par energy_isere » 13 mars 2014, 10:07
Le Figaro 13 Mars 2014
Télédétection aéroportée : Déterminer les espèces chimiques à la surface des océans
«Ce n'est pas loufoque. C'est tout à fait faisable. Des capteurs permettent de caractériser des roches en surface et de mesurer des fuites d'hydrocarbures. Des pétroliers américains utilisent déjà ces méthodes », confirme Véronique Carrère, géologue et maître de conférences à l'université de Nantes. «Les technologies d'imagerie aéroportée, au moyen de radars, de lasers et de capteurs infrarouges étaient inimaginables auparavant », ajoute Thierry Michal. «Certains capteurs sont semblables à ceux utilisés pour les appareils photo des téléphones mobiles, mais ils fonctionnent à des fréquences distinctes, notamment dans le proche infrarouge. La technique d'imagerie “hyperspectrale” n'existait pas il y a une vingtaine d'années », renchérit Franck Lefèvre, directeur du département optique de l'Onera. Bref, la miniaturisation des équipements embarqués dans les avions et le traitement des informations, par des algorithmes sophistiqués, sont des développements originaux. L'idée est de caractériser les roches à la surface des sols, qu'il y ait ou non de la végétation. À partir de cela, «les géologues et les géophysiciens de Total détermineront les caractéristiques du sous-sol », explique Franck Lefèvre.
Par ailleurs, à l'aide de lasers, il sera possible de déterminer les espèces chimiques à la surface des océans ou des installations. Car la signature spectrale d'une molécule de méthane, de gaz carbonique ou de sulfure d'hydrogène lui est spécifique. Pour les fonds sous-marins, un accord comparable a été noué par Total avec l'Ifremer, en juillet dernier. Les ingénieurs de l'Onera devront coopérer avec leurs collègues.
Le but principal du programme est de qualifier les méthodes et les capteurs qui seront embarqués dans des avions et des drones. Dans une deuxième étape, selon les résultats obtenus, «nous pourrions décider de les embarquer dans un satellite. Mais le coût d'un tel démonstrateur satellitaire sera évidemment bien supérieur. Nous ne le ferions pas seuls », complète Thierry Michal. Déjà, avec les équipements aéroportés, il sera possible de «caractériser des kilomètres carrés à la surface du sol en quelques heures. La résolution peut atteindre jusqu'à 50 cm2 au sol à 3000 mètres d'altitude ». Mais il serait possible d'obtenir, en améliorant les techniques, des précisions plus fines. C'est l'enjeu du projet qui coûtera 30 millions d'euros.
http://www.lefigaro.fr/sciences/2014/03 ... fleurs.php
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Le Figaro 13 Mars 2014
[b]Télédétection aéroportée : Déterminer les espèces chimiques à la surface des océans [/b]
«Ce n'est pas loufoque. C'est tout à fait faisable. Des capteurs permettent de caractériser des roches en surface et de mesurer des fuites d'hydrocarbures. Des pétroliers américains utilisent déjà ces méthodes », confirme Véronique Carrère, géologue et maître de conférences à l'université de Nantes. «Les technologies d'imagerie aéroportée, au moyen de radars, de lasers et de capteurs infrarouges étaient inimaginables auparavant », ajoute Thierry Michal. «Certains capteurs sont semblables à ceux utilisés pour les appareils photo des téléphones mobiles, mais ils fonctionnent à des fréquences distinctes, notamment dans le proche infrarouge. La technique d'imagerie “hyperspectrale” n'existait pas il y a une vingtaine d'années », renchérit Franck Lefèvre, directeur du département optique de l'Onera. Bref, la miniaturisation des équipements embarqués dans les avions et le traitement des informations, par des algorithmes sophistiqués, sont des développements originaux. L'idée est de caractériser les roches à la surface des sols, qu'il y ait ou non de la végétation. À partir de cela, «les géologues et les géophysiciens de Total détermineront les caractéristiques du sous-sol », explique Franck Lefèvre.
Par ailleurs, à l'aide de lasers, il sera possible de déterminer les espèces chimiques à la surface des océans ou des installations. Car la signature spectrale d'une molécule de méthane, de gaz carbonique ou de sulfure d'hydrogène lui est spécifique. Pour les fonds sous-marins, un accord comparable a été noué par Total avec l'Ifremer, en juillet dernier. Les ingénieurs de l'Onera devront coopérer avec leurs collègues.
Le but principal du programme est de qualifier les méthodes et les capteurs qui seront embarqués dans des avions et des drones. Dans une deuxième étape, selon les résultats obtenus, «nous pourrions décider de les embarquer dans un satellite. Mais le coût d'un tel démonstrateur satellitaire sera évidemment bien supérieur. Nous ne le ferions pas seuls », complète Thierry Michal. Déjà, avec les équipements aéroportés, il sera possible de «caractériser des kilomètres carrés à la surface du sol en quelques heures. La résolution peut atteindre jusqu'à 50 cm2 au sol à 3000 mètres d'altitude ». Mais il serait possible d'obtenir, en améliorant les techniques, des précisions plus fines. C'est l'enjeu du projet qui coûtera 30 millions d'euros.
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http://www.lefigaro.fr/sciences/2014/03/12/01008-20140312ARTFIG00294-total-et-l-onera-relancent-les-avions-renifleurs.php