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par mobar » Aujourd’hui, 12:01
Hippopotames et désinformation Voyons maintenant le fond du dossier. Faute d’avoir accès à l’article initial, on ne peut qu’en reconstituer l’idée générale à partir de ce qu’en reprend la « contradiction » de M. D'Andrea. Ainsi, le texte de M. Postel-Vinay prétendrait que « la Terre, dans sa longue histoire géologique, a connu des périodes chaudes, quelques-unes plus chaudes que celle que nous connaissons actuellement » ; il mentionnerait « la canicule de 1976, la période chaude médiévale, le Groenland producteur de vin », et ferait référence à cette période de l'Eemien (130 000 à 115 000 avant notre ère) pendant laquelle « des hippopotames se prélassaient paisiblement sur les berges de la Tamise ». Ce qui tendrait à montrer que le réchauffement climatique actuel s’est déjà produit, et peut-être même de façon périodique. Et qu’en dit M. D'Andrea ? On s’attend à ce qu’il conteste avec véhémence ces éléments de « désinformation » - car c’est bien ce que promet la présentation de son article par la rédaction du Figaro : « Le climatologue Fabio D'Andrea revient sur la thèse affirmant que le réchauffement climatique actuel n'est pas inédit dans l'histoire de l'humanité, et qu'il n'y a donc aucune raison de s'inquiéter. Il explique au contraire qu'il s'agit d'un événement sans précédent. » C’est simple comme bonjour : M. P-V démontre, prétendus faits à l’appui, que le climat actuel n’est pas si exceptionnel que ça, M. D’A va donc contester ces faits (la fameuse « désinformation ») pour démontrer que si, le climat actuel est « sans précédent »… Sauf que, sauf que… Lorsqu’on lit la réponse de M. D’Andrea, on y apprend que… toutes les informations contenues dans le texte en accusation sont parfaitement vraies ! Il apporte même de l’eau au moulin de M. Postel-Vinay : pendant l’Eemien, nous apprend-il, le niveau de la mer était de 2 à 3 mètres supérieur au niveau actuel, et « la Scandinavie n'était qu'une grande île au large de la mer Baltique » ; les températures y étaient « entre 0.5 et 1.5 degré plus chaudes qu'aujourd'hui », et dans certaines régions, « le réchauffement atteignait 5 degrés ou plus » ; quelques milliers d'années plus tard, « l'effondrement de l'Antarctique Ouest a apporté 2 à 6 mètres supplémentaires » ! Bref, nulle trace de « désinformation » dans le texte de M. Postel-Vinay ! Allons bon… Ca chauffe, est-ce grave docteur ? Mais alors, quelle est la « contradiction » apportée à l’article de l’essayiste ? Eh bien, celui-ci, de façon « assez typique du discours climatosceptique », se rendrait coupable de minimiser la « gravité » du réchauffement climatique actuel, au motif que « la Terre en a déjà vu d'autres, donc ce n'est pas si grave ». « Ce récit, écrit le climatologue, tend vers la conclusion selon laquelle, puisque de tels évènements ont déjà eu lieu, ils ne sont pas inquiétants. C'est ce saut logique qui constitue un argument fallacieux ». Donc, on ne remet pas en question le fait que des réchauffements semblables se soient déjà produits, et ceci sans « gravité » ; on affirme par contre que le fait qu’un réchauffement se produise actuellement est « grave » et doit donc nous « inquiéter ».
par GillesH38 » Aujourd’hui, 06:33
par energy_isere » Hier, 21:49
Le réchauffement climatique causé par l'humanité à un "rythme sans précédent" AFP le 05 juin 2024 Le réchauffement climatique causé par les activités humaines a atteint un "rythme sans précédent" et la fenêtre pour limiter à 1,5°C la hausse des températures est déjà presque fermée, mettent en garde des dizaines de chercheurs renommés, dans une étude parue mercredi. "Le réchauffement causé par l'homme a augmenté à un rythme sans précédent dans les mesures instrumentales, atteignant 0,26°C par décennie en 2014-2023", indiquent ces scientifiques. Ce constat, publié dans la revue Earth System Science Data, est le fruit du travail de près d'une soixantaine de chercheurs de renom qui s'appuient sur les méthodes du Giec, les experts du climat mandatés par l'ONU. L'intérêt de l'étude est de fournir des indicateurs mis à jour à partir du rapport de ces derniers, sans attendre le prochain cycle dans plusieurs années. Par rapport à l'ère pré-industrielle, ce réchauffement d'origine humaine a atteint 1,19°C sur cette décennie, ce qui témoigne d'une nette augmentation par rapport aux chiffres du dernier rapport publié il y a un an (+1,14°C sur 2013-2022). Pour la seule année 2023, le réchauffement attribuable à l'activité humaine a atteint 1,31°C. Le réchauffement total observé a lui touché 1,43°C - car la variabilité naturelle du climat a également joué, à commencer par le phénomène El Niño. - "urgence" - Les scientifiques entendent fournir des données à jour chaque année, pour nourrir les négociations des conférences mondiales sur le climat (COP) et le débat politique, alors que la décennie actuelle est jugée décisive pour sauver les objectifs de l'accord de Paris de 2015, qui ambitionne de contenir le réchauffement bien en dessous de 2°C et si possible à 1,5°C. Cette publication intervient au moment où des représentants du monde entier sont réunis à Bonn pour faire avancer les négociations climatiques avant la COP29 prévue à Bakou en fin d'année (11-22 novembre). "Pour nous, ça rappelle l'urgence et l'importance des négociations et des accords afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre", a souligné devant la presse Pierre Friedlingstein, de l'université d'Exeter et du CNRS. "L'action pour le climat est importante parce que chaque incrément de réchauffement dû aux activités humaines supplémentaire augmente des risques graves", rappelle aussi la climatologue Valérie Masson-Delmotte, évoquant les récentes canicules, sécheresses ou pluies extrêmes à travers le monde. Elle met aussi en avant "la réussite d'actions collectives", par exemple dans la protection de la couche d'ozone. Tous les scientifiques cités ont participé à l'étude. Le réchauffement est le fruit des émissions de gaz à effet de serre - causées majoritairement par l'utilisation massive des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) - qui se situent à des niveaux record: quelque 53 milliards de tonnes d'équivalent CO2 par an sur 2013-2022. Un autre effet a également joué, soulignent les scientifiques: un moindre refroidissement occasionné par les particules polluantes dans l'air, qui réfléchissent le soleil et permettent la formation de certains nuages. "La raison principale est la dépollution de l'air, d'abord en Europe et aux Etats-Unis, et plus récemment en Asie, particulièrement en Chine", a expliqué à l'AFP Glen Peters, du Centre pour la recherche climatique internationale d'Oslo. -"Un peu d'optimisme" - Le budget carbone résiduel - la marge de manoeuvre, exprimée en quantité totale de CO2 qui pourrait encore être émise tout en gardant 50% de chance de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C - est en train de fondre. Ce "budget" n'est plus que de l'ordre de 200 milliards de tonnes, l'équivalent de quelque cinq années d'émissions au rythme actuel, contre encore 250 milliards dans la dernière édition de l'étude il y a un an. "C'est une décennie critique", écrivent les auteurs. "On pourrait s'attendre à ce qu'un réchauffement mondial de 1,5°C soit atteint ou dépassé dans les 10 prochaines années", en l'absence d'un refroidissement causé par une importante éruption volcanique. "Mais c'est aussi la décennie où on pourrait s'attendre à ce que les émissions mondiales atteignent leur pic et commencent à décliner substantiellement", soulignent-ils. Malgré les niveaux records atteints, le rythme d'augmentation des rejets de CO2 a en effet ralenti cette décennie comparé aux années 2000. Le rapport contient "un peu d'optimisme", juge ainsi Piers Forster, de l'université de Leeds, auteur principal de l'étude.
par Jeudi » 06 mai 2024, 19:34
supert a écrit : ↑06 mai 2024, 13:32 Supert qui la mettrait bien en signature mais, désolé, il ne sait pas faire.
par supert » 06 mai 2024, 13:32
devinez qui a écrit :Faire de la science sans chiffre, désolé, mais moi je ne sais pas faire.
par phyvette » 05 mai 2024, 20:39
par mobar » 05 mai 2024, 17:14
par LeLama » 05 mai 2024, 17:00
mobar a écrit : ↑05 mai 2024, 08:01 Les populations humaines ne sont en forte croissance que depuis moins de 500 ans sur 300 000 ans d’histoire et pour que cette croissance se produise il aura fallu éradiquer, espèces concurrentes, maladies et surtout développer des savoirs et techniques qui n’ont rien de naturel et aucun rapport avec la température moyenne globale!
par mobar » 05 mai 2024, 08:01
par LeLama » 05 mai 2024, 07:17
Jeuf a écrit : ↑04 mai 2024, 23:20On n'a pas d'expérience par contre, du temps de la présence humaine, de tel niveau de tempéraure,
par GillesH38 » 05 mai 2024, 06:49
Jeuf a écrit : ↑04 mai 2024, 23:20 Pas un miracle, c'est justement parce que la température est proche de l'optimale qu'on en est arrivés là.
par GillesH38 » 05 mai 2024, 06:32
par Jeudi » 05 mai 2024, 00:32
GillesH38 a écrit : ↑05 mai 2024, 00:15 Jeuf a écrit : ↑04 mai 2024, 23:20Dommage que Gilles ai raté son débat! qu'est ce que tu veux dire par "rater mon débat" ?
Jeuf a écrit : ↑04 mai 2024, 23:20Dommage que Gilles ai raté son débat!
par GillesH38 » 05 mai 2024, 00:15
par Jeuf » 04 mai 2024, 23:20
Le truc est que la temperature change tout le temps.
LeLama a écrit : ↑03 mai 2024, 19:06 Mais du coup, si les rechauffements anciens ont plutot ete positifs, si les rendements agricoles augmentent avec la temperature, si le nombre de morts est plus grand en hiver pendant les grands froids qu'en eté pendant les grosses chaleurs, qu'est ce qui t'amene a dire que le rechauffement est un probleme ?
Ce serait un miracle que la temperature actuelle corresponde a l'optimum pour la population humaine.
Quel est ton avis entre les trois choix suivants ? - nous vivons une singularité de l'histoire, et par une coincidence bizarre, nous vivons au moment ou la temperature est ideale et ne doit etre ni augmentee ni diminuee - un rechauffement ameliorera la situation - un refroidissement ameliorera la situation
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