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Le brésilien Petrobras annonce une perte de 2,8 milliards de dollars au 4T 2024

AFP le 27 février 2025

Le géant pétrolier brésilien Petrobras a annoncé jeudi une perte de 2,8 milliards de dollars au quatrième trimestre 2024 par rapport à la même période en 2023, pointant du doigt l'évolution défavorable du taux de change de la devise brésilienne face au dollar.

A l'échelle de l'année 2024, le bénéfice net de Petrobras s'est effondré de 70% à 7,5 milliards de dollars, selon un communiqué de l'entreprise, qui explique la situation principalement par des effets comptables concernant la dette de l'entreprise.

Le réal brésilien a subi une forte dépréciation par rapport au dollar fin 2024, atteignant un record historique en janvier 2025 de 6,18 réaux pour un billet vert.

Petrobras a également mentionné la baisse de 2% des prix du baril de Brent en 2024 et une baisse de 39% des marges de raffinage du diesel.

Le président brésilien Lula a renforcé en février la pression en faveur d'un mégaprojet d'exploration pétrolière près de l'embouchure de l'Amazone.

Petrobras souhaite débuter les forages pour évaluer les possibilités de production de pétrole sur cette zone qui s'étend sur 350.000 km2, à environ 500 km de l'embouchure de l'Amazone, dans le nord du Brésil.

Le potentiel de ces nouveaux gisements est considérable, évalué à 10 milliards de barils, tandis que les réserves prouvées du Brésil s'élevaient à 15,9 milliards de barils en 2023.

Petrobras Refinery Output Hit Record High In 2024

By Alex Kimani - Jan 17, 2025

Brazil’s state-owned oil and gas multinational Petróleo Brasileiro S.A. (NYSE:PBR), aka Petrobras, saw output from its refineries hit an all-time high in 2024 thanks to record production of gasoline and S-10 diesel. Petrobras reported that gasoline output totaled 24.4 billion liters, eclipsing the previous record of 24.2 billion liters posted in 2014 while diesel production reached 26.3 billion liters. The company’s annual refinery utilization rate was 93.2% last year, up from 92% in 2023.

Last year, Petrobras lowered capital expenditure (capex) for 2025 to $17 billion from an earlier estimate of $21 billion. According to the company, the lower capex is more realistic and in line with its financial wherewithal. In its latest strategic plan, Petrobras plans to invest $102 billion in the 2024-2028 period, good for a 31% increase over the previous plan amid pressure from Brazil's President Luiz Inacio Lula da Silva for the firm to ramp up investments in a bid to prop the country's economy and generate local jobs.

Previously, global research and consultancy group Wood Mackenzie predicted that Brazil’s private oil companies will increase oil production by 75% from 1.221Mb/d to 2.123Mb/d by 2030. According to WoodMac, international oil companies such as Shell Plc (NYSE:SHEL), Equinor ASA, (NYSE:EQNR), TotalEnergies SE (NYSE:TTE), Repsol Sinopec Brasil S.A. and Petrogal will be among the top producers thanks to their partnership with Petrobras in the pre-salt and fields under development. Brazil's oil and gas production has hit the highest level ever, with oil output increasing 18.6%Y/Y to 3.51 million barrels per day while natural gas production grew 13.6%Y/Y to 154.08 million cubic meters per day.

Last August, Petrobras and Colombia’s integrated energy company Ecopetrol S.A. (NYSE:EC) confirmed a large natural gas discovery at the Uchuva-2 well off Colombia's coast. Uchuva-2 is a deepwater well with natural gas previously discovered in the nearby Uchuva-1 well, drilled in 2022.

According to a Petrobras official, the promising area off Colombia's coast could justify a large project to supply natural gas to the Andean country and for exports.

Petrobras Signs $2.8 Billion Deal For 12 Offshore Supply Vessels

By Alex Kimani - Dec 12, 2024

Brazil's state-run oil company Petrobras (NYSE:PBR) has signed a 16.5 billion real ($2.8 billion) deal to build and charter 12 new support vessels to supply its offshore platforms, Reuters reported on Thursday.

The investment is part of the modernization drive laid out in the company's strategic plan for the 2025-2029 period. Petrobras (PBR) unveiled its 5-year plan that includes $111B in total investments through 2029, good for a 9% increase compared to the previous 2024-28 plan.

Petrobras said in the plan that the company's "robust" free cash flow would support an ordinary dividend of $45B-$55B for the next five years, adding that there’s room for as much as $10B in extra dividends for the period. Last month, Petrobras announced a payout of 20B reais (~$3.4B) in extraordinary dividends to shareholders, a positive sign that the company will continue returning cash to investors.

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L’Afrique pour soutenir le plan de développement pétrogazier de Petrobras ?

Agence Ecofin 20 nov 2024

La compagnie brésilienne Petrobras ambitionne de renforcer son influence sur le marché pétrogazier international comme en témoignent ses participations acquises ces derniers mois en Afrique.

Petrobras, la compagnie pétrolière publique du Brésil, a rendu publics, mardi 19 novembre, les principaux aspects de son ambitieux plan quinquennal pour la période 2025-2029 qui prévoit l’amélioration de ses capacités d’exploration et de production d’hydrocarbures.

Pour y arriver, l’entreprise entend accroître ses investissements de 9 % par rapport au plan actuel pour les porter à 111 milliards de dollars, avec 77 milliards de dollars consacrés aux opérations en amont, dont 7,9 milliards de dollars spécifiquement dédiés à l’exploration.

L’objectif de Petrobras, c’est d’augmenter de manière substantielle ses réserves de pétrole exploitable pour atteindre un objectif de 3,2 millions de barils équivalents pétrole par jour d’ici le terme de cette période.

De ce point de vue, le potentiel de l’Afrique en matière d’hydrocarbures pourrait y contribuer même si la compagnie n’a pas fourni de détails concernant la part d’investissement prévue pour l’amont pétrolier africain.

Cette idée est soutenue par le fait que Petrobras s’est positionnée au début de cette année dans l’offshore de São Tomé et Príncipe où elle s’est offert 45 % d’intérêt dans les blocs d’exploration 10 et 13, en plus de 25 % de participation dans le bloc 11.

Dans le même sillage, l’entreprise a réalisé la même démarche du côté de l’Afrique du Sud en acquérant, début octobre, une participation de 10 % dans le bloc Deep Western Orange Basin (DWOB), un périmètre d’exploration offshore de l’extension sud-africaine du bassin d’Orange. Le potentiel en hydrocarbures de cette zone d’intérêt en mer a été confirmé par la multiplication depuis deux ans des découvertes de classe mondiale du côté de la Namibie.

Brésil: perte de 468 M USD pour Petrobras au 2T

AFP le 09 août 2024

La compagnie pétrolière nationale brésilienne Petrobras a annoncé jeudi une perte nette de 2,6 milliards de reais (468,7 millions de dollars) au deuxième trimestre 2024.

Les résultats de Petrobras ont été affectés notamment par la réalisation d'un accord visant à mettre fin à un différend fiscal avec l'Etat et par la variation du taux de change entre le dollar et le réal au cours de la période, a souligné la société dans un communiqué.

Petrobras avait annoncé un bénéfice net de 23,7 milliards de reais (4,782 milliards de dollars) au premier trimestre, ce qui représentait une baisse de 34,9% par rapport à la même période en 2023.

Ces résultats sont les premiers publiés sous la présidence de Magda Chambriard, nommée fin mai à la tête de Petrobras en remplacement de Jean-Paul Prates.

"Les résultats opérationnels ont été solides et conformes aux prévisions. Des événements non récurrents, tels que l'accord fiscal avec le ministère des Finances (...) et la volatilité notable des taux de change sur la période, sans effet sur la trésorerie ou les capitaux propres de l'entreprise, a impacté la comptabilité interne de l'entreprise, affectant également les résultats du trimestre", a souligné Mme Chambriard, cité dans le communiqué.

D'autre part, le conseil d'administration de Petrobras a approuvé le paiement de 13,570 milliards de reais (2,446 milliards de dollars) de dividendes et d'intérêts sur le capital social aux actionnaires pour le deuxième trimestre, a indiqué la société dans un communiqué séparé.

La somme équivaut à 1,05 real (0,19 dollar) par action ordinaire et privilégiée.

La retenue des dividendes extraordinaires en mars, liés aux résultats de 2023, avait contrecarré les attentes du marché et généré une controverse.

M. Prates, 55 ans, un ancien sénateur du Parti des travailleurs, la formation de gauche de Lula, avait dû quitter ses fonctions. Il avait été nommé à la tête de Petrobras peu après l'arrivée au pouvoir du nouveau président en janvier 2023.

Ses difficultés avaient commencé le 7 mars, quand le conseil d'administration de Petrobras avait décidé de ne verser à ses actionnaires aucun dividende extraordinaire au titre de l'exercice 2023, au cours duquel le fleuron pétrolier avait pourtant réalisé le deuxième plus gros bénéfice de son histoire.

Le cours du titre Petrobras s'était effondré en Bourse, les analystes voyant dans cette absence de dividendes le résultat d'une ingérence gouvernementale dans les affaires de l'entreprise.

La situation s'est calmée fin avril, après l'approbation par les actionnaires de la distribution de la moitié des dividendes, soit environ 22 milliards de reais (environ 4,25 milliards de dollars).

Le reste a été versé dans une réserve qui garantira le versement de ces dividendes à l'avenir.

En 2023, Petrobras avait dégagé un bénéfice net annuel de 24,884 milliards de dollars, soit 32% de moins que celui obtenu en 2022, mais le deuxième plus gros de son histoire.

En 68 ans d'existence, Petrobras a connu une valse de présidents : 39 précisément - Mme Chambriard est la 40ème - avec une longévité moyenne inférieure à deux ans.

Petrobras signs contracts for Platforms P-84 and P-85
Units will enter production in the Santos Basin pre-salt between 2029 and 2030

europetrole 27/05/2024

Petrobras signed, contracts with Seatrium O&G Americas Limited to acquire the P-84 and P-85 vessel platforms. Both units will be self-owned and installed in the Atapu and Sépia fields, respectively, in ultra-deep waters of the pre-salt of the Santos Basin, with first oil date between 2029 and 2030.

The model of these two new platforms is FPSO (Floating, Production, Storage and Offloading unit) and they will be installed in water depths exceeding 2,000 meters. The P-84 (Atapu) and P-85 (Sépia) platforms will have a daily production capacity of 225,000 barrels of oil/day and a processing capacity of 10 million cubic meters of gas/day, each. The P-84 and P-85 platforms will be constructed in shipyards in Brazil, China and Singapore, with local content reaching 20% in P-84 and 25% in P-85.

Currently, the Atapu and Sépia fields are producing with two platforms, being the P-70 in the Atapu Field and the FPSO Carioca in the Sépia field. The new P-84 and P-85 platforms will be the second units in their respective fields.

The P-84 and P-85 projects are expected to reduce the intensity of greenhouse gas emissions by 30% per barrel of oil equivalent produced, being among the most efficient FPSOs to operate in Brazil. This reduction is due to the benefits of the All Electric configuration, optimizations in the processing plant to increase energy efficiency, and the use of several technologies, such as: zero routine ventilation (recovery of ventilated gases from cargo tanks and the processing plant), capturing of deep seawater, use of speed variators in pumps and compressors, cogeneration (Waste Heat Recovery Unit), zero routine flaring (torch gas recovery – closed flare), valves with requirements for low fugitive emissions and capture, use and geological storage of CO2 from gas produced.

Petrobras holds a 65.7% stake in the shared reservoir of Atapu, in partnership with Shell (16.7%), TotalEnergies (15%), Petrogal Brasil (1.7%) and and Pré-Sal Petróleo S.A (PPSA) (0,9%), as the Brazilian Government's representative in the non-contracted area. For the shared reservoir of Sépia, Petrobras holds a 55.3% stake, in partnership with TotalEnergies (16.9%), PETRONAS (12.7%), QatarEnergy (12.7%), Petrogal Brasil (2.4%). Petrobras is the operator of both reservoirs and PPSA acts as manager of the sharing agreement.

La nouvelle présidente de Petrobras veut "accélérer" l'exploration

AFP le 28 mai 2024

La nouvelle présidente de Petrobras, Magda Chambriard, a déclaré lundi que le géant brésilien du pétrole devait "accélérer" l'exploration de nouvelles réserves, y compris près de l'embouchure de l'Amazone, un projet décrié par les défenseurs de l'environnement.

"Nous devons faire attention aux réserves et il est hors de question d'importer (du pétrole), c'est pourquoi il est nécessaire d'explorer de nouvelles frontières (...). Ces efforts doivent être accélérés", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse.

Mme Chambriard, 66 ans, a pris la tête vendredi du géant pétrolier contrôlé par l'Etat brésilien après le limogeage de son prédécesseur par le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.

Parmi les "nouvelles frontières", elle a cité le bassin de Pelotas, dans le sud du Brésil, mais aussi la "Marge Equatoriale", au large de l'Etat de l'Amapa (nord), au niveau de l'embouchure de l'Amazone.

Le projet d'exploration pétrolière off-shore dans une zone proche de l'Amazonie, qui abrite la plus grande forêt tropicale de la planète, suscite des tensions au sein même du gouvernement de Lula.

La ministre de l'Environnement, Marina Silva, y est ouvertement opposée, et l'agence de protection environnementale Ibama a refusé l'an dernier d'accorder une licence à Petrobras pour l'exploration de pétrole dans la région, considérant que la compagnie n'avait pas présenté les études nécessaires.

Mais le ministère de l'Energie "adorerait forer" dans cette zone, a rappelé Mme Chambriard, tout en indiquant que le président Lula "doit être l'arbitre" de la question.

Un sujet sensible pour le président qui tente de s'affirmer en champion de la lutte contre le changement climatique et de la défense de l'Amazonie.

La nouvelle présidente de Petrobras a estimé que l'exploitation des réserves du "pré-sal", gisements en eaux très profondes explorés au Brésil depuis une quinzaine d'années, allait atteindre un "pic" d'ici 2030.

"La survie de Petrobras dépend de sa production au maximum de sa capacité, en recomposant les réserves. C'est pourquoi il est essentiel de continuer d'explorer du pétrole sur la côte brésilienne", a-t-elle insisté.

Interrogée sur le lien entre les inondations qui ont dévasté le sud du Brésil et le réchauffement climatique, dû en grande partie selon les spécialistes aux énergies fossiles, elle a répondu qu'il serait "injuste" de "rejeter la faute sur le pré-sal".

Magda Chambriard a été nommée à la place de Jean Paul Prates, limogé il y a deux semaines à la suite d'un différend avec l'exécutif sur le versement de dividendes.

La compagnie vit une période d'instabilité, avec pas moins de six présidents se succédant en un peu plus de trois ans.

TotalEnergies et Petrobras lancent l'extension de deux champs pétroliers au Brésil

AFP le 27 mai 2024

Les géants pétroliers TotalEnergies et Pétrobras ont décidé de lancer l'extension de deux champs pétroliers au Brésil, a indiqué lundi le groupe français, en "forte croissance" dans ce pays d'Amérique latine, a annoncé TotalEnergies dans un communiqué.

"TotalEnergies, avec l'opérateur Petrobras et leurs partenaires" ont "pris la Décision Finale d'Investissement (FID) pour les secondes phases des développements" de deux champs, Atapu et Sépia, au large de São Paulo et de Rio de Janeiro.

Les deux champs sont exploités par TotalEnergies et Petrobras depuis 2020 et 2021 respectivement, avec une capacité de production de 150.000 et 180.000 barils par jour.

La capacité de production sera de 225.000 barils par jour par champ pour la seconde phase du développement, dont le démarrage effectif est prévu "à partir de 2029".

"La décision de lancer Sépia-2 et Atapu-2 marque une nouvelle étape de notre forte croissance au Brésil", selon Nicolas Terras, directeur exploration-production du groupe.

"Le Brésil représentera bientôt plus de 200.000 bep/j de production nette" et "à leur plateau, Sépia-2 et Atapu-2 (...) contribueront à maintenir la production de TotalEnergies dans ce pays clé au-dessus de 200.000" barils par jour, a-t-il ajouté, cité dans le communiqué.

TotalEnergies détient respectivement 15% et 16,9% dans les champs d'Atapu et de Sépia, tous les deux opérés par Pétrobras (qui détient 65,7% et 55,3%).

Shell détient 16,7% d'Atapu, tandis que Petronas et QatarEnergy détiennent chacun 12,7% de Sépia.

Vendredi, le PDG de TotalEnergies avait redit devant les actionnaires qu'il était "nécessaire" de mettre en production "de nouveaux champs" pétroliers.

En mai 2021, l'Agence internationale de l'énergie avait prévenu qu'"aucun nouveau projet de champs gaziers et pétroliers n'est nécessaire au-delà de ceux qui ont déjà été approuvés en vue de leur développement".

Brésil: en quête de stabilité, Petrobras a une nouvelle présidente

AFP le 24 mai 2024

Magda Chambriard est devenue vendredi la deuxième femme à prendre les rênes de Petrobras, avec pour défi de redonner un peu de stabilité au géant pétrolier brésilien après le limogeage de son prédécesseur par le président Lula.

La transition n'a pas traîné. Dix jours après le départ de Jean Paul Prates, la nomination de la nouvelle présidente par le gouvernement a été approuvée vendredi par le conseil d'administration de la compagnie.

Ancienne directrice-générale de l'Agence nationale du pétrole (ANP), qui régule le secteur, Mme Chambriard, 66 ans, "a pris ses fonctions aujourd'hui", a précisé Petrobras.

Dans la foulée de cette annonce, les actions de la compagnie, dont plus de la moitié du capital est détenue par l'Etat, étaient en hausse d'environ 0,80%, peu après l'ouverture de la Bourse de Sao Paulo.

Fleuron de la première économie d'Amérique latine, Petrobras vit une période d'instabilité, avec pas moins de six présidents s'étant succédés en un peu plus de trois ans, alors que les grandes compagnies pétrolières mondiales sont à la croisée des chemins face au défi de la transition énergétique.

Magda Chambriard est seulement la deuxième femme à occuper cette fonction dans la compagnie créée il y a plus de 70 ans, après Graça Foster, en poste de 2012 à 2015.

Elle avait déjà fait carrière dans la compagnie par le passé, occupant de nombreuses hautes fonctions depuis les années 1980, avant de diriger l'ANP durant le mandat de la présidente de gauche Dilma Rousseff (2011-2016).

Petrobras a traversé ces derniers mois une nouvelle période de turbulences qui a culminé avec le limogeage de Jean-Paul Prates, après un différend entre lui et l'exécutif à propos du paiement de dividendes. Cet ancien sénateur avait été nommé en janvier 2023, peu après le début du troisième mandat du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, dont il était réputé proche.

L'annonce de son limogeage avait suscité l'inquiétude des investisseurs: en trois jours, la compagnie avait perdu plus de 11 milliards de dollars en valeur de marché à la Bourse de Sao Paulo la semaine dernière.

Petrobras a dégagé l'an dernier un bénéfice net de 24,8 milliards de dollars, en baisse de 32,1% par rapport à 2022, en raison de la chute des cours du pétrole. Mais l'année 2023 a tout de même été la deuxième la plus lucrative de son histoire.

- Nouvelle frontière -

Plusieurs spécialistes consultés par l'AFP estiment qu'une des priorités de la nouvelle présidente sera l'exploration de pétrole près de l'embouchure de l'Amazone, un projet fortement critiqué par les écologistes, et qui suscite des dissensions au sein même du gouvernement Lula.

Magda Chambriard "va devoir s'assurer que Petrobras ait la perspective de pouvoir produire du pétrole au moins jusqu'en 2040", explique Luis Eduardo Duque Dutra, économiste de l'Université fédérale de Rio de Janeiro.

Selon lui, les réserves actuelles du Brésil ne permettraient pas de maintenir la production brésilienne en l'état au-delà de 2034.

Mauro Rochlin, de la Fondation Getulio Vargas, évoque un "potentiel impressionnant" pour cette zone située dans l'océan Atlantique, considérée comme une nouvelle "frontière" de l'exploration pétrolière au Brésil.

Ces nouveaux gisements pourraient permettre de doubler la production du Brésil, qui s'élève actuellement à environ 3 millions de barils par jour.

L'exploration d'énergies fossiles est un sujet sensible pour Lula, qui s'affiche en leader mondial de la lutte contre le réchauffement climatique, avec à son actif une réduction de moitié de la déforestation en Amazonie l'an dernier.

Mais il ne compte aucunement abandonner l'exploration pétrolière, jugeant ses revenus essentiels pour un pays en développement comme le Brésil.

Le géant pétrolier Petrobras, fleuron brésilien à nouveau en pleines turbulences

AFP le 16 mai 2024

Petrobras, géant du pétrole contrôlé par l'État brésilien, va de nouveau changer de président, exacerbant l'instabilité à la tête de ce fleuron de la première économie d'Amérique latine, confronté aux grands défis de la transition énergétique.

Un sixième président en un peu plus de 3 ans
Limogé mardi soir par le président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, dont il était réputé proche, Jean Paul Prates était affaibli depuis une polémique autour de la distribution de dividendes aux actionnaires.

Il aura tenu moins d'un an et demi. La plus grande entreprise du pays va bientôt connaître son sixième président en un peu plus de trois ans.

Son départ, entériné mercredi par le conseil d'administration de Petrobras, a suscité l'inquiétude des investisseurs: le cours des actions ordinaires a chuté de 6,78% à la clôture de la Bourse de Sao Paulo, tandis que les préférentielles plongeaient de 6,04%.

Un bénéfice net de 24,8 milliards de dollars en 2023
"Le changement de présidence affecte le prix des actions en raison des attentes du marché sur la nouvelle gestion, donnant lieu à des spéculations sur les politiques tarifaires et des incertitudes sur les dividendes et l'influence politique dans l'entreprise", explique Hayson Silva, analyste du cabinet de courtiers Nova Futura Investimentos.

Petrobras a dégagé l'an dernier un bénéfice net de 24,8 milliards de dollars, une baisse de 32,1% par rapport à 2022, en raison de la chute des cours du pétrole. Mais l'année 2023 a tout de même été la deuxième la plus lucrative de son histoire.

Un peu plus de la moitié du capital de cette compagnie secouée par un vaste scandale de corruption il y a une dizaine d'années est détenue par l'Etat, et le reste appartient à des actionnaires privés. Son président est nommé par le gouvernement.

Une durabilité comparable à celle d'un ministre
Installé peu après le retour de Lula au pouvoir en janvier 2023, Jean Paul Prates, ancien sénateur de 55 ans, sera remplacé par Magda Chambriard, 66 ans, ancienne directrice générale de l'Agence nationale du pétrole, qui régule l'industrie pétrolière au Brésil.

Sa nomination, qui doit encore être approuvée par le conseil d'administration, a été confirmée mercredi par la compagnie, qui a également annoncé que la présidence par intérim serait assurée par Clarice Coppetti, membre de la direction actuelle.

La durabilité d'un président de Petrobras est comparable "à celle d'un ministre", dit à l'AFP Mauricio Canedo Pinheiro, professeur d'économie à l'Université de l'État de Rio de Janeiro (Uerj).

"Les changements à la tête de Petrobras ont lieu avec une fréquence bien plus élevée que dans les autres grandes entreprises mondiales du secteur", note-t-il.

Les déboires de M. Prates avaient commencé en mars, quand le conseil d'administration de Petrobras avait décidé de ne verser à ses actionnaires aucun dividende extraordinaire au titre de l'exercice 2023.

Le cours des actions s'était effondré en Bourse, les analystes y voyant le résultat d'une ingérence gouvernementale dans les affaires de l'entreprise. Petrobras a fini par faire machine arrière, approuvant ensuite le versement de 50% de ces dividendes.

Le pétrole, un sujet sensible pour Lula
"Si le président de Petrobras ne fait pas ce que souhaite le gouvernement, ou s'il met trop de temps à le faire, il est limogé", observe Adriano Pires, directeur du Centre brésilien d'infrastructure.

Selon lui, la priorité du gouvernement est de "multiplier les investissements dans plusieurs secteurs (...), y compris la transition énergétique, avec le diesel vert ou les éoliennes offshore".

Le pétrole est un sujet sensible pour Lula, qui s'affiche en champion de l'environnement, mais répète que l'exploitation d'hydrocarbures est essentielle au développement de ce pays émergent - au grand dam des défenseurs de l'environnement.

Mauricio Canedo Pinheiro ne s'attend "pas à un virage à 180 degrés" avec le changement à la tête de Petrobras.

« Routine »
Mais il entrevoit un nouveau "bras de fer" au sein de l'entreprise, et même du gouvernement, entre ceux qui veulent distribuer des dividendes - qui permettent de satisfaire les marchés, mais aussi de gonfler les coffres publics - "et ceux qui préconisent une politique d'investissements plus agressive".

Le député d'opposition Eduardo Bolsonaro, fils de l'ancien président d'extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), a affirmé mercredi sur X que Petrobras risquait de "couler" à cause des choix de Lula.

José Guimaraes, leader du camp Lula à la Chambre des députés, a rétorqué que les changements à la tête de Petrobras faisaient partie de la "routine", rappelant que M. Bolsonaro avait "limogé trois présidents (de la compagnie) en trois ans".

Brésil : le président de Petrobras limogé, une issue notamment liée aux dividendes...

AFP le 15 mai 2024

Le gouvernement du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a limogé mardi le PDG du géant pétrolier public Petrobras, Jean Paul Prates, après une polémique concernant la distribution de dividendes aux actionnaires.

L'ancienne directrice générale de l'Agence nationale du pétrole pour le remplacer
"Prates a été renvoyé", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la présidence. Le gouvernement proposera au conseil d'administration de le remplacer par Magda Chambriard, ancienne directrice générale de l'Agence nationale du pétrole, qui régule l'industrie pétrolière au Brésil, a-t-on indiqué de même source.

De son côté, Petrobras a annoncé dans un communiqué que M. Prates avait demandé une réunion du conseil d'administration pour examiner "la fin anticipée de son mandat (...) de façon négociée" et présenter sa démission.

La destitution de M. Prates est intervenue après la fermeture des marchés brésiliens. Mais à New York, les ADR de Petrobras chutaient de 8% après l'annonce (les ADR - American Depositary Receipt - sont des certificats négociables émis par une banque américaine qui représentent une action d'une société étrangère, et s'échangent sur les marchés boursiers aux États-Unis comme n'importe quelle action d'une société américaine).

Aucun dividende extraordinaire au titre de 2023 dans un premier temps
Jean Paul Prates, 55 ans, est un ancien sénateur du Parti des travailleurs, la formation de gauche de Lula. Il avait été nommé à la tête de Petrobras peu après l'arrivée au pouvoir du nouveau président en janvier 2023.

Ses difficultés avaient commencé le 7 mars, quand le conseil d'administration de Petrobras avait décidé de ne verser à ses actionnaires aucun dividende extraordinaire au titre de l'exercice 2023, au cours duquel le fleuron pétrolier avait pourtant réalisé le deuxième plus gros bénéfice de son histoire.

Le cours du titre Petrobras s'était effondré en Bourse, les analystes voyant dans cette absence de dividendes le résultat d'une ingérence gouvernementale dans les affaires de l'entreprise. Une éventualité qui inquiète les marchés depuis l'arrivée au pouvoir de Lula, qui a accusé à plusieurs reprises les dirigeants de Petrobras de ne penser qu'à satisfaire les actionnaires du groupe, au détriment des consommateurs.

Déjà 39 présidents en 68 ans d'existence

M. Prates lui-même avait affirmé qu'il était "légitime" que le conseil d'administration de Petrobras soit "orienté par le président de la République". Un peu plus de la moitié du capital de Petrobras est détenu par l'État brésilien, et le reste appartient à des actionnaires privés.

Finalement, le 25 avril, les actionnaires de Petrobras ont approuvé le versement de 22 milliards de reais (4 milliards d'euros) de dividendes extraordinaires au titre de 2023, et le placement de 22 autres milliards dans un fonds destiné à garantir le versement de dividendes dans le futur.

Même si les actionnaires ont été partiellement satisfaits, M. Prates est resté dans une position instable. Selon les médias brésiliens, de vives tensions l'opposaient au ministre de l'Énergie, Alexandre Silveira.

Après son retour au pouvoir, Lula avait mis un coup d'arrêt au processus de privatisation de Petrobras lancé par son prédécesseur d'extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022), sous lequel le groupe avait connu de sérieuses turbulences : quatre présidents s'étaient succédé à la tête de l'entreprise, en raison de violents désaccords au sujet de la politique tarifaire de Petrobras.

En 68 ans d'existence, Petrobras a connu une valse de présidents : 39 précisément - Mme Chambriard sera la 40e - avec une longévité moyenne inférieure à deux ans.

Petrobras Books 4.4% Rise in Q1 Oil Output

By Charles Kennedy - Apr 30, 2024

Brazil’s Petrobras recorded a 4.4% increase in its crude oil production over the first quarter of the year, with the average daily rate at 2.24 million barrels.

The company attributed the increased output to ramp-ups at five platforms and the start of commercial extraction from 19 new wells in the Santos and Campos basins, Reuters reported. These brought the average daily oil equivalent production rate to 2.78 million barrels.
A little over two-thirds of the total came from the pre-salt zone and it was the only production that rose, by 9.1%, which offset declines elsewhere, the report also said. Despite the production growth, however, exports declined by 4.4% in the three-month period on an annual basis. On a quarterly basis, on the other hand, exports rose by 2.5%.

"The conflict in the Middle East caused instability in maritime freight transport and, consequently, a change in the flows of our oil exports," Petrobras said.

Petrobras said earlier this year it planned more than $100 billion in investments this decade to boost offshore oil production as it looks to be one of the last oil producers standing when oil demand starts to drop.

“We need to keep the core [business] very safe . . . We are not doing [a] crazy transition,” the company’s chief executive told the FT in February, commenting on the company’s strategic plan through 2028.
Petrobras needs new oil exploration and production frontiers open as it wants “to be able to be there at the very end of the fade-out of oil,” said Prates, who became CEO at the Brazilian state energy firm a year ago under leftwing Brazilian President Luiz Inácio Lula da Silva.

Also in February, however, Prates told media that the company had big plans for wind and solar, too, eyeing half of Petrobras’ revenue to come from these energy technologies within a decade.

Petrobras Approves Use of Decarbonization Fund for PV Plants

by Paul Anderson|Rigzone Staff | Tuesday, April 23, 2024

Petróleo Brasileiro SA (Petrobras) has approved the use of its Decarbonization Fund for the installation of photovoltaic (PV) plants at its refineries.

Petrobras said in a statement that including these PV plants, there are 33 projects supported by the fund. These projects have the potential to cut emissions by more than 1.5 million tons of carbon dioxide per year.

Photovoltaic plants will be built at the Gabriel Passos (Regap) refinery in Minas Gerais, the Abreu e Lima (Rnest) refinery in Pernambuco and the Paulínia (Replan) refinery in São Paulo, Petrobras said. The three plants will have an estimated combined capacity of 48 megawatts and are scheduled to start operating in 2025.

"The installation of photovoltaic plants integrated into the refinery generation system allows for improved integration and operational reliability, reducing gas consumption and, consequently, greenhouse gas emissions, in line with the company's strategic planning for a just energy transition", said William França da Silva, director for industrial processes and products at Petrobras.

The company aims to neutralize operational emissions by 2025 through its portfolio under the Decarbonization Fund.

"Petrobras is a major energy consumer, which is an important lever for our ambition to advance, in the coming years, in renewable generation projects of great materiality, seeking to combine profitable projects with the progressive decarbonization of our activities and our products", Petrobras energy transition and sustainability director Maurício Tolmasquim said.

The Petrobras Decarbonization Fund currently has a budget of $1 billion. This is available for 2024 to 2028.

Petrobras aims to cut its total operational emissions by 30 percent by 2030 relative to 2015 levels. The long-term goal is to neutralize operational emissions by 2050.

Petrobras discovers oil in ultra-deep waters of the Potiguar Basin

édité le 11/04/2024 europetrole

Petrobras has discovered an oil accumulation in the ultra-deep waters of the Potiguar Basin in the Anhangá exploratory well of the POT-M-762_R15 Concession. The 1-BRSA-1390-RNS (Anhangá) well is located near the border between the states of Ceará and Rio Grande do Norte, about 190 km from Fortaleza and 250 km from Natal, at a water depth of 2,196 meters, on the Brazilian Equatorial Margin.

This is the second discovery in the Potiguar Basin in 2024, preceded by proof of the presence of hydrocarbons in the Pitu Oeste Well, located in the BM-POT-17 Concession, around 24 km from Anhangá. These discoveries still require further assessment. Petrobras is the operator of both concessions and holds a 100% stake.

The exploratory activities in the Equatorial Margin represent another step in Petrobras' commitment to replenishing reserves and developing new exploratory frontiers to ensure that global energy demand is met during the energy transition.

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Petrobras chute en Bourse après l'annonce d'un bénéfice en forte baisse

AFP le 08 mars 2024

L'action de la compagnie pétrolière publique brésilienne Petrobras a chuté de plus de 12% à l'ouverture vendredi de la Bourse de Sao Paulo, après l'annonce d'un bénéfice annuel 2023 en nette baisse.

Le géant pétrolier a annoncé jeudi soir une baisse de son bénéfice de 32,1% à 24,8 milliards de dollars, du fait de la chute des cours du pétrole. Mais l'année 2023 a tout de même été la deuxième la plus lucrative de l'histoire de la compagnie.

En 2022, Petrobras avait dégagé un bénéfice net record de 36 milliards de dollars.

"La variation est principalement attribuée à la dévaluation du Brent (-18%) et à des marges moindres sur les produits dérivés", a détaillé Petrobras dans un document financier, soulignant également l'impact de l'augmentation des dépenses d'exploitation.

En 2022, le baril de Brent se négociait à 101,19 dollars, contre 82,62 dollars au plus bas en 2023, indique le rapport de la compagnie.

Petrobras a annoncé un bénéfice de 6,259 milliards de dollars pour le dernier trimestre de 2023, en hausse par rapport aux trois mois précédents, mais en baisse de 24,1% par rapport au quatrième trimestre 2022.

Au-delà de l'annonce d'une réduction du bénéfice, la chute boursière est également dû au fait qu'elle n'a pas annoncé le versement de dividendes extraordinaires, contrairement aux attentes des marchés.

Selon le président de l'entreprise, Jean Paul Prates, la société maintiendra une "rationalité" dans sa stratégie commerciale et sa politique de distribution de dividendes, "renforcée pour tenir compte des investissements accrus et de la nécessité absolue de conserver" une bonne santé financière.

Le cours de Petrobras avait déjà fortement chuté le 28 février après que M. Prates a déclaré, dans une interview à Bloomberg, que la société serait plus "prudente" dans sa distribution de dividendes.