Pour revenir sur le sujet, j'ai lu le bouquin ce weekend et je le conseille vivement !
Certains pourraient regretter le manque d'argumentation, de chiffres et de références, mais il y a une bibliographie claire qui permet aux intéressés de creuser telle ou telle question.
Lovelock nous livre simplement ses réflexions et conclusions.
L'avantage est que le livre est facile à lire et qu'on ne s'y ennuie jamais.
J'ai lu des gens traiter Lovelock de vieux sénile à cause de sa défense de l'énergie nucléaire et je m'attendais au pire, mais non, Lovelock est un vieux sage d'une lucidité à faire froid dans le dos, en fait c'est plutôt son premier livre qui m'a choqué.
Il a sérieusement ébranlé mes "convictions" anti-nucléaires. Disons que s'il n'y avait pas Tchernobyl, je serais tenté de l'approuver à 100%.
Lui ne considère "que" les quelques dizaines de morts officiels recensés par l'OMS et j'ai de la peine à croire ces chiffres.
Il ne parle pas non plus de la multiplication des incidents dans les centrales, ni bien sûr (pour cause d'antériorité) du dernier incident de Forsmark.
Mais dans l'optique d'une conservation de notre civilisation moderne et technophile, son point de vue est probablement le plus correct: nous devons absolument cesser de produire du CO2 et ménager le plus possible la nature sauvage qui est l'élément clé du système de régulation de Gaia. Si nous voulons conserver notre civilisation, le nucléaire est la seule voie, en tout cas dans le court terme, car c'est la seule qui nous fournirait assez d'énergie pour mettre en oeuvre des "remèdes" pour soigner la terre: neutralistation du CO2, refroidissement du climat, etc.
Il laisse cependant la porte ouverte à l'option "deep ecology" qui consiste à se retirer (décroissance) et laisser faire la nature pour tout réparer.
L'inconvénient de la 2ème solution est qu'un arrêt brutal de notre activité économique pourrait être dangereux: paradoxalement, notre pollution nous protège du rayonnement solaire. Si nous arrêtons, il suffit de quelques années pour que ce voile disparaisse et nous expose à une hausse brutale des températures.
Il évoque nos peurs modernes et irrationnelles: peur du cancer, des produits chimiques, des nitrates et des ondes alors que nous devrions avoir peur de la vraie menace qui nous pend au nez: la quasi destruction de l'humanité, peut-être même celle de Gaia.
Je vais d'ailleurs lire quelques livres cités dans la bibliographie pour tâcher de ressentir cette "peur" qui va me donner des ailes pour agir
Bref, je pense que c'est un livre majeur, même si la problématique du PO passe au second plan.
Pour revenir sur le sujet, j'ai lu le bouquin ce weekend et je le conseille vivement !
Certains pourraient regretter le manque d'argumentation, de chiffres et de références, mais il y a une bibliographie claire qui permet aux intéressés de creuser telle ou telle question.
Lovelock nous livre simplement ses réflexions et conclusions.
L'avantage est que le livre est facile à lire et qu'on ne s'y ennuie jamais.
J'ai lu des gens traiter Lovelock de vieux sénile à cause de sa défense de l'énergie nucléaire et je m'attendais au pire, mais non, Lovelock est un vieux sage d'une lucidité à faire froid dans le dos, en fait c'est plutôt son premier livre qui m'a choqué.
Il a sérieusement ébranlé mes "convictions" anti-nucléaires. Disons que s'il n'y avait pas Tchernobyl, je serais tenté de l'approuver à 100%.
Lui ne considère "que" les quelques dizaines de morts officiels recensés par l'OMS et j'ai de la peine à croire ces chiffres.
Il ne parle pas non plus de la multiplication des incidents dans les centrales, ni bien sûr (pour cause d'antériorité) du dernier incident de Forsmark.
Mais dans l'optique d'une conservation de notre civilisation moderne et technophile, son point de vue est probablement le plus correct: nous devons absolument cesser de produire du CO2 et ménager le plus possible la nature sauvage qui est l'élément clé du système de régulation de Gaia. Si nous voulons conserver notre civilisation, le nucléaire est la seule voie, en tout cas dans le court terme, car c'est la seule qui nous fournirait assez d'énergie pour mettre en oeuvre des "remèdes" pour soigner la terre: neutralistation du CO2, refroidissement du climat, etc.
Il laisse cependant la porte ouverte à l'option "deep ecology" qui consiste à se retirer (décroissance) et laisser faire la nature pour tout réparer.
L'inconvénient de la 2ème solution est qu'un arrêt brutal de notre activité économique pourrait être dangereux: paradoxalement, notre pollution nous protège du rayonnement solaire. Si nous arrêtons, il suffit de quelques années pour que ce voile disparaisse et nous expose à une hausse brutale des températures.
Il évoque nos peurs modernes et irrationnelles: peur du cancer, des produits chimiques, des nitrates et des ondes alors que nous devrions avoir peur de la vraie menace qui nous pend au nez: la quasi destruction de l'humanité, peut-être même celle de Gaia.
Je vais d'ailleurs lire quelques livres cités dans la bibliographie pour tâcher de ressentir cette "peur" qui va me donner des ailes pour agir ;-)
Bref, je pense que c'est un livre majeur, même si la problématique du PO passe au second plan.