par Graine d'Etoile » 05 mai 2008, 10:03
l'australie s'inquiete de l'évolution de sa faune sauvage face au RC
L'Australie pourrait-elle perdre ses animaux icônes comme le wallaby, le koala ou le petit bilby aux charmantes grandes oreilles ? Les avertissements se multiplient tandis que les scientifiques s'alarment des effets du réchauffement climatique sur la faune locale. Dans un rapport récent, le WWF évoque ainsi le cas de onze espèces, dont le kangourou arboricole et les tortues marines, menacées d'extinction avec la hausse des températures. Le Csiro (équivalent australien du CNRS) a aussi publié en avril un rapport alarmant sur le système national de réserves naturelles.
Uniques, la faune et la flore australiennes ont évolué de façon isolée durant des millions d'années avant que l'arrivée des Européens, à la fin du XVIIIe siècle, ne perturbe les milieux naturels. "Nous avons le taux d'extinction d'animaux le plus élevé au monde", remarque Michael Archer, doyen de la faculté des sciences de Nouvelle-Galles-du-Sud.
On estime que 27 espèces de mammifères ont disparu en deux siècles, sous l'effet des défrichements intensifs et de l'introduction d'espèces nuisibles, comme le chat ou le renard. D'autres espèces ne survivent plus que dans des zones très restreintes, et des centaines sont considérées comme en danger. "Les pressions ici sont donc déjà très importantes, et le réchauffement climatique va faire empirer les choses", avertit Peter Brown, un des auteurs du rapport du Csiro.
Parmi les dangers liés au réchauffement climatique, on note l'augmentation de la fréquence des incendies et la destruction de l'habitat de nombreuses espèces. "Le cacatoès noir pourrait voir disparaître 99 % de son habitat", prévient Tammie Matson, zoologiste pour WWF. Autre motif d'inquiétude, la croissance des animaux nuisibles. Le vénéneux crapaud-buffle, introduit dans les années 1930, était jusqu'ici demeuré dans une moitié nord du pays, plus chaude que le sud. A mesure que les régions plus fraîches se réchaufferont, il pourrait étendre son territoire et menacer davantage encore de lézards et de serpents.
Même dans le cas où l'habitat serait préservé, ce sont les ressources alimentaires qui risquent de manquer. Quand ce ne sont pas tout simplement les plantes qui perdront leurs qualités nutritionnelles. C'est ce qui guette le koala, qui ne figure cependant pas sur la liste des animaux en danger. Avec l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre, les feuilles d'eucalyptus - son seul menu - deviennent moins nutritives. "A terme, il est possible qu'il ne parvienne plus à se nourrir", affirme Lesley Hughes, professeur de biologie à l'université Macquarie et spécialiste de la question du changement climatique.
En réaction, le Csiro et le WWF préconisent le développement de nouvelles zones de conservation, alors que 11 % du territoire est déjà protégé. Le ministère de l'environnement a d'ailleurs fait un pas en ce sens en annonçant un plan de 106 millions d'euros pour le système national de réserves. "Il faudrait également privilégier les espèces locales pour le secteur agricole", plaide Michael Archer, qui propose, par exemple, d'opter pour la viande de kangourou afin de remplacer celle des moutons, accusés d'endommager les sols.
Le monde
l'australie s'inquiete de l'évolution de sa faune sauvage face au RC
[quote]L'Australie pourrait-elle perdre ses animaux icônes comme le wallaby, le koala ou le petit bilby aux charmantes grandes oreilles ? Les avertissements se multiplient tandis que les scientifiques s'alarment des effets du réchauffement climatique sur la faune locale. Dans un rapport récent, le WWF évoque ainsi le cas de onze espèces, dont le kangourou arboricole et les tortues marines, menacées d'extinction avec la hausse des températures. Le Csiro (équivalent australien du CNRS) a aussi publié en avril un rapport alarmant sur le système national de réserves naturelles.
Uniques, la faune et la flore australiennes ont évolué de façon isolée durant des millions d'années avant que l'arrivée des Européens, à la fin du XVIIIe siècle, ne perturbe les milieux naturels. "Nous avons le taux d'extinction d'animaux le plus élevé au monde", remarque Michael Archer, doyen de la faculté des sciences de Nouvelle-Galles-du-Sud.
On estime que 27 espèces de mammifères ont disparu en deux siècles, sous l'effet des défrichements intensifs et de l'introduction d'espèces nuisibles, comme le chat ou le renard. D'autres espèces ne survivent plus que dans des zones très restreintes, et des centaines sont considérées comme en danger. "Les pressions ici sont donc déjà très importantes, et le réchauffement climatique va faire empirer les choses", avertit Peter Brown, un des auteurs du rapport du Csiro.
Parmi les dangers liés au réchauffement climatique, on note l'augmentation de la fréquence des incendies et la destruction de l'habitat de nombreuses espèces. "Le cacatoès noir pourrait voir disparaître 99 % de son habitat", prévient Tammie Matson, zoologiste pour WWF. Autre motif d'inquiétude, la croissance des animaux nuisibles. Le vénéneux crapaud-buffle, introduit dans les années 1930, était jusqu'ici demeuré dans une moitié nord du pays, plus chaude que le sud. A mesure que les régions plus fraîches se réchaufferont, il pourrait étendre son territoire et menacer davantage encore de lézards et de serpents.
Même dans le cas où l'habitat serait préservé, ce sont les ressources alimentaires qui risquent de manquer. Quand ce ne sont pas tout simplement les plantes qui perdront leurs qualités nutritionnelles. C'est ce qui guette le koala, qui ne figure cependant pas sur la liste des animaux en danger. Avec l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre, les feuilles d'eucalyptus - son seul menu - deviennent moins nutritives. "A terme, il est possible qu'il ne parvienne plus à se nourrir", affirme Lesley Hughes, professeur de biologie à l'université Macquarie et spécialiste de la question du changement climatique.
En réaction, le Csiro et le WWF préconisent le développement de nouvelles zones de conservation, alors que 11 % du territoire est déjà protégé. Le ministère de l'environnement a d'ailleurs fait un pas en ce sens en annonçant un plan de 106 millions d'euros pour le système national de réserves. "Il faudrait également privilégier les espèces locales pour le secteur agricole", plaide Michael Archer, qui propose, par exemple, d'opter pour la viande de kangourou afin de remplacer celle des moutons, accusés d'endommager les sols.[/quote]
Le monde