Sciences de la mer. Comprendre l’accumulation des microplastiques dans les grands fonds marins
En partenariat avec l’Institut de l’océan de l’alliance Sorbonne Université, « le marin » a lancé une série d’articles qui donne la parole à dix doctorants en sciences de la mer et met en avant les enjeux maritimes au cœur de leur thèse. Valentin Dettling a choisi de se plonger dans les archives du Muséum national d’Histoire naturelle pour comprendre l’accumulation des microplastiques dans les grands fonds marins.
Filtration d’un contenu digestif d’un concombre de mer. | VALENTIN DETTLING
Publié le 18/04/2025 Le marin
La production de plastique n’a cessé d’augmenter depuis les années 1950. On sait désormais que les plastiques polluent tous les écosystèmes, y compris le milieu marin car ils s’y accumulent. Cependant, nous avons peu de données quant à l’évolution dans le temps de cette accumulation, notamment dans des environnements mal connus comme les grands fonds marins.
ngérés par de nombreux organismes
Les microplastiques représentent la majorité de la pollution plastique totale en milieu marin, et proviennent principalement de la dégradation d’objets plus grands. Les microplastiques sont ingérés par de nombreux organismes, y compris les organismes vivant au fond des océans, appelés organismes benthiques. Les concombres de mer sont des organismes benthiques, qui, pour se nourrir, ingèrent de grandes quantités de sédiments… et donc probablement des microplastiques ! Ils représentent donc un organisme intéressant pour étudier les microplastiques.
La pollution plastique est un problème urgent. Pour obtenir rapidement des réponses, nous avons donc utilisé les archives du Muséum national d’Histoire naturelle, qui recèlent de nombreux organismes marins, échantillonnés au cours d’expéditions scientifiques passées. Ces archives, appelées également collections, contiennent des concombres de mer, récoltés tout autour de la planète, et notamment en Nouvelle-Calédonie.
50 concombres de mer analysés
Parmi ces collections, nous avons identifié deux espèces de concombres de mer, pour lesquelles nous disposions d’individus récoltés entre 1985 et aujourd’hui. Grâce à une collaboration Alexandra ter Halle et Magali Albignac du laboratoire de chimie SoftMat, situé à l’université de Toulouse Paul Sabatier, nous avons mis au point une méthode qui permet de connaître les types de microplastiques présents dans les intestins de ces animaux, et également d’en calculer les concentrations.
La production de plastique n’a cessé d’augmenter depuis les années 1950. On sait désormais que les plastiques polluent tous les écosystèmes, y compris le milieu marin car ils s’y accumulent. Cependant, nous avons peu de données quant à l’évolution dans le temps de cette accumulation, notamment dans des environnements mal connus comme les grands fonds marins.
Ingérés par de nombreux organismes
Les microplastiques représentent la majorité de la pollution plastique totale en milieu marin, et proviennent principalement de la dégradation d’objets plus grands. Les microplastiques sont ingérés par de nombreux organismes, y compris les organismes vivant au fond des océans, appelés organismes benthiques. Les concombres de mer sont des organismes benthiques, qui, pour se nourrir, ingèrent de grandes quantités de sédiments… et donc probablement des microplastiques ! Ils représentent donc un organisme intéressant pour étudier les microplastiques.
La pollution plastique est un problème urgent. Pour obtenir rapidement des réponses, nous avons donc utilisé les archives du Muséum national d’Histoire naturelle, qui recèlent de nombreux organismes marins, échantillonnés au cours d’expéditions scientifiques passées. Ces archives, appelées également collections, contiennent des concombres de mer, récoltés tout autour de la planète, et notamment en Nouvelle-Calédonie.
50 concombres de mer analysés
Parmi ces collections, nous avons identifié deux espèces de concombres de mer, pour lesquelles nous disposions d’individus récoltés entre 1985 et aujourd’hui. Grâce à une collaboration Alexandra ter Halle et Magali Albignac du laboratoire de chimie SoftMat, situé à l’université de Toulouse Paul Sabatier, nous avons mis au point une méthode qui permet de connaître les types de microplastiques présents dans les intestins de ces animaux, et également d’en calculer les concentrations.
Nous avons débuté l’analyse de 50 animaux, pour lesquels nous obtiendrons des résultats d’ici la fin de l’année 2025. Ces résultats nous permettront d’en connaître plus sur l’évolution de la pollution plastique dans cette région du monde, qui abrite une des plus riches biodiversités de la planète.