par tita » 16 sept. 2020, 11:29
J'ai beaucoup de peine à imaginer ce qu'implique une réduction de la demande d'une ressource minérale. En particulier au niveau d'un marché qui verrait les prix s'affaiblir... Et donc stimuler la demande. Peut-être pas sur le transport individuel, mais sur d'autres utilisations.
De plus, une perspective où la demande diminuerait continuellement ferait simplement éclater les cartels comme l'OPEP. Si la perspective à long terme est que le volume diminue, la concurrence serait vive pour tirer le meilleur bénéfice des réserves qu'ils exploitent actuellement avant que la valeur diminue. Bref, le chacun pour soi.
Reste que ce genre de prédiction, tout comme celle d'un pic de l'offre, reste très spéculative. Je reste convaincu que ce n'est pas si simple de prédire un changement de paradigme, et les forces économiques d'un monde très libéral ont tendance à pousser l'exploitation de toute ressource qui est utile et efficace. On le voit avec le charbon, qui n'a jamais eu de pic de demande globalement.
Enfin, dans le rapport, il y a une phrase qui pique un peu les yeux:
Over the past 35 years or so, for every barrel of oil consumed, two have been added to estimates of Proved Oil Reserves.
Prendre la tendance sur 35 ans, c'est impliquer la forte hausse des réserves prouvées ajoutées par les pays de l'OPEP entre 1985 et 1990, ainsi que les 200 milliards de barils ajoutés par le Venezuela en 2010-2012. Ce n'était pas des découvertes, mais des réévaluations. En cas de baisse des prix durable, les réserves prouvées diminuent parce qu'elles deviennent économiquement non viables.
Ce qui, naturellement, resserre l'offre. C'est le gros reproche que je fais à ce rapport, c'est de parler une abondance continue. Non, le marché du pétrole est un processus cyclique, avec ses hauts et ses bas. Le pic de l'offre et le pic de la demande sont les deux faces d'une même pièce. On a encore quelques années avant de voir si leur prédiction est réaliste... On est actuellement dans un cycle de prix faibles (depuis 2015) qui va encore durer. Si le prix devient très élevé en 2025, avec une consommation qui dépasse les 103 Mb/j, c'est que leur prédiction était erronée.
J'ai beaucoup de peine à imaginer ce qu'implique une réduction de la demande d'une ressource minérale. En particulier au niveau d'un marché qui verrait les prix s'affaiblir... Et donc stimuler la demande. Peut-être pas sur le transport individuel, mais sur d'autres utilisations.
De plus, une perspective où la demande diminuerait continuellement ferait simplement éclater les cartels comme l'OPEP. Si la perspective à long terme est que le volume diminue, la concurrence serait vive pour tirer le meilleur bénéfice des réserves qu'ils exploitent actuellement avant que la valeur diminue. Bref, le chacun pour soi.
Reste que ce genre de prédiction, tout comme celle d'un pic de l'offre, reste très spéculative. Je reste convaincu que ce n'est pas si simple de prédire un changement de paradigme, et les forces économiques d'un monde très libéral ont tendance à pousser l'exploitation de toute ressource qui est utile et efficace. On le voit avec le charbon, qui n'a jamais eu de pic de demande globalement.
Enfin, dans le rapport, il y a une phrase qui pique un peu les yeux:
[quote]Over the past 35 years or so, for every barrel of oil consumed, two have been added to estimates of Proved Oil Reserves.[/quote]
Prendre la tendance sur 35 ans, c'est impliquer la forte hausse des réserves prouvées ajoutées par les pays de l'OPEP entre 1985 et 1990, ainsi que les 200 milliards de barils ajoutés par le Venezuela en 2010-2012. Ce n'était pas des découvertes, mais des réévaluations. En cas de baisse des prix durable, les réserves prouvées diminuent parce qu'elles deviennent économiquement non viables.
Ce qui, naturellement, resserre l'offre. C'est le gros reproche que je fais à ce rapport, c'est de parler une abondance continue. Non, le marché du pétrole est un processus cyclique, avec ses hauts et ses bas. Le pic de l'offre et le pic de la demande sont les deux faces d'une même pièce. On a encore quelques années avant de voir si leur prédiction est réaliste... On est actuellement dans un cycle de prix faibles (depuis 2015) qui va encore durer. Si le prix devient très élevé en 2025, avec une consommation qui dépasse les 103 Mb/j, c'est que leur prédiction était erronée.