par tita » il y a 37 minutes
supert a écrit : ↑Aujourd’hui, 12:33
Une question toute bête, l'Arabie Saoudite gagne-t-elle plus d'argent en vendant plus de pétrole moins cher ou moins de pétrole plus cher (on négligera la gestion des ressources à long terme) ? Et la Russie ?
Pour tenter de répondre à cette question, il faut regarder un peu l'histoire. A la base, l'OPEP s'était fait connaître en 1973 lorsqu''ils ont décidé d'un embargo sur les USA et les pays, ainsi qu'une réduction de l'offre. Les prix avaient alors brutalement augmenté, signant le premier choc pétrolier avec des retombée positives pour eux. Un second choc allait se produire quelques années plus tard, en 1979...
Sauf que le résultat fut différent. En fait, pour maintenir les prix élevés, seule l'Arabie Saoudite continua de limiter sa production, finissant à 1/3 de sa production (3Mb/j vs 10Mb/j) de 1979 en 1985... De l'autre côté, on se trouvait avec d'autres pays de l'OPEP qui ne jouaient pas le jeu, une production offshore qui augmentait, et une consommation qui diminuait (les efforts de sobriété avec des voitures plus économiques en Europe). En 1986, l'Arabie Saoudite décida d'ouvrir complètement les vanne, provocant un contre-choc pétrolier.
Depuis, l'OPEP oscille entre des politiques de réduction de l'offre ou des politiques de dumping. Et c'est pas toujours très intuitif. Durant les années 2000, lorsque le pétrole montait, ils ont pas décidé d'augmenter l'offre pour stabiliser les prix. Après 2008, ils ont quand même réduit l'offre pour augmenter les prix. En 2014, ils ont augmenté l'offre pour faire chuter les prix dans l'objectif de porter un coup à la production US, ce qui fut un échec. Mais en même temps, la baisse des prix a stimulé la consommation, et les prix se sont stabilisé par la suite. Et juste au début du COVID, ils étaient dans une politique de dumping qui a créé un truc de dingue avec des prix négatifs sur le le négoce du pétrole.
Je pense qu'ils réfléchissent plutôt au marché dans 1-2 ans. L'idée étant avant tout de stimuler la demande.
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Une question toute bête, l'Arabie Saoudite gagne-t-elle plus d'argent en vendant plus de pétrole moins cher ou moins de pétrole plus cher (on négligera la gestion des ressources à long terme) ? Et la Russie ?
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Pour tenter de répondre à cette question, il faut regarder un peu l'histoire. A la base, l'OPEP s'était fait connaître en 1973 lorsqu''ils ont décidé d'un embargo sur les USA et les pays, ainsi qu'une réduction de l'offre. Les prix avaient alors brutalement augmenté, signant le premier choc pétrolier avec des retombée positives pour eux. Un second choc allait se produire quelques années plus tard, en 1979...
Sauf que le résultat fut différent. En fait, pour maintenir les prix élevés, seule l'Arabie Saoudite continua de limiter sa production, finissant à 1/3 de sa production (3Mb/j vs 10Mb/j) de 1979 en 1985... De l'autre côté, on se trouvait avec d'autres pays de l'OPEP qui ne jouaient pas le jeu, une production offshore qui augmentait, et une consommation qui diminuait (les efforts de sobriété avec des voitures plus économiques en Europe). En 1986, l'Arabie Saoudite décida d'ouvrir complètement les vanne, provocant un contre-choc pétrolier.
Depuis, l'OPEP oscille entre des politiques de réduction de l'offre ou des politiques de dumping. Et c'est pas toujours très intuitif. Durant les années 2000, lorsque le pétrole montait, ils ont pas décidé d'augmenter l'offre pour stabiliser les prix. Après 2008, ils ont quand même réduit l'offre pour augmenter les prix. En 2014, ils ont augmenté l'offre pour faire chuter les prix dans l'objectif de porter un coup à la production US, ce qui fut un échec. Mais en même temps, la baisse des prix a stimulé la consommation, et les prix se sont stabilisé par la suite. Et juste au début du COVID, ils étaient dans une politique de dumping qui a créé un truc de dingue avec des prix négatifs sur le le négoce du pétrole.
Je pense qu'ils réfléchissent plutôt au marché dans 1-2 ans. L'idée étant avant tout de stimuler la demande.