Je reviens sur ce que j'ai dis plus haut. C'est à dire la réévaluation des réserves de l'OPEP dans les années 80. En fait, comme l'a aussi remarqué :
energy_isere a écrit :
et justement ce reportage qui à bien appuyé sur le quasi doublement du jour au lendemain des réserves du Koweit, dit bien plus tard dans l' émission qu' on ne connait pas exactement les réserves de ces pays car les données de sismiques sont gardée secrétes.
Donc : on ne sait pas.
Dans la non-connaissance on peut quand même déduire pas mal de choses.
Par exemple, si les réserves de l'OPEP évaluées très grossièrement à 300 Gb en 1980 étaient correctes, au vu de la production cumulée depuis il n'en resterait presque plus! En tout cas, pas de quoi avoir une production actuelle de 25-30 Mb/j. A contrario cela veut donc dire que la réévaluation de 1980 qui a doublé les réserves (300+300=600 Gb) était à posteriori justifiée ! Et donc l'argumentation principale de Campbell et Laherrere en 1998 comme quoi ces réserves devaient être retirées tombe à l'eau ! Car si cet argumentaire avait été vrai on aurait du voir la production OPEP baisser fortement au cours des années 2000.
Autre argumentation peakiste qui me paraît en conséquence douteuse : La capacité théorique de production de l'Arabie Saoudite (et de l'OPEP de manière générale).
En effet, pour du pétrole classique, même dans les conditions difficiles de l'offshore, Total, en Angola avec un gisement évalué à 5 Gb arrive à "tirer" 1 Mb/j. Si l'Arabie Saoudite a un reliquat de réserves de seulement 100 Gb cela veut dire qu'avec des techniques aussi agressives que Total (et de toutes les grandes compagnies d'ailleurs) elle arriverait à tirer 20 Mb/j. Au bout de plusieurs années d'équipement, évidemment !
Il me semble donc que l'AS maintient volontairement une production en dessous de ses possibilités car tel est son intérêt.
Dire qu'il est impossible que l'AS monte à 12 15 20 Mb/j me semble donc hasardeux.
Notez bien que si l'AS déversait (contre ses intérêts !) des flots de pétrole sur le marché cela donnerait un ballon d'oxygène de quelques années, pas plus.
En effet si on reprend le ratio ci-dessus, soit 1 Mb/j pour 5 Gb de réserves le gisement est liquidé (

) en une quinzaine d'années. En fait avec un tel débit il doit se maintenir quelques années en plateau puis décliner assez vite.
Au final les saoudiens ne sont pas bêtes ! Ils ménagent leurs gisements en laissant ceux de l'Occident s'épuiser : Mer du Nord, Mexique, Usa ...
En conclusion la date du pic et la pente descendante après dépend de leur bon vouloir ...
Je reviens sur ce que j'ai dis plus haut. C'est à dire la réévaluation des réserves de l'OPEP dans les années 80. En fait, comme l'a aussi remarqué :
[quote="energy_isere"]
et justement ce reportage qui à bien appuyé sur le quasi doublement du jour au lendemain des réserves du Koweit, dit bien plus tard dans l' émission qu' on ne connait pas exactement les réserves de ces pays car les données de sismiques sont gardée secrétes.
Donc : on ne sait pas.[/quote]
Dans la non-connaissance on peut quand même déduire pas mal de choses.
Par exemple, si les réserves de l'OPEP évaluées très grossièrement à 300 Gb en 1980 étaient correctes, au vu de la production cumulée depuis il n'en resterait presque plus! En tout cas, pas de quoi avoir une production actuelle de 25-30 Mb/j. A contrario cela veut donc dire que la réévaluation de 1980 qui a doublé les réserves (300+300=600 Gb) était à posteriori justifiée ! Et donc l'argumentation principale de Campbell et Laherrere en 1998 comme quoi ces réserves devaient être retirées tombe à l'eau ! Car si cet argumentaire avait été vrai on aurait du voir la production OPEP baisser fortement au cours des années 2000.
Autre argumentation peakiste qui me paraît en conséquence douteuse : La capacité théorique de production de l'Arabie Saoudite (et de l'OPEP de manière générale).
En effet, pour du pétrole classique, même dans les conditions difficiles de l'offshore, Total, en Angola avec un gisement évalué à 5 Gb arrive à "tirer" 1 Mb/j. Si l'Arabie Saoudite a un reliquat de réserves de seulement 100 Gb cela veut dire qu'avec des techniques aussi agressives que Total (et de toutes les grandes compagnies d'ailleurs) elle arriverait à tirer 20 Mb/j. Au bout de plusieurs années d'équipement, évidemment !
Il me semble donc que l'AS maintient volontairement une production en dessous de ses possibilités car tel est son intérêt.
Dire qu'il est impossible que l'AS monte à 12 15 20 Mb/j me semble donc hasardeux.
Notez bien que si l'AS déversait (contre ses intérêts !) des flots de pétrole sur le marché cela donnerait un ballon d'oxygène de quelques années, pas plus.
En effet si on reprend le ratio ci-dessus, soit 1 Mb/j pour 5 Gb de réserves le gisement est liquidé ( :-D ) en une quinzaine d'années. En fait avec un tel débit il doit se maintenir quelques années en plateau puis décliner assez vite.
Au final les saoudiens ne sont pas bêtes ! Ils ménagent leurs gisements en laissant ceux de l'Occident s'épuiser : Mer du Nord, Mexique, Usa ...
En conclusion la date du pic et la pente descendante après dépend de leur bon vouloir ...