par energy_isere » 02 févr. 2014, 14:01
Pétrole non encore formé au Maroc
Écrit par Krami
Les schistes bitumineux (également appelés pyroschistes ou schistes kérobitumeux) sont des roches sédimentaires à grain fin, contenant des substances organiques, les kérogènes, en quantité suffisante pour fournir du pétrole et du gaz combustible.
Le kérogène présent dans les schistes bitumineux peut être converti en pétrole à travers le processus chimique de la pyrolyse. Si l’on chauffe le schiste bitumineux à une température suffisamment élevée (450 / 500 °C) dans une enceinte privée d’air, la vapeur engendrée pourra être distillée en huile de schiste – une forme de pétrole non conventionnel – et en gaz. Les schistes bitumineux peuvent aussi être brûlés directement comme un combustible de basse qualité pour la production d'énergie et le chauffage, et peuvent être utilisés comme matériau de base dans les industries chimiques et les matériaux de construction
Les schistes bitumineux connaissent un intérêt croissant dans de nombreuses régions du monde, Les réserves mondiales en schistes bitumineux sont de l’ordre de 4000 milliards de barils de pétrole en place, le maroc est classé au 6ième rang (50 milliards de barils) après les USA, la Russie, le Brésil, le Zaïre et l’Italie.
Historique de la recherche au Maroc
Les premières recherches pour la valorisation des schistes bitumineux au Maroc ont été entamées à Tanger par la création de la Société des Schistes Bitumineux de Tanger. Cette société avait construit une usine pilote d’une capacité journalière de 80 tonnes de schistes bitumineux entre 1939 et 1945. Les gisements de Timahdit et de Tarfaya n’ont été découverts que plus tard durant les années soixante. Suite aux chocs pétroliers de 1973 et de 1979, la recherche et le développement pour la valorisation des schistes bitumineux ont connu un essor considérable durant cette période dans le monde. Ainsi pour notre pays, les deux gisements de Timahdit et Tarfaya ont fait l’objet de plusieurs études géologiques et minières, des études de laboratoire ainsi que des tests de pyrolyse et de combustion directe. Les schistes bitumineux de ces gisements ont été testés par plusieurs procédés de pyrolyse à travers le monde (aux Etats-Unis (TOSCO, PARAHO et UNION OIL), en Europe (LURGI), en ex URSS (KIVITER et GALOTER), au Canada (TACIUK) et au Japon (JOSECO)) et ont fait l’objet de nombreuses études de faisabilité technico-économiques. Les travaux géologiques, miniers et de laboratoire, réalisés à partir de 1975 et poursuivis jusqu’en 1985, ont permis en plus de la mise en évidence des réserves en place et de la caractérisation des schistes bitumineux de Timahdit et de Tarfaya, de montrer que les schistes marocains pourraient être valorisés par pyrolyse pour la production des hydrocarbures. Ce qui a conduit le Maroc à entamer sa propre expérience et de développer le procédé T3 (initiales des trois gisements de Tanger, Tarfaya et Timahdit)
Procédé de pyrolyse T3
En parallèle avec les essais par des procédés étrangers, l’ONHYM (ex ONAREP) a développé et testé son propre procédé de pyrolyse dit T3 (initiales des principaux gisements de Timahdit, Tarfaya et Tanger). L’unité pilote a été construite entre juin 1983 et novembre 1984 à Timahdit à l’aide d’un prêt de la banque mondiale. Elle a été mise en marche et testée à vide entre janvier et mars 1985 et opérée à charge entre avril 1985 et octobre 1986. La capacité de l’usine pilote construite est de 80 tonnes de schistes bruts par jour. 2500 tonnes de schistes bitumineux ont été testées par ce procédé
qui a donné un rendement moyen de 70% en huile par rapport à l’Essai Fisher.
Photos de l’unité pilote de Timahdit
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http://almohandiss.com/index.php/energi ... e-au-maroc
[quote][b]Pétrole non encore formé au Maroc[/b]
Écrit par Krami
[b]Les schistes bitumineux (également appelés pyroschistes ou schistes kérobitumeux) sont des roches sédimentaires à grain fin, contenant des substances organiques, les kérogènes, en quantité suffisante pour fournir du pétrole et du gaz combustible.[/b]
Le kérogène présent dans les schistes bitumineux peut être converti en pétrole à travers le processus chimique de la pyrolyse. Si l’on chauffe le schiste bitumineux à une température suffisamment élevée (450 / 500 °C) dans une enceinte privée d’air, la vapeur engendrée pourra être distillée en huile de schiste – une forme de pétrole non conventionnel – et en gaz. Les schistes bitumineux peuvent aussi être brûlés directement comme un combustible de basse qualité pour la production d'énergie et le chauffage, et peuvent être utilisés comme matériau de base dans les industries chimiques et les matériaux de construction
Les schistes bitumineux connaissent un intérêt croissant dans de nombreuses régions du monde, Les réserves mondiales en schistes bitumineux sont de l’ordre de 4000 milliards de barils de pétrole en place, le maroc est classé au 6ième rang (50 milliards de barils) après les USA, la Russie, le Brésil, le Zaïre et l’Italie.
[b]Historique de la recherche au Maroc[/b]
Les premières recherches pour la valorisation des schistes bitumineux au Maroc ont été entamées à Tanger par la création de la Société des Schistes Bitumineux de Tanger. Cette société avait construit une usine pilote d’une capacité journalière de 80 tonnes de schistes bitumineux entre 1939 et 1945. Les gisements de Timahdit et de Tarfaya n’ont été découverts que plus tard durant les années soixante. Suite aux chocs pétroliers de 1973 et de 1979, la recherche et le développement pour la valorisation des schistes bitumineux ont connu un essor considérable durant cette période dans le monde. Ainsi pour notre pays, les deux gisements de Timahdit et Tarfaya ont fait l’objet de plusieurs études géologiques et minières, des études de laboratoire ainsi que des tests de pyrolyse et de combustion directe. Les schistes bitumineux de ces gisements ont été testés par plusieurs procédés de pyrolyse à travers le monde (aux Etats-Unis (TOSCO, PARAHO et UNION OIL), en Europe (LURGI), en ex URSS (KIVITER et GALOTER), au Canada (TACIUK) et au Japon (JOSECO)) et ont fait l’objet de nombreuses études de faisabilité technico-économiques. Les travaux géologiques, miniers et de laboratoire, réalisés à partir de 1975 et poursuivis jusqu’en 1985, ont permis en plus de la mise en évidence des réserves en place et de la caractérisation des schistes bitumineux de Timahdit et de Tarfaya, de montrer que les schistes marocains pourraient être valorisés par pyrolyse pour la production des hydrocarbures. Ce qui a conduit le Maroc à entamer sa propre expérience et de développer le procédé T3 (initiales des trois gisements de Tanger, Tarfaya et Timahdit)
[b] Procédé de pyrolyse T3[/b]
En parallèle avec les essais par des procédés étrangers, l’ONHYM (ex ONAREP) a développé et testé son propre procédé de pyrolyse dit T3 (initiales des principaux gisements de Timahdit, Tarfaya et Tanger). L’unité pilote a été construite entre juin 1983 et novembre 1984 à Timahdit à l’aide d’un prêt de la banque mondiale. Elle a été mise en marche et testée à vide entre janvier et mars 1985 et opérée à charge entre avril 1985 et octobre 1986. La capacité de l’usine pilote construite est de 80 tonnes de schistes bruts par jour. 2500 tonnes de schistes bitumineux ont été testées par ce procédé [color=#FF0000]qui a donné un rendement moyen de 70% en huile[/color] par rapport à l’Essai Fisher.
[img]http://almohandiss.com/images/actualite/unite_pilote1.jpg[/img]
[i]Photos de l’unité pilote de Timahdit [/i]
[img]http://almohandiss.com/images/actualite/potentiel_shistes.jpg[/img]
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