par Philippe » 27 janv. 2013, 20:10
Les sociétés qui font de l’exploration pétrolière de manière sérieuse ne souhaitent pas voir leur cours de bourse monter de façon aussi brutale. Si elles s’inscrivent dans la durée – plutôt que de voir leurs dirigeants se barrer avec le résultat de l’exercice de leurs stock-options – elles auront besoin de lever des fonds propres à de multiples reprises. En effet, l’exploration pétrolière ne se finance que par des fonds propres, en raison du risque d’échec. Pour réussir chaque levée de fonds, il vaut mieux que le cours de bourse soit plus élevé que pour la levée de fonds précédente. Ca donne confiance aux investisseurs. Au contraire, il est difficile de réaliser des augmentations de capital lorsque le cours de bourse est inférieur à celui des augmentations de capital précédentes. Dans un tel cas, les actionnaires sont plus frileux.
L’exemple typique est la société canadienne FIRST CALGARY PETROLEUM, qui avait un beau permis en Algérie. Cette société, cotée au Canada, a vu son cours monter progressivement de 2 à 14 dollars, et a levé quelque chose comme 70 millions de dollars en plusieurs fois (de mémoire). Le cours a continué à monter jusqu’à atteindre 22 dollars canadiens. La société a, alors, fait savoir qu’elle était à vendre. Tous les majors sont venus voir les données. Aucun n’a fait d’offre, parce que les actifs de la société étaient surévalués (je les avais évalués, pour le compte d’un client, à 8 dollars par action). Lorsqu’aucun acheteur n’a donné suite, le cours de bourse est aussitôt retombé à 8 dollars. La société avait toujours besoin d’argent frais pour tenir ses engagements en Algérie, mais elle n’a pas pu en trouver, en raison de l’évolution négative du cours de bourse. Elle a fini par se vendre, un an après, aux Italiens d’ENI pour 3,5 dollars canadiens par action. Tous ceux qui ont cru que les arbres montaient jusqu’au ciel ont perdu de l’argent…
L’évolution du cours de bourse de la société LINC permet d’anticiper un fiasco pour les gens qui auront acheté des actions trop cher. Ca monte trop vite pour que cette société puisse financer sainement l’exploration de son domaine minier. Ca pue les fuites organisées pour faire monter le cours de bourse et permettre à quelques petits malins de s’en mettre plein les poches à très court terme.
Les sociétés qui font de l’exploration pétrolière de manière sérieuse ne souhaitent pas voir leur cours de bourse monter de façon aussi brutale. Si elles s’inscrivent dans la durée – plutôt que de voir leurs dirigeants se barrer avec le résultat de l’exercice de leurs stock-options – elles auront besoin de lever des fonds propres à de multiples reprises. En effet, l’exploration pétrolière ne se finance que par des fonds propres, en raison du risque d’échec. Pour réussir chaque levée de fonds, il vaut mieux que le cours de bourse soit plus élevé que pour la levée de fonds précédente. Ca donne confiance aux investisseurs. Au contraire, il est difficile de réaliser des augmentations de capital lorsque le cours de bourse est inférieur à celui des augmentations de capital précédentes. Dans un tel cas, les actionnaires sont plus frileux.
L’exemple typique est la société canadienne FIRST CALGARY PETROLEUM, qui avait un beau permis en Algérie. Cette société, cotée au Canada, a vu son cours monter progressivement de 2 à 14 dollars, et a levé quelque chose comme 70 millions de dollars en plusieurs fois (de mémoire). Le cours a continué à monter jusqu’à atteindre 22 dollars canadiens. La société a, alors, fait savoir qu’elle était à vendre. Tous les majors sont venus voir les données. Aucun n’a fait d’offre, parce que les actifs de la société étaient surévalués (je les avais évalués, pour le compte d’un client, à 8 dollars par action). Lorsqu’aucun acheteur n’a donné suite, le cours de bourse est aussitôt retombé à 8 dollars. La société avait toujours besoin d’argent frais pour tenir ses engagements en Algérie, mais elle n’a pas pu en trouver, en raison de l’évolution négative du cours de bourse. Elle a fini par se vendre, un an après, aux Italiens d’ENI pour 3,5 dollars canadiens par action. Tous ceux qui ont cru que les arbres montaient jusqu’au ciel ont perdu de l’argent…
L’évolution du cours de bourse de la société LINC permet d’anticiper un fiasco pour les gens qui auront acheté des actions trop cher. Ca monte trop vite pour que cette société puisse financer sainement l’exploration de son domaine minier. Ca pue les fuites organisées pour faire monter le cours de bourse et permettre à quelques petits malins de s’en mettre plein les poches à très court terme.