par Philippe » 13 juin 2005, 15:19
La réponse à cette question n’est pas simple. Il y a de nombreux paramètres à prendre en compte, notamment la nature du carburant (éthanol, qui peut se mélanger à l’essence, ou diester, qui peut se mélanger au diesel), la nature du produit utilisé (betterave à sucre, maïs ou canne à sucre pour la fabrication d’éthanol par exemple), les rendements agricoles, les procédés utilisés, l’éloignement ou la proximité du réseau de distribution, etc. Mais il y a aussi la valorisation des résidus (les by-products américains). C’est en prenant en compte la valorisation de ces résidus (les tourteaux de soja, par exemple), que l’United States Department of Agriculture (USDA) arrive à un gain énergétique important (1,4 fois l’énergie investie). S’il n’y a pas de débouchés locaux pour ces produits, le gain devient plus faible. Par ailleurs, lorsqu’on évalue le gain énergétique, on n’étudie qu’un seul aspect du problème, en omettant les conséquences de cette forme d’agriculture sur l’environnement : perte de biodiversité, pollution des rivières, prélèvements d’importantes quantités d’eau dans le milieu naturel (et saisonnalité dudit prélèvement), compaction des sols, perte de terre végétale à l’arrachage, ou par ruissellements, etc.
La querelle entre les partisans et les opposants (dont votre serviteur) à ces carburants d’origine végétale n’est pas près de s’éteindre, au vu de la difficulté d’appréhender la question dans son ensemble. Néanmoins, quelle que soit l’approche retenue, le gain énergétique n’est au mieux que faiblement positif, et ne peut pas se comparer avec celui des combustibles fossiles qui fournissent plusieurs dizaines de kilowattheures pour chaque kilowattheure d’énergie investi.
Désolé de n’être pas plus catégorique.
La réponse à cette question n’est pas simple. Il y a de nombreux paramètres à prendre en compte, notamment la nature du carburant (éthanol, qui peut se mélanger à l’essence, ou diester, qui peut se mélanger au diesel), la nature du produit utilisé (betterave à sucre, maïs ou canne à sucre pour la fabrication d’éthanol par exemple), les rendements agricoles, les procédés utilisés, l’éloignement ou la proximité du réseau de distribution, etc. Mais il y a aussi la valorisation des résidus (les by-products américains). C’est en prenant en compte la valorisation de ces résidus (les tourteaux de soja, par exemple), que l’United States Department of Agriculture (USDA) arrive à un gain énergétique important (1,4 fois l’énergie investie). S’il n’y a pas de débouchés locaux pour ces produits, le gain devient plus faible. Par ailleurs, lorsqu’on évalue le gain énergétique, on n’étudie qu’un seul aspect du problème, en omettant les conséquences de cette forme d’agriculture sur l’environnement : perte de biodiversité, pollution des rivières, prélèvements d’importantes quantités d’eau dans le milieu naturel (et saisonnalité dudit prélèvement), compaction des sols, perte de terre végétale à l’arrachage, ou par ruissellements, etc.
La querelle entre les partisans et les opposants (dont votre serviteur) à ces carburants d’origine végétale n’est pas près de s’éteindre, au vu de la difficulté d’appréhender la question dans son ensemble. Néanmoins, quelle que soit l’approche retenue, le gain énergétique n’est au mieux que faiblement positif, et ne peut pas se comparer avec celui des combustibles fossiles qui fournissent plusieurs dizaines de kilowattheures pour chaque kilowattheure d’énergie investi.
Désolé de n’être pas plus catégorique.