La Chine bientôt premier émetteur mondial de GES

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Re: La Chine bientôt premier émetteur mondial de GES

par energy_isere » 23 août 2010, 11:51

Re: La Chine bientôt premier émetteur mondial de GES

par Seiya » 26 sept. 2008, 10:24

La Tribune a écrit :La Chine, premier pollueur mondial
(On en arrive à l'amalgame pollution = CO2 et uniquement CO2, comme si toutes les autres attaques à la nature ne comptaient plus... C'est bien dommage.)

Re: La Chine bientôt premier émetteur mondial de GES

par pascal47 » 26 sept. 2008, 09:20

C'etait annoncé, c'est fait...


La Tribune.fr - 26/09/08 à 7:02 - 305 mots

La Chine, premier pollueur mondial devant les Etats-Unis

Triste record pour la Chine : elle est devenue en 2007 le premier pays émetteur de CO2 devant les Etats-Unis. L'Inde, elle, s'apprête à prendre la troisième place de ce sombre palmarès. Les pays en développement ont malheureusement rattrapé les Occidentaux en matière de pollution.
Avec 1,8 milliard de tonnes de CO2 rejetées dans l'atmosphère en 2007, la Chine est devenu le plus gros pollueur du monde, devant les Etats-Unis (1,59 milliard de tonnes). De son côté, l'Inde a émis 430 millions de tonnes de CO2 la même année, à peine moins que les 432 millions de tonnes de la Russie, selon l'étude Carbon Budget 2007, de l'organisme international Global Carbon Project (GCP).

"La plus forte hausse des émissions est intervenue dans les pays en développement, principalement la Chine et l'Inde, note l'étude, tandis que dans les pays développés, la croissance a été plus lente. Selon le GCP, les émissions de carbone ont atteint près de 10 milliards de tonnes au niveau mondial l'an dernier. L'utilisation de combustibles fossiles est la principale fautive, avec des rejets évalués à 8,5 milliards de tonnes, le reste des émissions étant principalement dus à la déforestation.

Cette étude alarmante souligne que "le niveau actuel de concentration [du CO2 dans l'atmosphère] est le plus élevé depuis les 650.000 dernières années et probablement depuis 20 millions d'années. Pis, les scientifiques insistent sur l'accélération de ces rejets polluant depuis les années 2000. Elles augmentaient en moyenne de 1,3 partie par millions (ppm) par an, dans les années 70, de 1,6 ppm/an dans les années 80 et de 1,5ppm/an dans les années 90. Entre 2000 et 2007, elles ont augmenté de 2 ppm/an.

latribune.fr

Lien permanent vers cet article : http://www.latribune.fr/info/IDCE88EDFE ... D00017AB57

Re: Re:

par energy_isere » 04 août 2008, 15:04

Le CO2 caché de l’Occident

Alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer l’explosion des émissions de CO2 de la Chine, une équipe de chercheurs internationaux, sous la direction de l'Université de Leeds (1) en Angleterre, a estimé la part de ces émissions liées à la fabrication de produits destinés aux pays industrialisés.
Le rapport met en lumière, chiffres à l’appui, que si les émissions de CO2 de la Chine ont presque doublé ces cinq dernières années, c’est en grande partie pour satisfaire une demande en provenance de l’Occident. Lors de la présentation du rapport, Klaus Hubacek de l'Université de Leeds a déclaré : «Environ un tiers des émissions chinoises provient de la production de biens qui sont ensuite exportés - principalement vers le monde développé ». Klaus Hubacek ajoutant pour bien préciser les choses : « Ainsi, tout en travaillant à réduire leurs propres émissions de carbone, les pays occidentaux externalisent une partie de leur pollution à la Chine et à d'autres parties du monde en développement ».
Au niveau des évolutions futures, l’équipe de recherche conclut par une note très pessimiste. Estimant que, même avec les hypothèses les plus optimistes, à savoir : l’amélioration des rendements et la généralisation de la séquestration du carbone, les modèles n’indiquent qu’un ralentissement de la croissance des émissions de CO2 de la Chine et tablent sur un triplement de leur volume d’ici à 2030.

Les chiffres de ce rapport seront sans doute repris par les autorités chinoises pour étayer leur argumentaire dans le cadre de négociations climatiques post-Kyoto en cours. Afin de ne pas voir entraver la forte croissance de son économie, la Chine met en avant principalement trois arguments :
- Que par habitant ses émissions de CO2 sont encore très inférieures à celles des pays occidentaux.
- Que, si aujourd’hui les niveaux des concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre sont si élevés, c’est dû essentiellement aux deux siècles de développement des pays industrialisés et qu’ils doivent en assumer la responsabilité.
- Et enfin qu’une grande partie des émissions chinoises est liée à la fabrication de produits destinés aux consommateurs occidentaux.

Il est vrai que dans leur bilan de gaz à effet de serre, les pays industrialisés se gardent bien de prendre en compte ne serait-ce qu’une estimation du CO2 généré lors de la fabrication des produits importés. Avec un déplacement massif des industries vers les pays émergents, les pays occidentaux peuvent ainsi afficher des résultats bien plus satisfaisants, un peu comme si le plus important pour eux était de faire bonne figure par rapport aux opinions publiques.
Malgré ce rapport, dévoilant ces quantités de CO2 pudiquement cachées, il a y peu de chance qu’elles soient prises en compte dans les négociations climatiques en cours et qu’ainsi chacun se retrouve réellement face à ses responsabilités.

univers-nature
http://www.univers-nature.com/inf/inf_a ... gi?id=3281

Re: Re:

par energy_isere » 28 juil. 2008, 21:00

Les Chinois commencent a se faire de gros soucis avec la fonte maintenant incontestablement amorcée de leur plus grand glacier Himalayien, le Urumqi
China: Melting glacier leaves world's worst polluter with no room for doubt

The Guardian

Up close, the sound of global warming at the face of the Urumqi No1 Glacier is a simple, steady drip, drip, drip. Just 30 metres from the main wall, the flood of meltwater becomes so powerful that it cuts a tunnel under the floor of grey ice, leaving only a blotchy, wafer-thin crust on the surface.

Compared with the collapse of ice shelves in the Antarctic, the melting of the mountains in China's far west is one of the less spectacular phenomena of global warming, but it is a more immediate cause of concern and hope.

There is concern because this glacier - more than almost any other in China - is a natural water regulator for millions of people downstream in the far western region of Xinjiang. In winter, it stores up snow and ice. In summer, it releases meltwater to provide drinking and irrigation supplies to one of the country's most arid regions. It brings hope because its rapid shrinkage is helping to set off climate-change alarm bells in a country that emits more greenhouse gases than any other.

The Urumqi No1 Glacier is so named because it was the first icefield to be measured in China. Since 1953, scientists have been monitoring its thickness and length, analysing traces of pollution and tracking changes in temperature at this 3,800-metre altitude. The results leave no room for doubt that this part of the Tian (Heaven) mountain range is melting.

According to the Cold and Arid Regions Environmental and Engineering Research Institute, the glacier has lost more than 20% of its volume since 1962 as the temperature has increased by almost 1C. And the rate of shrinkage is accelerating. For the first time last year, it was so warm in the summer that rain rather than snow fell on the glacier. A lake formed on the top of the icefield, which is retreating at the rate of nine metres a year.

Locals have noticed the ice diminish. Ashengbieke is a guide who takes tourists up the rocky path to the icefield by motorbike. Since his childhood, the 18-year-old says, the glacier has split in half.

"While I was growing up, it used to be very cold here. It used to snow in summer, but now it rains instead. Because of the air pollution, the glacier turned black. It used to be pure white and the two snow fields were joined as one."

Bahabieke, a nomad from the Kazakh ethnic group, is erecting his yurt a week earlier than last year. "It has become warmer, especially these last two years," he says.

"It's very frightening," said the meteorologist Zhang Enzi. "That is because it is related to the issue of water supply. It will have an impact on people in the future."

There are few places in the world where the cause and effect of global warming are so closely juxtaposed. An hour's drive from the glacier, the road passes coal-fired power plants and factories that belch carbon and sulphur into the sky. They were built during the Cultural Revolution, when Mao Zedong ordered industry to be shifted into remote areas of the countryside so that it would be harder to target in the event of a war with the Soviet Union.

This "Third Front" policy is now viewed as an environmental disaster. A senior engineer at the Houxia concrete plant says the factory will close within three years because the government recognises the need to reduce emissions and pollution.

He says China is ready to play a part in solving a global problem. "We realise the problems of industrialisation and we don't want to grow at the expense of human health and an unsustainable use of natural resources," said the engineer.
http://www.guardian.co.uk/environment/2 ... matechange

Re: Re:

par Alturiak » 21 juil. 2008, 14:15

energy_isere a écrit :Ces restrictions pourraient entrainer la diminution de la pollution émise par les véhicules d'environ 63%, soit 118 000 tonnes de polluants en moins dans l'atmosphère.
Ceci alors que c'est moins de 50% (j'imagine, car des catégories de véhicules - services d'urgence, police, TEC, taxis, camions (?), etc. - ne seront pas concernées par ces restrictions) des véhicules qui seront interdits de circulation chaque jour.
Ainsi le fait d'enlever des routes un certain pourcentage X des voitures impliquerait que les véhicules autorisés à rouler peuvent le faire de manière plus fluide, et donc cela résulterait au final à plus de X% de diminution de la pollution.

Re: Re:

par energy_isere » 21 juil. 2008, 13:22

Le plan anti-pollution entre en vigueur à Pékin

Le gouvernement chinois a commencé à appliquer depuis hier, un plan visant à faire diminuer drastiquement la pollution atmosphérique durant les jeux olympiques et cela jusqu'au 20 septembre.
Dimanche dernier, marquait à Beijing le premier jour de la mise en place des mesures destinées à réduire la circulation urbaine. C'est la circulation alternée, en fonction de la plaque d'immatriculation - pair ou impair - qui a été retenue. C'est près de 2 millions de véhicules motorisés par jour et autant de gaz d'échappement en moins dans la capitale !

Ces restrictions pourraient entrainer la diminution de la pollution émise par les véhicules d'environ 63%, soit 118 000 tonnes de polluants en moins dans l'atmosphère.

D'autres mesures sont également appliquées, comme l'arrêt ou la diminution de l'activité industrielle les plus polluantes, ou encore l'arrêt des chantiers d'immeubles en cours.

Considérée comme l'une des villes les plus polluées au monde, cette mégalopole de 17 millions d'habitants bénéficiera d'une bouffée d'oxygène relative durant les JO.

Enerzine

Re:

par energy_isere » 17 mars 2008, 12:38

Les émissions de Co2 chinoises largement sous-estimées

Les émissions de gaz à effet connaissent une "hausse alarmante", bien supérieure aux précédentes estimations, révèle une nouvelle étude d'université américaine.

La croissance des émissions de CO2 de la Chine dépasse largement les estimations précédentes, rendant plus difficiles à atteindre les objectifs de réduction des émissions au niveau mondial, alerte des économistes des universités de Californie, Berkeley et UC San Diego.

Les précédentes études, y compris celles utilisées par le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur les Changements Climatiques (GIEC), tablaient sur une hausse annuelle de 2,5 à 5% des émissions pour la région incluant la Chine, devenant entre 2004 et 2010 le premier contributeur de l'effet se serre.
La nouvelle analyse démontre que le taux de croissance annuelle aurait en réalité atteint 11% sur cette même période.

Les prévisions les plus conservatrices prévoient entre 2000 et 2010 l'émission de 600 millions de tonnes de carbone en Chine. Cette croissance de la Chine eclipsera à elle seule les efforts de réduction de l'ensemble des signataires du protocole de Kyoto, qui envisagent d'économiser 116 millions de tonnes de rejet de CO2.

En d'autres termes, la hausse annuelle des émissions chinoises au cours des prochaines années est supérieure aux émissions actuelles de la Grande-Bretagne ou de l'Allemagne.

Ce nouveau constat rend les prévisions actuelles du réchauffement planétaire "trop optimistes", pour les chercheurs, et renforcent l'urgence d'une prise de décisions susceptibles d'enrayer la progression des émissions de la Chine et d'autres pays en voie d'industrialisation rapide. L'étude s'est fondée sur les données concernant la pollution de 30 entités provinciales chinoises.

"Faire en sorte que la Chine et d'autres pays en développement fassent partie intégrante de tout futur accord climatique est désormais encore plus important" alerte Auffhammer, l'un des auteurs de l'étude.

"Il était attendu que l'efficacité de la production énergétique chinoise devait continuer à progresser, à mesure que progressait le revenu par habitant, ralentissant ainsi le taux de croissance des émissions de CO2. Au lieu de cela, ce que nous découvrons est que le taux de croissance des émissions surpasse nos pires prévisions, et cela signifie que l'objectif de stabilisation du CO2 atmosphérique est en passe de devenir beaucoup, beaucoup plus dur à atteindre."

Traditionnellement, les chercheurs calculent les émissions de CO2 d'une région ou d'un pays à partir des données sur la consommation de combustible fossile. Les modèles existants utilisent ensuite ces données d'émissions et celles de variables telles que la taille de la population, le niveau de vie d'une société et d'avancement des technologies, afin de prévoir la hausse des émissions de gaz à effet de serre.

Pour justifier cet écart de résultats entre les précédentes prévisions et cette nouvelle étude, les chercheurs, pointent le fait qu'ils ont utilisé des modèles à l'échelle d'une province, pour obtenir un modèle plus précis.

"Tout le monde a traité la Chine comme un pays unique, mais chacune des provinces du pays est plus vaste que de nombreux pays européens, à la fois par sa taille et sa population.", explique Carson, un autre chercheur.

"De plus, on y trouve un large éventail de développement économique et de richesse, d'une province à une autre, ainsi que des différences majeures dans la croissance démographique, ce qui a un effet sur la consommation d'énergie et ne peut être facilement traité par un modèle fondé sur des données nationales agrégées."

Puisque les données portant sur la consommation de combustibles fossiles ne sont pas déclarées au niveau des provinces en Chine, les chercheurs se sont appuyés sur les émissions de gaz résiduaires, rendues accessibles par les rapports de l'administration environnementale chinoise.

En outre, selon eux, la majorité des études prévisionnelles d'émissions de CO2 en Chine se fiaient aux informations publiées près de 10 ans auparavant. Or, durant les années 1990, le revenu par habitant a connu une croissance plus rapide que l'utilisation des énergies en Chine, ce qui constitue généralement un indicateur de ralentissement de la croissance des émissions.

"Un changement notable s'est produit en Chine vers l'an 2000, au moment où l'espoir d'un accord avec les Etats-Unis sur le protocole de Kyoto commençait à s'éloigner et que la pression extérieure s'exerçait sur la Chine pour qu'elle réduise ses émissions", explique Carson.
"La consommation d'énergie a commencé à croître plus rapidement que le revenu, et la plus grande partie de l'énergie utilisée ne l'était pas efficacement."

Les auteurs rapportent également que, après l'an 2000, le gouvernement central chinois a commencé à transférer la responsabilité de la construction de nouvelles centrales aux autorités provinciales, qui étaient moins soumises aux pressions et qui disposaient de moins de ressources pour construire plus propre et plus efficace.

"Les responsables gouvernementaux se sont détournés des questions d'efficacité énergétique, pour aller vers un objectif d'expansion des capacités de génération aussi aussi rapidement que possible et le moins cher possible" ajoute Carson.

"Les provinces les plus riches tendent à construire des centrales thermiques plus propres, à partir des meilleures technologies disponibles, mais de nombreuses provinces intérieures reproduisent les technologie soviétiques inefficaces des années 1950. Le problème, c'est que les centrales, une fois construites, sont faites pour durer 40 à 75 ans"

"Les autorités provinciales se sont enfermées dans une perspective à long terme de croissance des émissions, beaucoup plus élevée que ce qu'il était prévu"

"Notre prévision prend en compte le fait que la Chine est maintenant liée à des centrales qui sont sales et inefficaces."

L'étude doit être publiée dans le numéro de mai du Journal of Environmental Economics and Management.

Enerzine, selon source du California University

par Schlumpf » 29 mai 2007, 01:01

Oh. Alors là on peut attendre la Saint Glinglin sans problème... C'est d'ailleurs ce que nos partenaires et néanmoins amis de l'Empire du Milieu attendent... Cela dit, le réchauffement climatique n'est pas une cause de rejet par habitant (enfin ne devrait pas..), mais dépend des actes des états qui en rejettent, avant toute chose... Mais il est clair que les dés en sont jetés... Alea jacta est !

par MadMax » 29 mai 2007, 00:31

Et par habitant ? :roll:

par Schlumpf » 29 mai 2007, 00:25

Alors le titre du fil il nous faut changer... La Chine devenant le premier contributeur en terme de rejet de Co2...

par energy_isere » 27 mai 2007, 00:20

La Chine devient championne du monde des émissions de gaz à effet de serre

LE MONDE | 24.05.07 SHANGHAÏ CORRESPONDANT

Il est un trophée de champion du monde que la Chine pourrait être réticente à porter : celui de premier émetteur de gaz à effet de serre de la planète. Alors qu'elle était censée, il y a trois ans, ne pas rattraper les Etats-Unis avant 2025, puis 2010, la Chine pourrait doubler le tenant du titre dès cette année, a prévenu, il y a quelques semaines, l'Agence internationale de l'energie (AIE), estimant que les émissions de CO2 chinoises passeront de 5,6 milliards de tonnes en 2006 à 6,02 cette année, contre 5,91 pour les Etats-Unis, soit près de 22 % du total mondial.

"Les Chinois se sont fixé des objectifs très ambitieux. Ils m'ont assuré, du plus haut de leur leadership, qu'ils étaient déterminés à les atteindre", déclarait, le 21 mai, au terme d'une visite officielle en Chine, la ministre des affaires étrangères britanniques, Margaret Beckett.

Habitué, désormais, à voir figurer le dossier de l'environnement en bonne place lors de visites de responsables étrangers, Pékin sait donner le change lorsque passent les donneurs de leçon occidentaux. Ainsi, les dégâts provoqués par le réchauffement climatique en Chine, l'état critique des réserves en eau ou l'impact de la pollution sur la santé ont désormais une place de choix dans la presse chinoise.


GESTICULATIONS

Le gouvernement a amélioré les prérogatives de la SEPA, l'agence de protection de l'environnement, en matière de supervision des normes de pollution, et, pour éviter les blocages inhérents à l'administration chinoise, le premier ministre a pris la tête, depuis avril, d'un groupe de travail spécial sur les questions de l'environnement. Le marché de l'équipement propre et de l'énergie renouvelable connaît une forte croissance, autre signe que la bonne parole environnementale n'est pas sans effets concrets.

Signataire du protocole de Kyoto, la Chine n'est pas, en tant que pays en voie développement, astreinte aux conditions imposées aux pays riches en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Désireuse de s'en tenir à un calcul d'intensité énergétique de sa croissance, elle a donc inscrit ses propres objectifs antipollution au XIe plan quinquennal, en promettant de réduire de 20 % sa consommation d'énergie par unité de PIB d'ici à 2010, et de 10 % les émissions de substances polluantes.

Dès la première année, la Chine a failli à ses engagements puisque la consommation d'énergie par unité de PIB n'a diminué que de 1,2 %, en 2006, contre les 4 % prévus et que les émissions polluantes se sont accrues de 2 %. Un plan national contre le réchauffement climatique, toujours à l'étude, devrait spécifier de nouveaux objectifs à atteindre à plus long terme pour les émissions de CO2, essentielles en Chine où 70 % de la production d'électricité provient de centrales thermiques au charbon.

A bien des égards, les difficultés de la Chine à influer sur des paramètres-clés du réchauffement climatique reflètent les gesticulations du gouvernement pour juguler la surchauffe économique (11,1 % de croissance au premier trimestre 2007).

L'incapacité du gouvernement central à contraindre le développement des provinces, la boulimie énergétique imposée par l'expansion continue de la machine à exporter chinoise (quelque 800 gigawatts de capacités production énergétique seront installées d'ici à 2008, soit la capacité actuelle des 27 pays de l'Union Européenne, selon l'AIE) semblent incompatibles avec toute maîtrise "macroéconomique" de la pollution - une fuite en avant nourrie par la crainte de déstabilisation sociale en cas de ralentissement.

Pour le reste de la planète, les conséquences sont loin d'être insignifiantes. "Si la Chine ne joue pas un rôle significatif, les efforts des autres pays ne vont pas compter pour grand-chose", dénonçait, il y a peu, Fatih Birol, l'économiste en chef de l'Agence internationale pour l'énergie.

par Environnement2100 » 25 avr. 2007, 09:57

J'ai posté une brève dans ce sens.

Le contenu est typiquement chinois : ça peut être tout ce qu'on veut :
- de la pure désinformation conjoncturelle pour inciter les boursicoteurs à lâcher les valeurs U afin que celui-ci descende un peu
- de la pure désinformation en provenance du lobby chinois du charbon
- une information beaucoup plus plate, qui se borne à constater que, avec le (relatif) petit nombre de réacteurs prévus pour 2030, ça ou rien c'est pareil

On rappelle que les Chinois se pensent dorénavant comme le N°1 mondial. Il convient mal au N°1 de dire devant tout le monde qu'ils sont nuls dans le nucléaire : où sont les GenIV chinois ?

Enfin en ce qui concerne
La réaction de Jerome a Paris (en anglais) : Lien
ça fait longtemps qu'on dit, et les Chinois les premiers, que
- ce n'est pas eux qui ont mis les premiers 100 ppm de CO2 dans l'atmosphère
- ce n'est pas eux qui intriguent depuis 20 ans dans toutes les instances mondiales pour interdire les législations anti-carbone.

Enfin, les Chinois ont déjà dit plusieurs fois que :
- si les Occidentaux se mettent d'accord sur une réglementation et qu'ils l'appliquent, ils suivront : c'est pas le cas
- si les occidentaux mettent au point des technologies anti-CO2 (enfouissement, etc.) ils suivront: elles sont où ?

Il me semble que l'impartialité de notre ami Jérôme à Paris pourrait être revue.

par Tiennel » 25 avr. 2007, 00:03

:cry: :cry:

Une très mauvaise nouvelle si elle est confirmée :
Le Financial Times a écrit :China delays climate change plan indefinitely

China has delayed indefinitely its national “action plan” on climate change, which was due to be released on Monday after exhaustive consultations among ministries in Beijing and provincial and local governments.

No explanation was given for the move, although global warming is causing increasing international concern about the country’s high-speed economic growth model.
http://www.ft.com/cms/s/be763e8c-f1d6-1 ... 10621.html
La réaction de Jerome a Paris (en anglais) : http://www.dailykos.com/story/2007/4/24/164116/073

Cela est-il lié à une autre dépêche - que je ne suis pas sûr d'avoir vu repris sur Oléocène - annonçant que la Chine cessait de croire au potentiel à long terme de l'énergie nucléaire, compte tenu de l'abondance toute relative de l'uranium ?

Nous v'là bien.

par Schlumpf » 08 mars 2007, 22:54

oui. On passe de la guerre économique à la guerre écologique. Mais les méthodes elles ne changent pas.

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