Europe, mesures de réduction des émissions de C02

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Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

par mobar » 19 sept. 2025, 10:11

Je pronostique que dans 5 ans voire 10 ans les emissions mondiales auront encore augmente Et que les europeens n’auront rien limite du tout en terme d,emissions de ce qu’ils consomment

Si les europeens reduisent les emissions de leur territoire, ce n’est jamais que pour booster celles de leurs founisseurs exterieurs

Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

par kercoz » 19 sept. 2025, 09:56

Compromis ..chose due disait Coluche

Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

par energy_isere » 19 sept. 2025, 00:38

Climat: les Etats européens se contentent d'un compromis a minima pour 2035

AFP •18/09/2025

Les pays européens ont approuvé jeudi un compromis a minima sur la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2035, pour ne pas arriver les mains vides à l'Assemblée générale de l'ONU la semaine prochaine, et à la COP30 au Brésil en novembre.

A défaut de trancher, les Vingt-Sept ont validé à Bruxelles une fourchette de baisse de leurs émissions, comprise entre -66,25% et -72,5% par rapport à 1990, et qui sera affinée s'ils trouvent un accord dans les semaines ou les mois qui viennent.

Le Danemark, qui occupe la présidence tournante de l'Union européenne, a mis ce compromis sur la table pour montrer que l'Europe "est et restera un leader mondial en matière de climat", malgré les divergences entre les Etats.

Il y avait urgence. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, doit défendre les ambitions climatiques de l'Europe mercredi prochain à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Et la COP30, la grande conférence de l'ONU sur le climat, démarre le 10 novembre à Belém au Brésil.

"Nous saluons" la décision "importante de l'Union européenne", a d'ailleurs réagi Simon Stiell, le patron de l'ONU Climat. "Si ces objectifs sont atteints rapidement", l'Europe "a beaucoup à y gagner".

Mais le document approuvé jeudi après d'âpres négociations entre les ministres de l'environnement n'est qu'une simple "déclaration d'intention" et pas un engagement ferme.

C'est une "non décision", critique l'eurodéputé centriste Pascal Canfin.

C'est "loin d'être idéal", mais "c'est la meilleure option" à ce stade, tempère Elisa Giannelli, du think tank E3G. Cela "permet à l'Union européenne de sauver la face au niveau international".

Les Européens s'en contentent car ils ne parviennent pas à se mettre d'accord sur leur objectif climatique en 2040.

Le commissaire européen Wopke Hoekstra se veut rassurant. Le compromis du jour est "un grand pas en avant", a-t-il lancé, "convaincu" que les Européens parviendront "à régler la question de 2040 avant Belém".

- Profondes divergences -

Bousculée par la poussée de l'extrême droite aux élections européennes de juin 2024, l'UE est beaucoup moins allante sur les enjeux environnementaux que lors du précédent mandat.

L'écologie peine à trouver une place dans l'agenda, dans un contexte géopolitique tendu.

Et le blocage persiste sur la proposition de la Commission européenne de réduire de 90% les émissions de gaz à effet de serre en 2040 par rapport à 1990.

Le Danemark, la Suède et l'Espagne poussent pour, mais des pays comme la Hongrie et la République tchèque sont contre au nom de la défense de leur industrie, et la France reste prudente.

La Commission a fait un geste début juillet, en proposant des flexibilités dans le mode de calcul: la possibilité d'acquérir des crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, qui financeraient des projets en dehors de l'Europe.

Mais cette concession n'a pas suffi.

La semaine dernière, la France et l'Allemagne ont provoqué la colère des organisations environnementales en réclamant d'abord une discussion entre chefs d'Etat et de gouvernement, au menu du sommet européen du 23 octobre à Bruxelles.

Avec ce flottement, l'Europe est en train d'envoyer "un mauvais signal", peste Michael Sicaud-Clyet, de l'ONG WWF.

Avant de se prononcer sur 2040, la France réclame notamment des garanties sur le financement de la décarbonation de l'industrie et des mesures "commerciales plus ambitieuses" pour soutenir l'acier européen.

Paris critique la méthode de la Commission, qui a lié les échéances 2035 et 2040, quand l'ONU réclamait en février que les pays signataires de l'Accord de Paris publient leur engagements de décarbonation pour 2035 (les "contributions déterminées au niveau national", ou NDC dans le jargon onusien).

En temporisant, la France et l'Allemagne s'efforcent aussi de ménager leur opinion publique, alors que l'extrême droite, pourfendeuse de "l'écologie punitive" de Bruxelles, progresse de plus en plus.

Aux Nations Unies, on redoute que l'UE perde l'effet d'entraînement qu'elle avait jusqu'ici sur les questions environnementales.

Loin derrière la Chine, l'Union européenne est le quatrième émetteur de gaz à effet de serre dans le monde, après les Etats-Unis et l'Inde.

Elle s'est déjà engagée à réduire ses émissions de 55% par rapport à 1990 en 2030.

Jeudi, le service de surveillance européen Copernicus a annoncé des records d'émissions de carbone cette année en Europe en raison des feux de forêts cet été.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... d506390328

Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

par energy_isere » 18 sept. 2025, 09:27

Climat: divisée, l'UE essaye de ne pas arriver les mains vides à la COP de Bélem

AFP •18/09/2025

Divisés sur leur trajectoire climatique en 2040, les pays européens vont tenter jeudi de se mettre d'accord a minima sur un message commun à porter lors de la prochaine grande conférence de l'ONU sur le climat au Brésil en novembre.

Faute de mieux, les ministres de l'Environnement vont discuter à Bruxelles d'une simple "déclaration d'intention" sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre de l'Union européenne à l'horizon 2035.

L'idée serait d'approuver une fourchette de baisse des émissions dans les dix ans qui viennent - entre -66,3% et -72,5% des émissions par rapport à 1990. Puis de préciser la cible quand les 27 auront arraché un compromis sur leur trajectoire 2040.

"Cette approche permettrait à l'UE de ne pas arriver les mains vides" à un sommet onusien sur le climat dans une semaine aux Etats-Unis, puis à la COP30 au Brésil en novembre, souligne le Danemark, qui occupe la présidence tournante de l'Union européenne.

La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, doit défendre les ambitions climatiques de l'Europe le 24 septembre à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.

Le compromis proposé par les Danois est "loin d'être idéal", mais "c'est la meilleure option" à ce stade, considère Elisa Giannelli, du think tank E3G.

Cela "permet à l'Union européenne de sauver la face au niveau international".

- Profondes divergences -

Encore faut-il que les 27 donnent leur feu vert jeudi. "Je ne suis pas sûr qu'on y arrivera", prévient anonymement un responsable européen, qui s'attend à une discussion jusque dans la soirée et conseille de prendre "un sac de couchage".

Bousculée par la poussée de l'extrême droite aux élections européennes de juin 2024, l'UE est beaucoup moins allante sur les enjeux environnementaux que lors du précédent mandat.

L'écologie peine à trouver une place dans l'agenda, dans un contexte géopolitique tendu.

A ce stade, les Européens n'arrivent pas à surmonter leurs divergences sur la proposition de la Commission européenne de réduire de 90% les émissions de gaz à effet de serre en 2040 par rapport à 1990.

Le Danemark et l'Espagne poussent pour, mais des pays comme la Hongrie et la République tchèque sont contre au nom de la défense de leur industrie, et la France reste prudente.

La Commission a fait un geste début juillet, en proposant des flexibilités dans le mode de calcul: la possibilité d'acquérir des crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, qui financeraient des projets en dehors de l'Europe.

Mais cette concession n'a pas suffi.

- "Mauvais signal" -

La semaine dernière, la France et l'Allemagne ont provoqué la colère des organisations environnementales en réclamant d'abord une discussion entre chefs d'Etat et de gouvernement lors du sommet européen du 23 octobre à Bruxelles.

L'Europe est en train d'envoyer "un mauvais signal" et ne "montre pas son leadership en matière d'action climatique", peste Michael Sicaud-Clyet, de l'ONG WWF.

A Bruxelles, le commissaire européen en charge du climat, Wopke Hoekstra, veut croire qu'un compromis est encore possible.

"Je suis convaincu que nous parviendrons à régler la question de 2040 avant notre arrivée à Belém", la ville brésilienne où se tiendra la COP30 du 10 au 21 novembre, affirme-t-il à l'AFP.

Avant de se prononcer, les autorités françaises réclament notamment des garanties sur le financement de la décarbonation de l'industrie.

Paris critique la méthode de la Commission, qui a lié les échéances 2035 et 2040, quand l'ONU réclamait en février dernier que les pays signataires de l'Accord de Paris publient leur engagements de décarbonation pour 2035 (les "contributions déterminées au niveau national", les NDC dans le jargon onusien).

En temporisant, la France et l'Allemagne s'efforcent aussi de ménager leur opinion publique, alors que l'extrême droite, pourfendeuse de "l'écologie punitive" de Bruxelles, progresse de plus en plus.

Aux Nations Unies, on s'inquiète que l'UE perde l'effet d'entraînement qu'elle avait jusqu'ici sur les questions environnementales.

La COP30 ne "prend pas la voie d'un sommet magistral" à ce stade et l'Europe pourra se "dédouaner" en disant que les autres pays ne font pas mieux qu'elle, redoute une source onusienne.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... d506390328

Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

par energy_isere » 02 juil. 2025, 08:35

Climat: l'UE met enfin son objectif 2040 sur la table

AFP •02/07/2025

Après plusieurs mois de flottements, la Commission européenne soumet enfin mercredi aux États membres son objectif climatique en 2040. Bruxelles promet de maintenir des ambitions élevées, mais devrait introduire des "flexibilités" face aux réticences de certains pays.

L'exécutif européen dévoilera sa proposition à la mi-journée, alors que le sud de l'Europe étouffe sous des températures extrêmes, conséquence du réchauffement climatique qui augmente l'intensité et la fréquence des canicules.

Comme elle le recommandait il y a plus d'un an déjà, la Commission devrait maintenir l'objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 90% en 2040 par rapport à 1990.

Mais, pour tenter de rallier les États les plus sceptiques, l'exécutif européen est prêt à introduire de la souplesse dans le calcul, au grand dam des organisations environnementales.

A partir de 2036, la Commission pourrait autoriser les vingt-sept à prendre en compte l'acquisition de crédits carbone internationaux, à hauteur de 3% du total, afin de financer des projets en dehors de l'Europe, selon un document de travail consulté par l'AFP.

Les ONG y sont fermement opposées. Études scientifiques à l'appui, elles remettent en cause l'impact "réel" de tels crédits sur les réductions d'émissions de CO2.

"3%, ce n'est pas négligeable. Ce sont potentiellement des sommes considérables qui vont être dépensées à l'étranger au lieu de financer la transition" en Europe, regrette Neil Makaroff, un expert du centre de réflexion Strategic Perspectives.

"Mais il y a un compromis politique à trouver", concède ce spécialiste du climat. "L'enjeu, ce sera que l'Union européenne mette en place un standard pour que ces crédits internationaux permettent réellement de baisser les émissions et ne pas laisser les États faire chacun à leur sauce".

- Calendrier serré avant Belem -
Une fois dévoilée mercredi, la proposition de la Commission devrait être discutée informellement entre les ministres de l'Environnement mi-juillet avant un éventuel vote le 18 septembre, et une transmission du texte au Parlement européen.

Bruxelles espère toujours que l'objectif 2040 sera approuvé avant la conférence climat de l'ONU (COP30), en novembre à Belém au Brésil.

Mais le calendrier est très serré, et les négociations s'annoncent délicates dans une Europe de plus en plus à droite.

Le commissaire européen chargé du climat Wopke Hoekstra fait le tour des capitales depuis des mois pour tenter de trouver un compromis.

Certains États ont déjà critiqué ouvertement les ambitions climatiques de l'Europe comme la Hongrie du nationaliste Viktor Orban ou la République tchèque, qui défend son industrie lourde.

L'Italie de Giorgia Meloni suggérait quant à elle de s'en tenir à une baisse des émissions de 80 ou 85% en 2040.

D'autres soutiennent la Commission, comme l'Espagne ou le Danemark, qui vient de récupérer la présidence tournante de l'UE pour six mois.

Les "flexibilités" de 3% envisagées par l'UE correspondent également aux exigences de l'Allemagne, dans l'accord de coalition du nouveau gouvernement.

La France défend de son côté une position plus ambiguë. Paris ne s'oppose pas directement aux 90%, mais critique la méthode employée.

Emmanuel Macron en a fait un des sujets du sommet européen de jeudi dernier à Bruxelles. L'Élysée réclame des garanties sur la décarbonation de l'industrie et un soutien à l'énergie nucléaire, l'une des clés de cette négociation.

Du point de vue des obligations internationales, le président français souligne aussi que l'UE doit seulement présenter une trajectoire 2035 — et non 2040 — à la COP30 au Brésil cet automne.

"Ne nous surcontraignons pas", "si on a (un objectif 2040) pour Belém super, si cela doit prendre plus de temps, prenons-le", a réclamé Emmanuel Macron à Bruxelles.

2040 est une étape cruciale pour l'Europe qui ambitionne d'atteindre la neutralité carbone en 2050.

Avec à la clé des transformations majeures pour l'industrie comme pour le quotidien des Européens: électrification des voitures, sortie progressive des énergies fossiles, rénovation énergétique des bâtiments...
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 5220a67b31

Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

par energy_isere » 28 mai 2025, 10:58

Climat: l'UE en passe d'atteindre ses objectifs, la France critiquée

Boursorama avec Media Services •28/05/2025

La Commission européenne s'est montrée optimiste quant à la réalisation des objectifs climatiques de l'UE pour 2030. Cependant, des disparités subsistent entre les États.


Une bonne nouvelle sur le front climatique. L'Union européenne est en bonne voie pour atteindre ses objectifs climatiques en 2030, s'est réjouie la Commission mercredi 28 mai, même si le flottement persiste sur les ambitions du continent en 2040.

Après avoir évalué les plans énergie-climat de la plupart des Etats membres, Bruxelles table sur une baisse de 54% des émissions européennes de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990, tout près de l'objectif de 55% visé par l'UE.

"Nous devons maintenant nous appuyer sur cette dynamique" , a réagi Wopke Hoekstra, le commissaire européen en charge du climat.

"Il s'agit d'un moment décisif: chaque secteur, dans chaque Etat membre, doit contribuer" , a-t-il réclamé.

Selon la Commission, l'Europe a déjà réduit de 37% ses émissions depuis 1990, dont 8% en 2023, et l'objectif 2030 est à portée de main.

Bruxelles relève toutefois des disparités entre Etats membres et souligne les difficultés en matière de protection des forêts et de séquestration du carbone.

Des forêts pour capter le carbone

Cette "faiblesse de nos puits de carbone, conséquence de la détérioration de nos forêts est inquiétante et il faut y remédier au plus vite" , a prévenu l'eurodéputé centriste Pascal Canfin (Renew), tout en saluant la "bonne nouvelle" des estimations globales en 2030.

L'exécutif européen souligne aussi que la plupart des pays membres se sont alignés sur son objectif d'atteindre une part des énergies renouvelables dans la consommation totale de 42,5% d'ici 2030.

Avec une mauvaise élève du point de vue de Bruxelles, la France, même si Paris ne cesse de défendre son énergie nucléaire "décarbonée" .

Trois Etats - la Belgique, l'Estonie et la Pologne - sont pointés du doigt pour n'avoir pas encore remis leur plan énergie-climat (Pniec). Ils "doivent le faire sans délai", a exhorté la Commission.

Après ce satisfecit pour 2030, le plus dur reste à faire sur la route de la neutralité climatique promise par l'Europe en 2050.

Tensions sur l'objectif 2040

Car les Vingt-Sept vont d'abord devoir s'accorder sur l'étape intermédiaire de 2040, et les négociations piétinent.

Il y a plus d'un an, la Commission recommandait une baisse de 90% des émissions de CO2 en 2040 par rapport à 1990 au sein de l'UE. Depuis, elle n'a jamais osé mettre formellement la proposition sur la table des Etats.

Car certains jugent l'objectif inaccessible. D'autres comme la France ne cachent pas leur scepticisme et demandent des garanties sur la décarbonation de l'industrie.

Embarrassée, la Commission européenne pourrait envisager des flexibilités dans son mode de calcul en 2040 , peut-être grâce à l'achat de crédits carbone sur les marchés internationaux.

L'exécutif européen promet de soumettre une proposition avant l'été et assure que l'UE sera prête pour la prochaine conférence de l'ONU sur le climat (COP30) en novembre au Brésil.

Mais ces atermoiements suscitent l'inquiétude des écologistes , qui espéraient une mobilisation européenne après le retrait des Etats-Unis de Donald Trump de l'accord de Paris sur le climat.

Et les ONG s'alarment d'un détricotage en règle du Pacte vert, le fameux "Green Deal" adopté lors du précédent mandat d'Ursula von der Leyen.

Confrontée à la concurrence chinoise et aux menaces douanières de Donald Trump, l'Union européenne a en effet entamé un virage pro-business ces derniers mois.

Report de la loi contre la déforestation, suspense sur l'avenir d'un texte consacré à la "vigilance" environnementale des multinationales etc: Bruxelles entend réviser une série de lois, au nom de la lutte contre la "bureaucratie".

Nouvelle donne politique

Et le contexte a changé au sein des 27 avec la montée de l'extrême droite.

La socialiste espagnole Teresa Ribera, vice-présidente de la Commission en charge de la Transition propre, a peiné à se faire entendre jusqu'ici.

"Nous devons créer les conditions nécessaires" pour baisser les émissions de 90 % d'ici à 2040, a-t-elle appelé mercredi.

Avec les résultats du jour, l'Europe vient de "prouver que des objectifs fiables et prévisibles, fondés sur des données scientifiques, ainsi qu'une réglementation adéquate, sont efficaces", a-t-elle assuré.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f59ffbe304

Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

par mobar » 06 juin 2024, 11:30

Un peu normal que le charbon baisse, on a delocalise la plupart des activites qui fonctionnaient au charbon vers la chine et l’inde

Pour le petrole ca baisse beaucoup moins vu qu’on ne peut pas delocaliser les transports

Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

par energy_isere » 06 juin 2024, 08:54

DANS L'UE, LES ÉMISSIONS DE CO2 ISSUES DES ÉNERGIES FOSSILES AU PLUS BAS DEPUIS 60 ANS

Timothée Talbi le 04/06/2024

D'après le Centre de recherches sur l'énergie et la propreté de l'air (Créa), ces émissions de CO2 issues des énergies fossiles de l'Union européenne ont baissé de 8% en 2023.


C'est une statistique qui montre que l'Union européenne est sur le bon chemin de la décarbonation même si elle devra encore accentuer ses efforts pour atteindre le net zéro à l'horizon 2050. Selon le Centre de recherches sur l'énergie et la propreté de l'air (CREA), les émissions de CO2 des 27 issues des énergies fossiles ont baissé de 8% l'année dernière et ainsi atteint leur plus bas-niveau depuis le début des années 1960. Cette baisse annuelle est d'ailleurs la seconde plus importante jamais recensée après celle observée durant l'année 2020 laquelle était largement alimentée par la pandémie.

En 2023, une production électrique davantage décarbonée grâce à l'essor continu du solaire et de l'éolien a contribué à plus de la moitié de cette baisse des émissions de CO2. La diminution dans d'autres secteurs, à commencer par l'industrie et les transports, a compté pour plus d'un tiers de cette réduction annuelle des émissions de CO2 provenant des énergies fossiles. Enfin, 8% sont attribuables au recul de la demande d'électricité à la faveur d'une météo encore plus douce qu'en 2022.

Forte baisse pour le charbon, marginale pour le pétrole

Dans le détail, les émissions de CO2 issues de la consommation de charbon ont chuté de presque 24% entre 2022 et 2023 : depuis 2015, elles sont en recul de presque 50%. La diminution est un peu moins conséquente en ce qui concerne le gaz (-10,6%). "Cette baisse de la consommation de gaz fossile et de charbon est largement due à l'expansion de l'énergie solaire et éolienne, le rebond de la disponibilité hydroélectrique et une hausse modeste de l'énergie nucléaire, de même qu'une réduction de la demande électrique", souligne le Créa.

En ce qui concerne les émissions de CO2 imputables au pétrole, elles sont en repli de seulement 1,6% sur un an. Le think-tank finlandais explique cette faible baisse par le fait que le pétrole reste largement utilisé dans les secteurs secondaires et des transports et leur remplacement par des énergies renouvelables est encore limité.

"Les réductions de consommation d'énergies fossiles rendues possibles par des investissements dans les énergies renouvelables diminueront la dépendance de l'UE aux États pétroliers comme la Russie dont les recettes issues des exportations d'énergies fossiles financent la guerre en Ukraine."
https://www.bfmtv.com/economie/entrepri ... 40515.html

Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

par energy_isere » 23 avr. 2024, 20:26

Norway’s new climate target: emissions to be cut by at least 55 %

03/11/2022

Norway is submitting an enhanced climate target to the UN ahead of the UN Climate Change Conference (COP27) in Egypt. Norway’s new target is to reduce emissions by at least 55 % by 2030.

‘I am pleased to announce that Norway is raising its emission reduction target to at least 55 %. This sends a strong signal to other countries, and we hope that more countries will enhance their targets as well,’ said Prime Minister Jonas Gahr Støre.

In 2020, Norway was one of the first countries to submit an enhanced emission reduction target under the Paris Agreement. Norway is now increasing its level of ambition even further.

‘Just as important as ambitious targets are sound plans for achieving them. And Norway has these plans in place. We will be presenting annual climate action plans that will clearly set out how we intend to achieve our climate targets. But make no mistake, we will have to work very hard to succeed,’ said Mr Støre.

In February 2020, Norway enhanced its reduction target from at least 40 % to at least 50 % and towards 55 % by 2030 compared to the 1990 level. In response to the call from last year’s climate summit for all countries to reassess their emission reduction targets, Norway is now further enhancing its target. By 2030, Norway will cut emissions by at least 55 % compared to the 1990 level.

According to the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC), rapid, deep emission cuts are essential if the world is to succeed in limiting global warming to 1.5°C.

‘The new emission reduction target means that Norway is adopting the same level of ambition as our closest partners. The Government has recently presented a climate status report and action plan which describes how the Government intends to achieve the transformation process needed to reduce Norway’s emissions by 55 %. This comes in addition to our close cooperation with the EU and Iceland, where we are working together in leading the effort to achieve systematic transformation of the entire economy towards a renewable, circular and sustainable future,’ said Minister of Climate and Environment Espen Barth Eide.

The Government has recently presented a climate status report and action plan describing how Norway intends to achieve its emission reduction target in cooperation with the EU.

Adapting to climate change and preventing loss and damage due to climate change will be one of the main topics at COP27 in Egypt. It is also important to provide more climate finance to developing countries for both mitigation and adaptation.
https://www.regjeringen.no/en/aktuelt/n ... id2944876/

Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

par energy_isere » 18 janv. 2024, 22:56

L'UE contraint les poids lourds à réduire leurs émissions de CO2

AFP•18/01/2024

Le Parlement européen et les États membres de l'UE se sont accordés jeudi pour réduire les émissions carbone des poids lourds et généraliser les bus "zéro émission" afin de lutter contre le changement climatique.

Les émissions des véhicules lourds vendus à partir de 2030 devront être réduits d'au moins 45% par rapport à 2019, puis abaissés de 65% en 2035 et de 90% en 2040, selon le texte approuvé par les colégistaleurs.

La nouvelle réglementation fixe un objectif spécifique pour les autobus urbains qui devront être à 100% zéro émission à partir de 2035, avec un objectif intermédiaire fixant à 90% la baisse à atteindre en 2030 pour cette catégorie de véhicules.

Pour les poids lourds, qui roulent au gazole ou à l'essence, le virage vers l'électrique ou l'hydrogène (piles à combustible ou moteurs à combustion modifiés) s'annonce ainsi inévitable.

L'allemand Daimler et le suédois Volvo ont déjà annoncé qu'ils produiraient en série dès 2025 des piles à hydrogène pour camions. Le numéro un mondial Mercedes-Benz Trucks a récemment présenté son premier modèle de camion électrique longue distance.

Les groupes américains Tesla et Nikola ou les chinois BYD et Windrose sont également en embuscade, dopés chez eux par les plans de subventions massifs de Washington et Pékin.

L'enjeu est crucial pour les objectifs climatiques européens: les camions, bus et cars génèrent plus de 6% des émissions de gaz à effet de serre de l'UE, un quart des émissions du transport routier.

Mais la nouvelle réglementation implique une véritable révolution industrielle.

Pour respecter les nouvelles réductions de CO2, l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) estime que l'engagement de l'ensemble de l'écosystème des transports sera nécessaire, tout comme celui des pouvoirs publics.

Sa directrice générale Sigrid de Vries a réclamé jeudi "des infrastructures de recharge électrique et de remplissage d'hydrogène, des systèmes complets de tarification du carbone et des mesures de soutien significatives pour que les opérateurs de transport investissent rapidement".

Sans cela, le calendrier des nouvelles contraintes imposées aux poids lourds sera "extrêmement difficile" à respecter, a-t-elle estimé.

Pour atteindre les objectifs fixés à 2030, plus de 400.000 véhicules électriques à batterie et à hydrogène devront être mis en circulation.

L'Europe aura alors besoin d'au moins 50.000 stations de recharge électrique et d'au moins 700 stations de recharge d'hydrogène, selon l'ACEA.

L'Union européenne, qui vise la neutralité carbone à l'horizon 2050, avait déjà approuvé la fin des ventes de voitures particulières neuves à moteur thermique en 2035.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... e49159d261

Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

par energy_isere » 15 janv. 2024, 22:43

Climat : l'UE ouvre le débat sur l'objectif 2040, étape vers la neutralité carbone

AFP le 15 janv. 2024

L'UE ouvre le débat sur ses ambitions climatiques pour 2040 : une étape cruciale vers la neutralité carbone, qui devrait permettre de déterminer la feuille de route législative des années à venir et requérir de nouveaux efforts d'adaptation.

Les Vingt-Sept se sont déjà fixé comme objectif de réduire collectivement de 55% leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 par rapport à 1990, en vue de parvenir à la neutralité carbone en 2050 au plus tard. Reste à déterminer le chiffre intermédiaire 2040.

Le sujet figure au menu d'une rencontre lundi des ministres de l'Environnement de l'UE, avant que la Commission européenne ne présente début février son évaluation de différents scénarios. Le nouvel exécutif de l'UE qui sera constitué à l'automne après les élections européennes de juin soumettra officiellement une proposition aux Etats et aux eurodéputés.

En octobre, le nouveau commissaire chargé du Climat, Wopke Hoekstra, avait dit défendre pour 2040 une réduction nette d'"au moins 90%" des émissions par rapport à 1990.

"Une baisse de 90% permettrait de maintenir le même niveau d'ambition et le même rythme de réduction (que pour la période 2020-2030). Aller au-delà semble compliqué", estime Pascal Canfin, le président (Renew, libéraux) de la commission Environnement au Parlement européen.

Le chiffre serait en adéquation avec le rapport publié en juin par le Conseil scientifique consultatif sur le climat, un organe créé par l'UE, qui préconisait une réduction "de 90-95%".

Ce rapport détaillait les implications : émissions "presque nulles" dans la production d'électricité, accélération du développement des énergies renouvelables, chute au moins de moitié des importations de pétrole, consommation énergétique fortement réduite, éventuelle limitation de l'élevage, etc.

- Second "Pacte vert" ? -

Les législations adoptées dans le cadre du "Pacte vert" actuel - une feuille de route présentée en 2019 en vue d'engager l'UE sur la voie de la transition écologique -, n'y suffiront pas, beaucoup se donnant 2030 pour horizon. "C'est un moment crucial (...) pour déclencher une dynamique pour réviser les politiques actuelles", souligne Fabiola De Simone, de Carbon Market Watch.

Certes, plusieurs dirigeants des Vingt-Sept ont appelé à une "pause" dans les législations environnementales, à l'unisson du PPE (droite), le premier groupe au Parlement européen, inquiet des contraintes pour les agriculteurs et les entreprises.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a elle-même jugé que le Pacte vert entrait dans "une nouvelle phase (...) de mise en oeuvre".

"Mais la prochaine Commission ne pourra se contenter d'appliquer l'existant", puisqu'elle sera devra préparer le cadre législatif approprié pour 2031-2040, insiste Michael Sicaud-Clyet, de l'ONG WWF.

Marché du carbone, efficacité énergétique, énergies renouvelables... autant de textes-phares qui devront être revus, énumère-t-il, anticipant un second "Pacte vert et social".

De même, "la réduction des émissions de CO2 dans l'agriculture n'est aujourd'hui absolument pas alignée", de quoi laisser envisager "l'équivalent du marché du carbone sur les intermédiaires entre le consommateur final et les agriculteurs", avance Pascal Canfin.

Bruxelles devra surmonter les alarmes sur les coûts socio-économiques : "Il faut marcher sur deux jambes, l'ambition climatique d'un côté et, de l'autre, s'assurer que nos entreprises restent compétitives, que la transition soit équitable", reconnaît Wopke Hoekstra.

"L'UE peut compter sur la Pologne pour accroître ses efforts (...) mais nous insistons sur le besoin d'aider" les pays d'Europe centrale et orientale "en considérant l'aspect social qu'impliquent de tels objectifs ambitieux", a insisté lundi Urszula Sara Zielinska, secrétaire d'Etat dans le nouveau gouvernement de Donald Tusk.

- "Activer toutes les solutions" -

Reste aussi à décomposer la cible : des dizaines d'ONG, centres de réflexion et scientifiques ont appelé à fixer des objectifs distincts pour la réduction brute d'émissions, pour l'absorption de CO2 par les écosystèmes naturels (forêts, etc.) et pour les technologies de capture et de stockage du carbone.

"Une cible nette ne fait pas la différence mais l'idée qu'on pourra toujours retirer du carbone de l'atmosphère ultérieurement peut conduire à ralentir les efforts de réduction d'émissions, qui doivent rester la priorité", s'alarme Mme De Simone.

Un non-débat selon Pascal Canfin, pour qui "il faudra activer toutes les solutions". "Les derniers kilomètres seront probablement encore plus difficiles, c'est pour cela qu'on raisonne en net : à un moment donné, il y a des émissions résiduelles qu'on n'arrivera pas à supprimer".

Les industriels, quant à eux, guettent les financements prévus et soulignent les besoins colossaux d'infrastructures.

"Un objectif de -90% implique une décarbonation presque complète des industries intensives en énergie" comme la sidérurgie et rendra nécessaires "des quantités inédites" d'hydrogène ou d'électricité, avertit Adolfo Aiello, de la fédération européenne de l'acier Eurofer.
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-240115-0

Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

par energy_isere » 30 juin 2023, 22:22

Décarbonation de l'industrie : le CNRS et IFPEN Energies nouvelles lancent un vaste programme de recherche

AFP le 30 juin 2023

Le CNRS et l'établissement public IFPEN Energies nouvelles ont annoncé vendredi le lancement en commun d'un vaste programme de recherche destiné à développer de "nouveaux procédés industriels décarbonés" et à aider l'industrie à réduire ses émissions de CO2 pour lutter contre le réchauffement climatique.

Sur les 70 millions d'euros de budget public alloués à ce programme portant sur six ans et demi au total, 35 millions ont été déjà fléchés vers dix projets jugés prioritaires pour "réduire les émissions industrielles de gaz à effet de serre de 35% d'ici 2030 et de 80% d'ici 2050, par rapport à 2015", indique un communiqué commun du CNRS et de IFPEN.

"Des appels à projets et des appels à manifestations d'intérêt, lancés fin 2023 et ouverts à l'ensemble de la communauté scientifique, viendront compléter ce dispositif", ajoute le communiqué.

Les recherches porteront notamment sur la production de chaleur, la séparation du CO2, et le traitement du CO2 résiduel par conversion en carburants ou par séquestration géologique. Des programmes portent aussi sur l'écologie industrielle et le traitement des sites industriels.

Au total plus de 120 thèses, soit une vingtaine par an sur la durée du programme, et 80 emplois de jeunes chercheurs en post-doc seront financés. Les disciplines concernées sont les sciences pour l'ingénieur, la chimie, le génie des procédés, les sciences du numérique et les sciences humaines et sociales, précise le CNRS.

L'ensemble du programme est baptisé SPLEEN (Soutenir l'innovation pour développer de nouveaux procédés industriels largement décarbonés).

IFPEN Energies Nouvelles est un acteur de la recherche publique-privée dans les domaines de l'énergie, du transport, de l'environnement, du climat et de l'économie circulaire. Le CNRS et ses 33 000 chercheurs publics disposent de plus de 200 structures communes avec des acteurs industriels et crée une centaine de start-up par an.

En matière scientifique et industrielle, le CNRS a annoncé début juin un autre vaste programme de recherches inédit, portant sur les techniques de recyclage, notamment du plastique, et la réutilisation des matières recyclées, d'un budget de 40 millions d'euros sur six ans, financé comme celui portant sur la décarbonation par le plan d'investissement public France 2030.
https://www.connaissancedesenergies.org ... che-230630

Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

par energy_isere » 27 juin 2023, 00:09

Climat: "l'inquiétude plane" sur les objectifs 2030 de l'UE

AFP le 26 juin 2023

Les ambitieux objectifs climatiques européens pour 2030 ont "du plomb dans l'aile", a averti lundi la Cour des comptes de l'UE, pour qui "peu d'éléments" prouvent que les actions et financements prévus seront suffisants pour les atteindre.

Le plan climat de l'Union européenne (UE) prévoit une réduction de 55%, par rapport à 1990, des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030, assortie de gains d'efficacité énergétique et d'un objectif contraignant de 42,5% de renouvelables dans la consommation d'énergie.

Certes, l'UE a globalement atteint les objectifs climat et énergie qu'elle s'était fixée pour 2020. Mais "elle y est parvenue notamment grâce à des facteurs externes", comme la crise financière de 2009 et la pandémie de Covid-19 qui ont réduit la consommation et les émissions de CO2, relève la Cour dans un rapport.

"L'inquiétude plane" sur les années à venir: "Nous n'avons trouvé que peu d'éléments laissant penser que les ambitieux objectifs 2030 donneront lieu à des actions suffisantes. Rien n'indique qu'un financement suffisant sera à disposition", relève l'institution basée au Luxembourg.

Dans son précédent budget 2014-2020, l'UE était censée consacrer 20% au climat, mais selon les auditeurs, seuls 13% y ont été réellement dédiés.

Désormais, l'UE s'est engagée à consacrer au moins 30% de son budget 2021-2027 à l'action climatique, soit 87 milliards d'euros par an.

Même s'il est respecté, "ce montant représente moins de 10% du total des investissements nécessaires, estimés à 1.000 milliards annuels. Le reste devrait provenir de fonds nationaux et privés", précise le rapport.

Or, il n'y a aucune assurance sur ces derniers, faute de détails: les données disponibles sur les besoins en investissements et sources de financement "ne suffisent pas à déterminer si les plans (climatiques) nationaux fournissent une base solide" en vue de 2030, déplore la Cour.

"Ces plans ne disent pas grand chose sur la manière de combler l'écart (de financements). Nombre de signaux ne nous rendent pas optimistes, il est clair qu'il faut davantage d'efforts", a observé l'auditeur Lorenzo Pirelli devant la presse.

- "Manque de transparence"-

Ecueil majeur: "le manque de transparence" en raison des "flexibilités" accordées aux Etats pour atteindre leurs objectifs nationaux.

Pour atteindre les niveaux-cibles de 2020, plusieurs pays ont ainsi dû acheter des quotas d'émissions ou des parts d'énergie renouvelable auprès d'autres Etats qui avaient, eux, dépassé leurs objectifs.

En avril 2023, la France n'avait pas encore acheté les parts manquantes pour atteindre son objectif de renouvelables, cas unique dans l'UE.

Cinq autres pays (Slovénie, Irlande, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg) n'ont pu compter sur leur seule production de renouvelables, n'atteignant leur objectif que grâce aux flexibilités permises par Bruxelles (achat d'énergie auprès d'autres Etats, projets communs inter-étatiques...).

Mais sans transparence sur leur "rapport coût-efficacité", déplore la Cour.

Autre source d'inquiétude: "les plans nationaux ne sont pas suffisamment ambitieux" pour atteindre l'objectif collectif d'efficacité énergétique que se sont fixés les Vingt-Sept à l'échelle de l'UE.

-"A l'aveugle"-

Enfin, la Cour recommande de comptabiliser toutes les émissions de gaz à effet de serre générées par l'UE, y compris celles liées aux marchandises importées ainsi qu'au transport aérien et maritime. Si ces dernières étaient incluses, les émissions de l'UE augmenteraient d'environ 10% estime le rapport.

C'est pourtant un "élément crucial" dans la transition vers la neutralité carbone que vise l'UE à horizon 2050, insiste Joëlle Elvinger, responsable de l'audit.

Le premier rapport, également publié lundi, de l'"Observatoire européen de la neutralité climatique", structure créée par plusieurs think-tanks européens (groupes de réflexion), appelle également l'UE à accélérer ses efforts si elle veut atteindre ses objectifs climatiques.

Il pointe la réduction trop lente des combustibles fossiles dans la production d'électricité, le rythme insuffisant de baisse des émissions des bâtiments, et la persistance de subventions massives des Etats de l'UE aux énergies fossiles -- qui ont "explosé" en 2021-2022 face à la flambée des cours-- au risque "de mettre en péril l'ensemble de la transition".

Plus généralement, "l'UE doit se doter de processus efficaces de collecte de données et de suivi des progrès, pour que nous n'avancions pas à l'aveugle", prévient Eike Karola Velten, de l'Ecologic Institute à Berlin, auteur principal du rapport.
https://www.connaissancedesenergies.org ... lue-230626

Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

par energy_isere » 02 mai 2023, 21:57

Série « Nature vs économie »
Épisode 3/3 : Décarboner l'industrie lourde France Culture 1heure podcast : https://www.radiofrance.fr/francecultur ... de-9061965
Jeudi 16 mars 2023

Quels sont les leviers technologiques, financiers et politiques mobilisables afin de réussir à décarboner les secteurs de l’acier, du ciment et de la chimie d'ici à 2050 ?

Avec

Claire Tutenuit Déléguée générale de l’Association française des Entreprises pour l’Environnement

Eric Bergé directeur de Peachtree (société de conseil en décarbonation) et chef de projet "Industrie" au Shift Project

L’industrie lourde est l’une des plus exposée par la transition écologique : fortement émettrice, sa conversion menace d’être trop coûteuse, en plus d’être technologiquement incertaine. La Stratégie nationale bas carbone (SNBC), qui définit les efforts à fournir dans chaque secteur, a fixé un objectif de 35% de gaz à effet de serre en moins d’ici 2030, et de 81% en 2050, par rapport à 2015.

L’industrie lourde, pilier de la stratégie de décarbonation française

L’industrie lourde a plusieurs caractéristiques qui la rendent très spécifique à l’échelle de l’économie française et de sa stratégie de décarbonation. Ses émissions, à l’inverse de la plupart des autres industries, ne peuvent pas être résolues par une simple électrification. Selon Eric Bergé "l'empreinte carbone de l'industrie en général est d'à peu près de 20% des émissions françaises, mais l'industrie lourde représente environ les 3/4 des émissions de l'industrie. Et si on prenait en compte tous les produits industriels qui sont importés par la France, le pourcentage serait nettement plus lourd car tout ce qui est produit en Chine ou en Allemagne aujourd'hui est au moins autant carboné, avec des voitures, des ordinateurs, l'acier, des fibres textiles importées qui sont issus par exemple de la pétrochimie". Dans le calcul de l'empreinte carbone il y a évidement la consommation d'énergie, mais il y a aussi des procédés chimiques qui rejettent du C02, et pour décarboner cette industrie on ne peut pas juste changer son mix énergétique, Claire Tutenuit explique "si on prend l'exemple du ciment, on utilise des cailloux et du granulat et on les fait cuire avec une réaction thermique, on chauffe, ce qui entraine une réaction chimique dégageant du carbone, du C02, et cela devient du ciment qu'on utilise ensuite. Il y a donc un problème chimique, à savoir est-ce qu'on arrive à modifier cette réaction pour qu'elle réabsorbe le C02 dans le process, cela fait partie des ruptures technologiques et des enjeux techniques sur lesquels l'industrie travaille. La première démarche qui a été faite, dans cette industrie très énergivore, c'est de changer les combustibles, et le cimenteries qui montent à de très hautes températures sont presque des incinérateurs. On peut donc utiliser des combustibles de récupération qui sont des déchets comprimés et on arrive à fabriquer du ciment avec cela, à peu près la moitié est de la biomasse. Par ailleurs, la deuxième grande avancée en cours c'est la réduction de la part du ciment utilisée pour fabriquer du béton".

Re: Europe, mesures de réduction des émissions de C02

par energy_isere » 16 janv. 2023, 09:11

Les bassins industriels de Dunkerque et Fos-sur-mer vont recevoir des aides pour réduire leurs émissions

AFP•16/01/2023

Les bassins industriels de Dunkerque et Fos-sur-Mer, les deux zones les plus émettrices de gaz à effet de serre en France, vont être aidés par l'Etat pour engager la réduction de leurs émissions, a-t-on appris dans l'entourage du ministre de l'Industrie qui se rend à Dunkerque lundi.

Le ministre Roland Lescure se rend sur le site du sidérurgiste ArcelorMittal à Dunkerque (Nord) pour rappeler le soutien de l'Etat au plan de décarbonation de l'entreprise déjà annoncé, et en attente d'un feu vert de Bruxelles.


Il doit aussi se rendre dans le Pas-de-Calais à Rety sur le site de Chaux et Dolomies (groupe Lhoist), leader français de la chaux, engagé dans une démarche de décarbonation.

Le bassin industrialo-portuaire de Dunkerque, qui représente à lui seul 21% des émissions industrielles de CO2, est appelé à devenir la première "zone industrielle bas carbone" (ZIBAC) de France, avec l'octroi d'aides de 13,6 millions d'euros pour réaliser des études d'ingénierie et de faisabilité de décarbonation de la zone par des infrastructures collectives, a-t-on indiqué au ministère.

Le projet est complexe: il s'agit de trouver des procédés de fabrication différents, qui n'émettent pas de CO2, pour des activités comme la sidérurgie ou la fabrication de ciment ou de chaux, notamment en remplaçant les énergies fossiles par des procédés utilisant de l'hydrogène décarboné.

Mais aussi de capturer le CO2 émis par les activités industrielles pour le séquestrer dans le sous-sol ou le transformer. Enfin, il peut aussi s'agir de mise en place de réseaux de chaleur récupérée autour d'activités nécessitant des fours et une très haute intensité énergétique.

Comme les investissements à prévoir sont très lourds, ils seront mutualisés pour que fabricants d'engrais, de chaux, de ciment ou autres activités émettrices puissent verdir ou décarboner leurs procédés.

Le bassin de Dunkerque emploie 17.000 personnes. Le projet appelé DKarbonation regroupe 30 partenaires publics et privés, portés par un collectif baptisé Euranergie. Le projet de Fos-sur-mer, près de Marseille, s'appelle Syrius.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 317b0857a1

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