par GillesH38 » 25 mai 2007, 08:42
J'ai eu un peu de temps pour regarder les chiffres, il y a quand même des chiffres intéressants.
La production de liquides est prévue pour augmenter régulièrement jusqu'en 2030, pour atteindre 118 Mb/jour dont environ 5 Mb/jour hors pétrole (agrocarburants, CTL...) (figure 32). Mettons donc 113 Mb/jour de pétroles divers (incluant sables bitumineux qui sont environ à 4 Mb/jour), ou encore 40 milliards de bl/an (Gbl/an)
La production actuelle est d'environ 84 Mb/j (30 Gbl/an)
comme les courbes sont droites, la production cumulée est simplement l'intervalle de temps (23 * 365 j) multipliée par la production moyenne pendant ce temps (113+84)/2 = 98,5 Mb/j
Total cumulé produit de 2007 à 2030 : 836 Gbl.
On en a deja consommé 1000 , soit une production cumulée historique de 1800 Gbl en 2030. C'est confirmé par la figure 37, figure portant la production cumulée jusqu'en 2030. (Figure d'ailleurs curieusement commentée dans le texte, qui y fait référence en disant " l'appel à l'OPEP augmentera de 2% par an comme le montre la figure 37", ce qu'elle ne montre pas du tout.)
Le probleme , c'est que selon les chiffres même de l'EIA, les réserves actuelles sont de 1300 Gbl, incluant 174 GBl de sables bitumineux récemment rajoutés aux réserves, soit une URR de 2300 Gbl.
Autrement dit , selon les chiffres meme de l'EIA, le monde aura consommé en 2030 80 % de son pétrole, sans aucun signe de pic. Il restera alors 500/(43) = 11 ans de consommation mondiale.
C'est meme pire que ça, parce que sur les 500 restants, il y a 150 de sables bitumineux (30 % du total) dont la production ne sera que de 4 Mn/jour (3% du total). La quantité de pétrole hors sable n'est que de 350 Gbl pour environ 38 Gbl/an
Si le pic arrive en 2030, la décroissance sera de plus de 10 % par an. Si il arrive encore plus tard, elle sera encore plus brutale. Je ne conçois aucune économie pourvant résister à une telle dégringolade.
L'EIA nous prépare un cauchemar pour 2040, heureusement irréaliste. Il vaut bien mieux pour l'économie que le pic arrive maintenant. Notons qu'il n'y a pas de divergences sur les réserves, si le pic arrive à peu près à 50 % de consommation, alors il devrait arriver vers 2010 avec les chiffres meme de l'EIA.
J'ai eu un peu de temps pour regarder les chiffres, il y a quand même des chiffres intéressants.
La production de liquides est prévue pour augmenter régulièrement jusqu'en 2030, pour atteindre 118 Mb/jour dont environ 5 Mb/jour hors pétrole (agrocarburants, CTL...) (figure 32). Mettons donc 113 Mb/jour de pétroles divers (incluant sables bitumineux qui sont environ à 4 Mb/jour), ou encore 40 milliards de bl/an (Gbl/an)
La production actuelle est d'environ 84 Mb/j (30 Gbl/an)
comme les courbes sont droites, la production cumulée est simplement l'intervalle de temps (23 * 365 j) multipliée par la production moyenne pendant ce temps (113+84)/2 = 98,5 Mb/j
Total cumulé produit de 2007 à 2030 : 836 Gbl.
On en a deja consommé 1000 , soit une production cumulée historique de 1800 Gbl en 2030. C'est confirmé par la figure 37, figure portant la production cumulée jusqu'en 2030. (Figure d'ailleurs curieusement commentée dans le texte, qui y fait référence en disant " l'appel à l'OPEP augmentera de 2% par an comme le montre la figure 37", ce qu'elle ne montre pas du tout.)
Le probleme , c'est que selon les chiffres même de l'EIA, les réserves actuelles sont de 1300 Gbl, incluant 174 GBl de sables bitumineux récemment rajoutés aux réserves, soit une URR de 2300 Gbl.
Autrement dit , selon les chiffres meme de l'EIA, le monde aura consommé en 2030 80 % de son pétrole, sans aucun signe de pic. Il restera alors 500/(43) = 11 ans de consommation mondiale.
C'est meme pire que ça, parce que sur les 500 restants, il y a 150 de sables bitumineux (30 % du total) dont la production ne sera que de 4 Mn/jour (3% du total). La quantité de pétrole hors sable n'est que de 350 Gbl pour environ 38 Gbl/an
Si le pic arrive en 2030, la décroissance sera de plus de 10 % par an. Si il arrive encore plus tard, elle sera encore plus brutale. Je ne conçois aucune économie pourvant résister à une telle dégringolade.
L'EIA nous prépare un cauchemar pour 2040, heureusement irréaliste. Il vaut bien mieux pour l'économie que le pic arrive maintenant. Notons qu'il n'y a pas de divergences sur les réserves, si le pic arrive à peu près à 50 % de consommation, alors il devrait arriver vers 2010 avec les chiffres meme de l'EIA.