Séquestration du CO2

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Re: Séquestration du CO2

par energy_isere » 24 avr. 2025, 21:50

Royaume-Uni : bouclage d'un méga-projet pour enfouir des millions de tonnes de CO2 en mer d'Irlande

AFP le 24 avril 2025

Le gouvernement britannique et l'énergéticien italien Eni ont annoncé jeudi le "bouclage financier" d'un méga-projet dans le nord-ouest de l'Angleterre visant à acheminer puis enfouir en mer d'Irlande des millions de tonnes de CO2 chaque année.

Anciens réservoirs de gaz dans la baie de Liverpool

"Nous avons finalisé un accord avec Eni" qui prévoit une investissement de 2 milliards de livres (2,3 milliards d'euros) de de la part de l'entreprise et permettra "la création de 2 000 emplois", a détaillé le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un sommet sur l'énergie, à Londres.

"Le bouclage financier permet au projet (...) de passer à la phase de construction", s'est félicité Eni dans un communiqué conjoint avec le gouvernement.

Le Royaume-Uni avait annoncé en octobre un investissement de 22 milliards de livres (25,7 milliards d'euros) sur 25 ans pour développer des pôles de captage et stockage de carbone, dans deux anciennes zones industrielles du nord de l'Angleterre. Le gouvernement ne précise pas le montant qui sera alloué au projet d'Eni.

Le pays "lance une toute nouvelle industrie d'énergie propre" qui permettra "de créer des milliers d'emplois" et "de revitaliser les communautés industrielles" du pays, assure dans le même communiqué le ministre de l'Energie Ed Miliband.

Le projet lancé jeudi permettra d'acheminer le CO2 émis par des usines du nord-ouest de l'Angleterre et du nord du Pays-de Galles jusqu'à d'anciens réservoirs de gaz naturel, aujourd'hui épuisés, dans la baie de Liverpool. Eni prévoit de stocker 4,5 millions de tonnes de CO2 par an, une quantité qui pourrait monter à 10 millions après 2030 - l'équivalent des émissions de 4 millions de voitures. L'entreprise prévoit de réutiliser une partie des plateformes en mer et du réseau existant de conduites de gaz, et de construire 35 km de tuyaux supplémentaires.

Une capacité de captage équivalant pour l'heure à 0,1% des émissions mondiales.

Le captage et le stockage du carbone (CCS) consiste à capter les émissions en sortie d'usines avant qu'elles ne partent dans l'atmosphère. Le CO2, principal responsable du réchauffement climatique, est ensuite injecté en profondeur dans des réservoirs géologiques ou, dans certains cas, réutilisé.

Complexe et coûteuse, la solution est toutefois soutenue par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), notamment pour réduire l'empreinte d'industries difficiles à décarboner telles les cimenteries ou la sidérurgie, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Mais des ONG de défense de l'environnement dénoncent l'investissement massif de Londres dans ce secteur, appelant à privilégier les énergies renouvelables. Une commission parlementaire a quant à elle critiqué en février un pari "à haut risque" sur une technologie qui n'a "pas fait ses preuves".

La capacité totale de captage de CO2 n'atteint aujourd'hui que 50,5 millions de tonnes par an dans le monde, selon l'Agence internationale de l'énergie. Soit 0,1% des émissions mondiales.
https://www.connaissancedesenergies.org ... nde-250424

Re: Séquestration du CO2

par energy_isere » 21 avr. 2025, 14:40

Bons débuts pour les essais d'injection de CO2 pour sequestration au projet Poseidon en mer du Nord.
‘Exceptional’ Data Set Captured During Carbon Dioxide Injection Test in the North Sea
The test marks a milestone in the Poseidon CCS project, which aims to store carbon dioxide in the depleted gas reservoir below the Leman development in the southern North Sea.

April 9, 2025 By Jennifer Pallanich

Image

The Leman platform is the site of Project Poseidon's recent carbon dioxide injection test in the UK southern North Sea.Source: Perenco
Perenco has wrapped up a carbon dioxide (CO2) injection test for carbon capture and storage (CCS) into a depleted natural gas reservoir in the UK’s southern North Sea.

Perenco announced the Project Poseidon injection test milestone on 9 April.

The test was conducted by the Project Poseidon Joint Venture, consisting of Perenco UK, Carbon Catalyst, and Harbour Energy.

The Poseidon injection test involved delivering 15 injection cycles into the Leman gas field, mobilizing 11 CO2 offshore batch refills.

Perenco said the program acquired “an exceptional data set” and was performed safely and without injection issues.

Perenco CEO Armel Simondin said in a news release that the test met expectations, both in terms of technical execution and quality of gathered data.

“These insights are instrumental as we move to the next phase of developing the Poseidon project,” he said. “The Perenco CCS team and our joint venture partners are now fully focused on interpreting the results and converting new insights into an evidence-based development plan for Project Poseidon.”

Achieving those results required collaboration across several organizations involved in the energy industry, CCS, and service sectors, Perenco said. That collaboration was coordinated by Perenco UK, Petrodec, and Dixstone.

Petrodec’s ERDA rig conducted the injection and has sailed away from the Leman 27H platform.

Project Poseidon is expected to have an initial injection capacity of 1.5 million tonnes per year (mtpa) of CO2 in 2029, ramping to about 10 mtpa by 2034 and rising over time to an ultimate capacity of 40 mtpa. It is using the Leman field, which is the largest reservoir complex on the UK continental shelf (UKCS) and offers a mixture of depleted gas reservoirs and saline aquifers for permanent CO2 storage. Ultimate storage capacity is about 1,000 Mt. The field is connected to the PUK Bacton Terminal, which will receive and process CO2 offshore.

Perenco said it anticipates a final investment decision in 2026.
https://jpt.spe.org/exceptional-data-se ... -north-sea

Re: Séquestration du CO2

par energy_isere » 28 mars 2025, 20:45

GillesH38 a écrit :
28 mars 2025, 16:32
ils l'injectent dans un champ pétrolier pour augmenter le taux de recouvrement ou pas? O:)
Ben non, si tu avais suivi le post précèdent c'est écrit
C'est ici que le CO2, préalablement liquéfié, sera acheminé par bateau, puis injecté, à 110 kilomètres au large, dans un aquifère salin à 2.600 mètres sous les fonds marins.

Re: Séquestration du CO2

par GillesH38 » 28 mars 2025, 16:32

ils l'injectent dans un champ pétrolier pour augmenter le taux de recouvrement ou pas? O:)

Re: Séquestration du CO2

par energy_isere » 28 mars 2025, 16:26

suite de ce post du 26 sept 2024 viewtopic.php?p=2399394#p2399394
Stockage de CO2 : accord pour l'expansion du grand projet Northern Lights en Norvège

AFP le 27 mars 2025

Le "cimetière" sous-marin de CO2 Northern Lights, au large de la Norvège, va voir sa capacité plus que tripler pour atteindre plus de 5 millions de tonnes de CO2 par an, a annoncé la joint-venture jeudi.

Un stockage à 2 600 m de profondeur

Porté par les géants pétroliers Equinor, Shell et TotalEnergies, Northern Lights est un projet commercial qui vise, moyennant paiement par des industriels ou des énergéticiens, à transporter et enfouir du CO2 capté à la sortie de cheminées d'usines ou de centrales électriques en Europe. Ce projet, parmi les plus avancés au monde, doit normalement démarrer ses opérations cet été.

L'objectif, dans un premier temps, était de pouvoir transporter et enfouir chaque année 1,5 million de tonnes de CO2 à 2 600 mètres sous les fonds marins, avant de porter ce chiffre à 5 millions de tonnes à condition que la demande existe.

Jeudi, les trois partenaires du projet ont annoncé qu'ils allaient investir 7,5 milliards de couronnes norvégiennes (660 millions d'euros) pour parvenir à cette capacité de 5 millions de tonnes. Cette somme comprend 131 millions d'euros d'aides de la Commission européenne.

"La décision d'agrandir nos services de transport et de stockage de CO2 représente une étape supplémentaire dans la mise en place d'un marché du CCS (captage et stockage du carbone, NDLR) commercialement viable en Europe", s'est félicité le chef de Northern Lights, Tim Heijn, dans un communiqué.

Une capacité de stockage de 50,5 Mt de CO2

L'annonce du lancement de cette deuxième phase, qui devrait être achevée au second semestre 2028, est assortie de celle d'un nouveau contrat conclu avec le groupe suédois Stockholm Exergi pour le transport et le stockage de jusqu'à 900 000 tonnes de CO2 capté sur sa centrale électro-thermique à biomasse à Stockholm.

Concrètement, après captage, le CO2 est liquéfié, acheminé par bateau près de Bergen (ouest de la Norvège), transféré dans de grandes citernes puis injecté par tuyau dans un aquifère salin, à 110 kilomètres au large.

Complexe et coûteuse, la solution du CCS est soutenue par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), notamment pour réduire l'empreinte d'industries difficiles à décarboner telles les cimenteries ou la sidérurgie, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de limiter le réchauffement climatique.

La capacité totale de captage de CO2 n'atteint aujourd'hui que 50,5 millions de tonnes (Mt) dans le monde, selon l'Agence internationale de l'énergie. Soit 0,1% des émissions annuelles mondiales.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ege-250327

Re: Séquestration du CO2

par energy_isere » 24 déc. 2024, 17:45

Norway Awards Two More Exploration Permits for North Sea Carbon Storage

by Jov Onsat|Rigzone Staff | Tuesday, December 24, 2024 |

Two consortiums with majority state-owned Equinor ASA have won two new exploration licenses for carbon dioxide (CO2) storage on the Norwegian side of the North Sea.

Equinor and London-based Harbour Energy PLC together won a permit straddling blocks 15/8, 15/9, 15/11 and 15/12. The permit, EXL012, lasts four years with three phases. Harbour Energy Norge AS holds a 60 percent stake as operator while Equinor Low Carbon Solution AS has 40 percent, according to the work program published online by the Norwegian Offshore Directorate.

EXL013 went to a 50-50 venture between Equinor Low Carbon Solution as operator and Aker BP ASA, also a local company. The four-year, three-phase permit covers blocks 25/1 and 30/10.

The firms are to conduct studies and, in phase 3, come up with a development plan and a final investment decision, according to the work program.
.......................
https://www.rigzone.com/news/wire/norwa ... 7-article/

Re: Séquestration du CO2

par energy_isere » 20 déc. 2024, 00:17

Saipem Secures Contracts for UK Carbon Capture Projects

by Rocky Teodoro|Rigzone Staff | Thursday, December 19, 2024

Saipem SpA has secured the final award for the two projects Northern Endurance Partnership (NEP) and Net Zero Teesside Power (NZT) for the development of offshore facilities for the transportation and storage of carbon dioxide (CO2) in the East Coast Cluster in the United Kingdom (UK).

The overall value of the two projects is approximately $682.76 million (EUR 650 million), with a duration of 30 months, Saipem said in a news release. The Italy-based construction company announced the signing of a letter of intent for the projects in March.

The first project was awarded by NEP’s entity called Net Zero North Sea Storage Limited, an incorporated joint venture between the operator BP plc, Equinor ASA, and TotalEnergies. The second project was awarded by Net Zero Teesside Power Limited, an incorporated joint venture between BP and Equinor.

The final award follows the completion of regulatory clearances and positive final investment decisions (FID) taken by the clients and the UK government, according to the release.

Saipem’s scope of work encompasses the engineering, procurement, construction and installation (EPCI) of 88.8 miles (143 kilometers) of offshore pipeline with associated landfalls and onshore outlet facilities for the NEP project, and the EPCI of the water outfall for the NZT project.

The offshore installation of the pipeline will be performed by Saipem’s flagship vessel Castorone, and the nearshore operations will be performed by Saipem's shallow water pipelay Castoro 10.

When completed, the projects will contribute to the realization of the first zero emission industrial hub in the Northeast of England and to the achievement of UK’s Net Zero targets with the transportation and storage of around 4 million metric tons of CO2 per year from 2028, Saipem stated.

A joint venture between BP plc and Equinor ASA, NZT Power aims to be one of the world’s first commercial-scale gas-fired power stations with carbon capture. NZT Power is expected to generate up to 860 megawatts of flexible, dispatchable low-carbon power equivalent to the average electricity requirements of around 1.3 million UK homes.

Waste-to-Energy Project in Italy

In October, a CO2 capture project by Saipem and utility company Hera Group was selected to receive funding under the fourth call for mid-scale projects from the EU Innovation Fund “for its high level of innovation, and its potential replicability in other waste-to-energy plants and other hard-to-abate industrial sectors in Italy,” Saipem said in an earlier news release.

Saipem's Bluenzyme technology will be applied to capture CO2 emissions at the waste-to-energy plant of the subsidiary Herambiente in Ferrara. It will be the first industrial-scale example of carbon capture and storage (CCS) applied to a waste-to-energy plant in Italy.

According to the release, the project will enable the capture of approximately 90 percent of the emissions from one of the plant's two lines, amounting to 64 thousand tons of CO2 per year. The captured CO2 will be transported via pipeline and stored in the depleted gas fields of the Adriatic.

Once the allocation is finalized, funding for the CO2 emission capture project will amount to nearly $25.21 million (EUR 24 million). The European funds will cover a significant portion of the $55.67 million (EUR 53 million) planned for the construction of the CO2 capture plant, Saipem stated.

Depending on opportunities arising from changes in the regulatory framework, the plant is expected to be operational by 2028, Saipem noted.

“The recognition from the EU Innovation Fund confirms the high level of innovation in Saipem’s Bluenzyme technology for the decarbonization of small and medium emitters in hard-to-abate sectors with a unique project for Italy and in Europe that strengthens our company's role in supporting its clients in their journey towards carbon neutrality,” Saipem CEO Alessandro Puliti said.
https://www.rigzone.com/news/wire/saipe ... 3-article/

Re: Séquestration du CO2

par energy_isere » 13 déc. 2024, 19:58

suite du post au dessus.
Stockage du CO2 : Lafarge France signe un partenariat avec Neustark

le 11 décembre 2024 Claire Lemonnier BatiWeb

Une nouvelle technologie de stockage permanent de CO2 dans les granulats de béton recyclés se déploie en France. L’entreprise suisse neustark vient en effet de signer un partenariat avec Lafarge Granulats pour une installation sur son site de Gennevilliers (92). L’objectif de Lafarge : stocker plus de 1 000 tonnes de CO2 par an.

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Créée en 2019, l’entreprise suisse neustark signe un premier partenariat en France pour mettre en œuvre sa technologie de séquestration permanente du CO2 sur le site de Lafarge Granulats à Gennevilliers (92).

Du CO2 transformé en calcaire

Neustark utilise du CO2 biogénique capté dans des installations de production de biogaz pour le stocker dans les granulats de béton recyclés issus de la démolition, et ainsi les transformer en puits de carbone.

Concrètement, les granulats de béton sont stockés dans des silos de 25m3, puis le CO2 est injecté par le bas, et se transforme en calcaire au contact du béton concassé en deux heures en moyenne.

Ces granulats de béton recarbonatés peuvent ensuite être réutilisés dans le BTP, par les centrales de béton prêt à l’emploi (BPE), les entreprises de préfabrication, ou encore pour la réalisation de sous-couches routières.

Grâce à cette technologie, Lafarge ambitionne de stocker plus de 1 000 tonnes de CO2 biogénique par an.

« L'ouverture de ce site pionnier dans le piégeage du CO2 directement dans des matériaux recyclés représente une étape supplémentaire dans notre engagement à mener la transformation écologique de la construction. Nous sommes fiers de proposer à nos clients d’Île-de-France cette solution innovante qui leur permet de valoriser dans leur production des granulats recyclés qui sont aussi des puits de carbone », s’est réjoui Xavier Bullot, directeur général de Lafarge Granulats.

Stocker 1 million de tonnes de CO2 d’ici 2030

La technologie de neustark est déjà déployée dans d’autres pays d’Europe, tels que la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, ou encore l’Angleterre. À ce jour, 22 sites ont été installés et 41 supplémentaires sont en cours de construction.

L’objectif de l’entreprise suisse ? Parvenir à stocker un million de tonnes de CO2 d’ici 2030.

Cette technologie permet par ailleurs de « produire et vendre des certificats à émission négative à des entreprises qui cherchent à remplir leurs objectifs climatiques, comme Microsoft, par exemple », nous précise Valentin Gutknecht, co-fondateur et co-PDG de neustark.

À l’échelle de la France, 20 millions de tonnes de béton de démolition seraient produites chaque année.

« Le lancement de notre solution en France marque une étape cruciale dans notre croissance. Notre partenariat avec Lafarge est un levier puissant pour étendre notre présence sur le territoire et maximiser notre impact en matière de capture de CO2 », estime Valentin Gutknecht.

« En transformant les matériaux de démolition en puits de carbone, neustark propose une action concrète et immédiate pour atteindre la neutralité carbone, répondant ainsi à l'appel du GIEC pour des mesures ambitieuses dans l'industrie de la construction », conclut-il.
https://www.batiweb.com/actualites/deve ... tark-45634

Re: Séquestration du CO2

par energy_isere » 13 déc. 2024, 19:52

La start-up suisse Neustark va implanter en France son système de minéralisation du CO2 dans des granulats de béton

Neustark, une start-up suisse, doit implanter sa technologie d’injection de CO2 dans des granulats de bétons de démolition sur l’un des sites de Lafarge, dans les Hauts-de-Seine. Objectif affiché : stocker le CO2 dans un matériau disponible en grandes quantités.


Franck Stassi 13 décembre 2024

La start-up suisse Neustark va implanter en France son système de minéralisation du CO2 dans des granulats de béton© Neustark
Ces granulats ont été modifiés par injection de CO2.

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Ces granulats ont été modifiés par injection de CO2.

La start-up suisse Neustark s’implante en France. Créée en 2019, elle a développé un procédé consistant à injecter, dans des granulats de bétons issus de la démolition, du CO2 biogénique capté dans des installations de production de biogaz. «Minéraliser du CO2, c’est la façon la plus durable de le stocker. Le béton est, quant à lui, le matériau le plus consommé dans le monde», indique Valentin Gutknecht, le président-fondateur de l’entreprise de 85 personnes répartie entre Berne, Zurich (Suisse) et Cologne (Allemagne).

... abonnés
https://www.usinenouvelle.com/editorial ... n.N2224200

plus d'info sur le site de Neustark : https://www.neustark.com/fr

https://www.neustark.com/fr/notre-solut ... ralisation : Neustark stocke environ 10 kg de CO₂ par tonne de béton démoli ..... Grâce au processus de minéralisation accéléré activé par notre technologie, le CO₂ se transforme en calcaire et se lie à la surface des granulés de béton de démolition. Ce processus se déroule parallèlement au processus existant du recycleur qui traite les déchets de démolition pour les utiliser dans la construction de routes ou pour produire du béton recyclé.

Re: Séquestration du CO2

par energy_isere » 10 déc. 2024, 23:13

Technip Energies remporte un important contrat de captage de carbone en Grande-Bretagne

AFP le 10 décembre 2024

Technip Energies a remporté un important contrat auprès du britannique NZT Power Limited en vue de la construction et du captage du carbone d'une centrale électrique au gaz dans le nord-est de l'Angleterre, a-t-il annoncé mardi.

"Ce projet pionnier sera la première centrale électrique au gaz dans le monde dotée d'un système de captage et de stockage du carbone", indique le groupe français d'ingénierie et de services, leader dans cette opération d'un consortium avec l'américain GE Vernova et le groupe britannique de construction Balfour Beatty.

"Jusqu'à 2 millions de tonnes de CO2 par an seront captées puis transportées et stockées de manière permanente" dans le cadre de ce projet, précise-t-il.

Technip Energies souligne qu'il s'agit d'un contrat "majeur" pour lui, c'est-à-dire représentant plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires.

Le captage et le stockage du carbone (Carbon capture and storage, CCS) vise à capturer le CO2 à la source, au niveau des usines par exemple, afin d'éliminer les émissions supplémentaires de carbone. Il se distingue de l'élimination du carbone (Direct air capture, DAC) qui vise à extraire le CO2 déjà présent dans l'atmosphère.

"La centrale pourrait produire jusqu'à 742 mégawatts d'électricité flexible et bas carbone, soit l'équivalent des besoins moyens annuels en électricité de plus d'un million de foyers britanniques, soutenant ainsi la transition du Royaume-Uni vers un avenir énergétique plus propre", affirme Technip Energies, qui a intégré dans sa solution la technologie de captage "Cansolv" de Shell.

Le gouvernement britannique a annoncé un investissement de 21,7 milliards de livres sterling en faveur des projets de captage et de stockage des émissions de carbone issues des activités industrielles, de la production d'énergie et d'hydrogène, dans le cadre de son objectif net zéro d'ici à 2050, rappelle le groupe français.

"Ce contrat confirme la position de leader de Technip Energies en tant que fournisseur de solutions intégrées de captage de carbone", a déclaré Arnaud Pieton, son directeur général. "Ce projet novateur représente une étape importante dans nos efforts collectifs pour amener la technologie de captage du carbone à l'échelle industrielle", a-t-il ajouté.
https://www.connaissancedesenergies.org ... gne-241210

Re: Séquestration du CO2

par energy_isere » 10 déc. 2024, 18:28

NEP et TotalEnergies lancent le premier projet CCS au Royaume-Uni

AOF •10/12/2024

La société Northern Endurance Partnership (NEP) annonce la clôture de son financement, permettant de lancer la construction du premier projet CCS dans le pays. NEP, dont TotalEnergies détient une participation de 10 %, stockera jusqu'à une capacité de 4 millions de tonnes de CO2 par an. Les infrastructures de NEP permettront dans un premier temps de collecter et de stocker le CO2 de trois projets industriels de la région du Teesside (NZT Power, H2Teesside et Teesside Hydrogen CO2 Capture).

Elles comprennent un réseau de collecte du CO2 onshore, des installations de compression et un pipeline en mer de 145 km allant jusqu'aux installations sous-marines d'injection du CO2 dans l'aquifère salin d'Endurance, situé à environ 1 000 mètres sous le fond marin.

La construction de ces infrastructures devrait débuter mi-2025 et le premier stockage de CO2 est prévu en 2028.
https://www.boursorama.com/bourse/actua ... bol=1rPTTE

et sur lemarin :
Les projets européens de stockage de dioxyde de carbone NEP et Greensand sont lancés
Les projets de transport et stockage de dioxyde de carbone NEP, au Royaume-Uni, et Greensand, au Danemark, viennent chacun de faire l’objet d’une décision finale d’investissement. Deux étapes majeures dans le développement du captage-stockage en Europe.

Image
Les infrastructures de NEP comprendront un réseau de collecte du CO2 à terre, des installations de compression et un pipeline en mer de 145 km rejoignant les installations sous-marines d’injection du CO2 dans un aquifère salin situé à 1 000 m sous les fonds marins. | TOTALÉNERGIES

Carole LANZI. Publié le 10/12/2024 lemarin

La décision finale d’investissement a été annoncée le même jour, mardi 10 décembre, pour chacun des deux projets de stockage de dioxyde de carbone en mer NEP (Northern endurance partnership) et Greensand.


La construction des infrastructures de NEP, premier projet de séquestration de CO2 mené au Royaume-Uni, doit débuter mi-2025, en vue de stocker du dioxyde de carbone à partir de 2028. Parallèlement, NZT Power, un projet de captage de 2 millions de tonnes/an (Mt/an) de CO2 associé à... abonnés
https://lemarin.ouest-france.fr/energie ... 12024140bb

Re: Séquestration du CO2

par GillesH38 » 02 déc. 2024, 17:39

Café des sciences demain à 18h30 au café des arts pour les grenoblois, sur la séquestration du CO2

https://www.echosciences-grenoble.fr/co ... renobloise
(le serveur semble actuellement en rade ...)

Re: Séquestration du CO2

par energy_isere » 25 oct. 2024, 23:10

Abandon d'un projet d'enfouissement de CO2 contesté dans le bassin industriel de Lacq

AFP le 25 oct. 2024

Un projet controversé de stockage de CO2 dans le sous-sol a été abandonné dans le bassin industriel de Lacq (Pyrénées-Atlantiques), en raison de la forte opposition d'élus, d'associations et d'industriels locaux.

Pycasso : 5 millions de tonnes de CO2 enfouies par an

"Le problème, c'est la coactivité avec les industries existantes, a déclaré le PDG du gestionnaire du réseau de gaz Teréga, Dominique Mockly, dans une interview publiée jeudi soir sur le site du journal Sud Ouest . Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de solution. Mais pour qu'il y ait des solutions, il faut qu'il y ait dialogue et il n'y a pas de dialogue. Donc nous avons décidé d'abandonner le site de Lacq."

Élus locaux, syndicalistes, industriels et associations environnementales avaient en effet lancé une compagne de communication pour manifester leur opposition à un projet qualifié de "folie".

Baptisé Pycasso, il visait à enfouir 5 millions de tonnes CO2 par an dans le sous-sol du piémont pyrénéen pour décarboner l'industrie du sud-ouest de la France et du nord de l'Espagne à horizon 2030. Il était porté sur le bassin de Lacq par Teréga, le cimentier français Lafarge, le groupe sidérurgique Arcelor Mittal et le pétrolier espagnol Repsol.

10 autres sites « intéressants » identifiés

Les détracteurs de Pycasso estimaient que cette "technologie à l'efficacité non avérée exposerait la population à des dangers naturels et technologiques non maîtrisés" et que son activité entrait en concurrence avec le tissu industriel déjà existant localement et ses 7 500 emplois directs.

"Nous n'allons pas nous enferrer dans une bataille", a répondu Dominique Mockly dans "Sud Ouest". Le consortium à la tête du projet se penche désormais sur dix autre sites "intéressants" identifiés, en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine, assure le PDG de Teréga.

Le captage et le stockage de carbone est une des solutions vues comme nécessaires par les experts pour contenir le réchauffement de la planète, à condition qu'il ne soit pas utilisé comme un permis de continuer à polluer.

Dans un état des lieux publié en juillet, le ministère de l'Industrie estime que le déploiement de la stratégie française en la matière doit permettre de séquestrer 4 à 8 millions de tonnes de CO2 à horizon 2030, pour atteindre 30 à 50 millions de tonnes d'ici 2050.
https://www.connaissancedesenergies.org ... acq-241025

Re: Séquestration du CO2

par energy_isere » 15 oct. 2024, 21:23

"Forte croissance" des projets de captage et stockage de carbone en 2024 (groupe de réflexion)

AFP le 15 oct. 2024

Les projets industriels de captage et de stockage de C02 (CSC) ont connu une "forte croissance" depuis 2017, avec désormais 628 projets dans le monde, selon un rapport mardi de l'Institut mondial du CSC, un organisme qui promeut ces technologies destinées à freiner le réchauffement climatique.

Au 24 juillet 2024, 50 de ces projets étaient opérationnels, 44 en construction et 534 en développement, représentant une hausse de 60% sur un an, détaille le rapport 2024 de ce groupe de réflexion.

Ils représentent une capacité cumulée de captage de 416 millions de tonnes par an, en "forte croissance depuis 7 ans", précise le document dont les données sont arrêtées au 24 juillet.

Depuis la publication du rapport 2023, 237 nouveaux projet d'installations de captage et stockage de carbone ont été ajoutés.

"L'industrie du CSC mûrit et évolue rapidement, catalysée par une collaboration mondiale, un soutien politique soutenu de la part des gouvernements et une action de l'industrie fondée sur des décennies de partages d'expérience", a commenté Jarad Daniels, directeur général de l'Institut mondial du CSC.

Le captage et le stockage du carbone consistent à capter les émissions en sortie d'usines (centrales électriques, cimenteries, hauts fourneaux...), avant qu'il ne parte dans l'atmosphère. Le CO2, principal gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique, est ensuite injecté en profondeur dans des réservoirs géologiques ou, dans certains cas, réutilisé.

Au total, 79 installations de captage sont en service ou en construction dans les secteurs suivants : bioénergie/éthanol, ciment et béton, produits chimiques, hydrogène/ammoniac/engrais, fer et acier, gaz naturel/GNL, raffinage du pétrole, production d'électricité et de chaleur au gaz et au charbon, déchets.

Selon l'organisme, le CSC a pris une "importance considérable" en Europe et au Royaume-Uni, qui comptent aujourd'hui 191 projets commerciaux, dont 5 en activité, à la faveur notamment de politiques publiques de décarbonation dans l'UE.

A l'heure actuelle, les installations en service affichent une capacité de captage et de stockage de 51 millions de tonnes de CO2 par an (50,5 millions de tonnes selon l'Agence internationale de l'Energie AIE à mars 2024). L'équivalent de 0,1% des émissions annuelles mondiales.

Mais selon ce "think tank", "ce chiffre est en passe de doubler pour atteindre plus de 100 Mtpa une fois que les installations actuellement en construction commenceront à fonctionner".

Cet objectif reste toutefois très en deçà de ce qui est requis dans le scenario pour atteindre la neutralité carbone en 2050: pour contenir le réchauffement planétaire à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, le CSC devrait empêcher au moins 1 milliard de tonnes d'émissions de CO2 par an d'ici 2030, estime l'AIE.
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Re: Séquestration du CO2

par energy_isere » 05 oct. 2024, 21:20

Climat : le très gros chèque de Londres pour développer le captage de CO2
Annoncé ce vendredi par le gouvernement britannique, cet investissement de plusieurs dizaines de milliards de livres sterling vise à réduire de 8,5 millions de tonnes par an les émissions de CO2 du Royaume-Uni.


latribune.fr 04 Oct 2024

Des milliards en faveur de la transition climatique du Royaume-Uni. Le gouvernement britannique va ainsi annoncer ce vendredi un investissement de près de 22 milliards de livres sterling sur 25 ans, pour développer des projets de captage et stockage de carbone, avec l'objectif de stimuler la croissance et de réduire les émissions de CO2.

Ces projets vont permettre de « raviver nos centres industriels en investissant dans l'industrie du futur », doit dire le Premier ministre Keir Starmer, arrivé au pouvoir en juillet après la victoire des travaillistes aux élections législatives. Il va annoncer trois pôles de captage du carbone dans les anciennes zones industrielles du nord-ouest de l'Angleterre, dans la région de Liverpool, et du nord-est.

50.000 emplois à la clef dans quelques années

Selon le gouvernement britannique, ces projets vont permettre de créer 4.000 emplois (50.000 à long terme) et vont générer 8 milliards d'investissements privés. Ils doivent aussi aider le Royaume-Uni à atteindre ses objectifs pour le climat en réduisant les émissions de carbone dans l'atmosphère de 8,5 millions de tonnes par an. Le stockage devrait démarrer à partir de 2028.

Le Climate Change Committee, l'organisme chargé de conseiller l'exécutif sur sa stratégie climatique, salue ce projet. « C'est fantastique de voir le financement de ces grands projets se concrétiser », a réagi James Richardson, directeur de ce Comité.

« Nous ne pouvons pas atteindre les objectifs climat du pays sans le CCUS [les techniques de captage et stockage de carbone, ndlr]. Cet engagement est donc très rassurant », a-t-il ajouté.

Une technologie sur laquelle mise le Royaume-Uni

Pour rappel, le captage et le stockage du carbone (CCUS) consistent à capter les émissions en sortie d'usines (centrales électriques, cimenteries, hauts fourneaux...), avant qu'elles ne partent dans l'atmosphère. Cette technologie prévoit de les injecter en profondeur dans des réservoirs géologiques ou de les réutiliser.

Il y a un an mois pour mois, le gouvernement britannique, alors mené par Rishi Sunak, avait accordé 21 permis pour enfouir du CO2 dans des champs pétroliers et gaziers sous-marins déjà exploités. « Un total de 14 entreprises ont reçu 21 permis dans des réservoirs de pétrole et gaz déjà exploités et vides ainsi que dans des aquifères salins », avait expliqué le communiqué de l'Autorité anglaise de transition de la mer du Nord (NSTA).

Les firmes pétrolières Shell, Perenco et ENI font partie des entreprises qui ont reçu ces permis pour des sites au large des côtes de la région du Norfolk, à l'est de l'Angleterre. D'autres sites étaient envisagés au large d'Aberdeen en Ecosse, ou de Liverpool sur la côte ouest britannique. Ces sites pourront « stocker jusqu'à 30 millions de tonnes de CO2 par an d'ici 2030, soit environ 10% des émissions annuelles du Royaume-Uni, qui s'élevaient à 341,5 millions de tonnes en 2021 », précisait aussi la NSTA.

Les ONG et experts pas unanimes sur le captage de CO2
La captation de carbone ne fait pas l'unanimité chez les scientifiques et les ONG environnementales. D'ailleurs, peu après l'annonce de cet investissement ce vendredi, Doug Parr, un responsable de Greenpeace au Royaume-Uni a déploré : « 22 milliards de livres sterling, c'est beaucoup d'argent à dépenser pour quelque chose qui va prolonger la durée de vie de la production de pétrole et de gaz qui réchauffe la planète. »

Et d'ajouter : « La majeure partie de cet argent devrait plutôt être investie dans la création de nouveaux emplois dans les industries vertes de l'avenir, comme l'éolien en mer, ou dans un programme national pour isoler les logements. »

« Ne pas émettre de CO2 est bien moins cher », insistait l'année dernière Erik Dalhuijsen, expert de cette technologie, peu après l'annonce des permis de stockage de carbone accordée par l'exécutif britannique. « Je ne suis pas du tout certain que la technologie puisse marcher. »

« La technique de captation et stockage de carbone (CCS) est chère, comme le montre le fait que les compagnies pétrolières ne veulent pas le faire seules et demandent au gouvernement de cofinancer ces projets », avait aussi commenté au même moment Erik Dalhuijsen, cofondateur de l'ONG Aberdeen Climate Action, interrogé par l'AFP.

(Avec AFP)
https://www.latribune.fr/climat/energie ... 08071.html

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