Tiennel a écrit :
Selon Yves Mathieu, on n'ira jamais au-delà de 4000 m (pourquoi ???).
Toujours à cause de Wegener. La plaine abyssale (4000 m dans l'hémisphère nord) se forme par "étirement" au niveau des dorsales (type médio-atlantique) ; quand on regarde les cartes de près, on voit distinctement les "traînées" qui trahissent ce mouvement (environ 10 cm/an). C'est donc du matériel en fusion qui émerge le long de la dorsale, qui se solidifie pour en constituer le fond ; inutile de se demander s'il y a du pétrole à ce niveau ! Il semble que Y. Mathieu ait oublié que la profondeur de la plaine abyssale n'est pas la même partout, mais passons. En revanche, tout ce qui est plus proche de la surface est "susceptible" d'être du matériel beaucoup plus ancien, stratigraphique ; et là on sort les instruments.
[*]réserves 2200 Gbbl dont la moitié déjà extraites, plus 1100 Gbbl de ressources (120 Gbbl de découvertes non encore exploitées + le reste "à découvrir"). Des méthodes statistiques servent à définir cette quantité en fonction de ce qu'on a déjà exploré, par extrapolations et similitudes diverses.
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Quelques infos qualitatives intéressantes
- il existe déjà des réseaux de transport de CO2 aux USA ! Initialement construits pour approvisionner Coca-Cola (plaisanterie ?),
Il me semble que j'avais publié la carte des canalisations CO2 sur ce forum l'an dernier ? je vais rechercher ça, il y en a des centaines de km.
ils alimentent les puits américains car rien ne vaut le CO2 pour extraire l'huile restante : cela la fait gonfler et la fluidifie (et le CO2 remonte avec l'huile, alors ? j'ai oublié de poser la question, mais de toute façon le spécialiste du CO2 à l'IFP ce n'est pas lui

)
Yes : rien de plus facile que de séparer à nouveau le CO2 à la surface, puis de le réinjecter dans un mouvement qui fait frémir tout ingénieur process

. En fait il a décrit Weyburn, que j'ai décrit l'an dernier dans le fil CCS.
[*]discours très anti-voitures : "il faut garder les dernières gouttes de pétrole pour l'agriculture, la pêche et le transport aérien. Les transports terrestres devront se rationner et les chauffages/centrales à mazout se reconvertir"
[*](sur question d'E2100) le torchage de CH4 a été divisé par 10 en 10 ans. Les torchères que l'on voit dans le Golfe de Suez brûlent des bitumes et des paraffines (question pollution, ça doit être top). Qatar n'aurait mis son méga-gisement en exploitation que depuis qu'il y a des clients qui vaillent l'investissement (1996) alors que le champ avait été découvert par Shell dans les années 1960. 92% du gaz découvert arrive chez le client, contre 90% pour le pétrole mais toute l'industrie travaille à améliorer ce ratio vu les gains que cela apportent.[/list]
J'ai effectivement été insatisfait de sa réponse. Si je me souviens bien, ce n'est qu'en 2005 que la Sonatrach a mis en place un plan pour supprimer le torchage ; sur le site de Total on lit partout qu'ils "mettent tout en oeuvre pour limiter le torchage" - ce qui signifie bien qu'il y en a encore beaucoup. Il me paraît clair que le monde du pétrole commence tout juste à se rendre compte que :
- l'exploitation pétrolière génère des fuites de gaz naturel à toutes les étapes de la production ; comme le méthane a un pouvoir d'effet de serre 21 fois supérieur au CO2, les résultats sont catstrophiques
- une bonne partie des puits fournit, peu ou prou, du gaz ; trois fois sur quatre, il coûte trop cher de poser un deuxième pipe pour le gaz ---> on le brûle sur place. Je ne trouve nulle part de statistiques sur ce point, ce qui ne signifie pas qu'on le cache, mais que jusqu'à maintenant personne ne s'en préoccupait.
Quand on va commencer à poser des taxes carbone sur les quantités gaspillées, mmmmmm
Y Mathieu a également projeté un planisphère montrant :
- les zones potentiellement fertiles
- les zones exploitées
ce qui met en lumière les zones potentiellement intéressantes : cela faisait beaucoup de km² ! il y avait également une zone non nulle pour l'offshore Antarctique
