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Nord: ArcelorMittal retarde son projet d'acier décarboné à Dunkerque

E.F avec AFP Le 24/11/2024

Le ministre délégué chargé de l'industrie, Marc Ferraci, a annoncé ce samedi qu'ArcelorMittal allait retarder son projet d'acier décarbonné sur son site de Dunkerque. Les salariés du groupe craignent la fermeture de l'usine.
Le sidérurgiste ArcelorMittal a décidé de retarder son projet massif d'acier décarboné sur son site de Dunkerque (Nord), a indiqué samedi 23 novembre le ministre délégué chargé de l'Industrie, la CGT évoquant pour sa part un "scénario noir".

"La sidérurgie européenne est actuellement en crise, avec un niveau de demande et de prix de l'acier atteignant un bas historique. Ce contexte explique la décision d'ArcelorMittal de reporter son investissement dans la décarbonation du site de Dunkerque, qui ne tourne actuellement pas à pleine capacité", a affirmé Marc Ferracci, dans une déclaration transmise à l'AFP.

Selon le journal l'Usine Nouvelle qui a révélé l'information, "le groupe demande désormais des mesures de protection de l'acier européen de la part de la Commission européenne avant d'engager tout investissement de ce type en Europe".

Projet chiffré à 1,8 milliards d'euros

Emblématique des efforts de cette industrie pour réduire son empreinte carbone, le projet d'ArcelorMittal à Dunkerque a été chiffré à 1,8 milliard d'euros, comprenant une aide de l'Etat pouvant aller jusqu'à 850 millions d'euros.

Il s'agit de construire deux fours électriques et une unité de réduction directe du fer, première étape pour produire l'acier décarboné.

Le ministre délégué a assuré que "l'Etat français travaille, notamment avec les autres pays européens, pour rétablir des règles équitables face à la concurrence internationale".

Les salariés "redoutent la fermeture de l'usine"
Gaëtan Lecocq, secrétaire général de la CGT à Arcelor Dunkerque et élu au CSE de Dunkerque, a évoqué "un scénario noir", sans être en mesure de confirmer les projets éventuels de la direction.

"Avec les engagements liés à la COP21, on doit réduire nos émissions de CO2 d'un tiers d'ici 2030. Si on ne tient pas ces engagements, dans le meilleur des cas, Arcelor supprime toute la filière fonte, qui représente la moitié de l'usine (...). Le scénario le plus pessimiste, qu'on redoute, c'est la fermeture de l'usine", a déclaré le syndicaliste à l'AFP.

Arcelor Dunkerque, c'est "le plus haut fourneau d'Europe, 3.200 CDI directs, entre 8.000 et 9.000 en comptant les emplois indirects. Une famille sur cinq du Dunkerquois travaille directement ou indirectement pour ArcelorMittal", a-t-il insisté.

"Pour l'instant, on met la pression sur les politiques pour qu'ils agissent, on ne va pas se laisser crever comme ça (...) on est le premier syndicat de la métallurgie en France, on sait se battre. Dès que les annonces vont tomber, on sera prêts", a-t-il promis.

energy_isere a écrit : ↑

25 août 2024, 10:58

Le patron de Vale estime à 1000 milliards de dollars le cout de la transition zéro carbone du minage du fer et de la transformation en acier au niveau mondial.

Vale estimates cost for carbon-free mining and steelmaking at over $1 trillion

Staff Writer | August 23, 2024

The cost to transform the mining and steel sectors into zero-carbon industries could exceed $1 trillion, according to Vale’s CFO Gustavo Pimenta.


“When we model the entire production chain, we’re talking about more than a trillion,” said the Vale executive during the Fronteiras da Mineração conference, organized by Brazil Journal.

“If you add up the market value of all the steelmakers in the world, it doesn’t reach a trillion.”

According to Pimenta, the good news is that today there are no technological challenges in generating zero-carbon energy.

“Natural gas, whether for a partial reduction in a transitional process, and hydrogen are available. The issue is scaling up and reducing costs. Hydrogen today probably costs twice what it should for us to start considering hydrogen in the steelmaking production process,” he said.

In Pimenta’s view, the adoption of zero-carbon technologies is likely to be asymmetrical and quite gradual.

“Some countries that are capable of transitioning will do so more quickly. For example, the United States, with all its support and subsidies, will move faster. China, on the other hand, will probably take a bit longer; they still have a relatively new industrial fleet and infrastructure.”

Pimenta also highlighted the role of intermediate solutions, such as carbon capture.

In addition, the way countries tax carbon will also be essential.

“Carbon tax is very important because, in a way, it will direct capital allocation and provide incentives for producers.”

“There will come a time when you’ll have to pay, for example, to sell a carbon-intensive pellet to Europe, and this will force companies to consider solutions like briquettes, which have a smaller carbon footprint.”

La Mauritanie souhaite produire du fer vert

Agence Ecofin 12 juin 2024

En 2023, la SNIM avait signé avec ArcelorMittal un accord pour évaluer l’opportunité de développer conjointement une usine de granulation et une usine de production de minerai de fer préréduit en Mauritanie. Un projet qui devrait également tirer profit du développement de l’hydrogène vert.

En Mauritanie, la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) et la compagnie CWP Global ont signé début juin un accord de collaboration sur un nouveau centre potentiel de production et d’exportation de fer vert.

Cet accord est lié au projet d’hydrogène vert à très grande échelle de CWP Global, AMAN, situé dans le nord-ouest du pays. Un complexe de fer à réduction directe (DRI) pourrait en effet selon CWP accueillir plusieurs usines alimentées à l’hydrogène vert et capables de convertir le minerai de fer brut mauritanien en millions de tonnes de fer vert briqueté à chaud (HBI) par an, principalement pour l’exportation vers l’industrie sidérurgique européenne.

Le HBI vert est considéré comme un ingrédient clé de la décarbonisation de l’industrie sidérurgique et devrait faire l’objet d’une forte demande à mesure que l’Europe met en œuvre des politiques et des objectifs de décarbonisation industrielle.

Cet accord donne une idée des possibilités qu’offre le développement d’hydrogène vert en Mauritanie. Au-delà des exportations prévues, l’hydrogène vert pourrait donner un nouveau souffle au secteur minier du pays dominé par le fer, dans le contexte de la transition énergétique.

La Mauritanie est actuellement le deuxième producteur de fer du continent africain. À mesure que ses clients s’orientent vers des produits bas carbone, il devient crucial pour elle de s’adapter et de se positionner sur ce nouveau marché.

Rio Tinto to Invest $143 Million in New Low Carbon Steel Project

Susan Lahey June 7, 2024

Global mining and metals company Rio Tinto announced plans to develop a new facility in Western Australia, aimed at testing the effectiveness of a new low-carbon ironmaking process, including a pilot plant to test production at a semi-industrial scale.

Rio Tinto expects to invest $143 million (A$215 million) in the project, which the company said will support the decarbonization of the steel value chain.

Steelmaking is one of the biggest emitters of CO2 globally, with total greenhouse gas emissions (GHG) from the sector accounting for 7% – 9% of direct emissions from the global use of fossil fuels. As manufacturers globally aim to decarbonize their supply chains, demand for steel produced using fossil-free energy is expected to increase significantly.

Rio Tinto has set climate goals to reduce greenhouse gas emissions by 15% by 2025 and 50% by 2030, and to achieve net zero by 2050. Steelmaking accounts for nearly 70% of the company’s Scope 3 emissions.

The new low-carbon ironmaking process, BioIron, was invented by Rio Tinto’s steel decarbonisation team. The process uses raw biomass and microwave energy instead of coal to convert Pilbara iron ore to metallic iron in the steelmaking process. In the process, iron ore fines are mixed with raw biomass material, such as agricultural waste, and heated using a combination of gas released by the biomass and high-efficiency microwaves powered by renewable energy, to create metallic iron.

According to Rio Tinto, when combined with the use of renewable energy and carbon-circulation by fast-growing biomass, BioIron has the potential to reduce carbon emissions by up to 95% compared with the current blast furnace method. The process also uses less than a third of the electricity of other technologies, such as those using hydrogen.

Rio Tinto said that the new plant will mark the first time that the new steelmaking process has been tested at a semi-industrial scale, with the new facility ten times larger than its Germany-based predecessor, and capable of producing one tonne of direct reduced iron per hour. The project will also provide data to inform further scaling of the technology to a larger demonstration plant.

Fabrication of the equipment will begin this year, with commissioning expected in 2026.

Suède : SSAB annonce un nouveau projet d'aciérie sans recours à l'énergie fossile

AFP le 02 avr. 2024

Le sidérurgiste suédois SSAB a annoncé mardi un projet de construction d'une aciérie sans recours à l'énergie fossile dans le nord de la Suède, qui se veut le pays pionnier en la matière.

Celle-ci sera dotée d'une capacité de production de 2,5 millions de tonnes par an et sa mise en service est prévue pour 2028 à Luleå, selon un communiqué de SSAB, qui y a investi quelque 4,5 milliards d'euros. "Nous allons réduire de 7% les émissions de dioxyde de carbone de la Suède, renforcerons notre compétitivité et sauvegarderons des emplois" grâce à une production parmi les plus "efficaces et durables" en Europe, avance l'aciériste.

Secteur industriel le plus émetteur de gaz à effet de serre

Secteur clé de l'économie mondiale, la sidérurgie est la source d'entre 7 et 9% des émissions d'origine humaines de CO2 dans le monde, selon l'Association mondiale de l'acier. Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), il s'agit du secteur industriel qui émet le plus de gaz à effet de serre.

SSAB, associé à la compagnie minière suédoise LKAB et au producteur d'électricité Vattenfall, exploite une usine-pilote nommée Hybrit qui produit déjà de l'éponge de fer réduite à l'hydrogène, nécessaire pour produire de l'acier décarboné.

"En collaboration avec notre partenaire LKAB, nous nous engageons à éliminer les émissions de CO2 de notre chaîne de valeur et à établir la nouvelle technologie de référence pour un avenir sans énergie fossile", souligne le PDG du groupe Martin Lindqvist, cité dans le communiqué.

Recours à l'hydrogène sous forme de gaz chaud

Pour produire de l'acier, l'oxygène doit être enlevé des atomes de fer, ce que permet un haut fourneau traditionnel fonctionnant au charbon, très vorace en CO2.

Mais dans l'usine Hybrit, l'oxygène est enlevé de manière différente : au lieu d'utiliser de l'air chauffé, on fait circuler de l'hydrogène sous forme de gaz chaud.

L'hydrogène, qui est produit par électrolyse de l'eau en utilisant des sources d'électricité exclusivement renouvelable, s'assemble alors avec les atomes d'oxygène, s'évacuant du métal sous forme d'eau (H20).

Acier vert en Suède: H2 Green Steel boucle son financement

AFP le 07 sept. 2023

Le projet suédois d'acier décarboné à base d'hydrogène H2 Green Steel a annoncé jeudi la levée d'1,5 milliard d'euros lui permettant de boucler le financement de la construction du premier électrolyseur de grande taille en Europe.

Il donnera naissance à la première aciérie "depuis des décennies" sur le Vieux continent, selon le groupe.

Lancée en 2020, elle doit démarrer fin 2025 à Boden dans le nord de la Suède, a indiqué H2 Green Steel, dans un communiqué.

Ce nouveau procédé utilisant de l'hydrogène produit à partir d'électricité hydraulique, doit permettre de réduire jusqu'à 95% les émissions de CO2 de l'acier par rapport à celui qui est issu des hauts fourneaux sidérurgiques traditionnels utilisant le charbon pour désoxyder le minerai de fer.

Il devrait permettre, s'il est généralisé, de verdir la fabrication d'acier qui est la source de 7% des émissions de CO2 d'origine humaine dans le monde, soit la première source d'émission industrielle.

Le bouclage du financement, "la plus grande levée de fonds privés en Europe cette année", selon le communiqué de H2 Green Steel, est permis par le fonds Hy24 spécialisé dans l'hydrogène, le fonds Altor implanté surtout dans les pays nordiques, en Allemagne, en Autriche et en Suisse, le fonds singapourien GIC, et le fonds Just Climate, société d'investissement dont l'ambition est d'investir dans les secteurs de l'industrie lourde les plus émetteurs en carbone pour les décarboner.

La répartition des investissements n'a pas été rendue publique.

Jusqu'à présent, la société avait levé 1,8 milliard d'euros de fonds propres et reçu des prêts bancaires à hauteur de 3,5 milliards d'euros.

Il s'agira "de la première usine d'acier construite en Europe depuis des décennies" a souligné Pierre-Etienne Franc, Pdg de Hy24, rappelant que la clé de réussite d'un projet de telle ampleur est "le faible prix de l'électricité" ainsi que "la proximité du minerai de fer et d'un port".

"Cela marque le début de la décarbonation à l'échelle industrielle de la production des matériaux de base", a résumé Otto Gernandt, directeur financier de H2 Green Steel.

"En tant qu'investisseur à long terme, nous nous engageons à fournir des capitaux pour développer des solutions qui aident à décarboner l'économie réelle", a ajouté Choo Yong Chen, directeur des investissements en private equity chez GIC, cité dans le communiqué.

Les grands noms de l'automobile allemande ont souscrit au projet pour être clients: Mercedes, BMW, ainsi que des constructeurs suédois comme Scania et Electrolux notamment.

D'autres projets de ce type existent en Europe, notamment à Fos-sur-mer dans le sud de la France, mené par un consortium constitué par l'incubateur européen EIT InnoEnergy avec Engie et Forvia. Les acteurs traditionnels de l'acier comme ArcelorMittal ont aussi leurs propres plans de décarbonation, basés sur des technologies similaires.

Hydrogène : la Commission européenne autorise des aides publiques aux aciéristes ArcelorMittal et Thyssenkrupp

AFP le 20 juill. 2023

La Commission européenne a autorisé jeudi Berlin et Paris à accorder respectivement 2 milliards et 850 millions d'euros d'aides publiques aux aciéristes Thyssenkrupp et ArcelorMittal pour financer des projets de décarbonation de leur production grâce à l'hydrogène.

L'institution a "autorisé la subvention directe de 550 millions d'euros et le (...) paiement conditionnel d'un montant maximal de 1,45 milliard d'euros accordés par l'Allemagne pour aider ThyssenKrupp", et "une mesure française d'un montant de 850 millions d'euros pour ArcelorMittal France", selon un communiqué.

Ces paquets d'aides visent à "décarboner la production d'acier" grâce à "l'hydrogène", sur le site français d'ArcelorMittal à Dunkerque (nord), et l'aciérie allemande de Thyssenkrupp à Duisburg (ouest), parmi les plus importants de ce type en Europe.

A Dunkerque, le projet d'ArcelorMittal devrait permettre d'éviter la libération d'environ 70 millions de tonnes de dioxyde de carbone sur le cycle de vie du projet, d'une durée de 15 ans, selon la Commission.

La décarbonation du site de Duisburg par Thyssenkrupp empêchera de son côté l'émission de 3.5 millions de tonnes de CO2 par an, permettant d'apporter "une importante contribution pour atteindre [ses] objectifs climatique en Allemagne et en Europe", selon le groupe.

Sans cette aide, le site de Duisburg, qui embauche plusieurs milliers de salariés, était en danger, avait prévenu le groupe, qui disait ne pas disposer de suffisamment de moyens financiers pour mener seul cette transformation.

Le ministre de l'Économie allemand Robert Habeck avait rendu visite mi juin aux salariés de l'usine, à qui il avait promis que "l'acier vert made in Germany est possible".

Fin 2022, la Commission avait donné son feu vert à l'Allemagne pour une subvention d'1 milliard d'euros au groupe allemand Salzgitter pour un projet de décarbonation de sa production d'acier dans le pays.

L'hydrogène vert, qui permet de stocker de l'électricité renouvelable, est la piste privilégiée pour décarboner le polluant secteur de l'acier, qui doit devenir neutre en carbone d'ici 2030, selon les objectifs de l'UE.

La Commission y a donc consacré un projet important d'intérêt européen commun (IPCEI), permettant de lever certaines règles européennes en matière d'aide d'État pour soutenir ce secteur.

Le temps pris pour l'autorisation irrite toutefois les entreprises.

ArcelorMittal avait appelé en novembre dernier Bruxelles à donner plus "rapidement" son feu vert.

Industrie : Mercedes va verdir ses aciers grâce à l'hydrogène

10.06.2023 LA RÉDACTION h2-mobile

Mercedes-Benz vient de conclure un partenariat avec la startup suédoise H2 Green Steel (H2GS) afin que cette dernière l'approvisionne en acier faiblement carboné.

L'accord inclut la fourniture annuelle d'environ 50 000 tonnes d'acier quasiment exempt de CO2. Celui-ci sera livré à partir de 2025 aux ateliers de Mercedes-Benz localisés en Europe. Les partenaires ont également signé un second accord axé sur la décarbonation. Celui-ci vise la création d'une chaîne d'approvisionnement en acier vert destinée aux usines nord-américaines du constructeur automobile.

L'hydrogène pour remplacer le charbon

Alors que le secteur de l'acier représente 9 % des émissions globales, H2 Green Steel est parvenue à mettre en place un processus très faiblement carboné. Pour ce faire, l'entreprise utilise de l'hydrogène et de l'électricité provenant de sources d'énergie 100 % renouvelables au lieu de cokéfier du charbon dans la production d'acier. Dans ce processus, l'hydrogène sert de gaz réducteur qui libère et lie l'oxygène du minerai de fer.

Dans les premières phases d'approvisionnement, H2GS vise à atteindre une empreinte de 0,4 t CO2 par tonne d'acier produit, soit cinq fois moins qu'un haut-fourneau traditionnel.

"H2 Green Steel existe parce que des entreprises pionnières de l'industrie automobile, comme Mercedes-Benz, ont signalé que la transition dans l'industrie sidérurgique était trop lente pour qu'elles puissent atteindre leurs objectifs climatiques. En travaillant côte à côte avec Mercedes Benz, nous avons un partenaire avec qui nous pouvons relever la barre en matière d'émissions de la chaîne d'approvisionnement, de circularité et de durabilité sociale. C'est un acteur très solide avec qui assurer la liaison pour nos opérations européennes, mais aussi, bien sûr, alors que nous nous efforçons d'intégrer la chaîne de valeur de l'acier en Amérique du Nord" a réagi Henrik Henriksson, patron de H2 Green Steel et ancien PDG du constructeur de poids lourds Scania.

A préciser que Mercedes n'est pas le seul constructeur à s'être associé à la startup suédoise puisqu'un accord a également été signé en 2022 avec le groupe BMW.

Malgré les défis, Gravithy croit dans l’acier décarboné à Fos-sur-Mer... et cherche à convaincre les financeurs

Gravithy a présenté lundi 24 avril les premiers plans de son usine de réduction directe du fer avec de l’hydrogène à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Pour parvenir à financer ce projet à 2,2 milliards d’euros, qui doit permettre de produire de l’acier décarboné, la jeune pousse met en avant la croissance de son marché, l’expérience de ses partenaires industriels et un soutien politique local fort.

Nathan Mann 25 Avril 2023


La première vision d'artiste dévoilée par GravitHy met en lumière la place que prendront les plus de 700 MW d'électrolyseurs prévus pour produire l'hydrogène nécessaire pour décarboner la réduction du minerai de fer.

On en sait un peu plus sur ce à quoi pourrait ressembler l’acier décarboné tricolore. Lundi 24 avril en fin d’après-midi à Marseille (Bouches-du-Rhône), GravitHy a présenté les premières trames de son projet industriel, qui vise à édifier une usine de réduction directe du fer via de l’hydrogène vert à Fos-sur-Mer. Après de premières études d’ingénierie menées début 2023, «la faisabilité technique, économique et environnementale sont confirmées», a vanté le PDG de la société, José Noldin, devant une représentation en images de synthèse de la future usine, dévoilée à l’occasion. L’objectif de la jeune pousse est de produire du minerai de fer préréduit – qui sera vendu aux sidérurgistes pour décarboner leur production d’acier – dès 2027, avec une montée en puissance à l’échelle industrielle en 2028 pour atteindre 2 millions de tonnes par an.

Le projet représente 300 emplois directs, pour un montant total d’investissement de 2,2 milliards d’euros. La start-up prévoit d’abord une levée de fonds en série A, lancée courant juillet pour récolter 70 millions d’euros. Un dossier de saisine de la Commission nationale du débat public (CNDP) doit par ailleurs être déposé le 20 mai afin de lancer les discussions publiques sur un projet qui, s'il est mené à bien, prendrait directement la place de premier consommateur d'électricité du pays.

Diminuer de 90% l’empreinte carbone de l’acier
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McPhy to supply electrolysers to ArcelorMittal’s German steel production site

By Charlie Currie on Apr 06, 2023

French electrolyser manufacturer McPhy is set to supply two 1MW electrolysers to ArcelorMittal’s Eisenhüttenstadt steel production site in Germany.

It was announced on Wednesday (April 5) that Vulkan Energiewirtschaft Oberbrücke (VEO) – a joint venture between ArcelorMittal and the city of Eisenhüttenstadt – and McPhy would build a pilot electrolysis plant and hydrogen refuelling station at the site.

The McPhy-supplied electrolysers will produce hydrogen for direct use in steel production, where it will first be used in the cold rolling mill. The onsite refuelling station will be used to refuel forklifts and trucks with some of the hydrogen produced.

Additionally, excess oxygen produced during the electrolysis process will be reused on site in production.

The pilot project has received support from the German state of Brandenburg, with funding of €5.1m ($5.5m) as part of the regional innovation cluster. Prof. Dr. Jörg Steinback, Minister of Economics for the State of Brandenburg, said, “The project couples the energy, industry and mobility sectors and helps to reduce CO2 emissions in steel production and in the state of Brandenburg in the long term.”

“We are proud to participate in this large-scale and innovative project alongside ArcelorMittal and the State of Brandenburg,” said Jean-Baptiste Lucas, CEO of McPhy. “This is our first major contract in the industrial sector, one of the most strategic and promising applications.”

The Eisenhüttenstadt project comes as just the latest initiative from ArcelorMittal to introduce hydrogen into its steel production. This year (2023) alone, the European Commission has approved €460m ($500m) to support its Spanish business decarbonise its Gíjon, Spain plant.

Reiner Blaschek, CEO of ArcelorMittal Germany, said, “The demonstration plant will serve hydrogen use in steel production as well as the logistical use of hydrogen-powered vehicles around steel production.

“With this project, we want to examine and show how further emission reductions are possible now, before a complete change in technology and the use of further hydrogen in the coming years will fully convert production to climate neutrality.”

Furthermore, the latest project will see the Brandenburgish Technical University (BTU) Cottbus-Senftenbuerg provide scientific support for the project and will analyse data from hydrogen use at the demonstration plant.

Prof. Dr. Lars Röntzsch from BTU Cottbus, added, “Increasing energy efficiency through the use of intelligent operating modes in electrolysis is a challenging topic that we are very happy to work on scientifically in order to make our contribution to ensuring that this important future technology enables climate-neutral operation in such an energy-intensive industry as the steel industry.”

BHP and Hatch partner to design Australian electric smelting plant
The facility will help to demonstrate ways to reduce CO₂ intensity in steel production using iron-ore from BHP’s Pilbara mines.

March 23, 2023

BHP has teamed up with global engineering firm Hatch to design an electric smelting furnace (ESF) pilot plant in Australia.

The move would support the companies’ decision to build a small-scale ESF demonstration plant, which is expected to contribute to BHP’s efforts to achieve the 2050 zero greenhouse gas target.

The proposed facility will help in demonstrating ways to reduce CO₂ intensity in the production of steel using iron-ore from BHP’s Pilbara mines.

BHP said the facility will enable collaboration with steel producers and technology providers to generate and exchange learnings to scale up ESF plant designs.

The pilot facility will be equipped to test and optimise iron production from the ESF, a new type of furnace capable of producing steel from iron ore using renewable electricity and hydrogen replacing coking coal in combination with a direct reduced iron (DRI) step.

According to estimates, more than 80% of CO₂ emission intensity is potentially achievable by processing Pilbara iron ores through a DRI-ESF pathway, compared with the conventional blast furnace steel route.

BHP chief commercial officer Vandita Pant said: “The steel industry has identified the ESF as a viable option to use a wider range of raw materials and steel companies globally are looking to build commercial-scale ESF plants as part of their CO₂ emission reduction roadmaps.”

Hatch Bulk Metals managing director Joe Petrolito said: “Hatch is excited to collaborate with BHP on this forward-looking initiative and is honoured to contribute to the efforts of an industry leader who is dedicated to driving tangible progress.”

BHP is building a solution to its green steel conundrum

Bloomberg News | March 22, 2023

Mining giant BHP Group Ltd. is designing a steelmaking furnace that can be used with the lower-grade iron ore found in Australia, while also cutting carbon emissions.


The company is working with engineering consultancy Hatch Ltd. to design a pilot plant that uses an electric smelting furnace, according to a statement from BHP. The aim will be to demonstrate a new route to greener steelmaking, using the iron ore produced at the firm’s mines in Pilbara, Australia.

Steelmakers have been using a combination of hydrogen and electric-arc furnaces to decarbonize their production, which currently relies mainly on coal-fired blast furnaces. But those approaches require a higher grade of iron ore than that which predominates in Australia, the world’s top producer.

“We see the ESF process as a critical breakthrough in significantly reducing the carbon emissions intensity of steel production and one that provides an opportunity for iron ore from our Pilbara mines,” said Vandita Pant, BHP’s chief commercial officer.

Additional high-grade supply will eventually be mined at Simandou, a massive project in Guinea run by rival Australian firm Rio Tinto Group and its Chinese partners. Otherwise, making iron ore sufficiently pure involves processes that add to the already high costs of green steelmaking.

Steelmaker announces world-first ‘green’ steel plant

Robin Latchem – March 13, 2023

Thyssenkrupp Steel is planning a hydrogen-powered direct reduction plant in Duisburg, Germany, saying it is the start of the biggest industrial decarbonisation projects worldwide which will ultimately avoid more than 3.5 million tonnes of CO2 per year.

Germany’s biggest steelmaker has placed an order with SMS, Düsseldorf, for the engineering, delivery and construction of the EUR 1.8 billion facility. The plant will have a capacity of 2.5 million tonnes of directly reduced iron (DRI) and is scheduled for completion by the end of 2026. The overall project remains subject to European Union approval under state aid provisions.

The contract award is seen as a ‘decisive technological turnaround’ in Thyssenkrupp Steel’s more than 200-year history. Hydrogen-based processes in DRI offer a significant basis for manufacturing carbon-neutral steel. thyssenkrupp Steel is planning to avoid as much as six million tonnes of CO2 by 2030, more than 30% of its emissions. The transformation to carbon-neutral production is expected to be completed by 2045 at the latest.

SMS employs 14 500 people at around 100 locations. The order is the largest single order in the company’s history spanning more than 150 years.

Bernhard Osburg, ceo of Thyssenkrupp Steel, says: ‘It is a historic day for Thyssenkrupp Steel and good news for industrial climate change mitigation. Together with SMS we intend to demonstrate that an innovative and sustainable transformation of the steel industry is possible in Germany and Europe. We are thus creating the basis for tomorrow’s green steel markets.’

Thyssenkrupp says it will be the first steelmaker in the world to combine a 100% hydrogen-capable direct reduction plant with innovative melters. Positioning two melters immediately adjacent to the direct reduction plant allows the solid input stock produced there to be converted into molten iron immediately and more efficiently. SMS will also deliver the innovative melters, slag granulation and other auxiliary equipment, for example water recycling.

Detailed planning and preparatory work for construction of the direct reduction plant will commence immediately. One task involves getting the construction site ready on the plant premises.

Fortescue reveals green steel plans but warns task is enormous

Bloomberg News | December 19, 2022

Fortescue Metals Group Ltd., the world’s fourth-biggest iron ore miner, has joined forces with Japan’s Mitsubishi Corp. and European steelmaker Voestalpine AG to develop zero-carbon iron using hydrogen at a plant in Austria.


It’s the Australian miner’s first foray into so-called “green steel,” which aims to exclude coal from the steelmaking process and so help clean up one of the world’s dirtiest industries. Iron ore is the primary feedstock for the majority of steel, the world’s most widely used metal.

The project will use technology developed by Primetals Technologies Ltd., a venture involving another Mitsubishi company, that replaces coal-reliant blast furnaces with hydrogen and a smelter powered by electricity. If that electricity is entirely renewable, then in theory the process won’t emit any carbon.

“You make enormous amounts of carbon when you make steel — it’s about 7% to 10% of the world’s emissions,” Mark Hutchinson, chief executive officer of the company’s green energy division, Fortescue Future Industries, said in a phone interview. “We’ve got to fix this.”

Fortescue’s joint venture, which will mostly be funded by European government grants, aims to complete a pilot plant by 2025, and build a commercial scale facility by the end of the decade, Hutchinson said.

Hydrogen demand

Decarbonizing steel is a crucial step in the fight to halt climate change, and development of large-scale plants would send demand for hydrogen soaring. That would benefit Fortescue, which plans to produce 15 million tons a year of green hydrogen by 2030 as part of Chairman Andrew Forrest’s goal of becoming a major clean energy producer.

A growing number of miners and steelmakers are racing to develop green steel technologies using hydrogen. The most advanced is Hybrit, a Swedish joint venture of steelmaker SSAB AB, iron ore producer Luossavaara-Kiirunavaara AB and power company Vattenfall AB. Germany’s Thyssenkrupp AG, South Korea’s Posco Holdings Inc., and China Baowu Steel Group Corp. are also experimenting with green steel.

But the technology is expensive and at an early stage and often requires a high grade of iron ore. According to Hutchinson, the method developed by Primetals may work with the lower quality ore that Fortescue and others mine in Australia’s Pilbara region. Part of the goal of the pilot plant will be to test different grades, which Fortescue will supply.

Hutchinson cautioned not to expect quick results, saying that decarbonizing the world’s steel sector is likely to develop slowly over decades and will require “enormous” investment in renewable energy.

“To think about doing the entire industry, the amount of renewables needed to do that is just extraordinary,” he said.

Austria’s Voestalpine plans to begin switching its coal-based steel output to hydrogen from 2027. “Over the long term, our mission is carbon-neutral steel production using green hydrogen, for which we are already undertaking intensive research into promising breakthrough technologies,” Hubert Zajicek, the company’s head of steel, said in a statement.