par sceptique » 07 oct. 2007, 14:48
Non, ce rapport identifie les ressources possibles avec entre autres, les centaines (voire milliers) de Gb de pétrole non-conventionnel : sables bitumeux du Canada, ultra-lourd du Venezuela, sans compter les schistes bitumeux du Colorado et les hydrates de methane.
Il est vrai que ces ressources mises bout à bout sont impressionnantes sur le papier.
On pourrait aussi ajouter les gisements de methane des satellites de Jupiter et Saturne (non, je plaisante

).
Mais ce sont comme les fruits en haut d'un arbre : si on a pas les moyens d'aller les cueillir ... Il faut donc des progrés technologiques considérables pour aller chercher ces ressources. Et beaucoup d'énergie à bas prix. Car il en faut des machines pour exploiter ces ressources délicates. Or on a pas été capable de les mettre en oeuvre quand le pétrole classique était abondant et peu cher. Et maintenant, qu'il va etre de plus en rare et de plus en plus cher, on va en utiliser une précieuse partie pour aller chercher des "merdouilles" ?
Très grossiérement, il faut "investir" pendant 10 ans dans ces "merdouilles" des quantités considérables de matériels, capitaux, énergie pour commencer à obtenir des rendements misérables comparés à ceux que l'on obtient avec le "crude oil" classique. Au pif, je dirais que pour obtenir 1 Mb/j il faut 1 unité d'investissement en "crude oil" et 10 (ou 100) en "merdouilles". De plus, quand on annonce que les "tar sands" sont rentables quand le pétrole est à, par exemple, 40$ c'est temporaire. Car les investissements ont été financés avec du pétrole à 20$. Mais, entre-temps, leur cout a augmenté. Donc, si on veut en faire de nouveau, le seuil de rentabilité passe à 50$ (ou 60). Et ainsi de suite ... En fait, plus le pétrole classique augmente, plus le seuil de rentabilité des "tar sands" augmente.
Il suffit de voir les investissements programmés sur 10-15 ans pour les sables bitumeux du Canada. Meme pas sur que cela soit possible. Et tout cela, au mieux, pour avoir 2 Mb/j en plus! Alors que la production classique d'Amérique du Nord aura décliné d'au moins le double d'ici là !
Conclusion
Le rapport a raison : ces ressources pharamineuses existent probablement bien mais elles ne pourront jamais assurer 85 Mb/j. Disons 10-20 Mb/j au mieux dans 10-20-30 ans. Dans le meilleur des cas elles atténueront le déclin. Par exemple, au lieu de perdre 2 Mb/j par an on en perdra seulement 1.
Il faudra donc serrer la ceinture d'un cran chaque année. Et indéfiniment ...
Non, ce rapport identifie les ressources possibles avec entre autres, les centaines (voire milliers) de Gb de pétrole non-conventionnel : sables bitumeux du Canada, ultra-lourd du Venezuela, sans compter les schistes bitumeux du Colorado et les hydrates de methane.
Il est vrai que ces ressources mises bout à bout sont impressionnantes sur le papier.
On pourrait aussi ajouter les gisements de methane des satellites de Jupiter et Saturne (non, je plaisante 8-) ).
Mais ce sont comme les fruits en haut d'un arbre : si on a pas les moyens d'aller les cueillir ... Il faut donc des progrés technologiques considérables pour aller chercher ces ressources. Et beaucoup d'énergie à bas prix. Car il en faut des machines pour exploiter ces ressources délicates. Or on a pas été capable de les mettre en oeuvre quand le pétrole classique était abondant et peu cher. Et maintenant, qu'il va etre de plus en rare et de plus en plus cher, on va en utiliser une précieuse partie pour aller chercher des "merdouilles" ?
Très grossiérement, il faut "investir" pendant 10 ans dans ces "merdouilles" des quantités considérables de matériels, capitaux, énergie pour commencer à obtenir des rendements misérables comparés à ceux que l'on obtient avec le "crude oil" classique. Au pif, je dirais que pour obtenir 1 Mb/j il faut 1 unité d'investissement en "crude oil" et 10 (ou 100) en "merdouilles". De plus, quand on annonce que les "tar sands" sont rentables quand le pétrole est à, par exemple, 40$ c'est temporaire. Car les investissements ont été financés avec du pétrole à 20$. Mais, entre-temps, leur cout a augmenté. Donc, si on veut en faire de nouveau, le seuil de rentabilité passe à 50$ (ou 60). Et ainsi de suite ... En fait, plus le pétrole classique augmente, plus le seuil de rentabilité des "tar sands" augmente.
Il suffit de voir les investissements programmés sur 10-15 ans pour les sables bitumeux du Canada. Meme pas sur que cela soit possible. Et tout cela, au mieux, pour avoir 2 Mb/j en plus! Alors que la production classique d'Amérique du Nord aura décliné d'au moins le double d'ici là !
Conclusion
Le rapport a raison : ces ressources pharamineuses existent probablement bien mais elles ne pourront jamais assurer 85 Mb/j. Disons 10-20 Mb/j au mieux dans 10-20-30 ans. Dans le meilleur des cas elles atténueront le déclin. Par exemple, au lieu de perdre 2 Mb/j par an on en perdra seulement 1.
Il faudra donc serrer la ceinture d'un cran chaque année. Et indéfiniment ...