Trump bis, le retour en arrière des US sur le climat

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Re: Trump bis, le retour en arrière des US sur le climat

par energy_isere » Hier, 09:26

Les grandes banques américaines ne sont plus tenues de jauger le risque climatique

AFP •17/10/2025

Les grandes banques américaines ne sont plus tenues de porter une attention particulière aux risques liés au changement climatique qui pèsent sur leur activité, ont annoncé jeudi les agences de régulation des Etats-Unis, dont la Fed.

"Bon débarras", a commenté en deux mots un des responsables de la banque centrale des Etats-Unis, le gouverneur Christopher Waller, dans un communiqué.

M. Waller est l'une des personnes pressenties pour prendre la tête de l'institution quand le mandat de Jerome Powell s'achèvera, au printemps prochain.

Il doit pour cela être désigné par le président américain Donald Trump, climatosceptique assumé.

En octobre 2023, une série de recommandations avaient été publiées pour que les banques se penchent sur les risques climatiques qui peuvent faire vaciller leur activité. La multiplication, par exemple, des incendies, inondations ou ouragans dévastateurs représentent un coût assurantiel élevé.

Ces recommandations avaient été adressées aux banques ayant plus de 100 milliards de dollars d'actifs.

- "Courte vue" -

Les agences de régulation américaines "estiment que les principes de gestion des risques financiers liés au climat ne sont pas nécessaires, car les normes de sécurité et de robustesse existantes imposent à toutes les institutions supervisées de mettre en place une gestion des risques efficace, adaptée à leur taille, à leur complexité et à leurs activités", selon leur communiqué commun.

"En outre, toutes les institutions supervisées sont tenues d'examiner et de traiter de manière appropriée tous les risques financiers importants et doivent être résilientes face à toute une série de risques, y compris les risques émergents", est-il ajouté.

Dans le détail, au conseil des gouverneurs de la Fed, cinq membres ont voté pour le retrait des recommandations, une s'est abstenue (la gouverneure Lisa Cook) et un a voté contre.

Il s'agit de Michael Barr, l'ancien vice-président de la Fed chargé de la régulation bancaire qui avait porté ce changement, et avait annoncé sa démission de ce poste quelques jours avant le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier. Il est resté gouverneur.

Dans un communiqué séparé, M. Barr a regretté une décision "de courte vue qui rendra le système financier plus risqué alors même que les risques financiers liés au climat augmentent".

Sa remplaçante, Michelle Bowman, avait fait part de ses fortes réserves.

"Ces directives ont eu pour effet de semer la confusion quant aux attentes des autorités de surveillance et d'augmenter les coûts et les charges liés à la conformité, sans améliorer de manière proportionnelle la sécurité et la robustesse des institutions financières ni la stabilité financière des États-Unis", a-t-elle soutenu dans son propre communiqué.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 0bb20bc1d9

Re: Trump bis, le retour en arrière des US sur le climat

par mobar » 20 sept. 2025, 08:13

Sur le climat, on doit reconnaitre à Trump qu'il a bien vu l'arnaque et ne se laisse pas impressionner par les fables que racontent les supplétifs du GIEC!

Le climat change et alors?

Comme il a toujours changé, la seule alternative s'est de s'adapter, comme quand il pleut et qu'on sort avec un parapluie

Mais là ou il se plante c'est quand il croit que forer a donf va régler quoique ce soit, ça ne fera qu'accélérer les atteintes à environnement, les pollutions, les disparitions d'insectes, d'oiseaux de poissons, de mammifères ... qui sont un problème bien plus important et soluble que d'espérer faire changer les climats terrestres

Le problème n'est pas la Chine ou l'Inde, ce sont leurs populations et les trajectoires dans lesquelles ces populations se projettent et sur lesquelles le sens du deal de Trump ne pourra rien

Re: Trump bis, le retour en arrière des US sur le climat

par energy_isere » 19 sept. 2025, 20:34

La coopération météo internationale, elle aussi chamboulée par Trump

AFP •19/09/2025

Pertes de budgets, de données et de partage d'informations: les experts mondiaux en satellites météorologiques, réunis en congrès à Lyon, déplorent l'effet délétère pour la recherche sur le changement climatique de la politique de Donald Trump.

"Nous risquons de perdre des preuves qui permettront à la prochaine génération de comprendre le changement climatique", s'alarme le chercheur coréen Sang Seo Park, de l'institut de sciences et technologie d'Ulsan, lors d'un échange avec l'AFP.

Depuis l'entrée en fonction du président républicain, certains sites internet gouvernementaux contenant des données sur la météo et le climat ont été supprimés, et ce spécialiste de l'observation de la qualité de l'air est particulièrement scandalisé par la fermeture d'une page dédiée à la surveillance de l'ozone.

"Cela signifie la perte de toutes les données historiques. Et ce n'est qu'un exemple parmi d'autres", s'indigne le chercheur. "On souffre du manque de communication des Etats-Unis et de la diminution des données" des satellites qui nous sont transmises.

Quelque 500 représentants de services météorologiques nationaux, agences spatiales et centres de recherches sont présents depuis lundi à Lyon à l'initiative de l'organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques, Eumetsat. Beaucoup partagent la confusion et l'inquiétude de M. Park.

L'agence spatiale américaine NASA et l'agence chargée des prévisions météo, de l'analyse du climat et de la conservation des océans NOAA ont récemment annoncé des coupes budgétaires, dont les fonds alloués à un satellite qui mesure les concentrations de gaz à effet de serre.

"Le mot climat n'est pas très bienvenu à Washington, aujourd'hui", regrette Paul Counet, chef de la stratégie et de la communication d'Eumetsat.

"Continuer à faire de la prévision météorologique va rester une priorité" aux Etats-Unis, où le gouvernement veut toujours connaître les températures et pluies attendues à court-terme, dit-il.

Mais, selon lui, "pour la détection du changement climatique, on voit déjà des impacts" de la politique de Donald Trump, qui veut réduire la taille des agences gouvernementales et sabrer dans les dépenses consacrées à l'environnement.

Dans "les équipes américaines, il y a une perte de compétences, une perte de personnel" et "dans les interactions, c'est plus compliqué", constate-t-il. "On progresse moins rapidement, c'est clair."

- Réécriture -

Christophe Maréchal, ingénieur au Centre national d'études spatiales (CNES) en est bien conscient: "si on veut continuer à travailler avec (nos partenaires américains), il faut insister sur les aspects non-climatiques", le sujet étant devenu "très sensible".

"Tout peut s'arrêter du jour au lendemain", affirme ce chef de projet français. "On est sur le qui-vive, on sait que les décisions budgétaires arrivent en fin d'année pour les différents projets", explique-t-il.

Pour l'exercice 2026, que le Congrès doit voter avant le 30 septembre, l'administration Trump a proposé de réduire le budget de la NOAA d'environ 25% et de supprimer totalement sa division de recherches.

D'ores et déjà, "beaucoup de programmes ont été abandonnés, beaucoup de gens vont être mutés", confie à l'AFP un chercheur de la NOAA qui a requis l'anonymat de peur de perdre son emploi.

"On nous a demandé de supprimer toute référence au changement climatique" de nos demandes de subventions, poursuit-il. "Notre bureau nous a aidés à réécrire tous nos projets pour s'assurer qu'ils aient les meilleures chances possibles d'être financés."

Pour lui "cela a fonctionné" et il a réussi à conserver ses financements, mais ses recherches sont quasiment à l'arrêt, en attendant sa nouvelle équipe de travail après cette restructuration.

Paul Counet sent aussi le vent tourner à l'Eumetsat. Pour obtenir des financements européens, il doit développer "de plus en plus un argumentaire sur les applications de sécurité et de défense".

"La guerre en Ukraine nous a appris que pour piloter des drones, il fallait connaître les vents, l'atmosphère...", explique-t-il. "Aujourd'hui, vous n'envoyez pas un avion bombarder sans une bonne prévision météo."

Le discours a changé en conséquence, dit-il: "il y a dix ans on vendait des satellites météorologiques pour sauver le climat, aujourd'hui on les vend pour sauver l'Ukraine".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 610db155aa

Re: Trump bis, le retour en arrière des US sur le climat

par energy_isere » 05 sept. 2025, 00:21

Aux Etats-Unis, des scientifiques se battent pour sauver un important site web sur le climat

AFP •04/09/2025

Face au risque de voir le fruit de leur travail disparaître ou pire, être instrumentalisé par l'administration Trump pour promouvoir des idées climatosceptiques, un groupe de scientifiques et de vulgarisateurs américains se mobilise pour sauver un important site gouvernemental.

"Malgré le gouvernement que nous avons élu, une majorité d'Américains croit dans la réalité du changement climatique", remarque Rebecca Lindsey, ancienne fonctionnaire fédérale et ex-responsable du site climate.gov, une plateforme américaine d'information sur le réchauffement climatique.

Limogée en début d'année avec la quasi-totalité de son équipe par l'administration Trump, elle coordonne désormais les efforts pour éviter que les précieuses données et ressources sur le climat hébergées par le site ne partent en poussière: "Il faut qu'on s'assure que tout ça reste en ligne".

Cette initiative, baptisée "climate.us", regroupe d'anciens collaborateurs du site - experts, médiateurs et développeurs internet- appuyés par des scientifiques gouvernementaux opérant en sous-main par peur de représailles.

Si le nom de domaine n'offre aujourd'hui qu'une simple page d'accueil, l'ambition est d'assurer la relève de la plateforme gouvernementale qui semble avoir été enterrée par l'administration de Donald Trump.

- "Demande du public" -
Créé au début des années 2010, climate.gov, dont la page d'accueil n'est désormais plus accessible, offrait au grand public des visualisations et textes explicatifs sur les effets et causes du changement climatique, "sans utiliser le langage scientifique classique", explique Mme Lindsey.

Des graphiques illustrant la montée des eaux, le réchauffement des océans ou encore les émissions de gaz à effet de serre étaient ainsi proposés tout comme des ressources éducatives sur le sujet.

En 2024, le site "recevait plus d'un million de visites chaque mois", ajoute la scientifique, insistant: "Il y avait un besoin, une demande du public pour ce type de contenus".

Si ces ressources restent en ligne, bien que difficiles d'accès, certaines références ont été supprimées du site, notamment sur le fait que le changement climatique affecte de manière disproportionnée les populations vulnérables.

Et cette plateforme pourrait être à terme utilisée par la nouvelle administration "pour diffuser de fausses informations sur le climat", craint Mme Lindsey.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, les Etats-Unis ont amorcé une marche arrière toute en matière de climat et de protection de l'environnement.

Dans ce contexte, des bases de données et mentions au changement climatique ont été retirées des sites fédéraux, et les tentatives de remise en question du consensus scientifique sur le sujet se multiplient.

Avec climate.us, Rebecca Lindsey et ses collègues disent vouloir contrer à leur échelle cette offensive contre la science, en proposant a minima une sauvegarde des ressources scientifiques sur le climat jadis disponible sur leur site.

Et pour pouvoir sauvegarder d'autres contenus menacés et poursuivre leur travail de vulgarisation et de sensibilisation, le groupe a lancé une cagnotte, récoltant plus de 50.000 dollars en quelques jours.

Si leur objectif de 500.000 dollars reste encore loin, les soutiens fusent, selon Mme Lindsey: "Des scientifiques nous ont écrit pour nous dire: +Je pourrais faire partie de votre comité scientifique. Si vous avez besoin de quelqu'un, nous sommes volontaires+".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 92e58cebde

Re: Trump bis, le retour en arrière des US sur le climat

par energy_isere » 12 juin 2025, 23:53

Trump assure qu'il va mettre fin à la politique en faveur des voitures électriques en Californie

AFP •12/06/2025

Le président américain Donald Trump a assuré jeudi qu'il allait mettre fin à la politique ambitieuse en faveur des voitures électriques de la Californie, un Etat démocrate érigé en épouvantail.

"Nous sauvons officiellement l'industrie automobile américaine de la destruction", a déclaré le chef de l'Etat, lors d'un évènement organisé à la Maison Blanche.

Il doit signer à cette occasion, selon ses services, une résolution votée par le Congrès en mai, destinée à empêcher la Californie d'interdire la vente de véhicules thermiques neufs en 2035.

Au moment du vote au Congrès, les autorités californiennes avaient assuré qu'elles saisiraient la justice dès que le président signera le texte qui s'attaque au dispositif dérogatoire dont bénéficie l'Etat le plus peuplé du pays.

La signature du président faisait peu de doute: le milliardaire républicain, climatosceptique notoire, a fait campagne en 2024 sur sa volonté de forer du pétrole à tout-va.

Il a aussi déjà abandonné l'objectif fixé par son prédécesseur démocrate Joe Biden de vendre 50% de voitures électriques aux Etats-Unis d'ici 2030.

Sous l'impulsion du gouverneur démocrate Gavin Newsom, le parlement de Californie avait légiféré en 2022 pour imposer que tous les véhicules neufs vendus dans l'Etat soient à "zéro émission" polluante à partir de 2035.

Une ambition partagée par une dizaine d'autres Etats démocrates, mais contestée par le président Donald Trump et son Parti républicain qui dénoncent ce qu'ils estiment être un diktat pour l'ensemble des Etats-Unis.

La Californie compte le plus grand nombre de voitures électriques du pays et bénéficie depuis plus d'un demi-siècle de dérogations qui lui permettent de fixer des normes environnementales plus strictes que la législation fédérale.

L'Etat de l'Ouest américain a ainsi poussé de longue date les constructeurs automobiles à fabriquer des voitures respectant ses normes d'émission et vendues partout aux Etats-Unis.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... df5f28af60

Re: Trump bis, le retour en arrière des US sur le climat

par energy_isere » 21 janv. 2025, 09:25

Trump enclenche une nouvelle sortie avec fracas de l'accord de Paris sur le climat

AFP le 21 janvier 2025

Donald Trump a enclenché lundi un nouveau retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat, une marche arrière toute dans la lutte contre le dérèglement climatique qui met en péril les efforts mondiaux pour le freiner.

Le républicain, climatosceptique notoire, a tenu parole en signant dès son premier jour de retour au pouvoir un décret présidentiel puis une lettre aux Nations unies en ce sens.

"Je me retire immédiatement de l'accord de Paris sur le climat, une escroquerie injuste et unilatérale", a lancé Donald Trump devant des milliers de personnes réunies dans un stade de Washington, avant de signer devant eux les documents.

"Les États-Unis ne saboteront pas leurs propres industries pendant que la Chine pollue en toute impunité", a-t-il poursuivi.

Conclu sous l'égide des Nations unies il y a près de dix ans, l'accord de Paris rassemble la quasi-totalité des Etats du monde et vise à maintenir le réchauffement climatique sous un certain seuil en réduisant considérablement les émissions de gaz à effet de serre.

Les Etats-Unis, deuxième pollueur mondial derrière la Chine, l'avaient déjà quitté brièvement sous le premier mandat du républicain, avant que Joe Biden n'acte leur retour. Ce nouveau retrait, hautement symbolique, devrait entrer en vigueur dans un an.

"L'incapacité de Donald Trump à comprendre la portée de ce moment est aussi incompréhensible que cruelle", a fustigé Ben Jealous, directeur de l'ONG environnementale Sierra Club, dans un communiqué transmis à l'AFP.

Les Etats-Unis, première puissance économique mondiale et premier pollueur historique, avaient la "profonde obligation morale" d'"agir aussi courageusement que possible" pour "éviter le pire de la crise climatique".

- Or noir -

Dans une série de décrets, Donald Trump a annoncé une foulée d'autres mesures visant majoritairement à détricoter le bilan de son prédécesseur.

Le nouveau président a ainsi ordonné aux agences fédérales de rejeter les engagements financiers internationaux pris en matière de climat par l'administration précédente et de mettre fin aux aides allouées à l'achat de véhicules électriques.

Il a également décrété un état d'"urgence énergétique" visant à doper la production de pétrole et de gaz des Etats-Unis, déjà premier producteur mondial, en revenant notamment sur des interdictions de forage dans plusieurs zones, dont l'une dans une aire protégée d'Alaska.

"Nous redeviendrons une nation riche et c'est l'or (noir) liquide sous nos pieds qui nous y aidera", avait-il clamé plus tôt lors de son discours d'investiture.

D'autres mesures, comme un moratoire sur le développement de parcs éoliens et un démantèlement de la loi climatique phare de Joe Biden dite "IRA", qui a permis de grands investissements dans les énergies propres, ont été annoncées.

Certaines de ces actions pourraient toutefois nécessiter l'intervention du Congrès et être contestées devant les tribunaux.

......................
https://www.connaissancedesenergies.org ... mat-250121

Re: Trump bis, le retour en arrière des US sur le climat

par energy_isere » 20 janv. 2025, 21:39

Trump annonce une marche arrière toute sur l'action climatique

AFP le 20 janvier 2025

Sortie de l'accord de Paris, état d'"urgence énergétique" pour doper la production d'hydrocarbures: Donald Trump a amorcé lundi une marche arrière toute en termes de politique climatique, mettant en péril les efforts mondiaux pour freiner le réchauffement.

La nouvelle administration américaine a annoncé que les Etats-Unis se retireraient une nouvelle fois de l'accord de Paris sur le climat, un départ qui devrait compromettre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre du pays, deuxième pollueur mondial derrière la Chine et premier pollueur historique.

"Nous allons forer à tout-va", a lancé le président américain lors de son discours d'investiture, réitérant sa promesse de campagne de doper la production de pétrole et de gaz des Etats-Unis, déjà premier producteur mondial, pour faire baisser les coûts de l'énergie.

Pour ce faire, le républicain a annoncé qu'il décréterait un état d'"urgence énergétique" national et reviendrait sur nombre de mesures climatiques prises par son prédécesseur Joe Biden pour favoriser la transition énergétique. Parmi celles-ci, les financements alloués aux énergies renouvelables ou à l'achat de véhicules électriques.

Les Etats-Unis avaient déjà quitté l'accord de Paris sous son premier mandat, avant que Joe Biden n'acte leur retour. Le nouveau retrait entrera en vigueur un an après l'annonce officielle.

Ces annonces ont immédiatement suscité l'indignation des défenseurs de l'environnement, voyant dans ces mesures un déni cinglant des défis pressants posés par le changement climatique, alors que les deux années passées ont été les plus chaudes jamais enregistrées à l'échelle mondiale.

"Il n'y a pas d'urgence énergétique aux États-Unis en ce qui concerne les combustibles fossiles, mais il y en a une en ce qui concerne la lutte contre le changement climatique", assène Athan Manuel, de l'organisation Sierra Club, interrogé par l'AFP.

"Nous sommes à un moment où, dans le monde entier, nous devons accélérer nos efforts, redoubler nos engagements et cela va à l'encontre de cet objectif", abonde Julie McNamara de l'ONG américaine Union of Concerned Scientists.

- Objectifs mis à mal -

Adopté il y a dix ans, l'accord de Paris rassemble la quasi-totalité des Etats et vise à maintenir l'augmentation de la température moyenne mondiale "bien en dessous de 2°C" par rapport aux niveaux préindustriels et à poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5°C.

C'est dans ce cadre que les Etats-Unis se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 61 à 66% d'ici 2035 par rapport à 2005, et à atteindre la neutralité carbone en 2050.

Si ces objectifs étaient déjà menacés par le retard pris par le pays, selon des experts, ils pourraient être totalement enterrés sous Donald Trump, plombant par ricochet les objectifs mondiaux.

Selon le centre de recherche américain Rhodium Group, le retour en arrière promis par Trump ralentirait considérablement la trajectoire du pays et se traduirait en une baisse des émissions de seulement -24 à -40% en 2035.

Le média spécialisé Carbon Brief a quant à lui estimé que les Etats-Unis pourraient émettre 4 milliards de tonnes d'équivalent CO2 supplémentaires d'ici à 2030 en raison de ses politiques, soit les émissions annuelles de l'Europe et du Japon.

- Désengagement -

A l'échelle mondiale, cette sortie de l'accord de Paris devrait marquer un désengagement de la diplomatie climatique de la part de la première puissance économique mondiale.

Avec le risque de voir d'autres grands pollueurs, comme la Chine et l'Inde, réduire leurs ambitions environnementales ou encore quitter l'accord.

Si aucun pays n'a jusqu'ici suivi Washington en ce sens, le gouvernement argentin du président ultralibéral Javier Milei - allié de Donald Trump - a récemment dit "réévaluer" sa position en la matière.

Plusieurs experts se veulent toutefois confiants. "Le retrait des États-Unis de l'accord de Paris est regrettable, mais l'action multilatérale pour le climat s'est avérée résiliente", assure Laurence Tubiana, architecte de l'accord de Paris dans un communiqué.

Et "le contexte actuel est très différent de celui de 2017. La transition mondiale bénéficie d'un élan économique imparable", souligne-t-elle.

Cette impulsion pourrait se poursuivre à l'échelle infranationale, pointent d'autres observateurs. "Nos États, nos villes, nos entreprises et nos institutions locales sont prêts à reprendre le flambeau du leadership climatique américain et à faire tout ce qui est en leur pouvoir", a ainsi assuré Gina McCarthy, ancienne conseillère de Joe Biden, dans un communiqué.

"Mais il est indéniable qu'un retrait (de l'accord de Paris), compromet la capacité de cet effort à se poursuivre", estime Julie McNamara de l'ONG américaine Union of Concerned Scientists.
https://www.connaissancedesenergies.org ... que-250120

Re: Trump bis, le retour en arrière des US sur le climat

par GillesH38 » 08 nov. 2024, 15:48

alors ce que je pense moi avec mes petits bras, c'est que les EnR, c'est très bien tant qu'on peut couvrir l'intermittence par des autres sources, et tant qu'on ne cherche pas à tout faire à l'électricité. Sinon ça devient galère.

Re: Trump bis, le retour en arrière des US sur le climat

par mobar » 08 nov. 2024, 14:21

Toutafe!
c’est comme les multi nationales qui aident les communistes’ les socialistes, les republicains, les nationalistes et les macronistes

Pas tous les oeufs dans le meme panier, sinon il ne reste Ue les yeux pour pleurer

Re: Trump bis, le retour en arrière des US sur le climat

par energy_isere » 08 nov. 2024, 08:42

mobar a écrit :
08 nov. 2024, 07:25
Demande à Totalénergies! ;)
=;
Qui investi certe dans éolien et solaire PV, mais qui investi bien plus dans pétrole et Gaz.

Re: Trump bis, le retour en arrière des US sur le climat

par mobar » 08 nov. 2024, 07:25

Demande à Totalénergies! ;)

Re: Trump bis, le retour en arrière des US sur le climat

par GillesH38 » 08 nov. 2024, 07:12

a quoi ça sert pour un businessman d'investir dans les fossiles si les EnR produisent plus de richesses ?

Re: Trump bis, le retour en arrière des US sur le climat

par mobar » 08 nov. 2024, 07:08

On va bien voir ce qui va arriver, je ne crois pas une seule seconde que Trump va démanteler les parcs éoliens comme il l'a promis ni que son copain Musk va abandonner la production de voitures électriques fonctionnant à l'électricité renouvelable

Il va par contre exploiter a donf les fossiles et fissiles et ça ne fera que hâter leur fin et il fera investir dans tout ce qui peut générer du profit à court et moyen terme comme les EnR ... entre autres choses

Entre les mensonges, enfumages et manipulations transparentes dont il est le champion toutes catégories, il n'y a que les blaireaux pour croire qu'il fera autre chose que ce que les américains ont toujours fait : défendre et consolider leur hégémonie!

Re: Trump bis, le retour en arrière des US sur le climat

par GillesH38 » 08 nov. 2024, 06:25

autre graphique montrant que la couleur du président US ne semble pas avoir d'effet notable, les émissions de CO2 des USA baissent depuis 20 ans et aucune inflexion n'est visible pendant le mandat de Trump de 2016 à 2020. La raison est essentiellement l'abondance de gaz de schistes qui a encouragé les producteurs d'électricité à convertir les centrales au charbon au gaz. Au niveau mondial, la hausse est due à la Chine et à l'Inde principalement, et je doute qu'ils soient très perturbés par qui est le président des USA.

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Re: Trump bis, le retour en arrière des US sur le climat

par GillesH38 » 07 nov. 2024, 06:15

ah bon Biden était contre le pétrole ? ça s'est pas beaucoup vu ... :lol:

https://www.eia.gov/todayinenergy/detail.php?id=61545

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