par energy_isere » 08 août 2019, 18:45
La Terre en danger : des pistes pour nourrir la planète en 2050
Publié le 08/08/2019
Le groupe d'experts de l'ONU sur le climat (Giec) dévoile aujourd'hui son rapport sur les défis alimentaires qui attendent le monde au milieu du siècle. Le modèle de l'alimentation industrielle est remis en cause.
Selon les projections démographiques, le monde devrait être composé en 2050 de près de 10 milliards d'habitants. Soit un peu plus de 2 milliards supplémentaires par rapport à notre population actuelle. Une croissance qui amène à se demander comment nos sociétés parviendront à nourrir demain les êtres humains, compte tenu de nos modes de production actuels. C'est à ce défi majeur que tente de répondre le millier de pages du rapport spécial du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat de l'Onu (Giec).
Consacré au «changement climatique, la désertification, la dégradation des sols, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres», le dossier tant attendu est publié aujourd'hui, après plus de cinq jours de tractations à Genève, en Suisse. Alors que les délégations des 195 pays membres du Giec y étaient réunies depuis vendredi matin, elles ont fini par adopter le texte, hier au terme d'une dernière session marathon d'environ 28 heures, marquant ainsi la dernière étape de travaux conséquents sur le sujet de la sécurité alimentaire.
Le rapport du Giec, composé de plus de 1 000 pages, démontre comment l'alimentation industrielle et l'exploitation généralisée des ressources compromettent nos possibilités à nourrir l'humanité à l'avenir.
Une invitation à ajuster notre modèle
Plusieurs enseignements ressortent du document. En premier lieu, il démontre comment l'alimentation industrielle, du producteur au consommateur, l'exploitation généralisée des ressources, voire certains efforts pour contrer les effets du réchauffement climatique, compromettent notre capacité future à nous nourrir.
L'accès à l'eau est un des enjeux majeurs dans les années à venir. Des solutions semblent d'ailleurs exister pour en limiter au maximum son utilisation en agriculture. Dans le Gers, l'entreprise Les Sourciers y travaille intensément et propose une solution : l'hydroponie.
Le texte du Giec dresse également un tableau bien sombre sur notre société. Actuellement, deux milliards d'adultes sont en surpoids ou obèses. Des quantités importantes de nourriture sont jetées, pendant que la faim dans le monde touche des millions de personnes.
L'agriculture et la déforestation produisent aujourd'hui près d'un quart des émissions de gaz à effet de serre, et le méthane émis par le bétail contribue de manière importante au réchauffement de la planète. Les arbitrages à faire entre l'usage des terres pour l'alimentation, le stockage de carbone via les forêts et la production d'énergie à partir de matière biologique sont aussi au cœur des réflexions.
Les femmes en première ligne
Autre enseignement moins souvent évoqué : les femmes sont parmi les principales victimes du changement climatique, mais également aux avant-postes dans la lutte contre ses effets grâce à leur place dans le monde agricole. Or, elles sont confrontées à des difficultés dans la détention d'un bien foncier ou de bétail, l'adoption de nouvelles technologies, l'accès au crédit ou à d'autres services financiers, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
«Si les femmes avaient le même accès que les hommes aux ressources productives, elles pourraient augmenter de 20 à 30 % les rendements de leur exploitation (…). Des gains de production de cette ampleur pourraient réduire de 12, voire 17 %, le nombre de personnes souffrant de faim dans le monde», ajoute-t-elle. Le rapport du Giec souligne en conséquence l'importance de donner plus de pouvoir aux femmes.
https://www.ladepeche.fr/2019/08/08/des ... 352012.php
[quote] [b]La Terre en danger : des pistes pour nourrir la planète en 2050[/b]
Publié le 08/08/2019
Le groupe d'experts de l'ONU sur le climat (Giec) dévoile aujourd'hui son rapport sur les défis alimentaires qui attendent le monde au milieu du siècle. Le modèle de l'alimentation industrielle est remis en cause.
Selon les projections démographiques, le monde devrait être composé en 2050 de près de 10 milliards d'habitants. Soit un peu plus de 2 milliards supplémentaires par rapport à notre population actuelle. Une croissance qui amène à se demander comment nos sociétés parviendront à nourrir demain les êtres humains, compte tenu de nos modes de production actuels. C'est à ce défi majeur que tente de répondre le millier de pages du rapport spécial du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat de l'Onu (Giec).
Consacré au «changement climatique, la désertification, la dégradation des sols, la gestion durable des terres, la sécurité alimentaire et les flux de gaz à effet de serre dans les écosystèmes terrestres», le dossier tant attendu est publié aujourd'hui, après plus de cinq jours de tractations à Genève, en Suisse. Alors que les délégations des 195 pays membres du Giec y étaient réunies depuis vendredi matin, elles ont fini par adopter le texte, hier au terme d'une dernière session marathon d'environ 28 heures, marquant ainsi la dernière étape de travaux conséquents sur le sujet de la sécurité alimentaire.
Le rapport du Giec, composé de plus de 1 000 pages, démontre comment l'alimentation industrielle et l'exploitation généralisée des ressources compromettent nos possibilités à nourrir l'humanité à l'avenir.
Une invitation à ajuster notre modèle
Plusieurs enseignements ressortent du document. En premier lieu, il démontre comment l'alimentation industrielle, du producteur au consommateur, l'exploitation généralisée des ressources, voire certains efforts pour contrer les effets du réchauffement climatique, compromettent notre capacité future à nous nourrir.
L'accès à l'eau est un des enjeux majeurs dans les années à venir. Des solutions semblent d'ailleurs exister pour en limiter au maximum son utilisation en agriculture. Dans le Gers, l'entreprise Les Sourciers y travaille intensément et propose une solution : l'hydroponie.
Le texte du Giec dresse également un tableau bien sombre sur notre société. Actuellement, deux milliards d'adultes sont en surpoids ou obèses. Des quantités importantes de nourriture sont jetées, pendant que la faim dans le monde touche des millions de personnes.
L'agriculture et la déforestation produisent aujourd'hui près d'un quart des émissions de gaz à effet de serre, et le méthane émis par le bétail contribue de manière importante au réchauffement de la planète. Les arbitrages à faire entre l'usage des terres pour l'alimentation, le stockage de carbone via les forêts et la production d'énergie à partir de matière biologique sont aussi au cœur des réflexions.
Les femmes en première ligne
Autre enseignement moins souvent évoqué : les femmes sont parmi les principales victimes du changement climatique, mais également aux avant-postes dans la lutte contre ses effets grâce à leur place dans le monde agricole. Or, elles sont confrontées à des difficultés dans la détention d'un bien foncier ou de bétail, l'adoption de nouvelles technologies, l'accès au crédit ou à d'autres services financiers, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
«Si les femmes avaient le même accès que les hommes aux ressources productives, elles pourraient augmenter de 20 à 30 % les rendements de leur exploitation (…). Des gains de production de cette ampleur pourraient réduire de 12, voire 17 %, le nombre de personnes souffrant de faim dans le monde», ajoute-t-elle. Le rapport du Giec souligne en conséquence l'importance de donner plus de pouvoir aux femmes.
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https://www.ladepeche.fr/2019/08/08/des-pistes-pour-nourrir-la-planete-en-2050,8352012.php