil (de l'ordre de 80 à 100 $ constants le baril) faisant baisser la demande, c'est clair sur les données historiques...

par energy_isere » 14 mai 2007, 12:25

energy_isere a écrit :
Tiens, je suis sur que Gilles te dira la méme chose.
en effet il l' a dit ici : http://forums.oleocene.org/viewtopic.ph ... 183#120183
GillesH38 a écrit :comme j'argumente sur d'autres posts, il n'y a jamais de décrochage consommation/production. Ca n'existe pas. Ce qui existe, c'est une flambée des prix ajustant la consommation à la production. Mais si les estimations de croissance mondiale (pourtant assez modestes : meme pour l'AIE, on est à 1 % par an de croissance /an d'ici 2030 ) ne sont pas satisfaites, c'est pratiquement une manière implicite de reconnaitre le PO.

par Tiennel » 14 mai 2007, 00:00

Oui, la fameuse "loi de l'offre et la demande"...

Mais pourquoi $120 ? Pourquoi pas $1200 ? Ou bien $90 ?

A la rigueur, s'il avait dit quelque part "ce montant correspond au prix des solutions de substitution type GTL", il y aurait un début de raisonnement. Un début parce qu'après se pose la question des investissements, puis celle des débits.

$120 le baril, ça fait toujours moins d'un dollar le litre de pétrole : pour un tel concentré d'énergie, c'est donné.

par energy_isere » 13 mai 2007, 23:54

Tiennel a écrit : Mais comment peuvent-ils vraiment croire à l'article ? Le schéma page 2 montre un gap offre/demande de 30 Mbbl/j (ok il est vraiment tout petit) et malgré cela, on reste sur une hypothèse maximale de $120 le baril ? :shock:
ben simplement 120 $ le baril sera suffisant pour stopper de la consommation. La "demande" pour du baril pas cher sera non satisfaite et le baril n' aura pas besoin de monter plus haut que 120$.

Tiens, je suis sur que Gilles te dira la méme chose.

par Tiennel » 13 mai 2007, 23:41

... et maintenant ils sont persuadés que le pétrole cher est une manne pour l'économie !

Mais comment peuvent-ils vraiment croire à l'article ? Le schéma page 2 montre un gap offre/demande de 30 Mbbl/j (ok il est vraiment tout petit) et malgré cela, on reste sur une hypothèse maximale de $120 le baril ? :shock:

Il faut qu'Environnement2100 nous virgule une de ses lettres incendiaires dont il a le secret...

par energy_isere » 13 mai 2007, 00:36

Berthier a écrit :Je vous trouve un peu sévère avec quelqu'un qui dans son article exprime, contrairement à Allègre ou à l'AIE, que l'on ne pourra augmenter les taux de récupération.

À quelques détails prêt, l'article reflète notre point de vue. J'attends de voir de même dans "la Jaune et La Rouge"par exemple.
je trouve Tiennel sévere.
L' article est pas si mal. Bien sur on peut y trouver à redire, mais sur un support de 2 pages comment voulez vous entrer dans le détail ? Bon OK il aurait pu mettre un exemple de peak oil régional, comme celui de la mer du Nord. Et puis dire que tout le monde ne partage pas les vues de l' IEA.

Mais au moins ca à le mérite d' avoir été publié dans une revue pour ingénieur, il y en a encore un tas qui pensent que le pétrole est inépuisable .....

par Environnement2100 » 12 mai 2007, 17:19

hyperion a écrit : possible .mais la crise risque plutot de s'exprimer par des paliers brusques.
Il y a pire que les paliers brusques : regarde le Japon, ce pays est en train de se laisser mourir dans l'indifférence générale. Qui s'en soucie ? L'idée que nos économies vont subir des crises abruptes n'est qu'une hypothèse, largement influencée par un passé plus ou moins lointain.

par hyperion » 12 mai 2007, 16:37

comme perso, j'aime bien les fils sur la construction des ovnis qu'elle soit psycho ,socio ou techno :-D (ci-joint un lien qui explique pourquoi depuis la fin des années 50 les ovnis,supposés ou non n'ont plus d'interet scientifique. ce qu'ils avaient auparavant; interview pierre Lagrangehttp://www.cieletespaceradio.fr/index.php/tag/ovni), je trouve leur idée de deflation touchant les secteurs autres que ceux de l'energie logique. c'est en effet ce qui se produit depuis 2003.
c'est vrai que pour le moment ,on ne prend pas du tout le chemin de circuit court, les low cost se portent bien et les salaires n'augmentent pas en parallele avec l'énergie.donc c'est valable dans le cas d'une deflation contenue par le prix de l'energie.
mais ce shéma tendanciel idéal finalement avec inflation proche de zero,au mois pour les salaires géré de main de maitre par les banquiers centraux ne donne pas comme le souligne Gilles le point de rupture d'élasticité, où l'on va avoir une(petite) bouffée d'inflation, suivie d'une franche déflation .
bref,c'est un shéma conservateur au sens propre du terme,il voit le po mais le libre échange et les sytemes protecteurs optionnels financiers vont maintenir une sorte de satu quo avec encore renforcement de la compétition et redistribution sur certains secteurs.
possible .mais la crise risque plutot de s'exprimer par des paliers brusques.

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