RC, Gulf Stream, "sibérisation" de l'Europe

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par Birdy » 22 févr. 2007, 16:21

par MathBreizh » 01 déc. 2006, 15:48

Glycogène a écrit :
MathBreizh a écrit :Ceci étant dit, il me semble que les courants océaniques voient leurs trajectoires et parcours déterminés par la géographie océanique et la force de Coriolis.
En partie seulement ! Ce ne sont pas la géographie océanique et la force de Coriolis qui sont la cause des courants ! S'il n'y avait que ça qui déterminait la trajectoire, rien ne bougerait !
C'est le soleil la source d'énergie de tout ça, et selon comment la transformation d'énergie solaire en mouvement de masses d'eau se fait, il se peut bien que localement un courant ne suive pas la trajectoire que l'on aurait calculé en ne tenant compte que de lagéographie et de la force de Coriolis.
Par exemple, va expliquer avec seulement la géographie océanique et la force de Coriolis pourquoi dans le détroit de Gibraltar, il y a un courant de surface qui sort de la Méditerrannée, et 50m en dessous un autre courant qui y rentre (ou le contraire). a priori ce n'est pas du tout logique.
Heu... Oui effectivement ça tient debout comme raisonnement... :?

par Glycogène » 01 déc. 2006, 13:44

MathBreizh a écrit :Ceci étant dit, il me semble que les courants océaniques voient leurs trajectoires et parcours déterminés par la géographie océanique et la force de Coriolis.
En partie seulement ! Ce ne sont pas la géographie océanique et la force de Coriolis qui sont la cause des courants ! S'il n'y avait que ça qui déterminait la trajectoire, rien ne bougerait !
C'est le soleil la source d'énergie de tout ça, et selon comment la transformation d'énergie solaire en mouvement de masses d'eau se fait, il se peut bien que localement un courant ne suive pas la trajectoire que l'on aurait calculé en ne tenant compte que de lagéographie et de la force de Coriolis.
Par exemple, va expliquer avec seulement la géographie océanique et la force de Coriolis pourquoi dans le détroit de Gibraltar, il y a un courant de surface qui sort de la Méditerrannée, et 50m en dessous un autre courant qui y rentre (ou le contraire). a priori ce n'est pas du tout logique.

par MathBreizh » 01 déc. 2006, 13:35

Ceci étant dit, il me semble que les courants océaniques voient leurs trajectoires et parcours déterminés par la géographie océanique et la force de Coriolis.

De ce fait, tout arrêt dû à un déséquilibre entrainé par ce relargage massif d'eau douce ne serait que transitoire et passager.

M'enfin bon, d'un point de vue géologique, "transitoire et passager" ça peut vouloir dire des millénaires...

Tout dépend de l'inertie du système j'imagine.

par Glycogène » 01 déc. 2006, 13:32

jerome a écrit :C'est troublant, car dans un reportage sur le Gulf Stream que j'ai vu il y a quelques années sur France5 (redifusé il y a quelques semaines), le scientifique interrogé décrivait un phénomène d'Hystérésis (ou pallier) qui pouvait basculer avec une modification de quelques % de la salinité. Le tapis roulant s'arrêterait alors quasi instantanément (au sens géologique soit quelques mois).
Ce n'est pas contradictoire. Il y a d'abord une baisse plus ou moins proportionnelle de l'intensité des phénomènes qui entretiennent la circulation : c'est alors réversible, et il existe des variations normales dans cette zone. Mais si le débit baisse en dessous d'un certain seuil, la baisse s'amplifie jusqu'à l'arrêt. Pour redémarrer la circulation, il ne suffit pas que les causes reviennent au niveau où elles étaient juste avant le seuil, il faut revenir à un autre seuil correspondant à un débit bien plus élevé. Au delà de ce seuil, le débit monte rapidement pour atteindre ce débit élevé.

Mais en fait, du point de vue global, il n'y a pas un arrêt du courant. Il s'est juste déplacé aileurs. Masi comme nous ne pouvons pas déplacer l'Europe pour le suivre, et bien le climat change ici.

Pour donner une image, c'est un peu comme lorsqu'on essaie d'écraser un ballon de baudruche rempli d'eau dans sa main. C'est difficile d'avoir 2 lobes égaux de chaque côté de sa main fermée. Si on veut rééquilibrer en compressant le gros lobe avec son autre main, le petit lobe résiste mais grossi un peu, et tout d'un coup il grossi énormément, tandis que le gros lobe devient tout petit. A ce moment là, il ne suffit pas de relacher sa main sur le lobe pour qu'il regrossisse, il faut aussi compresser l'autre lobe devenu gros.

par Environnement2100 » 01 déc. 2006, 12:58

jerome a écrit :Il serait intéressant d'avoir la courbe de ralentissement de la vitesse du Gulf Stream pour voir si elle est exponentielle?
Là aussi, on manque de matériel : nous ne sommes pas bien équipés pour mesurer des débits de millions de km3, et nos satellites ont bien d'autres sujets d'étude. Les variations constatées récemment supportent donc des marges d'erreur très élevées. Enfin le trajet de la DNA est loin d'être simple. Si on veut être sérieux, il est indispensable de lire la marge d'erreur associée aux résultats scientifiques.

par jerome » 01 déc. 2006, 10:45

C'est troublant, car dans un reportage sur le Gulf Stream que j'ai vu il y a quelques années sur France5 (redifusé il y a quelques semaines), le scientifique interrogé décrivait un phénomène d'Hystérésis (ou pallier) qui pouvait basculer avec une modification de quelques % de la salinité. Le tapis roulant s'arrêterait alors quasi instantanément (au sens géologique soit quelques mois).
Il serait intéressant d'avoir la courbe de ralentissement de la vitesse du Gulf Stream pour voir si elle est exponentielle?

par MathBreizh » 01 déc. 2006, 09:57

Un dossier assez intéressant sur le sujet : http://www.alertes-meteo.com/vague_de_c ... stream.htm


L'image suivante en particulier, résume plutôt bien les questions en suspens...
Image



Sinon histoire de se faire peur on peut aussi lire cet article : http://www.rfi.fr/actufr/articles/072/article_40205.asp

Un morceau choisi...
L’étude publiée par le très respecté magazine britannique Nature confirme, tout en énonçant quelques réserves, une information déjà connue : le Gulf Stream est perturbé. Ce courant marin évacue une partie de la chaleur du golfe du Mexique vers l’Atlantique nord. Son débit a diminué de 30% en cinquante ans.
Les chercheurs prennent le soin de relativiser leurs résultat et de bien préciser que plus de mesures sont nécessaires pour confirmer ce changement, mais tout de même...

par fabinoo » 01 déc. 2006, 09:02

666

par Environnement2100 » 01 déc. 2006, 03:17

Le sujet n'est pas tranché AMC : on évalue à 50/50, parfois à 70/30, les influences respectives de l'atmosphère et de la Dérive Nord-Atlantique.

Si le parcours de la DNA commence à être assez connu, celui de la cellule climatique est moins connu, non pas en trajet, mais en bilan thermique.

On distingue bien ce trajet pendant la période des cyclones en automne : les dépressions tropicales naissent dans le golfe du Congo, se déplacent à latitude constante jusqu'au Caraïbes, où elles se transforment éventuellement en cyclones et prennent une direction erratique. Les cyclones s'affaiblissent en touchant les terres et se retransforment en dépressions, qui remontent vers le nord des USA puis, repoussées par la langue froide de l'anticyclone polaire, elles continuent avec peu d'affaiblissement jusqu'à l'Europe, où le frottement sur les terres leur fait perdre leur humidité et leur puissance.

Dans cette dernière période, une dépression se comporte (dans notre hémisphère) comme une pompe aspirante apportant de l'air chaud du sud pour le déposer à nos latitudes ; l'effet est accru par la chaleur de condensation de l'humidité de l'air. Le cumul de ces deux effets, apport d'air chaud, et apport de chaleur de condensation de la vapeur d'eau, est considérable.

Pour compliquer les choses, ce mécanisme fonctionne parce que les dépressions survolent une eau chaude pendant quasiment tout le trajet jusqu'en Europe. Si la DNO s'arrête, ces dépressions vont se trouver au contact d'eau froide pendant tout le trajet ouest-est, et vont donc condenser rapidement ; c'est de l'air plus froid et plus sec qui arrivera sur l'Europe.

Le cumul de ces deux phénomènes conduirait donc l'Europe à des températures plus basses sur la côte atlantique, mais surtout à de longs épisodes de sécheresse, puisque la pluie ne nous vient pratiquement que de l'ouest.

C'est ce dernier effet pour lequel il n'y a pas de solution : ceux qui ont Google Earth peuvent aller survoler les côtes de la Namibie, également appelée "Skeleton Coast". Bon courage aux amoureux du jardinet.

par fab » 01 déc. 2006, 00:52

rico a écrit :Ce que j'aime bien avec energy_isere c'est qu'il donne plus des infos que son avis. :smt023
Donner une info, c'est aussi donner un petit peu son avis (étant donné qu'on sélectionne l'info que l'on donne) ;)

A l'évidence, le Gulf Stream doit avoir une importance considérable sur le climat de l'Europe de l'Ouest : Bordeaux est à la même latitude que Montréal !

par rico » 30 nov. 2006, 20:38

Ce que j'aime bien avec energy_isere c'est qu'il donne plus des infos que son avis. :smt023

par energy_isere » 30 nov. 2006, 20:27

Un Gulf Stream ralenti aurait provoqué le Petit Age glaciaire

LE MONDE / 30.11.06

Historiens et climatologues en conviennent : le climat européen a connu, après les températures clémentes de l'"optimum médiéval", un net refroidissement. Les causes de cet âge glaciaire miniature, qui s'est ressenti entre le début du XIVe siècle (voire plus tôt) et le milieu du XIXe, demeurent l'objet de spéculations.

Certains invoquent une baisse de l'activité solaire. D'autres mettent en cause des cycles lents modifiant les courants océaniques. "Une des explications généralement avancées est celle d'une perturbation de la circulation des masses atmosphériques", dit Valérie Masson-Delmotte, climatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (LSCE).

Sans exclure aucune des causes possibles - dont les effets ont pu se cumuler ou s'induire -, des chercheurs américains sont parvenus à corréler le Petit Age glaciaire avec un ralentissement moyen du Gulf Stream d'environ 10 % sur la période concernée. Leurs travaux, publiés jeudi 30 novembre dans la revue Nature, reposent sur l'étude de carottes sédimentaires prélevées sur deux zones situées au large de la Floride - Dry Tortugas et Great Bahama Bank - par lesquelles transite le Gulf Stream. Ce courant marin charrie vers l'hémisphère Nord les eaux chaudes formées dans le golfe du Mexique et sert de régulateur climatique à l'Europe occidentale.

"L'approche proposée ici est totalement nouvelle, estime Marie-Alexandrine Sicre, chercheur au LSCE et spécialiste de l'analyse des sédiments marins. Mais il existe aujourd'hui très peu d'archives sédimentaires sur les périodes climatiques récentes et il faudra davantage de mesures à l'échelle du bassin atlantique pour comprendre le rôle de l'océan dans les transferts de chaleur vers le nord et les mécanismes qui les sous-tendent." Les travaux publiés ne concernent en effet qu'une portion du Gulf Stream située aux basses latitudes.

La reconstruction de l'histoire du Gulf Stream et de son influence sur le climat européen est d'actualité. Les océanographes et les climatologues prédisent en effet un ralentissement de la circulation océanique en raison des effets du réchauffement et en particulier à cause de la baisse de la salinité des eaux de surface dans l'Atlantique nord. L'ampleur de ce ralentissement à l'horizon de la fin du siècle et l'importance de son effet sur le climat européen sont des questions très débattues. L'étude de Nature apporte de nouveaux éléments de réponse.

par EPZ » 19 oct. 2006, 11:03

Conférence : le Gulf stream


Bruno Voituriez, océanographe physicien, animera mardi 24 octobre à 19h30 à l'Institut océanographique (Paris) une conférence sur le Gulf stream.

Aucun courant marin n’a atteint la notoriété du Gulf Stream devenu un véritable mythe depuis que M.F. Maury en 1855 le décrivit avec beaucoup de lyrisme comme un fleuve prenant sa source dans le Golfe du Mexique et se jetant dans les Mers Arctiques et le compara à un système de chauffage central.
Sa renommée médiatique construite sur ce mythe en fait maintenant le contrôleur de l’évolution du climat avec cette angoissante question mise en scène par Hollywood : le Gulf Stream peut-il s’arrêter et générer un nouvel âge glaciaire ?

Il appartient aux scientifiques de « déconstruire » les mythes et de dire la réalité parfois moins flamboyante mais tout aussi passionnante. Ici en l’occurrence il s’agira du Gulf Stream réel qu’aucune interruption ne menace, de son rôle effectif dans le système climatique et de son influence sur les écosystèmes de l’Atlantique Nord.

Bruno Voituriez a été responsable des programmes de recherche d’océanographie physique et spatiale de l’Ifremer et coordinateur de la contribution française aux programmes internationaux TOGA (Tropical Ocean and Global Atmosphere) et WOCE (World Ocean Circulation Experiment).

Entrée libre et gratuite
Conférence à 19h30
Durée : environ 2 heures

Institut océanographique
195 rue Saint Jacques
Grand amphithéâtre
75005 Paris

L'Institut océanographique propose tout au long de l'année Les mardis de la planète océan, un cycle de conférences-débats scientifiques ouvert à tous (entrée libre et gratuite).

Programme des Mardis de la planète océan

par braskc78 » 16 oct. 2006, 23:24

A six reprises, entre 70 000 et 17 000 ans, des débâcles d'icebergs provenant des calottes polaires canadienne et scandinave sont venues libérer leur eau douce en plein milieu de l'Atlantique Nord, à la latitude de l'Espagne. Le Gulf Stream s'est retrouvé bloqué, et la température a brusquement chuté.

Mais l'apport d'eau douce par des icebergs n'est pas la seule cause expliquant le blocage du Gulf Stream, et donc les refroidissements brutaux du climat en Europe de l'Ouest. En effet, il n'y a pas de traces de débâcle glaciaire pour une vingtaine d'allers-retours climatiques du chaud au froid (baptisées oscillations de Dansgaard-Oeschger) repérés par les climatologues entre 80 000 et 15 000 ans. Des périodes glaciaires où les températures moyennes annuelles ont tout de même varié de 10 degrés en moins d'un siècle. Comment expliquer, alors, que le Gulf Stream ait pu se bloquer et se débloquer aussi rapidement?
http://www.alertes-meteo.com/vague_de_c ... stream.htm

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